Disclaimer: Comme d'habitude, les personnages et univers sont à la merveilleuse J.K. Rowling.

Avant-propos: Bonjour tout le monde! Je suis tellement heureuse de pouvoir enfin commencer à poster cette histoire!

J'avais envie d'écrire Dumbledore et Grindelwald depuis un bon moment et après avoir vu les Crimes de Grindelwald, je me suis dit que je n'avais plus d'excuse pour ne pas me lancer. Voilà qui est fait! 15 chapitres, terminés, corrigés et qui ne demande plus qu'à être posté!

Je veux préciser que je me suis éloignée du canon au niveau des dates. D'après les dates données par J.K, la relation entre Dumbledore et Grindelwald n'a duré que le temps d'un été; ça ne m'arrangeait pas du tout pour développer mes idées comme je le souhaitais, par conséquent, dans cette histoire, Grindelwald arrive à Godric's Hollow bien avant.

J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture!


Chapitre 1

Sa mère était morte depuis presque un mois la première fois qu'Albus entendit le nom de Gellert Grindelwald. C'était une froide nuit d'octobre ; il était sorti marcher, ne supportant plus l'atmosphère étouffante de la maison. Ariana était couchée et Aberforth veillait en cas de besoin ; il pouvait se permettre une petite heure d'oxygène.

Le soir, Godric's Hollow était désert. Albus appréciait les rues silencieuses ; il aimait se mouvoir parmi elles, comme une ombre, afin de se libérer l'esprit, essayant de voir dans l'avenir, chose qu'il ne parvenait plus vraiment à faire lorsqu'il était chez lui. Trop de responsabilités pour ça ; trop de souffrances et de tourments qui le traversaient quand ses yeux se posaient sur Ariana.

Bien sûr, ce n'était pas de sa faute à elle, et son frère lui avait souvent reproché de donner l'air de penser le contraire. Albus lui-même n'y pouvait rien : lui qui avait toujours été si curieux, qui n'avait jamais supporté de rester inactif, voilà qu'il se retrouvait à porter le lourd rôle de chef de famille, coincé dans un petit village, certes charmant, mais qui ne lui offrait aucune stimulation et qu'il avait espéré quitter dès son diplôme obtenu.

Ses pas l'avaient amené une rue plus loin. Une chouette hulula au-dessus de sa tête en passant devant la pleine lune. Il pensa à Elphias et à ses premières lettres qui ne tarderaient sûrement pas à arriver.

Le jour du grand départ, Albus l'avait accompagné à la gare en essayant de ne pas montrer la douleur qui l'envahissait à l'idée de ne pas pouvoir être du voyage. Elphias devait prendre le train jusqu'au sud de l'Angleterre où il embarquerait pour la France. Il ne s'attarderait pas très longtemps, malgré son envie d'aller voir à quoi ressemblait Beauxbâtons. Après quoi, il continuerait au sud, jusqu'en Egypte, la première grosse destination qui était prévue et ou Albus avait toujours rêvé d'aller.

-Tu sors bien tard mon garçon !

Il s'arrêta, surpris. Dans le jardin le plus proche, il vit se découper la silhouette d'une femme. Elle était un peu voûtée et éclairée uniquement par la baguette magique posée sur son oreille ; elle était occupée à cueillir des baies de cyprès.

-C'est le moment idéal pour les récolter si l'on veut s'en servir dans des potions…mais tu le sais sans doute déjà.

Albus hocha la tête ; c'était effectivement le cas.

-Bonsoir Madame Bagshot, dit-il poliment en s'approchant. Comment allez-vous ?

Elle haussa les épaules d'un air maussade en lui montrant sa récolte de baies.

- Les potions, c'est contre les douleurs, grommela-t-elle. Je ne suis pourtant pas si vieille, mais nom d'une chouette, avec ce froid mon genou me fait tellement souffrir que j'ai parfois l'impression d'être déjà arrivé au bout du chemin. Mais enfin, je t'embête avec ça…Toi, tu es encore jeune, tu auras tout le temps de découvrir le désagrément de l'âge par toi-même.

Il se contenta de sourire. La vieillesse, comment aurait-il pu seulement l'imaginer alors que tous ses projets d'avenir proche avaient été chamboulés ? Si comme elle le disait, il avait la chance d'atteindre un âge avancé, il ne voyait pas de quoi s'en réjouir. C'était maintenant qu'il devait accomplir de grandes choses, pas une fois vieillard, et c'était plutôt mal parti ; il n'avait aucun honneur à son actif si ce n'est quelques récompenses gagnées à l'école et un ou deux essais publiés dans des mensuelles de métamorphose.

-Je peux vous aider à les cueillir si vous souhaitez rentrer vous réchauffer.

-Oh mon garçon, tu es adorable, mais ne t'en fais pas, j'avais fini. Toutefois, tu tombes bien, je voulais justement te parler. Tu n'aillais nulle part au moins ?

Lui n'avait pas du tout envie de parler, mais il était trop poli pour lui mentir ou pour refuser de lui donner un peu de son temps, alors il sourit et entra dans le jardin.

-J'ai tout mon temps. J'étais simplement sorti me dégourdir les jambes.

-Une tasse de thé te ferait-elle plaisir ?

Il risquait de passer le reste de la soirée à écouter les histoires d'une femme en manque de compagnie autour d'une assiette de gâteaux secs, mais soit, elle avait été tellement gentille avec lui, son frère et sa sœur à la mort de leur mère qu'il ne pouvait décemment pas décliner sa proposition.

-Volontiers, c'est très aimable à vous.

Elle lui adressa un vague signe de la main ironique en l'invitant au passage à entrer.

-C'est toi qui es aimable mon garçon. Bien trop gentil pour laisser une dame dans sa solitude alors que tu préférerais sans doute être ailleurs.

Il contesta ses dires de la façon la plus convaincante qu'il put, mais Bathilda n'était pas dupe. Néanmoins, elle n'en perdit pas du tout son sourire.

Ce n'était pas tant de rester en sa compagnie qui le gênait ; c'était une femme très intéressante et les recherches qu'elle faisait en histoire de la magie remplissaient les conversations qu'on pouvait avoir avec elle de détails et d'anecdotes fascinantes. Mais ce qui embêtait Albus, c'est que, comme tout le monde, Bathilda risquait encore de faire preuve de beaucoup trop de délicatesse auprès de lui. Plus qu'il ne pouvait encore en supporter en tout cas. Ça le faisait culpabiliser à chaque fois. Il n'aimait pas entendre dire à quel point ses sacrifices et son dévouement pour sa famille étaient admirables, alors que lui ne rêvait que de se sortir de cette situation. Il restait car il était simplement la seule personne en mesure de prendre soin d'Aberforth et Ariana ; c'était un devoir auquel il ne pouvait échapper, aussi frustrant que cela soit pour lui.

Ses craintes se révélèrent vraies bien assez vite, car l'historienne n'avait pas encore fini de remplir sa tasse de thé qu'elle demanda :

-Coincé dans ce petit village, sans aucune occupation et aucun ami…un jeune sorcier avec ton potentiel…Tu dois te sentir bien seul n'est-ce pas ?

Il s'efforça de conserver son sourire alors qu'elle enfonçait le couteau dans la plaie.

-J'ai mon frère et ma sœur qui sont là pour moi.

Bathilda pinça les lèvres et fronça les sourcils d'un air de désaccord en reposant la théière avec force sur la table basse encombré de manuscrit.

-C'est toi qui est là pour eux mon garçon et c'est une bonne chose, mais fréquenter quelques sorciers de ton âge ne pourrait pas te faire de mal.

-Qui donc ? Mon ami le plus proche est parti faire le tour du monde. Quant à m'en faire de nouveau, il faudrait pour ça que je m'absente régulièrement de la maison. Je ne peux pas. Pas encore en tout cas.

Albus ne comprit pas vraiment pourquoi, mais le visage de Bathilda s'illumina soudain.

-C'est exactement de ça dont je voulais te parler ! Et si je te disais que cela va peut-être changer bientôt ? Mon petit-neveu va venir vivre chez moi pour un certain temps. Il est à peine plus jeune que toi. Il ne cesse de se plaindre dans ses lettres que malgré tous les voyages qu'il a pu faire ses derniers mois, il ne rencontre jamais de sorcier à son niveau, ça le rend complètement fou !

Albus sentit une sorte de compassion naître en lui ; il comprenait parfaitement ce sentiment, l'ayant lui-même éprouvé a de trop nombreuses reprise au court de sa vie. Même avec Elphias, c'était arrivé. Son ami lui reprochait souvent d'approfondir un peu trop la moindre recherche qu'il faisait au point de s'enfermer toute la journée dans la bibliothèque, d'emprunter le plus de livres possibles dans la réserve de la bibliothèque pour passer un week-end entier à les lire en oubliant presque de dormir.

Mais a cette époque-là, Albus ne se souciait pas d'être incompris, il avait un brillant avenir devant lui et des projets de voyages fascinants. Sauf que le destin en avait décidé autrement en mettant brutalement fin à ses beaux rêves empreint par l'insouciance de la jeunesse.

-Comment s'appelle-t-il ?

-Gellert. Gellert Grindelwald.

-Il n'y avait aucun Grindelwald à Hogwarts quand je suis parti.

-Oh, il n'a jamais vécu ici, mais son anglais est irréprochable ; comme beaucoup d'autres langues d'ailleurs. Un garçon très intelligent, vraiment.

Beaucoup voyagé hein ? Albus songea que cela risquait de le frustrer plus qu'autre chose, mais la curiosité commençait à le titiller ; il avait toujours aimé apprendre des expériences des autres.

-Eh bien, ça sera un immense honneur pour moi de le rencontrer. Où a-t-il étudié ? Dumstrang, je suppose.

Du moins, c'est ce que ce nom lui évoquait.

-Oui, Dumstrang ; mais il y a eu quelques soucis, ça a mené à un renvoi. Il ne m'a jamais vraiment dit de quoi il était question, mais ça ne m'étonne pas plus que ça, c'est un garçon fougueux qui a toujours été bien en peine avec les règlements. Et curieux, oh oui, très curieux. Je dois dire Albus, qu'à part toi bien entendu, je n'ai jamais rencontré de sorcier qui montrait une telle fascination envers toutes les nouvelles pratiques de magie qu'on peut trouver, et les anciennes aussi d'ailleurs. Je suis sûr que vous allez très bien vous entendre.

Albus n'aimait pas se faire de faux espoir, alors il se contenta de penser que le temps s'occuperait déjà de lui donner raison ou tord. Toutefois, cette nuit-là, en s'endormant, il répéta le nom dans sa tête à plusieurs reprises.

Gellert Grindelwald.

Il avait beau essayé d'imaginer les trais de son visage, rien n'y faisait. Une certaine impatience commençait à monter en lui ; il était curieux. Cependant, il s'empressa de faire taire ce sentiment. C'était le petit-neveu de Bathilda. Un gamin qui s'était fait renvoyer de son école. Certes, Albus n'avait rien contre les esprits rebelles, mais tout de même…De plus, l'engouement de sa voisine pouvait très bien venir du simple fait que le garçon était de sa famille. Il ne fallait pas qu'il s'attende à une trop grande stimulation intellectuelle, ça allait le décevoir à coup sûr et sa vie était trop sombre en ce moment pour qu'il puisse s'autoriser une déception de plus. Alors, il jugea préférable d'oublier cette conversation.

Pourtant, son inconscient n'était pas prêt à lui obéir, car le sommeil d'Albus fut agité par les rêves d'un jeune homme mystérieux et puissant qui n'avait pas de visage. C'était la rencontre la plus incroyable qu'il faisait dans sa vie et il sentait à nouveau naître en lui ce sentiment d'accomplissement lui disant qu'il allait faire de grandes choses. Mais à son réveil, tout ça ne fut plus qu'un vague souvenir et il avait relégué cette future rencontre au second plan dans son esprit. Les jours passèrent, et il n'y pensa plus du tout.


Ce jour-là, Albus s'était violemment disputé avec Aberforth.

Encore.

Et cela avait fait pleurer Ariana.

Encore.

La raison de la dispute était stupide, vraiment. Mais ce n'était pas la première fois que le sujet revenait sur le tapis et cela se finissait toujours aussi mal.

« Il faudra bien que tu retournes à l'école un jour » ; Albus avait à nouveau osé le répéter à son frère. A quoi s'était-il attendu, sincèrement ? Un hochement de tête compréhensif ? Une conversation posée pour peser le pour et le contre ? Certainement pas. Albus s'était attendu à ce qu'il avait reçu : une assiette fracassée contre le mur et un autre dîner tourné au vinaigre. A bien y réfléchir, il regrettait maintenant. Pas sa question, Aberforth devait retourner à l'école, mais de l'avoir posé en présence de sa sœur. Il aurait dû attendre qu'elle soit couchée pour lui épargner les cris.

Comme toujours, Aberforth lui avait posé la question fatidique : « qui va prendre soin d'Ariana si j'y retourne ? », comme toujours Albus lui avait dit en gardant son calme qu'il le ferait et, comme toujours, son frère lui avait craché un rire dédaigneux au visage qui lui avait brisé le cœur, lui rappelant qu'il ne s'était jamais occupé d'elle jusque-là et que c'était préférable pour eux trois qu'il s'épargne la peine d'avoir à le faire maintenant, simplement parce qu'il n'avait plus le choix.

Albus avait perdu son calme, des mots de plus en plus violent avaient commencé à fuser de chaque côté de la table, toujours plus fort, et les larmes d'Ariana s'étaient mise à couler, alors qu'elle les suppliait d'une petite voix d'arrêter de se disputer à cause d'elle.

Aberforth avait immédiatement baissé la voix pour lui dire, tout en fusillant Albus du regard, qu'il n'y avait qu'une seule personne responsable dans cette pièce et que ce n'était certainement pas elle. Encore une fois, Albus eu mal au cœur.

Sachant que son frère n'était pas en mesure de se calmer tant qu'il serait là et ne voulant plus affronter les larmes de sa sœur, il avait fini par quitter la maison en promettant tout de même à Aberforth qu'ils n'en resteraient pas là.

Il déambulait dans le village depuis plus d'une heure, respirant l'air nocturne, froid et piquant ; ruminant ses sombres pensées. Il était presque de retour à son point de départ lorsque Bathilda l'interpella depuis sa fenêtre. Albus eu comme l'impression qu'elle attendait ici depuis longtemps dans l'espoir de le voir passé devant chez elle durant une de ses promenades habituelles.

-Albus, mon garçon ! Aurais-tu le temps d'entrer ? Il est arrivé dans l'après-midi et je suis tellement impatiente que tu le rencontres ! Ah, deux jeune gens si brillants que vous ! Je suis certaine que vous allez trouver tout un tas de choses à vous dire !

Albus resta un instant stupéfait, traitant toutes les informations qu'il venait de se prendre en pleine figure. Il fut même tenté de lui demander de qui elle parlait, mais la conversation qu'ils avaient eu quelque temps plus tôt lui revint soudainement en mémoire. Son petit-neveu. Le fameux Gellert Grindelwald.

-Il se fait tard, Madame Bagshot ; il n'a peut-être pas envie de parler avec un inconnu ce soir.

-Ça ne le dérangera pas du tout !

-Madame Bagshot, vous être sûre que…

Mais il ne put finir sa phrase qu'elle avait déjà quitté la fenêtre pour venir lui ouvrir la porte, l'invitant à entrer par de grands gestes. Albus soupira doucement de dépit. Elle était beaucoup trop enthousiaste pour qu'il puisse refuser.

-Je m'en voudrais de l'incommoder aujourd'hui. Après un tel voyage, il doit avoir envie de se reposer, dit tout de même Albus en entrant.

Mais sa voisine balaya sa remarque comme si elle chassait une mouche.

-Penses-tu ; j'ai bien l'impression que ce garçon n'est jamais fatigué, il me fait un peu penser à toi sur ce point également ; les avantages de la jeunesse ! Gellert ! Descends un instant, j'ai quelqu'un à te présenter !

Ce furent ses yeux qui troublèrent Albus en premier. Des yeux étonnement pâles, dont on pouvait tout de suite dire, sans s'y méprendre, qu'ils reflétaient un esprit vif, très curieux et également quelque chose d'un peu fou qui, loin de déplaire à Albus, lui laissa croire que ce garçon pouvait bien être aussi intéressant que l'avait laissé entendre sa grand-tante.

Le jeune homme, du haut de l'escalier où il était apparu, avait d'abord dévisagé Albus quelque peu surpris, mais non sans un certain intérêt. Puis, son visage s'était fendu d'un sourire éclatant.

Albus n'avait jamais été un homme à se dire que l'apparence faisait le sorcier. Son premier et meilleur ami d'enfance avait d'ailleurs était un garçonnet malingre au visage marqué par la dragoncelle, que tout le monde fuyait. Non, il n'était décidément pas porté sur les apparences, mais il ne pouvait pas nier qu'il ne restait pas indifférent cette fois-ci, parce que Gellert Grindelwald, en plus d'être très séduisant, laissait échapper de lui une aura de savoir et de puissance qui rendait les battements du cœur d'Albus anormalement irréguliers. Jamais il n'aurait pu l'avouer à qui que ce soit, mais en vieillissant, il comprit que le lien étroit qui allait les unir s'était tissé avant même qu'ils n'aient échangé leurs premiers mots.

Le jeune homme descendit les escaliers en précipitation. De longues mèches dorées et un peu folles lui tombaient sur le visage.

-Albus Dumbledore, je suppose ? s'exclama-t-il en arrivant devant lui.

Ils échangèrent une chaleureuse poignée de main et Albus ne retint pas son sourire. La bonne humeur qui irradiait de ce Grindelwald était contagieuse.

-Ma tante n'a pas cessé de me parler de toi depuis que j'ai posé mes valises ! Je suis vraiment ravi de faire enfin ta connaissance.

Bathilda fit un autre geste de la main comme pour nier ce qu'il venait de dire, bien qu'Albus n'ait aucun mal à imaginer que cela s'était effectivement passé.

-Le plaisir est partagé.

-Elle m'a dit que tu étais le plus brillant sorcier de ta génération ! ajouta Gellert.

Ses yeux brillaient d'admiration.

-Oh…C'est beaucoup exagérer les choses.

-Ne l'écoute pas Gellert ! Ce garçon est beaucoup trop modeste, tout le monde se tue à lui dire.

Albus n'eu pas le courage de la contredire avec trop de virulence, alors il se contenta d'accepter les regards admirateur de son nouveau voisin, non sans un pointe de satisfaction malgré sa gêne.

L'heure du dîner était passée depuis longtemps, mais Bathilda insista tout de même pour qu'il reste boire un thé et à peine eu-t-elle servit les deux garçons, qu'elle disparue dans la maison, les laissant seuls. C'est assis autour de deux tasses de thé fumantes, dans la petite cuisine encombré de l'historienne, qu'ils eurent leur première vraie conversation. Albus ne s'était attendu à rien de la venue de ce jeune homme, et pourtant, c'était la première fois qu'il passait un moment réellement agréable depuis la mort de sa mère. Il venait enfin de rencontrer quelqu'un qui, comme lui, se passionnait pour toutes sortes de magies différentes et se sentait très seul face à l'indifférence que semblait y porter une très grande partie des sorciers de son âge. L'espace d'une soirée, cela permit à Albus d'oublier tous ses problèmes du moment. Il ne leur en avait pas fallu beaucoup plus pour comprendre qu'effectivement, ils étaient voués à devenir de très grands amis.

Ils parlèrent jusqu'à une heure indécente et quand Albus décida qu'il était temps pour lui de rentrer, Bathilda était déjà partie se coucher.

-Je peux te raccompagner jusqu'à chez toi si tu veux.

-Oh, ne te donne pas cette peine, répondit Albus mal à l'aise. Il commence à faire vraiment froid dehors, en plus, tu viens tout juste d'arriver dans le pays, tu dois avoir envie de te reposer.

-Ça me ferait vraiment plaisir, je t'assure ! Je n'ai pas encore eu le temps d'explorer le village, et puis, j'aime sortir le soir, la nuit est inspirante.

Albus lui sourit ; ce devait être le centième qu'il lui adressait ce soir, mais il était heureux de se trouver encore un point commun avec ce fascinant jeune homme.

Le court trajet jusqu'à chez lui, ils le passèrent à rire. Ça aussi, Albus ne l'avait plus fait depuis fort longtemps.

-Je suis vraiment ravi que ma tante nous ait présenté, lui dit Gellert une fois arrivé devant la maison.

- Moi de même.

-J'espère qu'on aura l'occasion de passer du temps ensemble ; je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi intéressant que toi.

Albus était vraiment content du couvert de la nuit qui les entourait et de la faible lueur que projetaient les réverbères, car cela cachait un peu le rougissement qui venait d'enflammer ses joues.

-Eh bien, le temps n'est pas vraiment ce qui me manque. En toute honnêteté, il n'y a pas grand-chose pour s'occuper dans ce petit village.

Et ça ne l'avait jamais aussi peu dérangé que ce jour-là. Gellert lui lança un regard mystérieux.

-On trouvera bien quelque chose à faire.

Il le salua d'une main toujours aussi chaleureuse posé sur son bras et Albus ne put s'empêcher de frissonner, ni de le regarder s'éloigner jusqu'à ce que sa silhouette eue totalement disparu dans la nuit.

Il rentra le cœur léger. Sans grande surprise, son frère et sa sœur dormaient déjà ; ils ne s'étaient pas inquiétés de son absence. Albus s'endormi lui-même dès que sa tête eu touché l'oreiller et cette nuit-là, la silhouette qui de temps à autre était revenue se promener dans ses rêves trouva enfin un visage.


Voilà pour ce premier chapitre, j'espère que vous avez apprécié! La suite arrive dimanche prochain!

Review? ;)

Feather in Book