Titre : Liquid silver - Argent liquide
Auteur : kamiocre
Traductrice : Rikka-yomi
Bêta-traductrice : petite-fleur-des-bois
Note : Une traduction rapide à cause d'un coup de cœur, les chapitres sont courts et il y en a trois, ça devrait vite être plié ^^
Liquid Silver - Argent liquide
Partie Une: Ater
Les émeraudes choquées et angoissées brillaient dans les ambres brûlantes. Elles irradiaient de douleur alors que les mots de Dumbledore retentissaient dans leur esprit. (*)
Harry était blotti dans le giron de Remus. Les deux hommes traumatisés s'accrochaient étroitement l'un à l'autre, car il était parti. Sirius avait disparu. Il était mort. Il ne reviendrait pas. Ils avaient perdu un membre de leur meute. Ils se levèrent lentement et sortirent en tremblant de la grande salle, rejoignant la tour Gryffondor. Ils s'étaient éloignés d'un couloir lorsque les bribes d'une conversation atteignirent leur ouïe fine.
"Bravo à vous deux," dit Dumbledore. "Maintenant que Sirius n'est plus dans nos pattes, Harry va être malléable et faible. Il ne remarquera même pas que nous prenons sa vie." Les larmes de trahison rejoignirent les larmes de douleur qui couraient en ruisseaux sur leurs visages.
"Je vous interdit de lui écrire cet été. J'ai besoin qu'Harry devienne suffisamment fragile et il nous servira, si besoin est, cela nous permettra de faire de lui une arme." La voix du Directeur était vide de la douceur qui lui était habituelle.
"Sirius n'était pas quelqu'un de mauvais," déclara Ron, "mais avec sa mort, Harry va être encore plus motivé pour tuer Voldemort. Donc, ça valait le coup."
Les yeux d'ambre et d'émeraude s'embrasèrent de douleur enragée. Ca valait le coup ? Une arme ? Sirius était mort parce qu'ils le voulaient faible et malléable, disposé à faire tout ce qu'ils voulaient pour tuer Voldemort ? Quelle en était la raison ? Comment est-ce que cela pouvait être une raison ? Comment pourraient-ils le justifier ?
Remus passa un bras autour de la taille de Harry, et les deux sorciers se retournèrent, sortant de Poudlard sans arrière-pensée.
"Je n'ai nul part où aller," dit Harry d'une voix étouffée. Il ne voulait pas vivre chez Sirius, il ne voulait pas retourner chez les Dursley et Poudlard n'était plus sa maison. Non, pas avec des assassins et des traîtres logés en son sein.
Les yeux ambre peinés regardèrent dans les émeraudes. "Je connais un endroit où nous serons les bienvenus, Harry," dit Remus.
" Où ?" Il n'avait pas l'espoir de pouvoir jamais guérir de cette douleur.
" Mon ancienne meute," déclara Remus.
Les yeux de Harry s'écarquillèrent sous le choc. "Avec Greyback ?"
" Oui, Loupiot. Il serait heureux et nous protègerait," répondit Remus.
" Mais je suis Harry Potter et il est un mangemort", marmonna Harry.
" Ce n'est pas grave, tu es mon louveteau et la meute passe toujours en premier."
" Je croyais que tu lui en voulais de ce qu'il t'avais fait ?" fit Harry tout bas.
" Non, je ne lui en veux pas. Ma famille n'a jamais pris soin de moi et quand il m'a transformé, je suis devenu un membre de sa famille. Je l'aurais rejoint après l'école si je n'avais pas trouvé une meute ici aussi."
" Les maraudeurs."
" Oui," approuva-t-il, ses yeux ambre peinés. " Les maraudeurs. Et quand ils sont partis, toi, mon loupiot, tu étais encore de ce monde et il était de mon devoir de faire tout mon possible pour te protéger."
" Dumbledore t'a gardé loin de moi, n'est-ce pas ?" demanda Harry.
" Oui, il l'a fait. Un loup-garou n'est pas considéré comme un bon gardien, en particulier pour le sauveur du monde sorcier. Il ne devait pas y avoir de créature des ténèbres influençant Harry Potter." La dernière phrase avait été prononcée avec amertume.
" Pas Harry Potter."
" Qu'est-ce qu'il y a Loupiot ?"
" Ne m'appelle plus jamais Harry Potter. Je ne suis plus lui," affirma le jeune homme aux cheveux corbeau.
" Alors, comment dois-je t'appeler, petit ?" Les yeux ambre brillaient de curiosité.
" Ater. Sirius m'a nommé Ater." Au grand étonnement du loup-garou, son louveteau se changea en un loup de taille moyenne avec une fourrure brillante et drue et des yeux émeraude remplis de douleur.
" Noir", murmura tranquillement Remus. " En effet, tu l'es." Il passa doucement sa main dans l'épaisse fourrure, savourant ce plaisir simple. Maintenant, le garçon pourra véritablement être son louveteau. " Viens, laissons cet endroit maudit." Il serra son bras autour du loup, concentra sa magie et apparut loin de là, dans une forêt qui était familière pour Remus et étrange pour le loup à la fourrure couleur corbeau.
Le loup-garou aux cheveux auburn s'avança avec confiance à travers le feuillage, ce qui donnait l'impression qu'il se frayait un chemin en suivant un sentier invisible qui conduisait au plus profond de la forêt. Il était suivi par l'animagus qui n'était plus Harry Potter, forme noire dans son ombre, suivant chacun de ses gestes, tous les sens d'alerte. Ils voyagèrent presque toute la nuit, avant d'atteindre une clairière qui était entourée d'arbres sur trois côtés et d'une grande grotte de l'autre. Ils entrèrent dans la clairière et furent encerclés par des hommes et des femmes.
Tous les hommes avaient de longs cheveux hirsutes et des corps musclés, qui étaient visibles car ils ne portaient rien d'autre que des pantalons, déchirés à plusieurs endroits. Les femmes en arboraient aussi, même si elles avaient en plus une chemise pour se couvrir le buste. Le cercle des loups-garous se sépara lorsque Fenrir approcha, ouvrant la voie à leur alpha.
Fenrir Greyback était aussi intimidant que toujours. Il faisait plus de six pieds de haut et avait une masse de cheveux blancs emmêlés, mais son regard avait retenu l'attention de Harry, l'étang noir de malice qu'il s'attendait à voir, n'y était pas. Il avait presque l'air... inquiet. " Remus," dit-il d'une voix traînante, une question dans les yeux. Il utilisait toutes les parcelles de sang froid qu'il possédait pour combattre l'envie irrésistible de regarder le petit loup noir.
"Alpha Fenrir", répondit Remus, en gardant les yeux baissés.
" Tu es de retour", la déclaration était également une question.
" Dumbledore a tué un membre de ma meute, je ne resterai pas avec ce monstre satisfait de lui-même", gronda Remus, ses yeux s'embrasant de douleur et de rage.
Les loups-garous présents pouvaient sentir sa douleur, ils pouvaient sentir l'odeur (1) de la tristesse provenant des deux loups. La perte de membres de la meute était l'une des pires choses qui puisse arriver à un loup-garou.
"Le Sinistros ?" demanda Fenrir.
"Oui," murmura Remus en réponse, "Sirius".
" Pourquoi ?"
" Il pensait que c'était nécessaire. Il pensait qu'il prendrait le contrôle. En fin de compte, il a tout perdu," répondit Remus. "Pouvons-nous rester ? J'ai promis à mon louveteau que vous voudriez bien nous accepter."
Fenrir ne s'insurgea pas que loup-garou plus jeune aie fait une telle promesse en son nom, la meute était la meute et ils seraient toujours les bienvenus. "Bien sûr, vous pouvez rester", déclara-t-il, tournant enfin son regard vers le plus petit loup à l'odeur divine. Ses yeux noirs se verrouillèrent dans les orbes émeraude en état de choc mais déterminés de la créature noire qui continuait à le regarder. Un grondement sourd monta jusqu'à sa gorge et le loup sembla cligner des yeux, avant de les baisser docilement.
Fenrir fit un pas vers le loup plus petit, cette odeur... son compagnon. Le petit loup était son compagnon. Toute pensée consciente avait quitté l'esprit de Fenrir et il utilisa son pouvoir de loup-garou pur-sang pour passer dans sa forme de loup, même si ce n'était pas la pleine lune. L'énorme loup argenté s'approcha avec grand soin de la créature à la fourrure d'ébène, en respirant le parfum délicieux qu'il émettait.
Harry regardait la créature approcher avec des yeux méfiants. Ils avaient reçu l'autorisation de rester et il était reconnaissant pour cela, mais quelque chose chez le grand homme le rendait inquiet, crispé, son instinct lui ordonnait de se battre, pour forcer l'autre à prouver sa valeur. Les émotions tourbillonnant en lui rendaient le jeune homme confus alors, quand le grand loup argenté se frotta le long de ses flancs, il bondit plus loin en grognant, montrant les dents.
Le plus grand loup sauta sur lui, lui grognant dessus et le pinçant, exigeant du plus petit qu'il cède et se soumette, qu'il reconnaisse sa supériorité. Harry se contorsionnait, mordait et grognait, se tordant loin du grand loup (2). Ensuite, dans un mouvement, qui transforma le regard de l'alpha en argent liquide, Fenrir maintint Harry au sol et lui mordit doucement l'épaule, clamant (3) ainsi le jeune homme comme son compagnon puis, léchant la plaie sanglante, il apaisa la douleur qu'il avait causée.
L'esprit de Harry fut un tourbillon de confusion. L'autre loup avait gagné, il était l'alpha, il avait fait ses preuves. Le loup à l'intérieur du jeune homme était rassasié et satisfait. Alors Harry se retransforma lentement en humain, hurlant à l'agonie sous la douleur qui déchirait son épaule. Il gémit et se traîna en arrière, pour se cacher derrière les jambes Remus.
" Pourquoi ? Tu avais promis que je n'aurais pas mal, Moony ", déclara Harry, les larmes coulant de ses yeux à la douleur qui déchirait son corps. " Tu m'as menti."
"Ater ..."
" Tu m'as menti," répétait-il, tressaillant à l'approche du loup argenté.
Fenrir n'aimait pas que son compagnon tremble à cause de lui, il n'aimait pas les larmes sur ses joues ou sa voix pleine de douleur et de peur. L'alpha redevint humain, atteignant son petit compagnon. Le jeune homme fut répugné à son toucher et gémit doucement. Fenrir le toucha à nouveau, attrapa le garçon aux cheveux corbeau et tira le dénommé «Ater» sur ses genoux. Il le tint fermement sur ses cuisses alors que le garçon luttait contre son emprise, grimaçant de douleur tandis que le sang continuait à s'écouler de son épaule blessée et que des larmes coulaient encore une fois de ses yeux. Ses luttes s'arrêtèrent finalement alors qu'épuisé, il était couché mollement sur les genoux de l'Alpha, avec des yeux lourds et fatigués.
Tout le monde lui avait menti. Tout le monde l'avait trompé. Tout le monde lui faisait du mal. Tout le monde l'avait trahi.
" Loupiot ?'', chuchota Remus. " Loupiot." Sa voix se brisait.
Fenrir se pencha et arracha les vêtements pour les écarter de l'épaule meurtrie, il lécha la marque sanglante et la guérit avec sa salive. Harry resta là sans bouger permettant à l'acte de se produire, ignorant la présence des autres personnes. "Je n'avais pas le choix, petit," grogna Fenrir.
«On a toujours le choix," répondit Harry d'une voix blanche.
"Tu es mon compagnon, mon petit, je devais te proclamer mien. Je suis désolé pour la douleur que tu as ressenti, mais j'ai guéri ta blessure," déclara Fenrir.
« Ce n'est pas grave," répondit Harry.
"Tu n'auras plus mal, mon petit. Tu ne sera plus trahi," gronda Fenrir, en regardant son compagnon qui était Harry Potter.
"Il y a toujours de la douleur et il y en aura toujours. Les gens promettent toujours de veiller sur moi et de ne jamais me faire du mal, ils brisent toujours leur promesse à la fin. Vous ne serez rien de plus qu'une autre personne qui ment," dit Harry, sa voix résonnant sourdement.
"Je ne veux pas échouer", grogna Fenrir.
" Vous le ferez."
" Je ne le ferais pas. Je vais te prouver que tout le monde n'est pas comme ça. Je vais te prouver que je peux te protéger et prendre soin de toi. Je vais te montrer que tu es précieux et aimé. Je ne pourrais jamais te nuire petit. Je vais te montrer la vérité." Son vœu dériva dans la nuit, remplit de toute sa conviction.
(*) : (Ndb : J'avais pas compris la première phrase avant d'avoir lu la suite, mais je suppose que c'est fait exprès… Ah ! C'était leurs yeux !... J'suis longue à la détente…) (Nda : mdr)
(1) : (NdB : pour le goût, il faudrait qu'ils les goûtent et je suppose que tu préférerais garder les deux jusqu'à la fin…)
(2) : (Nda : Je ne suis vraiment pas sûre pour la traduction de cette phrase… )
(3) : (Nda : clamer, pas « exposer » car Fenrir clame son compagnon ^^)
