"Concours: Les 7 péchés capitaux. "

Titre : Dirty Little Secret

Auteur : Lex Lina

Péché : La paresse

Disclaimer: Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, je ne fais que m'amuser avec. (Autre inspiration : Room 106 de Shiina Chika)

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xoxo

Dirty Little Secret

Résumé : Bella s'adonne à un plaisir solitaire quand elle est interrompue par son jeune voisin qui la surprend et lui fait une étrange proposition. Concours des 7 péchés capitaux de Starbucks Twilight.

Chanson utilisée : Garbage - Queer

Derrière cette porte se cache quelque chose d'inavouable, un secret que je ne dévoilerais à personne… Car, il n'appartient qu'à moi.

Il y a quelques années de cela, Renée, ma mère a déclaré que j'étais victime d'acédie. Oui le péché capital de paresse. Cette paresse de l'âme qui fait que je ne discerne pas le bien du mal et que j'en suis totalement indifférente… C'était durant sa période catholique, juste après sa période bouddhique et avant celle où elle priait le dieu Râ… Vous parlez d'une référence… Et pourtant il semblerait… Qu'elle avait raison.

Quelques mois plus tôt…

Bella pousse la porte de son appartement, situé au premier étage d'une petite résidence. Posant son courrier à l'entrée, elle sourit devant la luminosité apportée par sa baie vitrée menant à la grande terrasse qui jouxte son séjour.

Elle dépose son sac sur la table, en bois exotique, située sur la terrasse ainsi qu'une cannette de coca et retourne à l'intérieur pour trouver quelque chose à grignoter.

Une cigarette pend, éteinte, au bord de sa lèvre alors qu'elle se dirige, une nouvelle fois, vers la porte coulissante. Une fois sur la terrasse, Elle déboutonne sa chemise en soie avant d'allumer sa cigarette et de s'asseoir sur un des bains de soleil mis à disposition.

La jeune femme inspire profondément, savourant la chaleur qui emplit ses poumons avant d'expirer lentement la fumée.

L'air est chaud et sec, fait assez rare pour être considéré comme notable dans la ville de Forks. Bella écoute les bruits aux alentours. Des enfants jouent dans l'air de jeux tandis que leurs mères maquerellent sur un banc. Des jeunes se lancent une balle au travers du parc. Les oiseaux piaillent et un chien aboie au loin. Tout n'est que luxe, calme et volupté.

Bella soupire car elle sait qu'elle ne peut en profiter. C'est un moment idéal pour corriger des copies surtout qu'elle en a une tonne en retard. C'est sa troisième année d'enseignement au lycée de Forks High. C'est la première fois qu'elle reste aussi longtemps au même endroit et elle s'y plait bien. Elle lit quelques rédactions avant de laisser son esprit dériver vers les événements de la journée.

Elle allume une nouvelle cigarette et passe ses doigts délicatement vers une marque rougeâtre sur son bras. Comme d'habitude, sa procrastination la conduite à ne pas repousser les avances de Monsieur Black.

Elle sourit en repensant au regard outré qu'a ce lourdaud d'éducateur sportif quand elle refuse de l'appeler Jacob ou encore Jack comme le font les élèves. Comprendra-t-il un jour qu'elle ne cède à chaque fois, uniquement pour satisfaire ses envies sexuelles et qu'elle a la flemme de chercher un nouveau petit ami ?

Bella fait courir ses doigts le long de son bras meurtri jusqu'à la base de son cou, repensant à leurs activités de l'après-midi. Black a eu la merveilleuse idée de la rejoindre dans le local réservé au matériel scientifique, Monsieur Banner étant absent aujourd'hui. La jeune femme exhale de la fumée alors que son corps se réveille doucement sous l'effet des souvenirs qui refont surface. De cette manière presque bestiale qu'il l'a prise contre l'étagère réservée aux objets fragiles, qui cliquetaient sous les assauts répétés alors qu'il la pénétrait sans relâche.

Des cris enjoués venant du parc se font entendre mais cela n'empêche point Bella d'écarter un peu plus sa chemise et de passer ses mains sur sa peau mise à nue. Elles remontent doucement sa jupe pour s'arrêter entre ses jambes voilées où attend son clitoris qui palpite déjà à l'idée d'être titillé. Tout son corps réclame son dû. Bella ferme les yeux et s'accorde cet extase. Elle frissonne.

Le bruit autour d'elle s'intensifie et Bella est obligée de se mordre doucement les doigts pour éviter de se faire remarquer en gémissant de plaisir. Son corps tremble de nouveau et son sexe lui ferait presque mal tant il désire être pénétré, ou que quiconque s'occupe de lui.

Les mains de Bella remontent un peu plus sa jupe en soie noire. Ses jambes s'écartent, dévoilant ses bas aux coutures brodées à l'ancienne. Elle glisse une nouvelle fois ses doigts entre les lèvres de son sexe, soupirant pour ne point se faire découvrir, surtout que la commotion du parc ne fait que se rapprocher. Mais Bella parvient à faire, une nouvelle fois, abstraction et se laisse portée par le va-et-vient subtil de ses doigts. Maintenant, ses paupières sont fermement serrées et la jeune femme lutte tant elle anticipe la vague de plaisir de son futur orgasme. Elle murmure.

« Oh mon dieu… Oui… ». Sa main vient, encore, lui porter secours pour étouffer ses cris.

Hey boy, take a look at me,

Let me dirty up your mind…

Bella ouvre les yeux quand des exclamations se font entendre après un fracas plus important que les autres.

Ses yeux sont prêts à sortir de leurs orbites quand elle se retrouve nez à nez avec un jeune homme qui vient de grimper sur sa terrasse. Plus tard, en y repensant, on pourra se demander lequel des deux est le plus gêné, ou a les joues les plus rougies par l'émotion qui les traverse.

Après quelques secondes, chacun réagit comme il l'entend. Le corps de Bella lui demande d'assouvir le désir qui le parcoure alors qu'elle croise ses bras et ses jambes, portant nonchalamment sa cigarette à demi consumée à ses lèvres. Les yeux verts du jeune homme la convoitent et boivent chacun de ses gestes et sa bouche, qu'il mordille, ne parvient pas à cacher le petit sourire qui se forme.

Bella prend le temps d'inspecter le jeune homme sous toutes les coutures. Ses cheveux aux reflets bronze, son corps, torse nu et musclé aux épaules larges et à la taille étroite… Il est surement inscrit au club de natation du lycée soupire intérieurement Bella... Le t-shirt qu'il porte accroché à la poche de son bermuda aux couleurs de Forks High. Une de ses mains est sur sa hanche, accentuant délicieusement le 'V' de son abdomen jusqu'à son aine, alors que l'autre passe dans ses cheveux nerveusement.

Est-ce que je pourrais en croquer un petit morceau ? Merde, c'est un gamin…

L'atmosphère est lourde d'une tension sexuelle exacerbée et les bruits aux alentours semblent se fondre en un simple bourdonnement. Une interruption serait mal venue mais finit par apparaître sous la forme d'appels provenant du parc. « Edward ! Edward ! Ramène la balle ! ».

Il tourne la tête, une demi-seconde, vers le parc. Le charme est rompu et chacun réalise la scène où il se trouve. Les yeux écarquillés et les joues vermillon, le jeune homme récupère sa balle tombée un peu plus loin sur la terrasse, s'autorise un dernier coup d'œil furtif et saute, sans un mot, d'où il venait.

Bella se lève, fermant deux boutons de sa chemise et défroisse un peu sa jupe. A peine perturbée par ce qu'il vient de se passer, elle réunit ses affaires pour aller dans le séjour quand elle remarque quelque chose à terre. Un porte carte. Un de ceux que le lycée procure aux élèves avec leur identité et le code barre leur permettant de déjeuner à la cafétéria, qui traîne au sol. La jeune femme soupire et se baisse pour le récupérer. Elle lit les informations imprimées dessus tout en entrant dans l'appartement.

« Edward Antony Cullen… Senior à Forks High… Tu es, donc, dans le même lycée que moi… ». Elle sourit devant l'adresse. « Et en plus tu habites juste au-dessus… ». De la cendre tombe et sa main secoue légèrement le porte-carte pour l'en débarrasser. Elle parvient à se souvenir de l'élève en question. Petit génie en sciences, mathématiques et sports qui est l'adoration, à la limite du culte, de la plupart des jeunes filles et même de certains professeurs. Il ne fait pas parti de ses élèves et n'étant déjà point assez dévouée pour gérer déjà les siens, elle ne s'intéresse absolument pas à ceux des autres.

Moins d'une minute plus tard, la sonnerie retentit. Bella soupire. « Me laissera-t-on jamais tranquille ? ».

C'est avec une certaine lassitude qu'elle ouvre sa porte d'entrée et se retrouve, une nouvelle fois, face au même jeune homme... Qui a tout de même pris le temps d'enfiler son t-shirt… Enfin quelque chose pour la distraire. « Oui ? ».

Les joues encore rosies par la course effrénée qu'il vient de faire entre le parc et son immeuble, le fameux Edward halète. « Excusez-moi… ».

Bella lui tend le porte-carte. « Je crois que tu as oublié ça... Edward, c'est ça ? ». Le jeune homme est surpris. Ne s'étant pas aperçu de la perte mais reprend rapidement son bien.

« Ah oui… Euh… Oui ! Merci beaucoup. ». Il détourne son regard et l'embarras s'affiche clairement sur son visage. Bella ne peut s'empêcher de trouver cela fort mignon.

Il est en dernière année de lycée. Pourquoi est-ce qu'il est aussi timide ? Mon dieu, me dites pas que je suis tombé sur le seul vierge de tous les Etats Unis !

Le moment s'éternise et Bella, les bras croisés, prend appui contre l'encadrement de la porte. Sa chemise tenant lâchement montre aisément la dentelle de son soutien-gorge alors que sa jupe, toujours pas remise du traitement sur la terrasse, exhibe bien plus de jambe que prévu.

Edward, resté immobile et aphone, finit par se ressaisir. Il se passe une main dans les cheveux et demande. « Mademoiselle Swan ? Est-ce que vous avez un quelconque… hum … problème ? ».

Bella a du mal à le suivre avant de comprendre. Elle rit et s'amuse de la situation. « Non. Ce que tu as vu est un de mes loisirs favoris. Pourquoi ? ».

Edward expire et inspire un grand coup avant d'annoncer. « Comme vous le savez, je suis Edward Cullen… Hum… Je suis quelqu'un de sérieux et assez porté sur les études… Mais, hum… La plupart de mes amis ont tous des petites amies et ont déjà fait… hum… enfin… Je n'ai pas d'expérience et… ». Bella lève un sourcil, inquiète qu'il vomisse son angoisse sur ses nouveaux escarpins Louboutin. Mais, il parvient à bafouiller la suite de son discours. « … Et hum… Je me demandais… s'il était possible que je le fasse avec vous, Mademoiselle Swan. ».

Bella ouvre grand les yeux en entendant cela. « Qu'est-ce que… ».

Mais Edward lui donne plus d'explications avant qu'elle ne l'interrompt. « Vous savez… C'est mûrement réfléchi. Cela fait un moment que je vous regarde. ». Il passe sa main, une nouvelle fois, dans ses cheveux et reste le regard vague. « … Au lycée ou même dans le coin. Je vous observe et… Vous me plaisez beaucoup. Vous êtes gentille avec tout le monde et offrez un sourire à chacun. Puis… Vous êtes jolie et sexy et… ». Il baisse son regard vers elle et Bella ne peut s'empêcher de restée obnubilée par les cils presque trop longs qui protègent ses yeux émeraude et ses longues mèches bronze qui lui touchent les pommettes. « Donc… J'aimerais vraiment que vous me permettiez de… hum… D'avoir ma première fois avec vous… ».

Bella reste immobile. « Okayyyy… Alors attends… Non. ». Elle le repousse afin de fermer la porte sans le cogner au passage. « Désolée, mais non ce n'est pas possible. ».

Edward tente de la retenir. « Mais Mademoiselle Swan ! ». Il tape le plat de sa main sur la porte close. « Je ne vous demande pas une réponse toute suite… Réfléchissez-y… J'attendrai. ».

De l'autre côté de la porte, Bella descend doucement jusqu'à être assise par terre. Elle rampe quelques instants pour récupérer son paquet de clopes et en allume une nouvelle fébrilement. Elle tire quelques bouffées rapides, voulant distiller, le plus rapidement possible, la nicotine dans son organisme. Elle soupire, faisant des ronds de fumée. « Mon dieu Edward… Il ne blaguait pas ce con… Je voulais juste m'amuser un peu.». Elle finit par se redresser et retourne dans le séjour pour essayer de se délasser. Elle devrait être en train de travailler mais son esprit ne cesse de se tourner vers le petit Cullen. Puis, ses copies ont déjà une bonne semaine de retard, alors elles peuvent attendre encore un peu. C'est la première nuit où le sommeil de Bella est perturbé par l'idée d'accepter la proposition qu'il lui a fait.

I'll strip away your hard veneer,

And see what I can find…

Le reste de la semaine passe tranquillement. Saluer les élèves. Discuter avec les collègues. Faire son cours. Déjeuner. Repousser ou céder aux avances de Black. Faire de nouveau cours. Rentrer chez soi et recommencer le lendemain. Malgré la fatigue due à ses nuits agitées, Bella parvient à sauver les apparences. Mais, maintenant qu'elle se retrouve seule dans la salle dédiée aux professeurs, elle regrette son manque d'attention et sa tendance à la procrastination. C'est aujourd'hui qu'elle doit rapporter et ranger plus d'une trentaine de livres, de sa salle jusqu'à la bibliothèque et la jeune femme a complètement omis de demander à quelqu'un de rester après les cours. Elle voulait que tout soit nickel avant le week-end et le début du nouveau semestre, lundi. Et là, nous sommes vendredi soir et tout le monde, les enseignants tout autant que les élèves, sont partis.

Elle se dirige vers sa salle, tranquillement, lorsqu'une porte s'ouvre brusquement et quelques élèves sortent du cours de sciences appliquées de Monsieur Banner. Celui-ci franchit à son tour le seuil et salue poliment sa collègue avant de filer en lui souhaitant un bon week-end.

Vingt bonnes minutes plus tard, Bella finit par sortir de sa salle. Elle pousse un petit chariot, où les livres sont entassés de manière précaire, dans le long couloir vide, où seuls le cliquetis de ses escarpins et le grincement des roues du chariot se font échos.

S'apprêtant à dire qu'un bon lycée est un lycée vide, elle déchante presque en apercevant une silhouette appuyée nonchalamment sur les casiers. Elle reconnaît rapidement son jeune voisin. Etant polie, elle lui offre un hochement de tête accompagné d'un « Edward. » en guise de salutation.

Repositionnant son sac sur son épaule, celui-ci répond doucement. « Bonsoir Mademoiselle Swan. ». Quand elle reprend sa route, le jeune homme la suit, à un pas, sans tenter de converser avec elle.

Edward semble attendre. Il patiente tout en la contemplant en silence. Prendre un livre sur le chariot. Se diriger dans la bonne allée. Ranger le livre et prendre le suivant. Tout cela en faisant mine que le superbe lycéen à coté de vous n'attend pas qu'un geste de votre part pour vous prendre sur l'étagère la plus proche. Mais, Bella tient le coup. Jusque-là, elle est parvenue à garder la bouche fermée de peur que des mots inconvenants s'en échappent. Elle le laisse la suivre, le long des couloirs sombres de la bibliothèque. Secrètement, mais elle ne lui avouera jamais, elle est contente de ne point être en solitaire. Savoir que l'on est toute seule sur un campus, quel que soit sa taille est toujours un peu glauque et dangereux. Elle grimace au frisson qui l'étreint et saisit un autre livre pour le ranger.

Bella observe le chariot. Le dernier de ce tas… Pff plus que quatre autres piles… Elle émet un petit rire à cette pensée et se mord la lèvre quand elle se rend compte qu'elle l'a extériorisé.

Edward, les yeux fixés sur les lèvres boudeuses du professeur, pose le plat de sa main contre l'étagère proche de la tête de la jeune femme, lui bloquant le passage. « Je suis désolé, pour la dernière fois. Mes manières ont été, un tant soit peu, abruptes. Mais, il faut comprendre que je suis sérieux. ». Il dit d'un ton plus bas, presque en confidence. « Je vous aime beaucoup et j'aimerais tant que la réciproque soit vraie. ».

Bella reste abasourdi par cette déclaration. Le temps passe et elle ne répond pas. Quand elle lève son regard, elle croise celui d'Edward qui refreine une certaine colère. « Cela fait maintenant un certain temps que je vous observe, Mademoiselle Swan. Et je ne peux m'empêcher d'être jaloux de l'attention que vous offrez aux autres. Ces élèves qui se permettent de vous appeler Bella. Ce porc de Black qui ose vous toucher alors que je n'en ai pas le droit… ». Elle ouvre la bouche pour l'interrompre mais il secoue la tête. « Non ! Je me moque de ce qu'ils pourraient en penser ou de ce qui est correct ou pas. Je vous ai choisi Mademoiselle Swan. ».

L'esprit de Bella tilte quand en ouvrant la bouche, une nouvelle fois, Edward porte sa main vers les lèvres boudeuses et brillantes de la jeune femme. Elle est trop choquée pour réagir. Il la touche. Non seulement il la touche mais en plus ce contact se fait sur ses lèvres. Ce qui n'est qu'un simple effleurement semble la bruler au plus profond d'elle-même.

Au moment où Edward réalise ce qu'il fait, il écarte sa main et inspecte ses doigts, comme s'il s'attendait à y trouver de la poussière de fée. Le jeune homme sourit, prêt à renouveler l'expérience et cette fois, il lui demande la permission. « Laissez-moi vous toucher encore. ».

Bella secoue la tête négativement, ses mèches brunes s'échappant de son chignon et fouettant doucement ses joues. Elle pose sa main contre le torse en face d'elle. « Ecoutes ! On ne doit pas faire cela ! ».

« Rien qu'une fois ? ».

Edward regarde Bella avec intensité. Depuis le temps qu'il l'étudie, il sait que ce ne sont pas les convenances ni même les règlements qui l'empêchent d'atteindre son objectif. Sa main libre saisit le poignet de la jeune femme, surprise au point qu'elle fait tomber le livre qu'elle tenait, et franchissant l'espace qui les sépare, il presse son torse contre Bella. Ses lèvres prennent rapidement possession de celles son professeur, timidement, presque avec pudeur avant de l'entrainer dans un baiser bien plus passionné. Une des mains de Bella emmêle ses doigts dans les boucles bronze, auquel le jeune homme réagit en un grondement sourd. Il la plaque un peu plus contre l'étagère jusqu'au moment où ils sont obligés de reprendre leurs souffles.

Après l'exaltation provoquée par son baiser, fantasme plus ou moins conscient de son esprit perturbé depuis une semaine, Bella revient froidement sur Terre. Elle lève sa main pour l'écarter physiquement. L'odeur de savon et d'herbe fraichement coupée légèrement teintée de sueur juvénile lui emplit les narines et ajoute un peu trop de piment dans leur étreinte. « Ok. Bon, ça suffit… Je pense qu'il est temps que tu rentres chez toi Edward. ».

Edward passe son pouce sur sa propre lèvre inférieure, souriant. Cela montre bien qu'il sait qu'elle est sur le point de céder. « J'attends une réponse Mademoiselle Swan… ». Mais ne voulant pas la brusquer, il repositionne les anses de son sac à dos, et se détourne, prêt à partir.

Le jeune homme n'a pas fait un pas que Bella le retient par la manche de sa chemise. Elle expire doucement, l'envie d'une cigarette se faisant cruellement sentir. « Ecoutes Edward… ». Ses doigts tortillent le tissu tandis qu'il se tourne pour lui faire face. « Est-ce que tu es libre ce soir ? ».

Edward fait non de la tête. Ses cheveux presque ondulés faisant rempart devant son regard. « Non. Enfin… S'il le faut, je m'arrangerais. ».

Bella regarde à gauche puis à droite avec la peur de se faire entendre. « OK, alors... Viens chez moi… Après diner puis… On… On discutera. ».

Quand les doubles portes de la bibliothèque se referment derrière Edward, Bella soupire. Dans quelle galère, je me suis encore fourrée ? Elle soupire, constatant que le tas de livre n'a pas diminué et qu'elle en a encore pour un moment.

Est-ce que j'ai fait le bon choix ? Oh et puis merde ! Ce n'est l'histoire que d'une nuit… Ensuite il retournera vers les gamines de son âge.

This is what he pays me for,

I'll show you how it's done…

Le reste de son après-midi passe tel un soupir, Bella décide de prendre une douche avant l'arrivée du jeune homme. Oisive, elle prend soin de son corps avec diverses crèmes et onguents avant de se vêtir d'une chemise et d'une jupe fendue en soie bleue nuit. Simple mais sexy. Elle sourit quand elle entend d'abord s'agiter à l'étage au-dessus et quelques minutes plus tard, du bruit sur la terrasse la prévient de l'arrivée de son invité.

Un verre de vin blanc frais et pétillant en main, elle en boit une gorgée pour se donner du courage avant de l'accueillir. « Tu sais que tu as le droit de passer par la porte. ».

Edward défroisse sa chemise et son pantalon avant de lui offrir un sourire plus qu'éclatant. « Désolé… J'ai fait au plus rapide. ».

Un autre verre de vin pour elle et une boisson fruitée pour lui, ils discutent de choses et d'autres. L'atmosphère est plus détendue qu'on ne pourrait l'imaginer dans une telle situation. Alors qu'elle se lève pour débarrasser, Edward la suit dans la cuisine. Ils se retrouvent littéralement nez à nez quand elle se retourne pour aller dans le séjour. Le jeune homme effleure, du bout de ses doigts, le visage de Bella. Il demande dans un murmure. « Vous êtes toujours d'accord Mademoiselle Swan ? ».

Elle respire le souffle chaud et sucré qu'il relâche. « C'est surtout ta décision Edward. ».

Il pose fébrilement ses lèvres sur la joue de son professeur. « J'ai encore l'irrépressible envie de vous embrasser. Ici… Et là… J'ai toujours envie de vous toucher Mademoiselle Swan. ». Il pose sa main dans la cambrure de ses reins pour l'attirer vers lui. « Quand prendrez-vous conscience de mes sentiments ? ». Se penchant pour lui mordiller le cou, il ne rompt jamais le contact. Bella lui prend la main et l'entraine dans sa chambre.

Elle s'allonge sur le lit, toujours silencieuse et l'invite à la rejoindre. Edward la déshabille doucement, exhalant quand il remarque la jarretière, accompagnant l'ensemble en dentelle, qui se cachait sous le tissu soyeux qui recouvrait son professeur. Ses yeux s'écarquillant toujours un peu plus à mesure qu'il découvre le corps de la jeune femme. Puis, il retire ses propres vêtements avant de s'allonger près d'elle.

Ils se font face, sans parler ni même se toucher. Chacun observe le regard de l'autre. Les yeux dorés de Bella se perdant dans les orbes émeraude d'Edward.

La bouche de ce dernier est à son oreille, son souffle se fait chaud et désespéré par l'anticipation. Il la désire tant qu'il en souffrirait presque. Edward savoure sa peau, léchant, mordillant et suçant avec frénésie.

Elle se cambre et dit. « Doucement Edward. Prends ton temps. ».

Il se redresse sur son avant-bras et lui explique. « C'est impossible. Depuis le temps que… Puis, cette fois sur la terrasse… Tu étais magnifique… Un pur fantasme. ». Une de ses mains libère un sein de son balconnet de dentelle avant de le titiller entre l'index et son pouce, pinçant et tirant la peau souple mais tendue de son mamelon.

Il laisse une trace fraiche à l'aide de sa langue autour du nombril de Bella et souffle ensuite dessus, s'extasiant devant la peau frissonnante offerte à lui. Sa main soulève délicatement la jambe de la jeune femme alors qu'il se met à genoux pour se placer devant elle. Il pose la cheville fine sur son épaule, embrassant le doux voile du bas avant de le retirer.

Bella attrape sa main et la place sur son sexe. Edward découvre timidement l'alcôve de sa partenaire alors qu'elle caresse son membre plus qu'engorgé. Elle pose sa main sur sa nuque, chatouillée par les mèches bronze et l'attire contre elle. Se cambrant pour lui donner un meilleur accès, la jeune femme dirige le sexe d'Edward dans son intimité.

Ils poussent presque simultanément un même soupir de contentement. Lui, ressent toutes ces nouvelles sensations alors qu'il s'enfonce en elle, petit à petit, dans cette chair délicate, douce et humide. C'est tel un écrin qui l'entoure, le presse et se resserre autour de lui. Elle, parce qu'il lui permet de ressentir cette émotion que même les plus expérimentés des doigts ne peuvent atteindre. Elle gémit quand Edward se retrouve pleinement en elle. Il bouge une nouvelle fois, reculant autant que possible avant de s'enfoncer à nouveau. Chaque mouvement est exquis. Bella est surprise d'une telle volupté. Chacun de ses coups de rein emportent la jeune femme un peu plus dans l'extase. Jamais elle n'aurait pensé qu'un tel gamin la complèterait si magnifiquement.

C'est ainsi que durant plusieurs heures, ils se découvrent. Le soleil est déjà haut dans le ciel. Les heures du petit déjeuner et du déjeuner viennent et passent mais leurs corps se séparent à peine. Edward et Bella assouvissent les désirs charnels de chacun jusqu'à ce qu'ils soient rassasiés. Quiconque aurait été inquiet de l'addiction qu'ils éprouvent mais pour eux, cela semble la chose la plus naturelle du monde.

Quand la faim finit par la tirailler, Bella se redresse, allume une cigarette et simplement vêtue d'un négligé, part chercher quelque chose à grignoter dans la cuisine. Elle pensait retrouver Edward toujours endormi, mais celui-ci, toujours en pleine croissance, semble parfaitement réveillé et prêt à la dévorer elle. La jeune femme sourit et lui tend un plateau où sont disposés deux tasses de thé et des clubs sandwichs.

Edward, la bouche pleine, plisse un peu les yeux quand elle finit par ouvrir les stores, ce qui lui permet de prendre conscience de son environnement. « C'est comme je le pensais. Nos chambres sont identiques. Et… ma chambre est juste au-dessus de la tienne. ».

Bella sourit, le nez dans sa tasse de thé. « Donc tu es le pianiste. ».

Le jeune homme rit. « Tu m'entends ? ». Elle acquiesce. Il soupire. « Je ne savais pas… Comme je peux entendre ce qu'il se passe dans la tienne alors… Maintenant, on peut dire que j'ai les images qui vont avec le son. ».

Bella se permet de rougir. Alors qu'elle tape doucement sa cigarette sur le rebord de son cendrier, un téléphone se met à sonner. Ne reconnaissant pas la sonnerie, elle en déduit que c'est celui d'Edward mais le jeune homme ne fait aucun mouvement pour y répondre. Il s'allonge et la prend dans ses bras. Bella étant encore assise, il lui saisit la taille. Ses paroles sont entrecoupées des baisers qu'il dépose sur les hanches de sa partenaire. « Ne t'inquiètes pas. Ça doit être… mon prof. Je suis en retard pour mon cours de piano. ». Edward tente de lui prendre la main mais elle l'arrête, de peur qu'il ne se brule. « Reviens près de moi, s'il te plait. ». Ecrasant sa cigarette, elle s'exécute.

Son regard intense dénote sur sa figure encore enfantine. Mais, c'est avec sérieux qu'il lui propose. « Peut-on se revoir ? ».

« Non. ».

Edward se redresse et la contraint à s'allonger sur le lit. Les cheveux de Bella sont éparpillés sur l'oreiller et il semble s'imprégner de l'image angélique de la jeune femme. Lui maintenant les poignets au niveau de la tête, il lui demande. « Pourquoi ? ».

Elle soupire comme déjà lassée de la conversation. « Nous n'avions parlé que d'une seule fois. Ta première expérience. Rien de plus. ».

Edward se place entre ses jambes et ondule doucement ses hanches. Son érection attisant sans relâche l'entrejambe de Bella. Elle finit par céder et le laisse entrer en elle. Il lui murmure. « Apprends-moi alors… Offres moi de nouvelles expériences. ».

You learn to love the pain you feel,

Like father, like son…

C'est à partir de ce moment, que je me suis une nouvelle fois, laissée portée dans cette relation. Edward est revenu le lendemain ainsi que la plupart des soirs suivants. Je ne m'inquiétais plus du temps qui passe, ni de moi-même. Je prenais le rythme qu'il suivait. Cette cadence lente et sulfureuse ponctuée de baisers volés dans l'enceinte du lycée, de ses regards dignes d'un prédateur quand il me croise dans la rue ou un couloir, de ses colères quand Jacob tente de se rapprocher de moi, de nos nuits torrides où je débordais d'imagination pour lui offrir de la nouveauté à chaque fois…

Des livres sont éparpillés tout autour du couple. Edward est assis par terre tandis que son professeur le chevauche. Il trace la ligne de sa carotide avec sa langue, soufflant un air chaud dessus et sourit quand il sent les frissons se former sur la peau de Bella. « Sérieux ? Tu me demandes d'être plus sérieux ? Pourtant, il me semble que tu étais là quand notre session de révision a été interrompue. Mais ma mémoire semble me faire défaut. ».

Elle demande, les yeux brillants d'excitation. « Vraiment ? Racontes moi ! ». Bella pose deux doigts sur la lèvre inférieure d'Edward, déjà charnue par la fougue de leurs baisers, qui les embrasse et les suce doucement. Une fois assez humide, elle saisit le membre qui pulse déjà entre eux et effectue un va et vient tranquille. « Alors ? ».

Edward inspire et tente de garder les idées claires. « Oui, ça me revient maintenant ! Tu étais là. ».

Bella ricane, son corps ondulant sous le choc. Edward gémit sous la torture. Elle se mord la lèvre. « Oups… Alors, donc j'étais là ? ».

La main large du jeune homme la saisit par une fesse, pour rapprocher tout son corps vers un nouvel objectif, montrant clairement que sa main ne suffit plus. « Il me semble que tu étais à genoux. ».

Elle demande innocemment, ses grands yeux dorés étonnés. « Moi ? ».

Il hoche la tête et passe sa langue sur sa lèvre soudainement asséchée. « Puis… Il y avait ta bouche… ».

Sa voix se fait plus rauque. « Un problème avec ma bouche ? ».

Il acquiesce une nouvelle fois. « Ta délectable et sulfureuse petite bouche… qui me suçait si adorablement… Alors que je tentais de relire ce chapitre passionnant de physique quantique. ».

Elle lui lèche à son tour les lèvres. « N'oublies pas que je te léchais aussi. ». Elle s'installe doucement sur son membre. Comme lors de leur première fois, c'est un déluge de sensations.

Edward force son va et vient pour qu'il soit plus violent, plus brutal et lui mord l'oreille. « Je ne pourrais jamais oublier ça, Bella. Tu es si parfaite. Alors tu te souviens de ça ? ». En peu de temps, leur étreinte se fait plus bruyante et humide.

Elle lui offre un sourire mutin. « Je ne peux pas m'en empêcher… ». Ils s'embrassent au point que leurs dents se cognent, ne cessant à aucun moment le balancement de leurs hanches.

Quand ils se retrouvent allongés dans le lit de la jeune femme, leur concupiscence assouvie, Bella soutient sa tête sur un bras. Elle observe le jeune homme qui, les yeux clos, essaie de reprendre son souffle. Ses mèches bronze collent sur son front et sa peau est légèrement perlée de sueur.

The queerest of the queer,

Hide inside your head…

L'indolence de Bella ne l'empêche pas de se rendre compte qu'il y a un problème. Alors qu'il la caresse tendrement, ses doigts traçant des arabesques sur l'épaule et le bras de la jeune femme, elle ne peut s'empêcher de se demander ce qui se passe dans son esprit. Qu'est-ce qu'Edward pense de cette relation. Ils sont là allongés et pressés l'un contre l'autre.

Est-ce à moi qu'il pense lorsque nous couchons ensemble ?

Bella secoue la tête, ses longues boucles brunes, soyeuses et brillantes cascadant autour d'elle. Elle ressent quelque chose qu'elle s'obstine à ne pas nommer. Cela fait plusieurs semaines maintenant que cela lui trotte dans la tête.

Cette flamme qui la réchauffe quand elle le surprend à la regarder ou quand elle entend sa voix au détour d'un couloir. Cette même flamme qui la brule quand il la touche ou durant un moment passionné comme lorsqu'il la prise au fin fond de la bibliothèque, jaloux des attentions de Jacob. Une étincelle quand elle dort auprès de lui et qu'il se réveille avec ce sourire si doux sur son visage.

Cette relation va bien trop loin mais en même temps il lui prodigue son ardeur et une telle passion, que la jeune femme ne se lasse pas de lui.

The blindest of the blind,

The deadest of the dead,

You're hungry 'cause you starve…

Quelques jours plus tard, après de nouvelles étreintes, Bella ne dort pas. Des copies l'attendent pour être corrigées mais le professeur a la flemme de sortir de son lit. Les ronds de fumée, qu'elle exhale, se dissolvent doucement dans la chambre. Elle observe avec un regard presque maternel, le jeune homme profondément endormi à côté d'elle. Vu comme c'est parti, il va encore rester cette nuit. Non point que cela ne la dérange. Elle repli ses genoux pour placer sa tête dessus et continue à le regarder.

Qu'est-ce que je suis supposée faire ? Je crois que je l'aime vraiment. Il emplit toutes mes pensées et je ne vis que par rapport à lui. Ce gamin est parvenu à combler les vides de mon existence et je ne sais même pas s'il m'aime vraiment.

Bella éteint sa cigarette et porte son bras au niveau de sa tête. Elle peut encore sentir l'odeur caractéristique d'Edward sur sa peau. Chaude et délicieuse, juste assez pour la contenter et éviter qu'elle ne le réveille pour lui sauter dessus à nouveau. Alors que son corps le réclame désespérément.

Une opportunité se présente quand le téléphone d'Edward se met à sonner. Machinalement, celui-ci le récupère et répond d'une voix ensommeillée. Bella sourit car il n'a même pas la force d'ouvrir les yeux.

Sa voix est plus rauque qu'habituellement et la jeune femme se demande si elle se rapproche de celle qu'il aura dans quelques années. « Allo… ».

« Qu'est-ce qu'il y a Tanya ? Tu as vu l'heure qu'il est ! Où veux-tu que je sois ? Mais oui, je suis chez moi… ». Bella fronce un peu les sourcils. Cela ne sert à rien de montrer de la jalousie, bien qu'il ne se gêne pas pour le faire. Puis, la jeune femme sait que son amant est toujours entouré de tout un tas de groupies, Tanya la chef des cheerleaders en tête de peloton.

« … Ouais, c'était vraiment cool cet après-midi. Tu as un corps fantastique… Maintenant ? Non je suis claqué, mais on se retrouve après les cours comme d'habitude OK ? ». C'est à ce moment précis que le cœur de Bella s'arrête et que son esprit reprend les commandes. OK donc, il semblerait que le petit prince ai pris son envol, histoire de lui mettre le cœur en vrac.

« Ouais je t'aime aussi. Promis, bientôt tu pourras dire aux autres que nous sommes ensemble. Ouais, OK à demain. ».

While holding back the tears,

Choking on your smile,

A fake behind the fear…

Edward se rend compte de son erreur au moment où le briquet de Bella émet son petit cliquetis habituel, quand elle l'utilise pour allumer une nouvelle cigarette. Il se redresse brutalement et souffle à plusieurs reprises avant d'oser la regarder dans les yeux. « Putain… Je suis désolé Bella. ». Il rit doucement. « Nos chambres sont disposées de la même façon et avec la fatigue, j'ai eu l'impression d'être dans la mienne. ».

La jeune femme se concentre sur sa cigarette pour ne pas trahir ses émotions. Elle exhale sa fumée directement vers lui. « Apparemment c'est pas le cas. ». Edward est surpris car jamais elle n'a fait une chose pareille auparavant. Elle le regarde froidement. « Alors, où est ce que ça nous laisse ? ».

Le jeune homme reste silencieux, avant de replier ses longues jambes, pour être assis en tailleur. « Eh bien… Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je tombe par hasard sur la plus sexy de nos profs carrément en manque et je parviens à coucher avec… Je ne pouvais pas laisser passer un délire pareil… ». Bella lève un sourcil devant le manque de tact évident du jeune homme, surtout lorsqu'il continue. « Après, je n'ai pas pu me retenir, tu étais à la gorge, facile et disponible… ».

Il se lève et sans un regard vers elle, récupère ses affaires disséminées dans la pièce. Passant la tête dans son t-shirt, il dit. « On s'est bien amusés, pas vrai ? Tu n'as vraiment pas de quoi te plaindre. Je sais que tu comprends que notre relation n'a aucun avenir. ».

Où est passé le Edward gentil et mignon qu'elle a connu ? Ou est-ce son esprit paresseux qui tout inventé pour la contenter ? Quelque chose émet des vibrations douloureuses dans sa poitrine… Son cœur est en miettes.

The queerest of the queer,

The strangest of the strange,

The coldest of the cool…

Ce n'était que du vent. Bella comprend qu'il jouait la comédie et que la seule personne sérieuse dans l'histoire, c'était elle.

Edward s'apprête à partir pour retourner chez lui. Il pose un baiser sur son front et l'invite à l'appeler quand… Il glousse presque en disant ces mots… elle le désire.

La jeune femme réagit point à ses propos et rallume sa clope nonchalamment. Repoussant ses longues mèches brunes d'une main, elle dit. « Edward ?... Je suis contente qu'on ait éclairci la situation. Tu as raison…. Amusons nous encore un peu. ».Elle écarte les pans de son négligé, lui dévoilant son corps.

Le jeune homme attiré par la jeune femme tel un insecte vers une flamme, s'approche d'elle doucement. Il retire ses vêtements et se réinstalle sur le lit. Il se prend au jeu quand elle l'attache au lit avec le ruban de son négligé et continue à tenter de la reconquérir. « Bella, tu sais que tu es celle qui compte… Tu connais Tanya. C'est une vraie sangsue et c'était le seul moyen pour qu'elle cesse de me harceler. Oh oui continues. ». Bella ondule doucement sur lui, sa cigarette pendant à ses lèvres. Son regard est vitreux mais Edward ne remarque pas la différence entre l'excitation et la colère. « Je sais que tu aimes cela autant que moi chérie. On est vraiment complémentaire. ».

Bella sourit. « Tu vas voir de quoi je suis capable. ».

Il parvient à rester adorable… malgré qu'il soit aussi angélique, son cœur est aussi empli d'obscurité que le mien.

You're nothing special here,

A fake behind the fear,

The queerest of the queer…

Quelques jours plus tard, Bella parcoure l'allée menant à son bâtiment. Sur son chemin, se dressent trois femmes qui discutent tranquillement. L'une d'entre elles, bien conservée, le visage en cœur et de beaux cheveux auburn, s'écarte et les salue avant de retourner précipitamment à l'intérieur de l'immeuble. Bella sourit, reconnaissant là, la mère de son jeune voisin.

Les deux autres la regardent partir et entame leur commérages dès qu'elles sont sûres d'être hors de portée de leur victime. Mais leur conversation parvient aux oreilles de Bella.

Madame Mallory susurre. « Il semblerait que son génie de fils ne soit pas rentré depuis plusieurs jours mais Esmée ne s'inquiète pas vraiment car il continue à répondre à ses textos et à ses mails. ». Madame Stanley, qui semble avoir bien plus de kilomètres au compteur que son âge laisserait supposer, lui demande s'il ne s'est pas trouvé une nouvelle petite amie, sachant que le jeune homme fait chavirer les cœurs depuis qu'il est capable de ne plus faire dans des couches. Madame Mallory soupire, une main posée sur sa poitrine, montrant bien son anxiété. « J'espère au moins qu'il n'est pas trop impliqué avec cette fille. Je sais que ma Lauren est folle de lui… Habituellement, il n'est pas absent plus de deux jours mais là, il a même manqué l'école et ma chérie est dans tous ses états. ».

Madame Stanley pose sa main sur son avant-bras, compatissante. « Ma fille m'a dit qu'il s'était découvert une certaine passion pour la gente féminine, ces derniers temps. Vous croyez qu'on a notre chance ? ». Elles éclatent toutes les deux d'un rire tonitruant, mais ensuite, le sourire pincé sur leurs visages montre bien qu'elles seraient capables de vider leur compte bancaire si le jeune homme leur proposait d'acheter la lune.

Quand Bella arrive à leur hauteur, elle les salue poliment et les deux mégères s'empressent de la complimenter.

« Oh la jolie princesse du premier étage, Comment allez-vous ? Vous me semblez un peu blafarde… ».

« Toujours célibataire ? À quoi cela sert-il d'être aussi magnifique… ».

Tiens, elles ne m'ont jamais attaquée aussi rapidement…

Bella hoche la tête, son sourire angélique ne montrant point son dégout pour les deux garces. « Tout va bien merci… Je pense déménager prochainement. Partir au soleil... Refaire ma vie… ».

« Oh comme c'est dommage… ».

Bella sourit et monte les marches donnant accès à son l'immeuble. Elle entend une des deux voisines qui commente. « Ah ben mon cher mari va être en deuil. Plus de petit cul à mater. Quoi qu'il y a toujours celui de votre fille. ».

Elles repartent gaiement vers un banc à proximité. « Oh tant que le mien continue à profiter de la vue de votre petit ange. ».

I know what's good for you,

I know you're dying to,

I know what's good for you,

I bet you're dying to…

Une fois chez elle, Bella se débarrasse de son manteau et de ses escarpins et crie. « Je suis rentrée, désolée je suis en retard. Jacob a été plus que motivé aujourd'hui mais j'ai réussi à lui échapper. ».

La jeune femme se dirige dans la cuisine, continuant sa conversation à sens unique. « Je t'ai pris ton plat préféré. Des raviolis au champignon. ». Elle se dirige vers sa chambre et en ouvre doucement la porte. « Veux-tu diner avec moi ? ». Bella pose l'assiette sur la table de chevet et entreprend de se mettre à l'aise. Retirant doucement un de ses bas, elle le fait glisser doucement sur le corps étendu sur le lit. « Ou veux-tu jouer d'abord ? Tu m'as dit que tu aimais ça… En même temps… vu que tu es ligoté… Tu n'as pas d'autre choix que d'accepter ce que je t'offre. Mon cher Edward. ».

Ce qui est derrière cette porte est un secret que personne ne doit connaitre… Que dire ? En effet, j'ai beau répété que ma mère est dingue, elle a effectivement raison sur un point. Je suis complètement atteinte d'acédie car je ne retire que du plaisir à l'idée de donner une bonne leçon à celui qui m'a sortie de ma paresse.

You can touch me if you want,

You can touch me,

But you can't stop !

xoxo

à bientôt !

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