Hello!
Je vous propose une petite histoire que j'ai écrite depuis un bon bout de temps déjà, mais que je n'ai jamais publiée car je ne suis pas certaine qu'il y ait encore des lecteurs de Saiyuki, malheureusement :'(
Et finalement ce soir je me lance en vous proposant le prologue de ce qui sera une fiction en quelques chapitres (pas beaucoup, peut-être 4 ou 5 maximum). Avec ce prologue, je fais un test: si j'obtiens un certain nombre de reviews (preuve que certaines personnes lisent encore Saiyuki ;)), je posterai la suite le plus rapidement possible.
C'est une fiction essentiellement basée sur Konzen et Goku, née d'une idée que j'ai eu après avoir regardé (et pleuré comme une madeleine!) Saiyuki Gaiden.
Pour que vous puissiez mieux situer l'histoire: je la place après Saiyuki, comme si Konzen et Goku devaient à nouveau se retrouver dans le monde céleste.
Léger Konzen/ Goku, je ne sais pas encore où ça nous mènera.
J'espère que vous aimerez!
Bonne lecture!
-Je ne veux pas que tu fasses ça, jamais !
Il se souvenait encore des larmes qui inondaient son visage alors qu'il lui hurlait ces mêmes paroles. Il pouvait presque encore sentir ses mains accrochées à ses épaules.
-Je t'en voudrais pour toujours si tu le fais !
Alors comme ça c'était vrai, il lui en voulait vraiment ? Ou bien peut-être l'avait-il oublié. Après tout, Kanzeon avait été claire avec lui dès le début : ''ce n'est pas un endroit pour cet enfant, si un jour il devait venir à en souffrir, j'effacerai sa mémoire''.
Était-ce vraiment ce qu'elle avait fait ? Alors dans ce cas, pourquoi n'avait-elle pas altéré sa mémoire également ? Il devenait fou. Son visage hantait chaque minute de son existence. Il ne pouvait passer une nuit sans que ses cris ne viennent le tirer du sommeil. Il regardait alors son lit vide et défait, intact depuis son départ et, parfois, dans le silence de la nuit, il ne pouvait retenir quelques sanglots.
Avant sa venue, il n'avait jamais réellement existé. Il s'était contenté de faire ce qu'on attendait de lui, car après tout, c'était bien à cela qu'il était destiné, n'est-ce pas ? Et puis cet animal…cette hérésie…son soleil avait été amené ici et il avait totalement chamboulé son existence. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait arpentés les couloirs du palais à la recherche de cet être qui le faisait tourner à bourrique.
-Oï saru, où est-ce que tu te caches encore ? Si je te mets la main dessus, je te promets que tu n'oublieras pas cette punition de si tôt !
Des menaces. Des paroles en l'air. Parce qu'à chaque fois qu'il retrouvait le petit singe, ce dernier levait vers lui ses grands yeux dorés qui semblaient lui crier à quel point il était désolé…et il perdait tous ses moyens. Alors il se contentait d'écraser sa main sur le haut de son crâne en le grondant faussement. Mais au fond de lui, il était surtout soulagé de le voir revenir.
-Li Touten veut en faire son successeur. Nataku n'est pas un être vivant, ce n'est qu'une machine. Il a besoin de Goku pour arriver à ses fins.
Non, il aurait préféré mourir plutôt que de voir cet être si précieux devenir le pantin de cet homme cruel et sanguinaire. Il ne laisserait personne exploiter sa force, même s'il devait en payer le prix de sa propre vie.
-Je t'interdis de dire ça ! Qu'est-ce que je ferai sans toi Konzen ? Tu n'as pas le droit de me laisser !
En soi, il ne l'avait jamais vraiment abandonné. Il se souvenait avoir retenu les portes assez longtemps pour que Goku puisse se faufiler dans le monde extérieur mais la détresse dans son regard l'avait fait douter un instant de son choix.
-Que…Qu'est-ce que tu fais, Konzen ?! Arrête ! Arrête ça ! Non, je ne veux pas !
-Cours, Goku, dépêche-toi !
-Pas sans toi !
-Merci Goku, merci pour tout.
-Mais enfin qu'est-ce que tu racontes, Konzen ? Konzen ? KONZEEEEEEEEEEEEEEEEEN !
Et puis ce fut le noir. Il s'était réveillé ici, dans cette chambre, après – toujours selon les dires de Kanzeon- des mois de coma profond. Son premier réflexe avait été de demander où était Goku ; et la déesse lui avait simplement répondu qu'il était à sa place, là où il devait être. C'était faux. Sa place était avec lui ! Il devait le protéger ! Il l'avait cherché pendant des jours, espérant que tout cela n'était qu'un horrible cauchemar, que le saru déboulerait au carrefour d'un couloir, qu'il lui rentrerait dedans et qu'il le supplierait de l'excuser tandis qu'il lui hurlerait dessus.
Mais rien de tout cela ne s'était produit. Il avait erré seul pendant des jours, se surprenant à murmurer son nom quand, au loin, il pensait apercevoir une silhouette semblable à la sienne. Finalement, il s'était résolu à accepter la douloureuse réalité : Goku était parti. Le saru n'était plus avec lui.
Il avait tenté de reprendre le cours de sa ''vie'' ; sauf que tout lui semblait plus terne maintenant que le singe n'était plus là. Il aurait donné n'importe quoi pour l'entendre brailler et le supplier d'aller jouer dehors alors qu'il était censé remplir une pile de documents importants. Mais comme toujours, bien qu'en pestant faussement, il l'accompagnait sous les sakuras en fleurs.
-Oh s'il te plaît, Konzen !
-Tu vois bien que j'ai du travail !
-Mais je m'ennuie tellement !
-Va bouffer des cacahuètes, c'est le passe-temps idéal pour un saru comme toi !
Alors Goku lui tourna le dos en bougonnant, criant à qui pouvait l'entendre –c'est-à-dire, lui- que ce monde était injuste et que Konzen était un horrible vilain. Puis il posa sa tête sur ses bras croisés, les yeux rivés sur lui, jusqu'à ce que le dieu en ait assez d'être épié de la sorte.
-Qu'est-ce que tu regardes ?
-Tu viens jouer ?
-Non.
Konzen se remettait au travail…pendant quelques secondes seulement, le temps nécessaire au saru pour courir autour de lui en essayant d'attraper un papillon.
-Bordel saru, va jouer dehors !
-Mais je vais m'ennuyer tout seul !
-Tu trouveras bien une limace pour faire la conversation.
-Mais tu as dit que c'était dangereux que je sorte seul.
L'argument de taille. Argument associé à une paire d'yeux brillants et adorablement attendrissants. Alors Konzen soupira et repoussa son fauteuil. Goku sut qu'il avait gagné. Il glissa sa main dans la sienne et l'emmena dehors, lui racontant déjà toutes les choses merveilleuses qu'ils allaient faire cet après-midi.
Le dieu fixa la paume de sa main : il pouvait encore sentir la peau chaude et lisse du jeune homme. C'était la seule personne qu'il autorisait à le toucher. Il n'avait jamais supporté le contact des autres et pourtant…avec Goku, c'était différent. Il ne pouvait pas l'expliquer. Non seulement il l'autorisait à être en contact avec lui mais en plus…il se surprenait à aimer son toucher. Il savait que c'était mal, que Goku n'était qu'un enfant mais…il ne pouvait pas s'en empêcher.
-C'est génial ! Ils sont comme le soleil !
Il avait tort : il n'avait rien d'un soleil. De par sa couleur de cheveux, on pouvait s'y méprendre mais en réalité, maintenant que Goku n'était plus là, il comprenait que son soleil…c'était lui. Il s'était mis à briller au contact du saru, voilà tout. Sans lui, il ressemblait plus à une nuit sans lune. Un crépuscule. Il avait perdu son soleil.
-La première fois que je t'ai vu…j'ai pensé ''comme il est beau'' et je me suis dit que tu serais encore plus beau en souriant.
Konzen se raidit, ne sachant pas quoi penser des paroles du jeune homme assis à côté de lui.
-Et tu sais quoi ?
-Nh ?
-En fait, ça ne te va vraiment pas.
Il avait tourné son visage vers lui : Goku souriait, d'un sourire insolent et pourtant tellement craquant. Il avait détourné le regard quand ses yeux avaient croisés les siens.
-Tu tiens vraiment à mourir, saru ?
Le singe serait satisfait : son sourire avait totalement disparu à présent. Quand il passait dans les couloirs, il pouvait entendre des voix murmurer derrière lui. Il pouvait les entendre le traiter d'homme arrogant, d'être sans cœur, d'homme ennuyeux. Mais il s'en fichait. Plus rien n'avait d'importance maintenant que Goku n'était plus là.
Assis contre le haut de son lit, il ramena une jambe jusqu'à lui et, sans même qu'il ne s'en rende réellement compte, il sentit une larme rouler sur sa joue. Il l'essuya rageusement d'un revers de main tout en se recroquevillant un peu plus sur lui-même. Goku lui manquait beaucoup trop. Sa place était auprès de lui : alors pourquoi n'était-il pas là ? Il aurait préféré ne jamais se réveiller si c'était pour être loin de lui !
Konzen avait besoin de son soleil…mais son soleil ne brillait à présent plus à ses côtés. Son soleil avait disparu, éclipsé par une nuit sans éclat, à l'image du gouffre noir et profond dans lequel il s'engouffrait sans lui. Pourrait-il jamais revoir son soleil briller, ne serait-ce qu'une seule fois ?
Voilà pour le prologue! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et... peut-être à bientôt!
