Prologue

Le vent qui fouettait le visage me fit un bien fou. Le petit bateau à moteur qui m'abritait moi et mes amis ne permettait pas vraiment de m'isoler, je profitais donc qu'ils soient en train de se baigner pour observer ce magnifique paysage sans être dérangée, bien évidemment, les rêves sont courte durée.

— Eh Swan, tu ne sais pas nager ou c'est quoi ton problème ?

— Mon problème c'est toi Cullen, qui voudrait nager auprès de toi ?

Cullen - ou de son nom complet Edward Anthony Masen Cullen- était une personne que je ne supportais pas, mais il faisait malheureusement partie du voyage… Nous n'avons jamais réussi à être en bon terme, il faut dire qu'avec son arrogance plus qu'insupportable, les disputes n'étaient jamais loin…

— Allez Bella, ça ne te ferait pas de mal de te baigner un peu !

— Alice, il commence à se faire tard et j'aimerais juste qu'on redémarre pour aller sur l'île de vos parents…

Alice est ma meilleure amie et accessoirement la petite sœur de Cullen, cela fait deux jours que nous sommes à bord de ce bateau et il faut dire que j'en ai marre de dormir à la belle étoile. Leurs parents ont une île qui est au large de Rio, mais il faut dire que cet elfe qui me sert de meilleure amie a décidé de partir des Etats-Unis, ce qui explique la longueur de ce voyage…

Après une bonne heure, ils décidèrent enfin de remonter à bord. Nous voyons déjà l'île d'ici et j'avais juste envie de me retrouver sur un lit moelleux et de dormie pendant au moins un jour. Emmett conduisait tandis que Rosalie trempait ses pieds dans l'eau tout en discutant avec Alice. Mes yeux étaient clos et je profitai du soleil quand soudain de l'eau glacée vint sur mon corps. Cullen… Toujours aussi immature… Je lui fis mon plus beau sourire avant de refermer les yeux, ce n'est pas comme ça qu'il allait m'atteindre…

— Alice… Non je ne vais pas te donner le guidon, tu ne sais pas conduire ce genre d'engin !

— S'il te plaît Emmett, quelques minutes… Ensuite, tu ne m'entendras plus jusqu'à la fin du trajet !

Emmett soupira avant de se décaler pour lui laisser la place. Je n'y crois pas, il tient à ce bateau comme à la prunelle de ses yeux. Je pouffai de rire devant les yeux plissés de ce gros ours qui n'appréciait pas qu'on se moque de lui.

Une dizaine de minutes plus tard, Alice se mit à hurler sans que l'on sache pourquoi faisant sursauter tout le monde.

— Le guidon est coincé ! On fonce droit sur un rocher !