Voici un pitoyable petit texte que je viens de retrouver.
Il a été écrit un peu après la diffusion de l'épisode où Ashley meurt, et comme beaucoup de mes textes il est resté inachevé.
Je ne sais même plus où je voulais mener l'histoire, c'est dire... J'ai donc décidé de poster, et puis on verra si ma muse décide de revenir me voir !
Une dernière chose, s'il vous plaît, épargnez-vous et épargnez-moi les "la suiiiiite !" Ça ne servira à rien et ça ne motive absolument pas les auteurs à continuer. Imaginez-vous recevoir plusieurs reviews avec "la suite stp" écrit trente-six fois... Ça y est ? Bon, alors vous en pensez quoi ? Pas terrible hein ? C'est super de laisser des critiques, mais quelque chose du style "j'ai aimé/détesté parce que..." est amplement plus utile aux auteurs, pensez-y ! :) Sur ce la mégère moralisatrice que je suis s'éclipse et vous souhaite bonne lecture :p


Trois jours.

Trois jours qu'ils avaient enterré un cercueil vide.

Pourtant, lorsqu'elle Helen avant suivi des yeux la caisse de bois descendre lentement au fond de la fosse, elle n'avait entendu que plus distinctement cette petite voix au fond d'elle-même, qui lui disait que sa fille n'était pas morte. Ashley est toujours vivante. Les rêves que la jeune femme continuait de faire ne faisait que renforcer cette sensation – Ashley était là, quelque part, n'en déplaise à John, qui poursuivait sa quête de vengeance. Inconsciemment, la nuit, ou lors de visions étranges qui la lui faisait apparaître, en plein jour, Helen cultivait cet espoir. Parce qu'elle faisait confiance à son instinct de mère, et parce qu'elle refusait d'admettre la mort de celle qui était toute sa vie.

Peu à peu, au fil des heures passées à son bureau ou à superviser la remise sur pied de plusieurs sanctuaires autour du monde, le chagrin d'Helen s'était teinté de colère. C'était une colère sourde, qui s'était enracinée en elle presque sans qu'elle s'en aperçoive. Et, pour l'une des toutes premières fois en cent cinquante sept ans, Helen Magnus avait peur de ses propres sentiments.

John faisait parfois de brèves apparitions au Sanctuaire, pour manger un morceau, boire un verre de bourbon. Il repartait aussitôt, sans prendre la peine de laver le sang qui maculait ses vêtements. Etait-ce à cela que la colère allait mener Helen ? Allait-elle décider un jour de tout laisser derrière elle pour pourchasser celles et ceux responsables de la disparition d'Ashley ? La rage allait-elle un jour la faire ressembler à l'homme qu'elle avait aimé … ?

Tant de questions sans réponses. Pour se détourner de ses doutes, Helen se jetait à corps perdu dans le travail. Whitcomb et ses maudites créations avaient fait énormément de dégâts dont il fallait s'occuper.


La Grande Muraille de Chine, à environ trois cent kilomètres à l'ouest de Pékin

Un silence presque irréel planait sur cet infime segment de la Grande Muraille. C'était l'une des quelques parties fermées au public au fil des années, cette imposante construction qui sillonnait l'est de la Chine s'était dégradée, au point que l'on se demandait à présent si elle survivrait au vingt-et-unième siècle. Sur des milliers de kilomètres, ce serpent de pierre rampait à travers les collines et les montagnes, édifice imposant qui forçait le respect.

Pendant quelques secondes, en cette fin d'après-midi, l'air crépita.