Bonjour tout le monde. J'ai commencé l'écriture de cet fiction " Black Candor " Un SiriusOC en temps de guerre, un truc assez noir. Je ne sais pas du tout à quel rythme je publierais car je n'ai aucun chapitre d'avance, c'est un peu tête brûlée, je sais. J'ai tout de même tenu à publier cette fiction car elle me tient à coeur. J'ai donc énormément besoin de vos reviews pour m'améliorer au niveau de la narration. Et pourquoi pas d'une Beta si quelqu'un est interéssé qu'il se manifeste. Bonne lecture à vous !

Rating : T

Disclaimer : Rien à moi

Genre : Drama/Romance/Friendship


Black Candor

Londres sous la pluie et les ombres s'agitent dans les rues. Je cours sur les pavés, il fait froid dans cette robe, j'arrive. Ce bar est miteux, j'ai cherché le pire et je crois bien l'avoir trouvé. J'entre et les effluves de fumées et d'alcools me percutent. Je suis obligé de plisser des yeux pour trouver un tabouret libre. Quand la serveuse arrive, elle me dévisage de son grand visage tout maquillé. Qu'elle ne s'avise pas de me demander mon âge car elle ne doit pas être plus vieille que moi. Je me fais servir un Whisky-Pur-Feu, je le bois en deux temps : le premier où j'observe les gens en sirotant doucement et le second, d'un coup brute comme on arrache un pansement. ça me brule le cerveau. Je suis en feu dans un monde en guerre, c'est marrant.


« Certains sentent la pluie à l'avance : d'autres se contentent d'être mouillés. » Henry Miller


Londres est nuageux aujourd'hui donc j'ai mis un imperméable, le genre tout gris en plastique recyclable. Dès que nous arrivons à la gare je le retire et le donne à ma mère, une telle horreur ne peut pas être aperçue sur mes épaules. Mon uniforme resplendit, je l'ai repassé trois fois et j'ai pourtant peur qu'il est gardé le pli de ma valise. Mon crâne me fait souffrir comme si une légion de centaures piétinait tout mon cerveau. Je glisse un sourire à mes parents, deux trois, bisous discrets sur le front et je m'échappe. Les compartiments sont encore vides alors je peux prendre mon aise et étendre mes jambes sur la banquette.

— Hey Grace ! T'as pas l'impression de prendre toute la place.

La valise de ma camarade atterrit douloureusement sur mon corps fragile. Je la repousse dans le filet et souris à la jeune fille qui vient de perturber ma tranquillité.

— Moi aussi je suis contente de te voir Dorcas.

Elle secoue la tête d'un air joyeux, ses traits sont marqués et elle a l'air d'avoir forcé sur l'eye-liner.

— Il y a un problème, Dorcas ? je demande

— Aucun.

Sa voix est implacable, froide. Elle ne tressaute pas, ne se tord pas les mains. Pourtant ses yeux bleus sont paniqués et son corps tout entier n'est que fatigue. Je ferme la porte d'un coup de baguette, les choses sérieuses vont commencer.

— Dorcas, tu as un problème.

Son regard est tellement sérieux quand elle me répond que je frissonne.

— Je ne veux pas de cette guerre, ce n'est pas la nôtre Gracie, je ne veux pas de tout ça !

— Dorcas…

J'aimerais la prendre dans mes bras, essuyer les traces de noirs superflus, lui murmurer qu'elle n'a pas à s'inquiéter. Ce serait mentir car elle est une Sang-Pur, elle a des obligations dû à son rang.

— Tu ne pourrais pas comprendre, dit-elle doucement avec un sourire navré.

Ben voyons, j'allais lui dire. Là je m'énerve, non, je bouillonne intérieurement. J'ouvre la bouche pour lui faire part du fond de mes pensées quand on manque d'arracher la porte de notre compartiment.

— Les filles, vous avez vraiment des airs de conspiratrices, j'ai loupé le début d'une réunion secrète ?

La figure joviale de Meredith apparaît dans l'embrasure, elle rayonne et j'espère qu'elle saura nous rapporter un peu de soleil. Elle s'assied à coté de Dorcas et la première chose qu'elle fait est d'enlever ses ballerines. Elle replie ses jambes sur elle et entreprend de se masser les orteils.

— L'Italie mes amies ! J'ai vu un tel concentré de magie ! Les combats de sorciers dans les arènes à l'époque des empereurs ! Si vous aviez vu tout ça, vous seriez tombés à la renverse.

Je pose une main contre mes tempes espérant ainsi rester concentré sur le problème de Dorcas, je compte mentalement l'étendue de mes solutions.

— J'ai croisé Black dans le train, Gemma Parker collée à lui.

Je lève les yeux au ciel et lâche un soupir.

— A moins que ça ne soit Ariana ou Tracey, je n'arrive jamais à les différencier.

Meredith me désespère avec son enthousiasme lumineux, si innocent que l'on pourrait croire que tous les nuages de notre planète ne pourront pas verser ne serait-ce qu'une goutte de pluie. Cependant un point noir est apparu : Sirius Black. C'est à cause des gens comme lui et de leur fausse désinvolture d'héritier renié que les jeunes filles de bonnes familles comme Dorcas doivent réparer les pots brisés à coup de mariages d'intérêt et d'allégeances à des fous. Je vais aller voir Black.

Je me lève et demande à Meredith quel compartiment il occupe. Je mets à peine trois minutes pour retrouver les faces ahuries des maraudeurs au complet devant moi.


— Black, faut qu'on parle

— Je suis légèrement occupée là, Rosenbach. déclare-t-il en désignant la blonde qui le regarde avec des yeux enamourés

— Maintenant Black, c'est urgent.

Il lâche à regret sa distraction pulpeuse et me précède dans les couloirs. Soudain il s'arrête, les bras croisés et me demande :

— Qu'est ce qu'il y a ?

— Arrête de faire le con, Sirius ! Arrête de te la jouer grand seigneur, des gens trinquent pour ce que tu fais.

— Ah ouais ? Et qu'est-ce que je fais ?

— Tu…Tu…

Je n'arrive pas à exprimer correctement mes pensées, tout est si confus. Ma simple présence dans ce couloir relève de l'absurde. Cependant lui semble comprendre où je veux en venir.

— Je ne suis pas le parfait héritier Rosenbach, c'est ça ? J'aimerais bien savoir en quoi cela te concerne étant donné que tu n'es qu'une simple Sang-mêlé.

— Je m'inquiète pour Dorcas, voilà tout, il a dû se passer quelque chose et je ne suis pas assez intégré à votre société de consanguins pour en saisir tous les codes.

Il ricane contre le chambranle.

— Ce n'est pas avec moi que tu aurais dû parler plutôt avec Marlène. Si cela concerne Dorcas, mon charme n'opèrera pas mais celui de McKinnon va savoir.

L'accumulation de problèmes me fait perdre la tête et en une fraction de seconde, c'est ma baguette qui crépite au niveau de la jugulaire du jeune homme.

— Tu te tais rapidement Black et…

— Ce n'est qu'une constatation Grace. Ne cherche pas la tare de Dorcas, elle est toute trouvée

J'aimerais qu'il se taise maintenant, autant pour lui que pour moi. Malheureusement, il continue à étaler sa suffisance :

— Ce n'est un secret pour personne, ne t'en fais pas pour elle, je n'ai rien contre ça. Sa seule faute à ton amie c'est d'être né dans un nid de vipères.

Sans que je ne comprenne pourquoi, je me retrouve avec du sang plein les mains. Je jette un regard perdu en direction de Black. Il serre sa cravate contre son cou. Je vois le sang qui goutte contre le sol. Je tremble, j'ai envie de vomir. Je lance des sortilèges de guérison dans tous les sens. Encore, encore. Pourtant l'entaille ne se referme pas, je le force à se mettre debout et ouvre le compartiment des Gryffondors. J'ai le désespoir au bord des lèvres, il remplit mes poumons, il assèche mon cœur.


— Bah alors Patmol, je me suis demandé ce que vous faisiez tous les deux…

James Potter s'interrompt, il blanchit d'un seul coup. En d'autres lieux, je pourrais presque en rire, pas là. Lupin réagit plus rapidement que son ami, il installe Sirius sur la banquette pendant que je presse la copine de Black de bouger. Elle ne demande pas son reste et file en dehors du compartiment. James a repris ses couleurs.

— Bordel Rosenbach ! On ne peut pas vous laisser deux minutes seuls ! S'il crève on fait quoi ?

— Il ne mourra pas James.

Lupin a parlé, la voix de la raison s'est prononcée. Brusquement tous mes muscles se relâchent et j'atterris dans les bras de Potter.

— Hola Rosenbach ! Qu'est-ce que tu fais ?

J'aimerais bien lui répondre mais je ne peux pas, ma langue est bloquée. Je suis fixé sur le sang qui sèche sur mes mains. Je n'entends que la voix de Lupin qui prononce milles incantations, penché sur le corps de son ami. Je glisse.

— Remus ! On a un problème.

Je sens la main de James dans mon dos et le regard de Sirius, vitreux, qui est accroché au mien. Puis c'est l'obscurité.

Je suis réveillée par une gifle. Qui a osé me gifler ? Mes yeux papillonnent et le visage de Dorcas s'offre à moi. Je me redresse et constate qu'une main est glissée dans la mienne. Meredith. Je suis toujours assise sur la banquette des Gryffondors, du coin de l'œil je vois Sirius qui comate contre la vitre.

— On arrive.


Dorcas me fixe intensément et l'espace d'un instant je me demande si elle n'a pas éprouvé un peu trop de plaisir à me gifler. Son regard traverse l'ensemble des personnes présentes avant de revenir vers moi.

— Je ne veux pas entendre parler de cet incident, Grace.

— Compris

Ma voix est pâteuse, je me demande si j'ai vomi. La pièce s'échauffe de toute la tension dégagée par nos corps. Même Meredith fait une grimace qui lui va très mal au teint. Je remarque que la fille Parker n'est pas revenue, tant mieux. Enfin le train se stoppe dans un bruit de ferrailles et les élèves commencent à affluer dans les couloirs. Je me demande s'il y a des traces de mon sortilège sur le mur. En tout cas, la cravate rouge et or de Black est teintée de sang et toute poisseuse. Je l'observe à la dérobée mais il me surprend et en deux foulées se retrouve à ma droite. Il plaque sa bouche contre mon oreille, je l'entends feuler doucement :

— Rosenbach tu paieras.

Je m'écarte et effleure sa joue du bout des doigts.

— Je suis sincèrement désolé Sirius.

Je me sens tellement minable, sale. Il se détourne. Je ne sais plus ce qui est le plus dur à affronter : la haine qui émane de Sirius ou la déception qui se peint sur le visage de Dorcas. Je me lève et disparait.

C'est tellement plus simple ainsi. Dehors, la pluie commence à tomber.


Voilà le premier chapitre. J'aimerais vos impressions sur mes OC ; l'altercation entre Sirius et Grace ; mon interprétation des maraudeurs ( même si je n'ai pas encore fait apparaitre Peter ) ; ma vision de Dorcas et ce que vous avez compris de son lien avec Marlène. Tout en fait mais aussi ma syntaxe, enfin là j'angoisse un chouïa. Je panique donc on va s'arrêter là. Merci d'avoir lu, merci, merci beaucoup

By lges