Disclaimer : L'histoire est mienne, mais non les personnages qui sont à J.K. Rowling.
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Chapter I
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_Vous devez avoir honte ! Quel genre d'éducation a-t-il reçu ?! Aucune, je présume ! Cet enfant est un démon, que dis-je voyons, c'est le Diable en personne ! Je démissionne ! Hurla hystériquement une femme assez ronde, les joues rouges de colère.
Elle claqua violemment la porte, laissant derrière elle un homme honteux mais surtout furieux. Ce fut alors avec rage qu'Harry Potter, grand sauveur du monde sorcier, appelât son fils.
_GABRIEL ! DESCENDS IMMEDIATEMENT !
Quelques secondes passèrent avant qu'une porte ne se ferme et que de petits pas ne résonnent à l'étage. Harry essaya tant bien que mal de patienter, de rester calme. Mais cet enfant faisait exprès de descendre le plus lentement possible les marches comme s'il cherchait à le narguer. Et cela commençait sérieusement à lui taper sur le système. Si dans les prochaines secondes, ce petit vaurien ne se trouvait pas devant lui, cela allait barder pour ses petites fesses. Il pouvait le garantir !
_Oui Papa ?
Le brun se retourna et tomba dans deux splendides yeux turquoises. Il eut malgré lui un petit sourire. Son fils était beau, il le savait. Il était magnifique avec ses cheveux noisettes plus qu'ébouriffés et ses petites dents blanches dont une canine manquait. Il était beau gosse pour un enfant de cinq ans et deviendrait sûrement, plus part, un tombeur de ces dames. En revanche, pour le moment, il restait son petit ange à lui, rien qu'à lui.
_Oh ! Tu veux quoi ? J'ai pas mon temps, moi, poursuivit 'ce petit ange'.
Malheureusement à chaque qu'il ouvrait sa bouche, une envie folle de le gifler le prenait sur-le-champ. Malgré sa bouille toute mignonne, Gabriel était sacrément désagréable et insolant envers tout le monde - surtout auprès des personnes qu'il n'appréciait pas. Il parlait parfois comme un pauvre voyou et accumulait bêtises sur bêtises. Harry ne savait plus quoi faire de lui.
_Il s'est passé quoi avec la nounou ? Demanda alors calmement ce dernier.
_Ch'ais pas. Pourquoi ?
_Tu ne sais pas ? Alors pourquoi, selon toi, est-elle partie en furie ?
_Ch'ais pas. C'est p't'être parce qu'elle n'est pas normale dans sa tête.
Gabriel inspectait ses ongles, l'air de rien, ne daignant même pas regarder son père. Harry haussa un sourcil devant tant d'impolitesse. Comment un gamin de cinq ans pouvait-il se montrer aussi grossier envers son propre père ! Il y avait franchement des claques qui se perdaient, songea le Survivant même s'il était contre la violence. Il poussa un soupir avant de se masser les tempes. A chaque fois qu'il parlait avec son fils, il avait toujours des maux de tête insupportables.
_Gabriel, reviens ici ! Grogna-t-il en l'apercevant monter les escaliers.
L'enfant souffla et descendit de nouveau les marches.
_Mais t'as fini ! S'exclama-t-il en s'asseyant lourdement sur le fauteuil.
_Non, je n'ai pas terminé ! Réponds-moi d'abord !
L'enfant fit la moue en balançant furieusement ses pieds dans le vide. Ses sourcils étaient froncés tandis qu'il croisât les bras, l'air grognon.
Il répondit avec hargne :
_ Ch'ais pas, j't'ai dit !
Son père joignit également ses sourcils tandis que sa voix s'élevât.
_Bon sang ! Arrête de me parler comme si j'étais ton copain !
_Tu m'soules, balança simplement le petit garçon.
Stupéfait, Harry observa son fils se lever et se diriger vers les escaliers.
_Hé ! On n'a pas fini ! Reviens là ! Gabriel ! L'interpella-t-il, toujours aussi abasourdi.
Le brunet gravit les marches des escaliers sans se soucier des ordres. Cette discussion l'avait épuisé et il désirait seulement se reposer dans sa chambre. Il était nullement affecté par le fait que la grosse dame, qui ne servait strictement à rien, eut démissionné à cause de lui. Il s'en fichait éperdument. Par contre, il était assez fier de lui ; son plan avait parfaitement fonctionné et la voilà maintenant partie pour de bon. Il ouvrit la porte de son « antre » et s'y faufila en la claquant brusquement. Il voulait qu'à travers ce geste son père ressente sa colère.
Gabriel inspira un bon coup puis se jeta sur le lit, il se mit sur le ventre en enfouissant sa tête dans l'oreiller. Il ferma fortement les yeux alors qu'il sentait son corps trembler ; il n'aimait pas cela. Il allait bientôt s'effondrer, il le pressentait. En effet, son petit corps d'enfant tremblait de partout comme une feuille. Il tenta alors de contrôler ses tremblements mais n'y parvint pas. Il agrippa avec férocité son coussin en cachant plus profondément son visage. Il allait tantôt pleurer, il le sentait ; mais ne le voulait pas. Gabriel ne souhaitait pas verser une nouvelle fois des larmes. Il était maintenant grand ; il avait cinq ans. Et les grands garçons ne pleuraient pas, surtout pour une pauvre dispute avec son père. C'était ridicule - selon lui. De plus, ce n'était pas la première fois qu'ils se disputaient, ils s'embrouillaient presque tout le temps. Donc cela ne servait à rien de se mettre dans un état pitoyable...
Il renifla bruyamment du nez en essayant de garder son calme mais un malheureux sanglot sortit de sa gorge, puis un suivant, puis un autre, et puis encore un autre, avant qu'il ne s'effondre en larmes.
Ce fut alors avec un silence digne d'un grand homme qu'il pleurât, seul, dans son coin, et recroquevillé sur lui-même.
Ses grandes mains chaudes, caressant tendrement ses cheveux, lui manquaient terriblement...
.xHDx.
Harry soupira en se pinçant l'arrête du nez.
Il était épuisé. Il venait à peine de rentrer, lessivé, du boulot que la femme l'eût agressée. Elle l'avait fermement attendue dans le salon, ses valises en mains, puis s'était défoulée sur lui avant de démissionner en partant la tête haute.
Et voilà qu'à présent Gabriel était énervé contre lui pour une raison totalement inconnue. Il ne comprenait pas ; il lui avait seulement demandé ce qu'il s'était passé entre lui et la femme pour qu'elle démissionne en lui crachant toutes ces critiques. Mais ce dernier n'avait guère voulu répondre et s'était contenté de partir en mettant lui-même fin à la discussion. Harry poussa un long soupir, porta son verre de Wisky-Pur-Feu à ses lèvres et le vida cul sec. Il était plus que las, il en avait assez. Et dire qu'il allait devoir trouver une nouvelle gouvernante. Cela faisait la onzième qui démissionnait à cause du comportement odieux de Gabriel, et ce en moins de trois mois. C'était tout juste énorme ! Il ne comprendrait jamais comment ce petit diablotin arrivait à les pousser autant à bout.
Le jeune homme s'allongea plus confortablement sur le canapé en se souvenant parfaitement du jour où son fils en avait fait pleurer une. Ce gamin n'y était pas allé de mains mortes en l'insultant de « grosse conne qui ne servait à rien, à part tout bouffer l'argent du Survivant ». Pour la première fois, Harry avait eu honte du comportement de son fils vis-à-vis les gouvernantes. La pauvre femme n'ayant absolument rien fait, à part son travail, s'était faite insulter, tout simplement, parce qu'elle lui avait proposé de jouer ensemble. Où allait le monde ?!
Il soupira puis fit craquer légèrement sa nuque. Il était fort épuisé.
_Quelle journée pourrie, souffla-t-il, les yeux dans les vagues.
_Ah oui ! Je vois ça, lui répondit narquoisement une autre voix.
Harry eut un sursaut tellement fort qu'il faillit tomber du canapé. Il tourna son visage vers la cheminée et y aperçut une tête rousse très familière dans les flammes vertes. Un petit sourire fit apparition sur ses lèvres tandis qu'il se resservît un autre verre.
_T'aurais pu m'inviter quand même ! S'offusqua le roux.
_La ferme, Ron. Tu aurais pu également m'avertir de ta présence.
Ronald lui tira la langue.
_Ce n'est pas de ma faute si tu étais dans la lune.
_Hn.
Le brun but une petite gorgée de son Wisky-Pur-Feu.
_Je t'ai tout de même appelé trois fois, précisa Ron avec sérieux. Sinon, où est mon petit filleul adoré ?
D'un signe de tête, Harry lui montra les escaliers et son meilleur ami comprit immédiatement.
_Ouch ! Que s'est-il passé ?
_La gouvernante s'est barrée, lui répondit-il sombrement. Et il s'est énervé lorsque je lui ai demandé ce qu'il avait encore foutu pour qu'elle se barre en moins de deux jours. Tu t'en rends compte, Ron ! Cette femme s'est barrée en seulement deux jours ! Deux putains de jours ! Explosa Harry.
Le roux vit de colère, du désespoir et de l'anéantissement dans les yeux verts de son ami qui d'habitude pétillaient de joie ; il eut mal pour lui, il eut mal pour eux. Il voyait également ces mêmes sentiments dans les yeux turquoise du petit Gabriel, et ce depuis le jour où elle les avait abandonnée. C'était à cause d'elle, de cette femme machiavélique qui avait tout détruit sur son passage, que les deux Potter se retrouvaient maintenant dans cette situation si tendue, si délicate.
Ron joignit ses sourcils tandis qu'il bouillonnait à l'intérieur, et ce à chaque fois qu'il pensait à elle, à cette pourriture.
Elle les avait tellement détruite, tellement anéantie...
_RONALD WEASLEY ! Hurla une voix masculine.
Les deux hommes sursautèrent en parfaite synchronisation en sortant tous les deux de leurs pensées. Harry fut le premier à reprendre ses esprits à la vue d'un métis aux beaux yeux verts très furieux. Il cligna des yeux, l'air perdu. Visiblement, Blaise Zabini ne l'eut pas remarqué, étant donné qu'il continuât de hurler comme un possédé sur un roux complètement déstabilisé.
_Combien de fois t'ai-je dit de mettre tes putains de caleçons sales... Oh tiens ! Salut Harry ! Le salua-t-il avec enthousiasme, ne se souciant même plus de son compagnon qu'il poussât comme une vieille chaussette sur le côté. Quoi de neuf, mon vieux ?
Avant même qu'Harry ne puisse répondre, Blaise vit la bouteille de Wisky-Pur-Feu sur la table et écarquilla les yeux.
Il reprit rapidement la parole :
_Tu aurais pu m'inviter, voyons !
C'était fou comme ils se ressemblaient ces deux-là, se dit le Survivant avec amusement. Et dire que Ron lui avait également posé cette question quelques minutes plus tôt. Quel couple drôlement fusionnel ! Il eut un petit sourire avant de boire une nouvelle gorgée en le narguant bien des yeux. Il fit même exprès de les fermer tout en prenant bien le soin de savourer.
_J'en veux ! Couina le métis.
_Non. Tu en as déjà chez toi.
Blaise eut une petite moue.
_Oui mais le tien est meilleur, se défendit ce dernier.
Potter ouvrit les yeux et les leva au plafond, amusé. Il secoua la tête légèrement.
_N'importe quoi.
_Je te demande pardon ?! Tes alcools, surtout tes vins, sont vraiment de bonnes qualités. Tout ça parce que tu es le Survivant et que tu as sauvé le...
_Hé ! Gab' ! Comment vas-tu ? Le coupa Ron avec un grand sourire.
Les yeux limes de Blaise le fusillèrent avec irritation avant qu'il ne les porte sur une petite silhouette qui descendait les escaliers de manière lente, très lente. Gabriel se dirigea alors vers la cheminée et s'assit en tailleur sur le tapis en face d'eux. Ses yeux avaient l'air un peu rouges et gonflés. Le métis fronça les sourcils à cette constatation et le fixa plus minutieusement.
_Tu vas bien, Gaby ? Demanda-t-il d'une voix douce.
L'enfant opina doucement de la tête tandis que ses yeux le fixait vaguement. Blaise émit un tic. Depuis l'arrivée de Gabriel, une lourde atmosphère s'était installée dans la pièce. Il supposa qu'une dispute s'était encore déroulée entre père et fils.
_Papa. J'ai faim, déclara le garçonnet sans se retourner.
Harry jeta un bref coup d'oeil à la pendule et remarqua qu'il était bientôt l'heure du dîner. Il allait malheureusement devoir se lever afin d'aller préparer quelque chose à manger. Il soupira une énième fois et entreprit alors d'interrompre la communication.
_Bon, les amoureux. Je vous laisse. J'ai le dîner à préparer.
Ces derniers acquiescèrent et leur souhaitèrent une bonne soirée avant de couper la liaison. Harry poussa un grognement lorsqu'il se leva du canapé ; il s'étira longuement puis demanda à son fils ce qu'il désirait manger. Mais ce dernier ne répondit pas, restant toujours assis sur le sol. La mine du brun s'assombrit immédiatement.
_Hé ! Tu veux manger quoi ?!
L'enfant l'ignora de nouveau. Harry puisa tout le self-control qu'il avait en lui afin de contrôler ses nerfs qui menaçaient, à chaque seconde, d'exploser. Ce môme avec ses manières de prince commençait vraiment à lui casser les pieds. Il souffla un bon coup et lui posa une nouvelle fois la question.
_Que veux-tu manger, Gab' ?
_En fait, j'ai pas faim, dit-il simplement avant de se lever.
Complètement hébété, le Survivant l'observa se diriger vers les escaliers avec un air morose. Il cligna plusieurs fois des yeux, ouvrit la bouche, la referma, inspira profondément avant de s'asseoir mollement sur le canapé sans s'en rendre compte. Une colère noire monta venimeusement en lui lorsqu'il entendit une porte claquer à l'étage. Il eut un rire sans joie. Ce gamin s'amusait avec lui... Ce gamin le prenait de haut... Ce gamin se foutait de sa gueule...
En gros, ce gamin le prenait clairement pour une merde !
Ses yeux scintillèrent ; il voulait pleurer, il avait mal, terriblement mal. Toute cette froideur qu'il y avait entre lui et Gabriel le blessait plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Il s'empara de la bouteille d'alcool et se mit à boire au goulot. Il était fatigué, désespéré, anéanti. Il n'était pratiquement plus lui-même, et ce depuis ce jour.
Qu'avait-il fait de si mauvais pour que son fils, de cinq ans à peine, le déteste à ce point ?
Qu'avait-il fait, putain !
Note de l'auteur : Hello, je reviens avec une nouvelle fiction sur le couple d'Harry/Draco.
Je suis désolée de ma longue absence, mais ces derniers temps, j'ai eu pas mal de soucis à régler, surtout au niveau des cours.
Comme vous l'avez pu remarquer, j'ai changé de pseudo : SasuAndNaru devient maintenant xDanie. J'ai prévu de mettre mes histoires à jour – et peut-être d'en supprimer quelques unes. C'est une nouvelle vie pour moi ! :)
Voilà, bisous.
P.S = Reviewez-moi ! (Oui, oui, ce mot existe ! xD)
Date de publication : 26 Novembre 2014.
