Nowtedelawteur: Bonchour ! Premier petit os posté... Nyaaaah le stress ! /
Du coup je commence avec un petit KageHina, parce que c'est un peu les bails... Mais je stress, parce que je suis pas sûre de moi, du tout !
Disclaimer: (moment sérieux) les persos appartiennent à Haruichi Furudate.
Bonne lecture :3 (j'aime beaucoup trop ce smiley...)
Kageyama regarda encore une fois sa montre. La demie. Il releva la tête avec agacement, son habituelle expression râleuse sur la tronche. Mais qu'est-ce qu'il foutait l'autre ? Ils avaient rendez vous à et dix, c'était pas compliqué d'arriver à l'heure ! Si ? Ben non, sinon, lui n'y serait pas arrivé ! Enfin… Quoiqu'il en soit, pas l'ombre d'une bombe à fragmentation rousse sur un rayon de vingt mètres, et ça commençait sérieusement à lui péter les rotules. Alors, certes, il n'était pas très patient, mais quand même, un rendez-vous prévu le lundi pour le samedi, il avait le temps de voir venir… Surtout qu'ils étaient sur leur troisième mois de relation, quand même, et donc sur une bonne trentaine de rendez-vous (en comptant les repas au lycée, disons) dont vingt huit retards ! Hinata avait visiblement un petit problème de ponctualité.
Enfin, après encore cinq minutes, la silhouette du nabot se dessina au bout de la rue. Kageyama sautait de joie intérieurement (sinon il serait sans doute passé pour un fou). Pas qu'il était spécialement heureux de le voir, mais surtout parce qu'il détestait attendre.
« Kageyamaaaaaa ! » Hurla Hinata en courant vers lui. Le plus grand réceptionna la torpille tant bien que mal contre son torse, entre ses bras. Il retint aussi son sourire quand la petite tête souriante se logea contre sa clavicule. Il ne fallait pas qu'il se laisse attendrir. Surtout pas.
« Où est-ce que t'étais crétin ? » Gronda-t-il, laissant tout de même ses doigts danser sur la nuque de son petit-ami.
Hinata, se détacha brutalement de Kageyama, tout souriant, un immense sourire aux lèvres, d'une oreille à l'autre, littéralement. Ses grands yeux pétillaient, avec ses cheveux roux et ébouriffés, il était comme un petit soleil. En un mot, il était lumineux. Tellement lumineux. Ses petites mains, qu'il venait de glisser dans celles de Kageyama étaient toutes chaudes, chauffées par le soleil du mois d'août. Il reprit la parole, criant presque, sa voix solaire vibrante d'excitation.
« Je suis passé acheter une tarte à la framboise ! Je sais que c'est ton pécher mignon, To-chan ! »
Kageyama était partagé entre le bonheur que le nabot ait pensé à lui, et l'irritation qu'il ait utilisé ce surnom absolument ridicule en beuglant. Sugawara lui avait conseillé d'arrêter d'être désagréable et de hurler sur le pauvre Hinata à chaque fois qu'il se sentait gêné.
« C'est… Gentil. Merci. » Récita stoïquement le pauvre Kageyama, pas encore très à l'aise avec les attentions tendres publiques. Non, en fait, complètement coincé en public et pas très à l'aise dans l'intimité serait plus juste. Le plus petit sourit néanmoins avec encore plus de ferveur, absolument comblé par les remerciements.
Ils se regardèrent un instant dans les yeux.
Kageyama tentait de rendre ce sourire simplement heureux et lumineux… Sans grand succès. Mais enfin, l'autre comprenait les intentions des timides mouvements du coin de ses lèvres et son rictus qui frôlait la grimace.
Et d'un coup, Hinata perdit son sourire. Mais qu'est-ce qu'il avait foutu encore, cet abruti. Ça, c'était la tête d'un mec qui a fait une connerie, et qui vient juste de s'en rendre compte. Kageyama haussa un sourcil.
« La tarte... » Murmura le roux.
Et effectivement, le fait était qu'Hinata avait les deux mains dans celles de Kageyama. Et donc qu'il n'avait de tarte dans aucune des deux. Ah non mais alors là, c'était la cerise sur le gâteau. On ne pouvait décidément pas faire pire.
Il fallait croire que si, puisque que le plus petit lâcha une des mains de son copain, et se mit à courir en l'entraînant à sa suite.
Ainsi se retrouvèrent-ils à courir comme des dératés dans les rues. Kageyama manqua de se retrouver la tronche dans le goudron maintes fois, retrouvant à chaque fois l'équilibre grâce à la mimine de Hinata qui maintenait la sienne, comme s'il la lâchait, son cœur cesserait de battre.
Finalement, ils s'arrêtèrent haletant devant une pâtisserie française toute mignonne, dont la porte vitrée était encadrée par une façade orangée et surmontée d'une devanture avec un mot en français dont Kageyama ne connaissait absolument pas la signification.
Après avoir calmé les battements affolés de son cœur et régulé son souffle, Hinata poussa la porte de la pâtisserie, tirant toujours Kageyama par la main. Immédiatement, une odeur de pain chaud, de sucre et de pâte en cuisson les enveloppa. Parfaitement complétée par la lumière tamisée de l'établissement, l'odeur douce leur mit instantanément l'eau à la bouche.
Hinata avait raison, la pâtisserie française, c'était vraiment un péché mignon. Ses yeux parcouraient avec une envie gourmande les gâteaux derrière les vitrines, toutes les brioches bien dorées et dodues, constellées de pralines roses, les étalages de macarons, qui présentaient un éventail de couleurs irisé, les petites confiseries bleus, verts, chocolat, roses, violets, jaunes, oranges et prune se succédaient. Toutes les déclinaisons de tartes, cerise, groseille, mûre, citron ou chocolat, brillantes de sirop, les beignets saupoudrés d'une couche de sucre glace, les éclairs et les choux, gonflés de crème pâtissière, dodus et nappés de glaçage miroitant. Et puis les babas au rhum, imbibés, couronnés de crème, avec une cerise confite, rougeoyante, dégoulinante de sucre, les chouquettes, un grand bac rempli de chouquettes, bien bombées, couvertes de grains de sucre.
C'était au tour de Kageyama d'avoir ces petites étincelles dans les yeux, face à tout ce monde de gourmandise, baigné dans l'odeur du sucre et des fours chauds, des fumets des brioches encore brûlantes. Hinata lui jeta un coup d'œil presque attendri (plus stupidement heureux, en fait), avant que la pâtissière, une petite femme joufflue, avec de longs cheveux noirs noués en chignon serré, ne l'interpella :
« Oh ! Vous êtes le jeune garçon de tout à l'heure ! » Elle leva un doigts comme pour lui signifier d'attendre et se tourna pour saisir un petit paquet sur l'une de ses étagères à pain, qu'elle tendit ensuite à son client, par dessus la vitre, avec un grand sourire.
« Vous avez oublié ceci ! »
Hinata récupéra son achat en la remerciant vivement, s'inclinant avec une politesse excessive. La petite pâtissière lui intima de se relever en étouffant un rire chantant de petit oisillon d'une de ses mains, au passage particulièrement minuscules. Elle releva le regard sur Kageyama.
« C'est le jeune garçon à qui vous vouliez l'offrir ? » Demanda-elle.
Hinata rougit violemment et hocha la tête, le regard fixé sur un point vaguement situé entre les bords de la vitre et le comptoir. Kageyama s'approcha et saisit le coude de son petit ami.
« Merci madame. » Remercia-t-il modestement, l'entraînant ensuite hors de la pâtisserie. Il le trouvait réellement adorable, quand il rougissait, parce que ça gagnait ses pommettes, qui devenaient comme des cerises. Après, il était bien trop introverti, ou peu démonstratif, pour le lui signifier. De toute façon, Hinata le savait. Ils avaient mû leur rivalité hargneuse en complicité. Une très forte, très intense complicité. Il leur suffisait d'un geste, d'un regard, même parfois ils n'avait besoin d'aucun signal pour se comprendre.
Hinata oublia très rapidement sa gêne, une fois dehors. Ils marchèrent tranquillement, l'un à côté de l'autre, Kageyama les mains dans les poches, Hinata le paquet entre les doigts. Il regardait obstinément le ruban enroulé autour.
Brusquement, il s'arrêta, au milieu du trottoir. Kageyama se tourna vers lui et croisa son regard pétillant braqué sur lui. Hinata lui tendit la tartelette joliment emballée.
Raah ! Non ! C'était trop… Trop difficile de réagir à ça ! Il fallait qu'il montre de la tendresse. Il était obligé devant ce regard, cette moue…
Kageyama prit le gâteau, précautionneusement, avec les deux mains, puis ferma les yeux et planta un rapide baiser sur les lèvres d'Hinata. Devenu rouge à son tour, il partit d'un pas rapide vers le parc, soit leur itinéraire initial. Il n'eut pas à parcourir beaucoup de distance pour entendre l'autre le rattraper à grandes enjambées sautillantes. Il croisa même le regard attendri d'une femme, ce qui fit affluer plus de sang dans ses pommettes, déjà intensément rougies.
Pour se calmer, il prit bien tout le trajet jusqu'au parc. Non, mais y avait pas moyen, Kageyama n'était vraiment pas encore au point, niveau marques d'affections, moments mignons, tout ça… Même s'il adorait les attentions maladroites d'Hinata, ses moues d'enfant boudeur, ses grands sourires, les étoiles dans ses yeux… Il ne parvenait pas à réagir, à lui donner un peu de son cœur de guimauve et de barba papa à lui.
Enfin, il fallait donner le temps au temps, comme on dit.
Ils entrèrent dans le parc, marchèrent un instant en silence, s'immergeant lentement dans l'ambiance douce du parc, tapissée de cris d'enfants, de roucoulements, du crissement des feuilles sous la brise. Ils s'assirent ensemble sur un banc, un peu isolé, dans un renfoncement dans les par-terre de pelouse, sous une alvéole de branches enchevêtrées.
« Pardon… Je voulais te faire une surprise et... » Commença Hinata.
Kageyama, qui avait déposé la tartelette sur le banc, entre eux, lui mit la main sur la bouche.
« C'est… Très. Gentil. » Réussit-il à articuler, complètement rigide. « Même si t'aurais pu anticiper. »
Hinata fronça les sourcils, mais contint ses remontrances, sinon ça allait partir en cacahuète, les connaissant tous les deux. Kageyama, finalement, se rendit compte que ça manquait quand même un peu de tact, et attrapa le paquet à côté de lui pour le poser sur ses genoux. Il défit le ruban, déplia le papier, découvrit la pâtisserie, les framboises qui se surmontaient, saupoudrées de pistaches, entourées de pâte sablée. Il la prit entre ses pouces et ses index, des deux côtés, et la rompit en deux parts… Presque égales.
« Oups... »
Hinata étouffa un rire.
« Brava To-chan ! »
Pas ce surnom… Non, vraiment, pas ce surnom. C'était pas possible. Kageyama grommela et tira un autre morceau de la plus grosse part avant de la tendre à Hinata.
Ils la dégustèrent ensembles, dans un presque silence, puisque le rouquin débuta une tirade infinie sur à peu près tout et n'importe quoi. Il riait, tout le temps, et très bruyamment, alors que Kageyama n'accepterait jamais de montrer le moindre signe d'hilarité face à ce qui était, objectivement assez drôle. Parce que… Parce que ça serait vraiment trop étrange et… Extraordinaire… et… Trop bizarre de le voir rire, merde !
Le soleil se couchait quand ils décidèrent de se lever et de rentrer. Comment est-ce qu'Hinata faisait pour tailler le bout de gras pendant deux putains d'heure sans pause ! Enfin, heureusement qu'il était là, finalement, parce qu'avec l'autre bulot mort à l'intérieur… Il allait pas se tailler tout seul le bout de gras !
Le plus petit attrapa la main de Kageyama, et gambada joyeusement près de lui en piaillant, encore et encore. Ils marchèrent ainsi jusqu'à chez Hinata. Une fois devant la porte, il lâcha la main du passeur.
« C'était quand même vachement bien, neh, T-chaaan ? » S'exclama-t-il en sautant à pieds joints et en faisant d'amples gestes de bras. Pourquoi est-ce qu'il se sentait toujours obligé de faire de grands mouvements comme ça ? Kageyama soupira et posa sa main sur la petite tête rousse. Immédiatement, Hinata cessa tout mouvement et leva les yeux sur lui.
« Merci beaucoup, Hi… Shoyo. » Articula Kageyama.
Et c'était presque fluide ! Il rougit et détourna le regard. Le plus petit sourit grandement et se dégagea pour entourer le cou de son petit-ami de ses bras.
« Je t'aime Tobio. » Murmura-t-il à son oreille, alors que les mains de Kageyama glissaient dans le bas de son dos. Il se laissa retomber au sol et l'attira à lui pour l'embrasser.
Le brun passa les doigts dans les boucles rousses, chauffées par le soleil du soir. Il se laissa emporter dans un long baiser, très, très long baiser.
« A bientôt. » Fit Kageyama, quand ils se séparèrent. Hinata opta pour un au revoir moins sobre. Il agita le bras au dessus de sa tête en criant :
« R'voir Tobiooooooo ! On se revoit demain, hein ? »
Non, décidément, il le fatiguait. Le week-end non-stop, ça allait être éprouvant, quand même. Enfin… Au fond, il l'aimait quand même un peu. Parce que sinon il le supporterait pas comme ça tout le temps, fallait pas déconner.
Valà... Bon, alors j'espère que ça vous à plu! J'aimerais énormément avoir votre avis :3
Y aura sûrement d'autres """"""chapitres"""""" avec d'autres couples sur le même thème... Dans l'idéal !
~Tommy-Neko
