Bonjour! J'espère que tous le monde va bien et profite du soleil et des vacances! Voici mon nouveau projet de fiction :)
J'espère que vous aimerez cette histoire qui me trotte dans la tête depuis fort longtemps.
Disclamer : Rien n'est à moi, tout est à Andrew.M, mais s'il veut partager, je suis là!
Rating: T pour le thème: la drogue et peut-être quelques scènes osées.
Situation temporelle: Saison 4, post 4x09 : Castle et Beckett sont célibataires, Gates est à la tête du precint.
Bonne lecture !
Chapitre 1 : Neige blanche, neige pourpre
New-York était et avait toujours été une ville surprenante, saisissante et Manhattan, le plus beau de ses cinq quartiers.
En cette période hivernale, la grande pomme était illuminée par la neige recouvrant rues, bancs, parcs, arbres et immeubles, mais surtout par les milliers de décorations de Noël qui ornaient chaque boutique et chaque balcon, sans exception.
New-York brillait de mille feux.
Comme tous les habitants de la city, Elizabeth Michelson redoutait le moment « d'après fête » ou l'ambiance ne serait plus aux festivités et l'humeur plus à la joie, mais où elle devrait retrouver petit à petit sa vie parfois compliquée de mère célibataire de deux petits garçons, avec un job à mi-temps mal payé qui plus est.
Pour le moment, seulement, elle évitait d'y penser et se concentrait sur les préparatifs : le sapin, le repas, les cadeaux. Rien d'insurmontable jusque là.
La vue que lui offrait son modeste appartement en cette matinée de décembre était réjouissante. En bas dans une allée, deux hommes semblaient discuter avec passion, plus loin, dans la rue, des enfants passaient déjà au cou d'un bonhomme de neige, une magnifique écharpe de laine rouge.
Vraiment, elle adorait Noël.
Elizabeth fini par se décoller de la fenêtre – il était temps qu'elle réveille ses deux petits monstres pour l'école – mais fut stoppée net dans son mouvement, sursautant au bruit d'un coup de feu.
Lentement, craignant ce qu'elle allait découvrir, elle retourna la tête vers l'extérieur : les enfants hurlaient et détalaient à toutes jambes au coin de la rue, une voiture vrombit et disparu à son tour.
Son regard finit par se poser à l'endroit où, quelques secondes plus tôt, les deux hommes discutaient, et où l'attendait maintenant un sombre tableau : celui d'un corps inerte allongé sur un lit de neige pourpre.
Trois jours plus tard, un matin de décembre, dans un entrepôt abandonné du Bronx
Katherine Beckett ouvrit difficilement un œil. Les rayons du soleil l'éblouirent. Elle entrouvrit de nouveau ses paupières, s'habituant à la lumière.
Elle aperçut alors une lucarne qu'elle ne reconnu pas. Elle n'était pas chez elle.
Alors où ?
En essayant de dégager sa main, elle se rendit compte que ses deux bras étaient fixés à quelques choses de dur... tout comme ses chevilles.
L'angoisse s'empara d'elle et elle se redressa, les yeux grands ouverts cette fois-ci : tant pis pour ses rétines.
Avec horreur et incompréhension, elle réalisa qu'elle était ligotée à une chaise, au milieu d'un entrepôt vide.
Elle essaya vainement de tirer sur ses liens, de faire basculer la chaise clouée au sol.
Que faisait-elle là ? Comment y était-elle arrivée ?
Perdue, elle se débattait parmi ses souvenirs pour essayer de se rappeler ce qui avait bien pu se passer.
Son violent mal de crâne et une douleur lancinante au niveau de sa cicatrice lui rafraichir un peu la mémoire, et quelques images de son enlèvement – survenu elle le supposait la veille au soir- lui revinrent par brides.
Doucement, la neige tombait sur la chaussée, éclairée par la lumière des phares de la voiture qui avançait prudemment.
C'était déjà le troisième jour d'enquête qui se terminait, enquête qui avait pourtant paru simple à la détective au premier abord, mais qui s'avérait plus compliquée, freinée par l'absence de suspect et le manque de preuve.
L'équipe avançait quand même, pas à pas.
Kate, concentrée sur la route, n'écoutait que d'une oreille les théories inutiles et farfelues de l'écrivain qui s'animait avec passion sur le siège passager.
Au moindre écart, la voiture glisserait sur le lit de neige pour finir dans le fossé, ou contre un autre véhicule.
La nuit était tombée, offrant une visibilité plus que réduite.
La jeune femme aperçu finalement sa destination, et arrêta sa voiture avec lenteur, par sécurité tout autant que pour éviter un accrochage avec la berline noir qui la suivait.
Avec un sourire, elle échangea les « bonsoir-bonne nuit » d'usage avec Castle, qui quitta finalement l'habitacle en la remerciant de l'avoir raccompagné.
Elle le regarda quelques instants tituber sur le sol gelé, amusé de le voir perdre ainsi l'équilibre.
Elle allait redémarrer quand elle aperçut un boitier noir tomber de la poche de son blouson : son téléphone.
Elle ouvrit la porte et se précipita derrière lui pour le lui rendre mais alors qu'elle se baissait pour rattraper le portable, un coup de pied la heurta sur sa cicatrice, la plaquant au sol dans un gémissement de douleur.
Alarmé par le bruit, Castle fit volte-face. Passé la surprise de l'attaque, il fondit sur l'assaillant alors qu'un deuxième se jetait déjà sur lui.
Il ne l'avait pas vu, et ce fut son erreur. L'homme cagoulé ne prit aucun risque et assomma l'écrivain d'un coup de batte de baseball.
Roulé en boule, le visage tordu dans un rictus de douleur, Kate ne pu qu'observer la scène impuissante. Elle se sentit trainée en arrière, avant de perdre à son tour connaissance.
Tout n'était pas encore très clair quant aux images qui lui parvenaient de cette scène mais elle était presque sûr que ca avait un rapport avec l'enquête qu'elle es son équipe tentaient de résoudre.
Et si elle voulait comprendre ce qu'elle faisait sur cette chaise dans cet entrepôt, elle devait se repasser chaque instant de cette investigation, en commençant par la découverte du cadavre de Jason Lewis, trois jours plus tôt.
À peine une heure après l'appel de la femme ayant découvert le corps, la place était sécurisée et occupée par trois voitures de polices, l'unité scientifique et une foule de curieux rassemblés derrière la banderole jaune « Scène de crime – Ne pas franchir ».
Une dernière voiture banalisée se gara en dehors du périmètre, une femme et un homme en sortirent avant de le traverser.
La femme, grande, svelte, perchée sur dix centimètres de talons observait la scène d'un œil expert, concentrée, analysant chaque parcelle de terrain. Elle fini par se baisser à hauteur d'une autre femme, à la peau mate et au long cheveux ébènes, un thermomètre sanglant dans la main :
- Salut Lanie. Tu me fais un topo ?
- Salut ma belle. Celui là c'est du tout chaud, même pas une heure depuis sa mort, et je n'ai pas besoins de le disséquer pour te dire qu'il est mort d'une balle bien placée entre les deux yeux ! Un petit calibre. Pour le reste, faudra attendre l'autopsie.
- Bien. Et on sait qui c'est ?
- Non, il n'avait aucun papier d'identité sur lui. En fait, pour tout te dire, il n'avait strictement rien sur lui, pas une pièce, une montre, un trousseau de clefs... Rien.
- Merci Lanie.
Katherine Beckett se releva gracieusement avant de faire le tour du cadavre. Une balle entre les deux yeux : pas de fioritures, simple, net et précis. Impersonnel. Un professionnel ?
Bien que milles questions se bousculaient déjà dans sa tête, elle ne tira aucune conclusion, notant simplement dans son calepin ses premières intuitions. Les faits d'abords, l'histoire plus tard !
D'ailleurs, elle aperçut Ryan et Esposito lui faisant signe de les rejoindre à l'entrée d'un des deux grands immeubles qui entourait la ruelle. Elle ne tarda pas à les rejoindre, Castle sur les talons :
- Salut les gars, alors, qu'est-ce qu'on a ?
- Jason Lewis, 24 ans, tué d'une balle entre les deux yeux, lança l'hispanique.
- Comment connaissez-vous son nom, je croyais qu'il n'avait aucun papier sur lui ?
- Je le connaissais, commença Ryan, du temps ou j'étais aux stups', je l'ai arrêté plusieurs fois pour vente et possession de drogues. C'était un petit dealer de gang qui fournissait les jeunes riches de Manhattan. Il nous balançait quelques infos des fois. Un bon indic'.
- Donc tu penses que ce serait une histoire de drogues qui tourne mal ?
- J'aimerai bien approfondir cette piste oui... Et puis, j'ai encore pas mal de contact, je pourrai voir ce qu'ils ont pour nous, continua l'irlandais.
- Bien, Beckett hocha la tête, toi et espo vous n'avez quoi voir de ce coté là, moi et Castle on va interroger ses amis, sa famille et la femme qui a découvert le corps. D'ailleurs où est-elle ?
- Elle vous attend chez elle dans cet immeuble. C'est Elizabeth Michelson. Elle est plutôt choquée.
Les deux hommes s'éloignèrent vers leur véhicule tandis que l'écrivain et sa muse se dirigèrent vers un des immeubles qui bordait la scène de crime.
Une simple affaire de drogue, elle aurait préféré. Mais elle en avait douté dès le départ, notamment à cause de la nature du meurtre : Une balle entre les deux yeux suggéraient du professionnalisme, et rien de personnel.
Mais elle n'écartait jamais aucune piste lors de ses enquêtes, car les choses étaient rarement ce qu'elles semblaient être.
Elle et Castle étaient allés interroger Madame Michelson, qui n'avait pas été totalement inutile.
Tout en sanglotant, elle leur avait raconté ce qu'elle avait vu : deux hommes discuter, puis un homme mort allongé et une voiture qui part.
Elle n'avait pas vu le visage des deux hommes, mais le fait de les avoir vu converser suggérait un rendez vous, tout comme une rencontre à une heure si matinale – six heures du matin d'après la témoin- dans une ruelle, et la présence de la voiture du meurtrier.
D'après la jeune Élizabeth, la voiture était une hybride Chevrolet noire, un modèle très rependu, mais c'était toujours une info à prendre.
Alors qu'elle allait continuer l'examen de ses souvenirs, ne voyant toujours pas qui elle avait pu gêner au point d'en venir à la séquestrer ici, un grincement métallique attira toute son attention.
Une porte qui s'ouvre ? Mais elle ne voyait aucune porte...
Les bruits de pas qui se rapprochaient lui indiquèrent que la porte devait être derrière elle, et donc invisible.
C'était perturbant, de ne pouvoir voir arriver l'ennemi, mais de pouvoir être observée à loisir.
Elle sentit l'homme – ou la femme mais elle en doutait- s'arrêter juste derrière elle.
- Qui êtes vous ? demanda-t-elle d'une voix qu'elle voulait assurée.
Elle n'eut aucune réponse. Elle se tordit sur sa chaise pour se retourner et voir qui était là mais ses liens tiraient trop et elle n'aperçut de l'intrus que ses vêtements noirs.
Pendant plusieurs dizaines de secondes encore, le silence régna.
- Que savez-vous sur Jason Lewis ?
Les mots furent prononcés d'une voix grave –celle d'un homme sans aucun doute- et sèche, sans intonation.
L'homme confirma les soupçons de la jeune femme : elle était là à cause de l'enquête.
Et elle n'avait pas l'intention de lui dire quoi que ce soit.
- Et vous ? demanda-t-elle simplement.
Ce ne devait pas être la réponse qu'il attendait. En soupirant, il combla la distance qui le séparait d'elle. D'une main, il lui maintînt fermement la tête contre son torse malgré ses mouvements pour se dégager et ses gémissements, et de l'autre, il lui enfonça une seringue dans la veine du pli du bras – fixé sur l'accoudoir de la chaise.
- Je reviendrai Bientôt détective Beckett, et je vous reposerai les mêmes questions, et si vous ne répondez toujours pas, je recommencerai ce que je viens de faire. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que vous déniez délier votre langue.
Mais déjà elle ne l'entendait plus. Elle se sentait partir, comme si elle ne contrôlait plus son propre corps. Plus d'angoisse. Ni de peur. Juste un sentiment d'apaisement indescriptible tant agréable. Une sensation de vertige aussi, mais moindre, s'empara d'elle.
Elle ne pouvait le voir mais ses pupilles se dilataient.
Elle ne le sentait que très peu mais son rythme cardiaque ralentissait.
Ces sensations, elle ne les avait ressentit qu'une seule fois dans toute son existence : un soir alors qu'elle avait 19 ans, avec des copains, dans un immeuble abandonné de Brooklyn, en pleine « descente », après avoir snifé de l'héroïne.
L'évidence s'imposa à elle : on venait de la droguer.
Verdict? j'accepte tous les commentaires, bons et mauvais tant qu'ils sont constructifs :) à très vite pour le prochain chapitre (si vous le voulez!?) XOXO^^
