On dit que certaines personnes sont faites pour s'aimer, mais pas pour être ensemble.

Je ne peux pas y croire.

Je ne peux pas croire que ce qui m'anime partira un jour, je sais ce que l'on m'a dit, je l'ai bien comprit et répété.

Ce n'est qu'une phase.

Au fond de moi, je sais que c'est plus que cela. C'est bien plus que cela.

Je sais que je ne peux pas dormir sans l'imaginer une seconde à coté de moi, que mes mains le cherchent même quand je dors.

Parfois j'ai l'impression que je mourrais avec son prénom sur mes lèvres et son sourire gravé sur mon ame.

J'ai l'impression qu'il n'y a que lui, ou que j'aille. Qu'il m'a fait voir des couleurs que je n'ai jamais vu, qu'il m'a fait sourire comme jamais auparavant, sentir des odeurs et des gouts que je n'aurais cru possible. Je n'y aurais jamais cru avant.

L'amour passe, tu sais ? Tout passe.

C'en est douloureux, ça me déchire la poitrine même sans que je pense à lui. Quoique cela n'arrive pas souvent.

Quand je me bats, je pense à lui pour me dire que... Je ne sais pas. Peut-etre qu'un jour j'aurais ma chance ?

Peut-etre qu'un jour je pourrais le toucher et me rompre de lui pour ne plus jamais ressentir ce que je ressens.

Ca me torture. Pourtant j'ai traversé bien pire. Mais mon esprit ne cesse de s'acharner sur cette blessure. Enfin, vide plutôt. Je ne sais pas si ce qui fait le plus mal c'est de l'aimer ou d'espérer. D'espérer qu'un jour, il se retournera sur moi.

Seigneur, je le veux tellement fort, je ne savais pas que cela était possible.

Quand je le vois sourire, j'espère, sans raison, que peut-être j'en suis la source. Mes mains tremblent quand je suis en face de lui, et je suis sur qu'il peut tout lire dans mon regard. Je ne sais pas comment je suis censé cacher cela.

Si seulement je le désirerais juste, cela serait peut-être plus facile ...?

Je le désire corps et âme. Dans mes rêves il m'appartient autant que je lui appartiens. Dans mes rêves, je caresse sa peau, il caresse la mienne, et je sens sa main comme si elle était réelle. Comme s'il était là, à coté de moi.

Mais il n'est jamais là.

Je voudrais hurler tellement cela me tue, cela me tue de l'aimer. Je ne sais plus ou aller, je ne sais plus quoi faire.

Cela ne peut pas être sain d'aimer à ce point. Je touche la folie du bout des doigts certains jours, d'autres, elle est la seule chose qui me fait tenir debout. Je l'embrasse car c'est la seule chose qui puisse comprendre ce que je ressens.

Je voudrais me tirer une balle pour ne plus jamais entendre résonner son prénom dans ma tete. Je voudrais me crever les yeux pour ne jamais plus rechercher ses cheveux noirs dans la foule. Je voudrais m'ouvrir les veines de long en large pour ne plus ressentir cette joie lorsque je le voit.

Cet amour n'est pas possible, il me dépasse totalement.

J'essaye de l'oublier, je me bats tous les jours pour aller mieux.

La plupart des nuits, je finis par laisser tomber, et me laisser divaguer.

D'autres, je cherche un réconfort ou un échappatoire temporaire. Je rencontre des yeux verts, bleus, des cheveux roux, blonds et châtains. Je m'abandonne à celui qui pourrait me tirer cet homme ne serait-ce qu'une seconde de mon esprit. Je caresse des corps et murmure le nom d'homme dont je ne me souviendrais de toute façon pas.

Tu devrais faire attention, Edward.

Les gens ne comprennent pas. J'ai payé un prix important pour avoir essayé de ramener maman. J'avais foutu en l'air la vie de mon frère. Mais je me suis battu, et j'y suis arrivé. Maintenant, Alphonse est heureux.

J'aimerais tellement l'être aussi.

Juste une seconde.

Les gens ne comprennent pas que j'ai beau me battre, j'ai l'impression de me noyer de plus en plus et que je ne peux rien y faire.

Cela me rend fou.

Je suis fou, et c'est à cause de lui.