Bonjour à tous ! (ou bonsoir selon le moment où vous me lisez) C'est la première fanfiction que je poste ici. Je n'ai pas écris depuis un certain temps alors si vous avez des conseils à me donner, je suis preneuse. Je requiers tout de même votre indulgence pour ce premier récit héhé ! Je vous remercie d'avance pour m'accorder votre lecture .

Cette fiction est en cours, ce petit chapitre 1 est un peu comme une mise en situation donc rien de bien grand.


Chapitre 1 : Cœur fondant

Seul, à travers les bois, la solitude était reine. Le froid, son valet et l'obscurité, son roi. Il était deux heures et demie, Prompto s'était perdu. Ne trouvant le sommeil sur un sol rugueux de camp, le jeune homme s'était mis en marche afin de profiter d'une ballade nocturne, le temps que la fatigue puisse l'emporter chez l'agréable Morphée. Absorbé par ses pensées, la démarche n'était pas mauvaise. De temps en temps, il se surprenait à bailler, mais, craignant beaucoup trop de se sentir de nouveau fondre –plusieurs sens confondus- au point de devoir quitter la tente, le blond préféra continuer et s'est ainsi que le tracé du chemin du retour devint une énigme pour celui-ci. Épuisé, le tireur se posa entre une roche et la montagne, meilleure cachette pour quelqu'un qui ne tenait plus sur ses jambes sans possibilité de marcher plus loin.

Pour revenir au pourquoi du comment, il nous faudrait quitter ce froid automnal et revenir à la chaleur d'une bâche hermétique servant de maison, qui protégeait, en son sein, quatre jeunes hommes réchauffés précédemment par les flammes ardentes d'un feu de camp. Comme d'habitude, les quatre Lucisiens collés entre eux dans l'espace confiné de la tente… crevaient littéralement de chaud. Il avait beau faire dans les dix degrés dehors, une fois dans cette boîte à sardines, on avait plus envie de mettre un pied en dehors de la tente plutôt que d'y rester. Le monde sauvage étant à l'extérieur, il valait mieux se garder d'y laisser traîner une jambe au risque de se faire déchiqueter par un des Qiongji qui pullulaient dans la région. Cependant, Prompto se tâtait. Devait-il prendre l'air ? La chaleur l'empêchait-elle de dormir ? Comment faisaient les autres pour ronfler ? Spécialement Gladiolus, le son de la fatigue qui couvrait ceux de Noctis et Ignis ce qui n'était pas chose nouvelle.

Face au blond, le jeune prince s'était installé pour la nuit. À vrai dire, les premiers soirs à camper hors d'Insomnia avaient été un régal pour le photographe. Si les cliquetis de son appareil étaient plus discrets, il aurait, depuis fort longtemps, une assez grande collection de photos de son futur roi endormi. Surtout que, la plupart du temps, c'était près du blond que Noctis choisissait de s'installer et d'offrir son visage assoupi, auprès de ce jeune homme enjoué qui ne boudait jamais son plaisir. Mais cette nuit-là, ça avait beau être lui, lui qui était si proche avec son souffle chaud près du visage de son ami, la chaleur l'emportait sur tout.

« On se croirait dans un sauna. » avait-il murmuré d'une voix plaintive.« J'ai trop chaud, je nage dans la sueur ! Et dire que j'arrive à me plaindre quand on fait du chemin à pied ! » Haussant la voix, le jeune homme espérait réveiller au moins le prince afin qu'il se déplace. Pas trop loin, de toute façon, vu la place. Qu'il se retourne aurait déjà été pas mal. Mais rien. Pas un geste, pas un haussement de sourcil. La profondeur du sommeil de Noctis était aussi impressionnante que le cratère de Ravatogh, et son souffle possiblement presqu'aussi chaud. Dans cette fournaise qu'était la tente ce soir-là, le jeune prince avait sa crinière brune plaquée sur son visage. Désirant observer le visage de l'inerte –étant donné le peu d'activités qui s'offraient à lui- Prompto souleva ses mèches humides de transpiration pour les envoyer valser en arrière dans un geste néanmoins doux ce qui laissa à découvert, la figure royale du jeune homme. Ce qu'il était beau, quand il dormait. Non pas qu'il ne l'était pas au réveil mais, plongé dans le sommeil, son visage semblait en paix. « C'est pour ça que tu aimes dormir, pas vrai ? Fuir les mauvais moments passés et ceux à venir… » Avait dit d'une voix attristée, le jeune tireur qui s'était permis d'effleurer les traits du visage de son compagnon de route. Le contour de son front, le relief de sa joue, les lignes de sa mâchoire à la fois fines et masculines. Seules ses lèvres, entrouvertes par le sommeil ne se firent pas accostées. Jamais il ne le ferait, ce sont celles qui appartenaient à Lunafreya, à elle seule. Prompto le savait, ses camarades le savaient, le prince, tout le monde, en fait. C'était ainsi. Il appréciait Luna, certes. Mais lutter contre ses sentiments n'était pas à portée de n'importe quel ami. « Au moins, la nuit me permet de faire ça… » Pensa le jeune homme qui abordait un sourire léger et peiné. Il était absorbé par l'œuvre statique se tenant face à lui.

Quand il se lassa du visage qu'il connaissait par cœur, le blond songeât à descendre plus bas le long du cou de Noctis. Auparavant, il n'avait pas trouvé le courage de le faire, craignant le réveil du jeune homme. Pourtant, peut-être était-ce la chaleur de la nuit qui embuait son cerveau, ses mains allaient d'elles même sur ce territoire à la fois convoité mais habituellement inaccessible. Le brun eu un frisson et s'enchaîna un mouvement de recul de la part du blond. « Ouf Noct est toujours endormi. » se rassura l'espiègle. « J'devrais en faire de même, du moins, retenter. » à cette pensée, le jeune homme s'éloigna autant qu'il le put –c'est-à-dire, 7 cm plus loin- et ferma les yeux. Dans ses rêves, toucher le visage de son ami n'était pas un crime. Il priait que, malgré la chaleur, on lui permette d'espérer l'impossible d'une romance entre lui et le prince le temps d'un court sommeil. Dans l'exercice inconscient de superposer le rythme de sa respiration à celui de son voisin, Prompto commençait à sombrer, le souffle chaud de son ami le gênant de moins en moins, c'en était devenu agréable… jusqu'au moment où, aux portes de la demeure de Morphée, une main vînt se glisser au creux de la courbe dorsale du presqu'endormi, attirant ce dernier contre le corps chaud du prédateur. Ce qui fît pour effet de réveiller instantanément le jeune blond « Merde, merde merde… ! » s'affolait intérieurement celui-ci. Le visage du prince était proche, tellement que son nez touchait le bout de celui de son ami. Gêné, et surtout, le cœur tambourinant, Prompto tenta de se dégager, une main appuyée sur le torse du futur roi. Or, celui-ci, entraîné depuis de longues années, le corps s'étant assez musclé, maintenait son étreinte. Dans un sens, Prompto était reconnaissant qu'une chose pareille se soit produite. Être proche au point de sentir les battements de Son cœur et cette odeur enivrante d'un amant était fort plaisant. Cependant, la chaleur. Ce n'était juste pas possible.

Il profita quelques minutes de sa situation et, doucement, il tenta de se retirer de cette étreinte pourtant désirée, provoquant les grommèlements du prince. Finalement, quand il y arriva, de la plus grande discrétion dont il n'avait jamais su faire preuve, le libéré empoigna la sangle de son appareil photo et enjamba les corps de des compagnons pour sortir de la tente et enfin, respirer l'air frais du dehors. Prompto ne le remarqua pas mais, tous sauf la personne ayant désormais plus de place et du coup, s'étant étalé, ne se réveilla pas.

Retournons désormais à notre déserteur égaré. Profitant de la fraîcheur de la nuit, ses yeux rivés vers le ciel étoilé accompagné du son des clichés en rafale qui couvraient les bruits du dehors. « C'est trop beau, je veux montrer ça à Noct. » déclara le blond. L'un de ses passe-temps, en plus de la photo, c'était d'entendre son ami s'exclamer « Ouais, c'est cool ! » en admirant ses photographies. « Par contre, il va râler si il sait que j'me suis paumé pour prendre ces clichés. N'en parlons pas d'Ignis… Gladio me laissera tranquille, lui, peut-être. » À ces mots, l'éloigné senti son cœur se serrer. Il songea que partir loin de ces bras brûlants mais accueillants fut une idée bête. Se retrouver aussi loin de ses camarades et ce, depuis quelques heures, Prompto en avait perdu l'habitude. Il n'avait pas non plus peur de ne plus jamais les revoir, son optimisme étant son fort. Seulement, c'était juste la solitude qui lui provoquait ce sentiment de peine. Sans ses compagnons, étant éveillé dans la nuit noire, il se retrouvait seul avec ses pensées. Les plus récentes étant ce moment d'affinité partagé avec le prince même si celui-ci ne s'en souviendrait sans doute, jamais.

À présent, le jeune Argentum faisait défiler une par une les photos de voyages de la petite bande. Ces moments de complicité, Prompto les aimaient tellement. En plus de cela, voir le visage du prince tout sourire faisait battre son cœur. Il aurait pu se dire que, tant que le cœur battait, l'espoir y était mais ce n'était pas envisageable. Noctis qui l'enlaçait, c'était quelque chose que le jeune blond n'avait pas le droit de souhaiter et pourtant, c'était arrivé. Que diraient les autres s'ils savaient pour cet amour interdit et, qui plus est, à sens unique ? Est-ce qu'ils comprendraient où est-ce que le jeune homme deviendrait la bête noir du groupe en créant ce malaise qui anéantirait leur amitié pourtant si forte. Et Luna ? Lui tournerait-elle le dos ? Il sera sûrement rayé de la liste des invités pour le mariage, quelle question. Mais, pire que ça, Noct. Serait-il… écœuré ? Si c'était le cas, le blond se mit à songer qu'il lui enverrait bien en pleine figure, qu'une nuit bien chaude, leurs corps s'étaient étreints par l'initiative du jeune prince. Mais, le croirait-il ? Voudrait-il toujours de lui en tant que compagnon de route et en tant qu'ami ? Tellement de questions, si peu de réponses. De toute façon, le futur monarque avait dû rêver de sa chère et tendre et avait enlacé son voisin malchanceux d'avoir été au mauvais endroit, à la mauvaise "place". La tête en arrière, relâchant un soupir résigné, le jeune blond ne remarqua pas les pupilles luisantes du fauve qui le dévorait des yeux depuis quelques minutes. Les moustaches gorgées d'électricité, un sublime cœurl au pelage de la blondeur presque similaire aux cheveux du tireur –qui n'avait pas de quoi tirer- allait et venait en demi-cercle autour du songeur.