En toute proximité
Traduction de la fic de la très talentueuse mariagoner, que vous pouvez lire dans sa version originale dans la section 'anglais' !
A l'origine il s'agit d'un one-shot, mais pour des raisons pratiques, je le posterai en plusieurs chapitres.
Je n'invente donc rien, les personnages appartiennent à Louisa May Alcott, et l'histoire à mariagoner que je remercie pour sa gentillesse et ses encouragements !
Résumé : Prenez Jo et Laurie. Enfermez-les dans un garde-manger aux dimensions exigües. La situation ne peut rien donner de bon, à ce moment de leur histoire.
Chapitre 1: Prélude
Quand elle y repenserait, plus tard, bien plus tard, Jo se souviendrait que tout était parti d'une forte envie de sorbet au citron, par une chaude soirée d'été.
Avant de décider que Laurie, bien évidemment, était le seul et unique responsable. Après tout, sans lui, elle n'aurait jamais découvert les délices du sorbet au citron, qu'elle avait pour la première fois partagé avec un jeune homme timide, à l'air un peu étrange, rencontré lors d'une fête horriblement guindée, en cette soirée qui devait changer leur existence.
En outre, sans Laurie et ses tours de malice, Jo n'aurait pas soupiré de nostalgie en cette journée bien trop moite lorsque Laurie était venu la trouver dans la grenier, l'aidant pendant quarante longues minutes à retravailler le deuxième acte alambiqué de sa nouvelle histoire avant de sourire en coin et de lui révéler qu'ils venaient de recevoir livraison d'une gourmandise très spéciale, parfum citron, n'attendant qu'elle, dans le garde-manger étroit et si frais des Laurence.
Tout naturellement, sans Laurie et ses provocations, Jo ne se serait jamais aventurée jusqu'au dit garde-manger simplement vêtue d'une fine robe d'été, se cognant contre les parois de l'espace aux dimensions réduites, tout en tentant de se dérober, tant bien que mal, de l'étreinte espiègle d'un Laurie taquin se jetant sur elle avec cette même intensité tenace qu'il lui réservait depuis quelques temps et qui la terrifiait.
Et évidemment, sans son coude bien trop large qui cogna violement contre la porte, avant que sa chemise ne s'accroche à la poignée rouillée et qu'il ne trébuche (s'étalant au passage de tout son long, et non sans lui faire mal, sur elle) ils ne se seraient jamais retrouvés dans cette situation que décidemment ni l'un ni l'autre ne trouvait ne serait-ce qu'un tant soit peu plaisante.
La pièce était froide. La pièce était petite. La pièce était tout l'opposé de fraiche. L'espace y était plus que réduit, à peine suffisant pour leurs deux silhouettes élancées avant que Laurie ne tombe, obligeant Jo à se coller contre le mur pour ne laisser aucune partie décente de son corps à elle frôler une partie indécente de son corps à lui, alors même que Laurie ne penchait vers elle sans la moindre pudeur pour murmurer quelque chose au creux de son oreille rougie par la gène.
En résumé, toutes les considérations de propriétés entre un jeune homme non marié et une jeune femme destinée à finir vieille fille étaient bel et bien franchies dans cette pièce. Et, ainsi, la pièce ne devint pas plus confortable lorsque le jeune homme, par accident, se retrouva repoussé par le poids inattendu de la porte, se cognant au passage contre la jeune femme en la prenant pas surprise, les piégeant tous deux dans une pièce froide, trop petite, tout l'opposé de fraiche …. Pour dieu seul sait combien d'heures.
A cet instant, Jo comprit que ce n'était pas toujours la chaleur étouffante qui caractérisait l'Enfer.
