Salut vous tous ! Me revoici avec une nouvelle histoire, oui oui, je sais, encore. Mais j'ai pleins d'idées qui me sortent de partout, et je préfère les mettre sur papier plutôt que d'oublier d'ici quelques jours. Bref. Cette fois-ci, se sera une mini-fic en 2 chapitres. Le premier ci-dessous, le second arrivera plus tard.

Rappel résumé : Hermione est une jeune stagiaire dans un magasine français à la renommée mondiale. Arrivée là grâce à son père, elle doit prouver ses preuves aux yeux des autres. Particulièrement face à son patron aux exigences pointilleuses.

Informations : ça se passera donc dans un UA, avec bien sûr du Dramione.

Je vous laisse lire ce premier chapitre !


« Maman, maman, papa a téléphoné, il rentre plus tôt de son voyage, il arrive demain ! »

Une petite fille virevoltait dans tous les sens, une robe bleue pastel sur les hanches. Une vraie petite fée, l'héroïne de cette dame qui se tenait assise face à elle. Un sourire éclatant se fit sur le visage de la mère de l'enfant, heureuse d'apprendre que son mari rentrait enfin, après un mois aux Etats-Unis. Elle prit sa petite protégée dans les bras, la serrant contre son coeur. Hermione. Un prénom grec, issu de la mythologie grecque, prénom de la fille du roi Ménélas. La mère avait toujours eu un faible pour les histoires tragiques de cette époque. C'était beau, doux, déchirant. Un mélange incongru de sentiments en tout genre.

La génitrice de la petite Hermione était aussi une artiste dans l'âme, elle peignait, prenait des photos, bref vivait un peu dans un autre monde. Son mari, Jean Granger travaillait dans la presse et par conséquent n'était pas souvent à la maison. Vu comme ça, de loin, ils étaient la famille parfaite, avaient une vie rêvée. Mais ce genre de famille n'existe que dans les films. Dès lors qu'on creusait ne fusse qu'un peu, le rêve perdait peu à peu ses morceaux, perdait de sa superbe. Et malheureusement, Annie, la femme, perdait parfois ses repères et tombait dans ce besoin d'aspirer une ligne. Blanche. Et son mari, fatigué de devoir supporter ses frasques, partait de plus en plus longtemps, s'échappant d'un lieu qui s'émiettait petit à petit, délaissant sa fille aux grands yeux ambres.

« Maman ? Pourquoi t'es par terre ? Maman ! »

Hermione avait l'habitude de l'air hagard de sa mère, de l'odeur qui envahissait le sous sol régulièrement, de manger seule. Mais cette fois c'était différent. En cette froide soirée d'octobre, une dame à la peau trop blanche gisait sur le sol, une carte de crédit à moitié vide dans la main. Un sanglot déchira la nuit, suivit d'un autre. La petite Hermione pleurait sa peur, sa détresse, son amour dévasté. Très vite, les voisins accoururent, ayant l'habitude des problèmes qui régnaient sur la famille Granger. A peine avait-elle eu le temps d'ouvrir le bouche, que l'ambulance franchissait le portail, que la petite fille était prise en charge par ses voisins. Elle n'arrêta pas de sangloter de la nuit. Si elle n'était pas très âgée, elle comprenait parfaitement que quelque chose ne tournait pas rond. Sa mère n'était pas là, son père pas encore rentré, et ne répondait pas au téléphone.

Elle resta trois jours chez le couple qui avait appelé les secours. Trois jours où elle n'eut aucunes nouvelles de ses parents. Jean avait appelé, expliquant à sa fille que sa mère était aux soins intensifs et qu'avec un peu de repos, tout rentrerait dans l'ordre. Mais il n'était pas encore revenu chez lui, préférant passer directement à l'hôpital où il avait veillé sa femme, planchant ensuite sur d'autres dossiers qui lui tombaient dessus les uns à la suite des autres. Et dans le voisinage, les gens jasaient. Une overdose à trente cinq ans, c'était hallucinant. On secouait la tête, on pinçait les lèvres. Finalement, les Granger rentrèrent chez eux, et les dernières cartes qui maintenaient le château en place s'écroulèrent.

« Comment as-tu pu faire ça ?! Ta fille, notre fille, était là ! Tu avais promis de t'en occuper. »

« T'avais promis que t'avais arrêté avec l'autre blondasse ! T'as pas tenu ta parole, j'ai fait de même. »

Le ton montait lentement entre le mari et sa femme.

« Maman, papa, pourquoi vous criez ? »

« Va dormir ma puce, j'ai des choses à régler avec ta mère. »

La petite Hermione monta dans les escaliers, mais resta en haut du palier, le regard tourné vers le salon, attendant la suite de l'échange. Ces derniers temps, ses parents se criaient dessus de plus en plus.

« T'es totalement inconsciente ! T'es malade. Pourquoi crois-tu donc que je m'en vais le plus longtemps possible ? Je n'en peux plus de toi. Tu es irresponsable, droguée, malade. »

« Tu n'auras jamais Hermione avec toi ! Jamais ! »

La mère de celle-ci poussa son mari dans le fauteuil, et s'enfuit à l'étage, s'enfermant à double tour dans sa chambre. La jeune gamine entendu des hurlements, des bruits de pots cassés, et se mit à pleurer. Elle détestait les cris. Elle ne rêvait que d'une chose, retourner trois ans en arrière, lorsqu'ils étaient partis en famille à Disneyland. Ils avaient passé trois jours entiers dans ce parc merveilleux. Ils étaient heureux. Vraiment. Mais depuis quelques mois, son père partait plus souvent encore, sa mère passait ses journées dans son atelier au sous-sol, et Hermione, regardait des dessins animés. Ou faisait ses devoirs, seule dans sa chambre. Et aujourd'hui, elle pleurait à nouveau.

OoO

Quelques années plus tard, Jean avait réussi à avoir la garde de sa fille après avoir divorcée avec son ex-femme. Il était parti s'installer à Troyes, pas très loin de Paris. A deux, ils avaient trouvé une petite maison deux façades et un étage, dans un style très année soixante. Une pure merveille d'après Jean Granger. De plus, il s'était aussi rapproché de la maison maitre de son entreprise, Gala, magazine français people. Alors que la mère de sa fille entrait en cure, avec l'obligation de ne plus jamais chercher à contacter Hermione. Le père savait que ce n'était pas le meilleur choix à faire pour l'éducation de sa fille. Mais il n'avait aucune envie de voir son seul enfant être détruit en suivant les traces de sa génitrice. Il se fit alors la promesse de l'élever seul, mais de la meilleure façon possible. D'être son père, son meilleur ami, son sauveur. Et peu importe ce que son ex-femme devenait. Hermione serait le centre de ses préoccupations désormais.

« Papa, elle est où maman ? »

A cette question qu'avait posé la jeune fille lorsqu'elle était petite, il lui avait fallu attendre quelques années avant que son père ne puisse lui dire la vérité. Il repoussait sans cesse la question, jusqu'au jour où, après une excursion scolaire, Jean n'avait pas vu sa petite fille rentrer. Les accompagnateurs n'avaient pas fait attention à ce manquement à l'appel, et après toute une soirée totalement au bord de la paranoïa, la peur lui retournant les tripes à chaque pas, Jean retrouva son petit trésor, après un appel de la police comme quoi la jeune Granger avait été retrouvé à l'aéroport, alors que sa classe y avait fait un petit arrêt afin de montrer le nettoyage des avions aux enfants. Hermione avait voulu, comme les grands, prendre l'avion pour retrouver cette femme qu'elle n'avait plus vu depuis plusieurs années. Sa mère. Le soir, Jean n'eut d'autres choix que de lui expliquer la triste vérité.

« Mon cœur, je suis désolée de ne pas te l'avoir dit plus tôt mais ta maman ne reviendra plus. Elle a eu des problèmes avec les médicaments, et le juge qui s'est occupée de la séparation de ta mère et moi a jugé plus prudent que tu sois sous ma garde. Elle est enfermé chez les adultes. Je suis désolée, mais tu verras, on vivra beaucoup mieux à deux ! »

Il pensait sincèrement que sa fille allait comprendre, que sa fille allait sourire en lui disant qu'elle comprenait, et que ce n'était pas grave. Mais c'était sans compter son jeune âge et son envie d'avoir une maman avec elle. A partir de ce jour, elle devint une vraie petite gamine abominable. Hurlant pour tout et n'importe quoi, griffant son père quand il essayait de la raisonner, allant même jusqu'à le mordre. Quand ils étaient en rue, elle se jetait par terre, tapait des pieds, et hurlait encore. A l'école, ses maitresses n'arrivaient à rien avec elle. Elle frappait, tirait les cheveux des autres filles et donnait des coups de pieds aux garçons. Ce genre de retournement de caractère n'était certes pas fréquent, mais souvent trop violent.

Jean ne savait plus quoi faire, et tombait peu à peu dans l'impossibilité physique et mentale de s'occuper de son enfant. Aigri, il ne sortait plus de chez lui, et son métier dans le magasine "Gala" tombait en chute libre. Ses amis lui conseillaient d'envoyer Hermione dans un internat la semaine, mais il ne pouvait se résoudre à abandonner sa fille. Mais alors qu'elle atteignait les onze ans, il fit une sérieuse dépression, et fut obligé de l'envoyer dans un internat à la campagne.

« Hermione, fais tes valises, tu pars ce soir. »

Ce n'était surement pas la meilleure solution pour arriver à retrouver sa fille, mais il ne savait plus quoi faire d'autre. Et c'est comme ça que la petite brune partit pour le Notre Dame de Sion, un établissement privé catholique au cœur de Paris. Les premières semaines, son caractère ne s'atténua en rien, bien au contraire. Après sa mère, c'était son père qui l'abandonnait, à moitié certes, mais quand même. Elle devient renfermée et encore plus violente si telle chose était possible.

Jusqu'au jour où elle rencontra Ginny. Une petite fille rousse, aussi calme que sérieuse et aimante. Des tâches de rousseur pleins son petit nez en trompette. Si au début Hermione ne pouvait pas saquer cette petite gamine aux doux yeux, très vite, elle se surprit à chercher sa compagnie. A chercher son amitié.

« Mione, tu me permets de t'appeler Mione ? Je trouve que c'est plus doux qu'Hermione, j'ai toujours eu du mal avec les R. Pourquoi es-tu aussi fâchée ? Pourquoi est-ce que tu râles tout le temps ? Tu sais, il faut profiter de la vie. »

« Fiche moi la paix ! Non, tu m'appelles pas ! Tu m'connais pas, tu sais pas ce que je vis ! Dégage ! »

Mais Ginny n'en fit rien, et sourit à la brune. Elle avait toujours vécu entourée de garçon, étant la seule fille d'une fraterie de sept enfants.

« Tu sais, j'ai vu ton père venir te conduire. Tu as de la chance de l'avoir. Mon papa est très malade, maman dit qu'il ne tiendra pas les fêtes. Alors pour qu'elle puisse s'occuper de lui, je suis ici. Tu dois lui montrer que tu l'aimes, parce que sinon, un jour, ce sera trop tard, et ça, c'est triste. »

Sur ces paroles, Hermione éclata en sanglot. C'était la première fois depuis bien longtemps que quelqu'un semblait lui montrer un peu d'affection, semblait vouloir la connaitre non pour ce qu'elle donnait l'impression d'être, mais pour ce qu'elle était réellement, au fond d'elle. Depuis ce soir, les deux jeunes enfants ne se quittaient plus. Hermione aidait Ginny à surmonter la maladie de son père, et Ginny permettait à Hermione de se calmer. De redevenir la petite fille qu'elle était. Celle qui aimait lire, courir dans la neige, et rêver à propos du prince Charmant.

« Papa, je suis désolée. Je t'aime, je t'aime, je veux rentrer avec toi. Papa, s'il te plait. »

« J'arrive. »

Après ce coup de téléphone, Jean qui avait doucement remonté la pente ces dernières années accourut à l'internat où résidait sa fille, heureux d'enfin la retrouver, malheureux de lui avoir fait subir ce déménagement de force.

« Papa, Ginny peut venir à la maison ? »

Cinq ans ont passés depuis cette période qu'ensemble ils surnomment de noire. Tout est plus ou moins rentré dans l'ordre, et Hermione est aujourd'hui une adolescente comblée. Elle n'a pas hérité du caractère posé de son père, mais plutôt de celui intrépide de sa mère, au plus grand malheur de Jean. Mais il s'y fait, doucement. Ses longs cheveux bouclés ne parviennent jamais à être coiffés, et son père a l'habitude d'en rigoler, imposant l'idée qu'ils réussiront à tenir dans un élastique le jour où le cerveau de sa fille sera sur pause.

Et en effet, Hermione a bien changé. C'est une jeune fille souriante, drôle, amusante. Et ce revirement de situations est en grande partie grâce à Ginny, la petite rousse. Depuis lors, elles sont proches, très proches, et ne peuvent se passer de l'autre. Comme les deux doigts d'une main, comme l'eau et le sable, comme le rire et les lèvres. Aussi soudées que différentes, leur amitié a atteint un point que personne ne peut comprendre. Elles se complètent, s'aident et se poussent toujours un peu plus vers l'avant. Avec le temps, Ginny est repartie vivre chez elle, avec sa mère et ses six frères. Dans une petite maison de campagne, à quelques dizaines de kilomètres de son amie. Et chaque weekend, elles se rendent à tour de rôle chez l'autre. Jean, pour sa part, a été promu dans son magazine, et s'occupe maintenant d'une section à part entière du quotidien, et leur vie est au plus haut.

« Gin, Gin, Ginnyyyy, tu sais pas quoi ?! »

La jeune Hermione gambadait dans leur jardin, dansant, virevoltant, tentant tant bien que mal que d'extériorisé cette hyperactivité.

« Non, mais tu ne vas pas tarder à me le dire je pense. »

« Ouais, ouais ! Mercredi après midi, j'suis pas rentrée direct à la maison... J'ai été boire un verre avec Ronald. »

Ses yeux pétillaient de malice, d'amusement et de joie de vivre. L'absence de sa mère n'avait finalement pas empêché la brunette de vivre sa vie comme son père en avait rêvé pour elle. La relation père-fille qu'entretenait ces deux là était aussi forte que celle avec Ginny. Cette dernière avait d'ailleurs ouvert ses yeux en grands. Très grands.

« Je l'ai embrassé. Ginny, j'ai embrassé mon premier garçon ! » Elle éclata de rire. Elle avait tu ce secret depuis trois jours, car même si elle racontait sa vie à son père, ce genre de chose, elle préférait les garder pour sa meilleure amie.

« PARDON ? T'as… embrassé mon frère ? C'est pas vrai ? Mais alors ça fait de nous de belles sœurs ! »

La jeune fille haussa les sourcils en regardant la rousse, quelque peu perplexe.

« Euuuh. Ouais, enfin, on est pas marié non plus. Mais c'était bizarre, genre tu vois, je savais pas trop quoi faire de ma… »

« NON ! Non, je ne veux rien savoir. Tes détails, tu les gardes pour toi, je ne veux pas remettre mon dîner »

Les deux amies se regardèrent avant d'éclater de rire. De caractère, Ron était l'opposé de sa sœur cadette. Pourtant, il était aussi gentil qu'elle, et Hermione s'était tout de suite sentie intégrée dans cette famille, qui, tout comme la sienne, avait récemment perdu un membre important. Certes, les deux filles avaient essayé de jouer les entremetteuses entre leurs deux parents, mais ça n'avait rien donné. Mais voilà qu'une autre petite façon avait permis aux deux filles de seize ans de se rapprocher encore plus.

OoO

« Pap' ouaip, mmmh, je te laisse ce message pour te donner mes résultats de la terminale, j'viens de les recevoir aujourd'hui, et euh bon, ben, j'ai pas envie que tu m'engueules, donc c'est plus simple si je te les donne ainsi. Voilà, j'ai eu les résultats du bac et... j'ai une la mention très bien. »

La jeune fille au bout du fil éclata de rire.

« Allez avoue, je t'ai bien eu ! Tchous' mouss' à ce soir poupounet. »

Elle adorait le faire tourner en bourrique, l'amener jusqu'à un point de presque totale folie. Jean s'y était habitué, mais il avait toujours du mal, surtout quand on parlait études. Quand il reçu ce message vocal, il crut d'abord faire un arrêt cardiaque avant de fulminer de rage contre sa fille unique.

« Papaaaaaa. J'ai enfin trouvé ce que je voulais faire. Journalisme. »

« Journalisme, tu es... »

« Oui, oui, je sais ce que tu vas me dire. Blablabla, non ce n'est pas pour faire comme toi par facilité. J'aime écrire, et tu le sais très bien. »

Un grand sourire, et le père et la fille partirent à la conquête d'une bonne université.

OoO

« Merde, merde, merde, merde ! Salopard ! Tu savais pas regardé où t'allais ?! Espèce d'ivrogne mal baisé! Connard, t'es vraiment qu'une...»

Les mots restèrent bloqués dans la gorge de la jeune Hermione. Elles venaient de fêter leur première année d'université avec Ginny, sans seconde session. Et le permis dans la poche, qu'elles avaient passé ensemble, le même jour. Jean les attendait au restaurant, ayant réservé une table dans le meilleur resto de la ville pour fêter leurs résultats ô combien espérés. Mais en cette belle fin d'après-midi de juin, ils ne fêteraient jamais les résultats des deux amies. Ou du moins, de la rousse. Dans un accès de colère, de tristesse, d'abandon, Hermione s'écroula par terre, avec la seule envie de ne jamais se réveiller, de rester prostrée à terre, à s'enfoncer doucement dans le bitume qui recouvrait la route. Ne jamais se réveiller.

Il ne lui restait plus qu'un an. Un an avant de pouvoir réellement se dire adulte, se dire qu'elle avait réussi ses études, et partir faire le tour du monde en tant que journaliste. Oui, c'était son grand rêve. Mais d'abord, elle devait se trouver un stage. Il y avait bien son père qui travaillait pour un magasine mais... Elle avait l'impression que ce serait trop facile. Toutes ses vacances, elle chercha donc un stage, sur internet, dans les journaux, elle ne trouvait absolument rien. C'est pas pour rien qu'on disait que le métier de journaliste de presse fermait progressivement ses portes. Jusqu'au jour où elle tomba sur le magasine où son père travaillait, et surtout vit la photo du patron. Et quel patron.

« Papa, Mr Malefoy, c'est vraiment ton boss ? Il est pas un peu jeune ? »

Jean haussa les sourcils. Le magasine Gala se transmettait de père en fils depuis des générations. Et il était sûr que sa fille savait très bien qui était son patron. Certes, depuis quelques semaines, Malefoy senior avait pris se retraite, beaucoup trop anticipée selon Jean Granger, mais que pouvait-il y dire ? Et c'était Malefoy junior qui avait pris la succession de la compagnie.

« Ouais ben je trouve strictement rien, alors si tu savais faire en sorte que je fasse mon stage chez toi papa, tu serais le meilleur. »

Il ne pouvait rien lui refuser, et le lendemain, il en fit part à son patron, qui étrangement ne fit pas plus de commentaires que ça en signant le dit papier. Elle avait enfin son stage. Le mois qui suivit son entrée, elle se promit d'essayer de faire impression. Ayant toujours eu un caractère combattif, elle ne voulait pas rester en reste, pour les six mois à venir, comme quoi elle n'était qu'une simple stagiaire, et surtout, surtout, elle voulait prouver sa place. Ne pas se laisser marcher dessus parce qu'elle avait réussi à avoir ce stage grâce à son paternel. Vraiment pas.

Elle mit donc toute son ardeur à écrire une sorte d'article, visant un public plus jeune, et un soir, avant de partir, furtivement, elle déposa le dit article sur le bureau de son patron, espérant qu'il ne le jetterait pas à la première occasion. S'il le fallait, elle le hanterait jusqu'à la fin de sa vie pour qu'il le lise. Et le lendemain son vœux fut exhaussé. Dès les premières minutes de la journée, Mr Malefoy demanda qui était l'auteur de l'article. Ni une ni deux, Hermione se leva, approchant du jeune homme, sûr d'elle-même. Après tout, contrairement aux employés ici, elle n'avait rien à perdre. Et apparemment il ne se rappelait même plus qu'il avait une stagiaire.

« Je suis la fille de Jean Granger, la stagiaire. » Fallait vraiment lui remettre les idées en place à celui-là se dit intérieurement la brune.

Elle finit par s'assoir sur une chaise, écoutant, buvant les paroles de l'homme qui se trouvait face à elle. Il aimait son article, son style. Il l'avait lu jusqu'au bout, au fur et à mesure qu'il parlait, elle ne pouvait empêcher un sourire monter sur ses lèvres, et l'envie de danser la samba. Et c'est ainsi qu'Hermione comprit qu'avec quelques efforts à la clef, elle avait assurément la possibilité de travailler dans cette boîte, qui finalement, lui plaisait quand même. Même si son père travaillait aussi ici.

« J'suis trop une bolosse. »

Typiquement Hermione, elle ressortit de là, chuchotant cette phrase, se sentant quelque peu supérieure à tous ceux qui la regardaient depuis leur chaise. Elle, elle avait fait impression sur ce boss qui semblait leur faire peur à tous.

Au final, il n'était pas si terrible que tout le monde se plaisait à dire. D'ailleurs, elle l'aimait plutôt bien, même si il était exigent et demandait beaucoup, elle avait enfin trouvé quelque chose qui l'occupait matin midi soir, et qui l'empêchait de penser, de ressasser. Il avait certes un certain mordant où il fallait apprendre à passer au-dessus, mais il avait des idées à revendre. Et voulait faire de son magasine quelque chose de plus jeune. Plus parisien. Quelque chose de vivant. Et ça, Hermione était pour. Vraiment pour.

OoO

« Hey Ginny. Tu vas bien ? Oui, ça fait longtemps que je ne suis pas venue te voir, mais j'avais du boulot. Un boulot de fou, mais tu sais bien Gin', je ne t'oublie pas, la preuve je suis là, avec pleins d'anecdotes à te raconter. Particulièrement depuis que j'ai eu ce stage dans le magasine en ligne, tu te rappelle hein ? Je ne sais pas trop pourquoi, mais c'est le rush en ce moment. Comme si les gens avaient enfin compris que ce magasine vallait de l'or, ou à peu près. Mais tu me connais, faut toujours que j'exagère. Bon, c'est pas tout ça, mais par où commencer ? Je vais bien, très bien même, j'ai même trouvé un petit appartement pas très cher, en plein centre ville, celui dont on rêvait quand on était gosse, tu le verrais, tu en tomberais raide dingue amoureuse. Mon père m'a un peu aidé financièrement au début, mais là, ça va, je gère. Là, je suis au début de mon stage, mais je travaille un peu à côté, à faire de petits boulots par-ci par-là pour pouvoir me payer mon appart. Il me reste un an avant de terminer mes études, mais je suis pratiquement sur que j'aurai ma place là-bas, au magasine à la fin, le patron semble content de moi. Mais je dois dire que les gens là bas qui bosse avec moi sont de vrais anges. Je ne sais pas si c'est le fait que mon père travaille là bas depuis sa création et que c'est un vrai nounours, mais on se sent directement intégré dans une sorte de grande famille. Oh bien sûr, il y a toujours des idiots, mais ils ne sont pas intéressant. Par contre. Oh mon dieu Gin! Mon patron, celui dont je viens de te parler et qui est content ? Ce type est un dieu vivant, tu ne peux même pas imaginer, et je sais que t'es occupée à essayer de le faire. Grand, blond, aux yeux gris. Le genre parfait, qu'on verrait plus sur papier glacé que derrière un bureau à tenir ce fameux papier. Et c'est un peu pour ça que j'ai essayé d'avoir le stage ici, ahaha, tu dois bien rire... Puis en plus d'être beau, il est intelligent et sait même être drôle, m'enfin, ça c'est plutôt rare, voir même très rare. Je pense que la seule fois où je l'ai vu rire, c'était parce qu'un tel avait glissé sur son propre lacet. Puis apparemment, il est divorcé aussi. Pourtant, il n'est pas si vieux que ça, je t'assure. Mais je pense que c'est son milieu. Tu vois, grand directeur d'un magasine du tonnerre, nom reconnu mondialement, bref, la jeunesse dorée de Paris qui achète son premier appartement à quinze ans et qui se marie donc à dix neuf. Bref, tout ça est bien joli, mais, comme chaque fois, j'ai besoin que tu reviennes. Tu m'en fais la promesse hein ? S'il te plait. Tu m'avais promis qu'on serait diplômée ensemble, alors reviens bordel. Je ne pourrai pas faire un an de plus sans... sans nous. Ginevra, je t'aime. Tu ne peux pas savoir à quel point je t'aime. Reviens. »

Une jeune femme sèche les larmes qui coulent le long de son beau visage. Doucement, elle remet en place la main qu'elle tenait entre les siennes. Une main blanche sur un drap tout aussi blanc. Sa main tremble quand elle l'approche près de la joue de la personne étendue sur un lit. Un doux au revoir sort de ses lèvres roses, et quelques instants plus tard, elle referme la chambre, quittant l'hôpital, espérant revenir et voir les yeux de son amie ouverts. Elle reviendra, comme elle revient toujours.


Voilàààà.

Dites moi tout !

Je rappelle donc qu'il y aura encore un chapitre à venir je pense, pour conclure ce TS. Je dis je pense, car si jamais je vois que le début plait, je pourrais sans doute me laisser aller à en faire une mini-fic un peu plus longue.

A bientôt, j'attends vos reviews avec impatience *-*