Notes de l'auteur: Salut à tous, voila ma première fic publiée. Une petite fic sympa, ce n'est pas de la grande litterature mais j'avais envie d'écrire une fic sur mon Sirii !!! J'espère qu'elle va vous plaire et que j'aurai droit à plein de review!!!! L'univers et les personnages appartiennent à J.K.Rowling (à part ceux que j'ai rajouté)

OooooOooooOooooO

1. Verte de honte et Rouge de colère.

Le miroir. Est-ce que ce n'est pas le pire ennemi de toute adolescente? C'est le mien en tout cas. Je regarde mon reflet et soupire. Mes cheveux châtains sont difficiles à déméler ce matin, et mes yeux bleus sont cernés par la nuit agitée que je viens de passer. En effet, depuis environ un an, Jane et moi avions trouvé que dormir semblait bien décevant quand on pouvait arpenter les couloirs des heures entières.
Trois coups frappent à la porte de la salle de bain.

Hé les filles, mais qu'est-ce que vous faîtes la dedans ??

Jane me regarde, lève les yeux au ciel et répond avant que je ne le fasse.

On arrive Andrea, cinq secondes !

Andrea Gorron, une fille d'origine française, avait de loin le caractère le plus exécrable de tout le château. Jane, d'un geste de la main, m'offre une imitation parfaite de la peste en question, je lui réponds par un clin d'oeil.
J'enfile en vitesse ma robe, m'assurant que le blason de bleu et de bronze est bien mis en évidence. Jane m'imite et nous sortons enfin de la salle de bains de notre dortoir. Les lits à baldaquins et leurs rideaux de soie bleue sont plus qu'accueillants mais nous décidons de partir directement pour la Grande Salle, nos estomacs réclamant avec ardeur le petit déjeuner.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons dans la Grande Salle et prenons place à notre table attitrée, non loin de Melvin, le petit ami officiel de Jane.
Ils se disent mutuellement bonjour en s'embrassant et je fais mine dans le dos de Melvin de vomir tripes et boyaux, ce qui ne manque pas de faire rire mes petits camarades. Devant nous, pancakes, bacon, oeufs et confitures se côtoient, et mon choix s'oriente vers le salé. Tandis que j'avale goulument un oeuf au plat bien baveux, des gloussements pitoyables arrivent à mes oreilles. Bien que j'en connaisse déjà la raison, je lève la tête et tourne mon regard vers l'énorme porte de bois. Là, quatre garçons, dont trois extrêmement mignons, arrivent dans la Grande Salle, la démarche aisée et le sourire charmeur. Ils s'installent à la table des Gryffondor et lorsque le plus petit d'entre eux me regarde, je simule mon propre suicide, ma baguette pointée sur la tempe.
Evidement, le maraudeur le moins populaire détourne son regard en levant les yeux au ciel, et à côté de moi, Jane et Melvin éclatent de rire. Il est vrai que depuis notre entrée à Poudlard, Jane et moi étions les clowns de service chez les Serdaigle. (Mal)Heureusement, notre popularité s'arrêtait là, et nos caractères, joyeusement moqueurs, n'étaient, pour dire vrai, pas très appréciés des élèves des autres maisons.
Ma dernière tranche de bacon engloutie, je me lève à la hâte, suivie de près par Jane, et bien sûr par son fidèle Melvin. D'ailleurs en parlant de Melvin, je le vois ouvrir la bouche.

Hey, Joann, tu nous emmènes où, là?

Dans la salle commune, il faut que je finisse un devoir pour McGonagall!

Et c'est maintenant que t'y penses ??

C'est fou comme parfois ce mec pouvait être lourd. Pourtant je l'adore, et ce depuis ma première année car, étant plus vieux d'un an, il s'était donné pour mission de faire de nous de vraies Serdaigle (et par la même occasion de sortir avec ma meilleure amie).
Bref, nous montons donc les marches de notre tour quatre à quatre et nous nous retrouvons pour la deuxième fois dans notre salle commune.
Je saisis machinalement une dragée de Bertie Crochue et grimace quand je m'aperçois qu'elle est à la sardine. Avec une coordination parfaite, Jane et moi tombons sur un des agréables fauteuils, bien qu'elle préfère les genoux de Melvin au contact direct du siège.
Ma baguette, dont le bois de pommier a été ciré la veille, s'agite dans ma main. Si il y a une chose pour laquelle je suis douée, c'est bien les sortilèges, même les informulés. Une seconde plus tard un parchemin, une plume et un livre se posent sur mes genoux, et je me mets au travail sous les applaudissements rieurs de mes deux compères.
La métamorphose, je déteste ça, et en plus j'y suis vraiment nulle. Transformer une aiguille en cure-dent est pour moi un exploit qui n'arrive qu'une fois tous les 36 du mois.
Je m'efforce donc depuis 5 ans d'être une des meilleures dans la théorie, histoire de ne pas rater mes BUSE. Je mets un point final à mon devoir et me retourne vers le couple, ils sont en train de s'embrasser à pleine bouche. Je secoue mon amie par les cheveux, l'obligeant à lacher prise, puis nous redescendons en courant vers la salle de métamorphose. Melvin nous dépose devant la classe et envoie un baiser amoureux à Jane avant de se retourner et de partir en courant vers son cours de soins aux créatures magiques (oui, Melvin a des passions très éloignées des notres.)
Une voix sèche nous accueille, et me fait immédiatement lever les yeux au ciel.

Vous êtes en retard, Mlles Greenlover et Stanhope.

Désolées.

Jane et moi avons le don de parler et de penser en même temps, et aux mêmes choses. Ce qui a le don d'énerver la terre entière, mis à part Melvin. Ce qui semble pourtant étrange.
Est-il un fanatique de Jane à ce point?
En attendant, nous virevoltons entre les rangs et cherchons deux places où nous asseoir. Etant donné que nous sommes en retard de presque 7 minutes, inutile de dire qu'elles étaient toutes prises, et que quand nous en avons trouvé une paire, nous nous somme avidement jetées dessus, sans prendre la peine de voir qui étaient assis près de nous.
J'essaye de me faufiler entre les apprentis sorciers jusqu'à la place que je convoite, et en cet instant je regrette amèrement de ne pas pouvoir transplaner et par la même occasion disparaître du champ de vision d'une trentaine d'élèves de 15 ans. Perdue dans mes rêves désespérés, je heurte l'élève qui précède ma future place.

Hé, Stanhope !! Tu ne peux pas faire attention ???!!

Et là, c'est la honte profonde et sans fin. Mes joues s'embrasent et des sueurs froides envahissent mon corps. Des yeux aussi azur que les miens me fixent sous deux sourcils froncés. Suis-je assez débile pour avoir poussé par mégarde le garçon que j'aime secrètement depuis 5 ans? Aurais-je poussé l'exécrable et pourtant si séduisant Sirius Black? A en juger par son regard, oui.
J'entends pouffer derrière moi, c'est cette fouine d'Andrea Gorron. Je la fusille du regard puis me donne l'air le plus désolé et le moins rouge possible pour m'adresser à mon imaginaire cher et tendre.

Désolée Black, tu aurais dû nous faire une démonstration d'une de tes remarquables esquives.

Je sais, question séduction ça ne vaut pas une mornille, mais une semaine plus tôt, durant le match Serdaigle-Gryffondor, Sirius avait esquivé absolument tous les cognards envoyés par nos talentueux batteurs, et c'est sans doute ce qui a permis aux lions de gagner le match. A savoir, pour une poursuiveuse passionnée comme moi, c'est assez dur à avaler, même si le fautif de ma défaite n'est autre que celui dont je rêve toutes les nuits. Je m'assois, pour finir, sur le banc, juste à côté de Sirius, qui me regarde avec l'habituel air féroce qu'il me réserve pendant les matchs de Quidditch. Peu importe, j'y suis habituée maintenant, je sors donc mon livre avec un jemenfoutisme forcé.

Levez-vous, dit sèchement McGonagall.

On dirait qu'elle le fait exprés cette pie, elle attend que je me prenne la honte de ma vie et que je m'assois, pour dire à tout le monde de se relever. Comme je ne souhaite pas me prendre une remarque de plus en pleine poire, je me lève en même temps que mes camarades, réservant tout de même à Jane une grimace de belle taille. Forcément, elle pouffe de rire sans aucune discrétion, et McGonagall s'en prend encore à moi.

Mlle Stanhope, vous qui êtes digne d'un troll en métamorphose, je vous signale que ma porte est grande ouverte et que vous êtes libre d'aller profiter dehors d'une douce pluie automnale.

Je ne prends pas la peine de répondre. Après tout sa remarque était bien inutile. Dans exactement 9 mois j'aurais terminé mes BUSE et je me ferai un plaisir de chercher une carrière qui ne m'oblige pas à prendre sa "chère métamorphose" en option.
Bien que je choisisse la sagesse du silence, cet imbécile de Black se sent obligé de renchérir, un sourire hautain et craquant accroché à ses fines lèvres.

Oui, c'est une bonne idée, tu pourrais en profiter pour t'entraîner au Quidditch, Stanhope.

La ferme, Black.

J'ai bien pris la peine de parler d'une façon inaudible, pourtant McGo semble avoir des oreilles surhumaine, et elle en profite pour sanctionner ce qu'elle doit prendre pour "la goutte d'hydromel qui fait déborder la coupe", comme elle dit.

Votre vulgarité fait perdre 5 points à Serdaigle, Mlle Stanhope.

Je ne réagis pas, ignorant les regards désapprobateurs des Serdaigles et les sourires narquois des Gryffondors. Lorsque 5 minutes plus tard, je n'arrive toujours pas à faire de mon verre à pied un rat respectable, Sirius décide de reprendre notre charmante discussion.

Hé, Joann!

Je feigne de ne pas l'entendre, puis me retourne vers lui alors qu'il prononce mon nom trois fois de suite et de plus en plus fort.

Qu'est-ce que tu veux, Black ?

Nous chuchotons, forcément. Il me sort son sourire le plus charmeur, bien entendue je ne minaude pas, mais intérieurement, je fonds.

Tu sais que j'ai un prénom?

Ce n'est pas parce que tu viens de te rappeler que j'en ai un que je dois faire de même.

Ok, tant pis.

Et il retourne à son verre à pied, qui est depuis longtemps devenue un ignoble rat, dont il parle sur un ton de farce avec Peter.
Je cache tant bien que mal mon inquiétude, mais intérieurement, je bouillonne. Aurais-je raté une proposition en charriant Sirius ??? Impossible. Le "tant pis" faisait sûrement partie de son stratagème pour savoir si j'étais affectée par son désintérêt. Seulement voila, si Sirius Black est malin, je le suis aussi, et je ne le regarde même pas lorsqu'il fait un clin d'oeil appuyé à Milissa Tirdless, la Gryffondor.
Le cours se termine, ainsi que ceux de potions et de divination. Nous nous retrouvons après manger dans la bibliothèque, en train de réviser nos BUSE. Melvin explique à Jane comment s'occuper convenablement d'un filet du diable pendant que je bûchais ma théorie sur l'Amortentia avec Severus Rogue, un des rares Serpentard pourvue d'un cerveau. Nous n'étions pas amis, mais Slughorn avait exigé qu'on fasse ce travail en binôme et Jane étant prise par Rick Boolden, je me suis tournée vers le garçon le plus doué en potions. Logique.
Nous restons ainsi près d'une heure à travailler avant que les maraudeurs ne fassent une entrée étonnamment discrète dans le sanctuaire de culture littéraire.
Ils prennent place en face de nous, bien que nous soyons hors de leur vue grâce à une bibliothèque imposante. Severus ne me jette pas un regard mais part quelques secondes après que ses pires ennemis soient arrivés. Le pauvre, ces bêtes de foire le traite comme un malpropre. Je ne suis pas dupe, je sais bien que cette haine vient de James, et je sais aussi qu'elle est là parce qu'il trouve celui qu'il appelle "Servilo" un peu trop proche de sa chère Lily Evans. Lily, qui soit dit en passant déteste profondément la bande de vantards que font les maraudeurs.
Peu importe, Melvin et Jane s'arrêtent en pleine discussion et leurs regards se tournent immédiatement vers moi. Oui, si je me suis refusée à l'avouer depuis 5 ans, il n'est pas difficile pour mes meilleurs amis de s'apercevoir que je suis éperdument éprise de Sirius Black. Pourtant, hors de question de leur donner une occasion de me charrier, donc je refuse toujours de leur faire le plaisir de tout avouer. Prenant mon air le plus enragé, je les fixe de mes yeux légèrement en amande et je chuchote.

Quoi ? Vous voulez une photo ?

Forcément, ma remarque déclenche un fou rire chez Melvin et une grimace des plus drôles chez Jane. Attiré par le bruit, James Potter déboule à côté de nous avec son sourire goguenard et nous adresse la parole, ce qu'il n'avait pas fait depuis près de deux semaines.

Hey ! On peut savoir ce qui fait rire, les petites buses?

Ce binoclard prétentieux est depuis bien longtemps certain d'être dans le top 10 des élèves les plus drôles de Poudlard. Et cette année, l'année des BUSE, sa blague sur les filles de Serdaigle qui, à défaut d'être des aigles, sont des buses, le fait particulièrement rire.
Moi, je saute sur la moindre occasion pour lui faire fermer son clapet, même si parfois c'est assez éprouvant.

Jane essayait de t'imiter en train d'attraper un vif d'or, malheureusement elle n'a pas réussie à faire autant gonfler ses chevilles que toi...

J'entends Lily Evans, qui est sur un fauteuil non loin de notre table, pouffer de rire. James rougit immédiatement. Il essaye ensuite de reprendre son air assuré et me regarde d'un air supérieur.

On en reparlera le jour où tu mettras un but, Stanhope., et plus bas, Je te jure que tu me payeras ça.

Je lui adresse un de mes plus hypocrites sourires en guise de réponse et le regarde calmement partir, avant de reprendre une discussion normale avec Melvin et Jane.
Si il y a quelqu'un que je déteste plus que Sirius Black, c'est bien James Potter. Il me rend folle, entre son vif d'or que j'aimerais bien faire exploser et sa main dans les cheveux que je me ferais un plaisir de couper. Vraiment, je ne peux pas le voir, ce type, et quand j'entends toutes les dindes de Gryffondor glousser sur son passage, s'en est à vomir.