Bon alors voilà une petite chose écrite un peu sous le coup d'un délire de mes bonhommes tétales (la personne concernée va se sentir visée) à cause de : petit 1: la photo de Tyler Hoechlin en tenue de basket et petit 2 : les JO qui arrriiiivvvveeeennnnttttt!
Normalement c'est un OS mais FF a pas voulu que je poste un truc de 16 pages d'un coup... Donc 3 parties mais elles se suivent, respirez tout va bien!
Je vous embrasse les renardeaux, Sam
Son portable vibre en continu sur la table du salon. Je pose ma spatule, réduis le feu sous la casserole et enjambe le canapé. J'attrape le portable et sans regarder décroche.
- Allô ?
- Derek ? ; demande une voix que je connais vaguement
- Non c'est son mari, Stiles
- Ah Stiles. C'est Vincent. Collet
- Oui Mr Collet ; j'inspire à fond, je sais déjà pourquoi il appelle
- Derek est là ?
- Sous la douche.
- Tu lui diras que j'ai appelé ?
- Bien-sûr. Mais je sais pourquoi…
- Il va accepter ?
- Oui ; je murmure ce mot, le cœur lourd
- Ce n'est que 15 jours Stiles
- Je sais. Il attend ça depuis tellement longtemps je tente de sourire
- Ben voilà, on y est ; l'homme rigole et j'entends la légère d'euphorie ressortir de ce rire ; Tu lui diras ?
- Oui. Vous pouvez déjà l'inscrire sur la feuille de match
- Certain ?
- Aucun doute
- Ok. Je te fais confiance. Merci Stiles
- Bonne soirée Mr Collet
- Vincent suffira
Je repose le téléphone. J'ai envie de pleurer. Je savais que ça allait arriver. Je devrais être content pour lui. Mais c'est tellement loin le Qatar. Pendant 15 jours… Il peut se passer tellement de chose ! La porte de la salle de bain s'ouvre et mon adonis vivant en sort. Une serviette autour des hanches et d'une autre il s'essuie les cheveux. Je me précipite dans ses bras.
- Hey j'étais juste sous la douche ; il rigole et m'enlace en posant un léger baiser sur mon front
- Ton portable a sonné je chuchote tout contre son cou
- Tu as décroché au moins ?
- Oui
- Et ? ; je n'arrive pas à répondre tout de suite ; Stiles ? ; il me soulève le menton et passe ses pouces sur mes joues ; Petit cœur ? Qu'est ce que tu as ? Pourquoi tu pleures ?
- Je… ; j'ignorais pleurer ; C'était Collet. Félicitations Derek Hale, bienvenue en équipe de France
- SERIEUX ? ; son sourire lui déchire le visage, creuse ses joues et fait briller ses yeux
- Félicitations amour ; je murmure, souriant au milieu de mes larmes parce que, équipe de France de basket masculin, c'est pas rien !
Sauf que maintenant que je pense à ce satané coup de fil j'ai envie de pleurer encore plus. J'ai envie de me rouler en boule au milieu du salon. J'ai envie de m'accrocher à ses jambes. Il pose la 4ème valise près de la porte.
- P'tit cœur ; il soupire et je me redresse vaillamment
- Ça va aller ; je souris
- Genre tu crois que ça va me rassurer ce faux sourire là ? ; il frotte son nez contre le mien ; C'est que 15 jours.
- Et le rêve de ta vie. Filez monsieur le numéro 24 ; je caresse son bras
- Pourquoi 24? ; il chuchote en embrassant un de mes grains de beauté
- Pour mon propre numéro en cross
- Tu seras avec moi tout le temps. Je t'appellerais tous les jours. Tu me regarderas à la télé
- Je t'aime Der'
- Moi aussi mon cœur
- File tu vas louper le vol ; je le repousse de mes deux mains sur ses épaules mais autant tenter de déplacer une montagne avec une Fiat Panda
- J'ai encore 2 minutes ; il m'embrasse doucement et un raclement de gorge nous interrompt
- Les gars va falloir y aller ; déclare la voix calme du capitaine Boris Diaw
- Je sais je soupire ; et le repousse encore, mais inflexible il ne bouge pas
- Tu seras avec moi tout le temps ; il appuie ma main sur son épaule où sont tatoué 3 dates, ma date de naissance, date de notre rencontre et date de notre mariage
- Je t'aime Derek Hale ; je tire le col de son t-shirt et l'embrasse encore ; File maintenant
- Je t'aime aussi Stiles Hale. Je me mets en route
- Alléluia ; murmure le capitaine en ouvrant la porte
Je le regarde passer la porte et la refermer. J'ai le courage d'attendre 2 minutes entières et j'éclate en sanglot. Première fois qu'on est séparé. Première fois qu'il va quelque part où je ne peux aller. Parce que l'école a refusé de me donner des congés. En maternelle faut pas charrier les gosses vont pas avoir un gros retard si je m'absente 12 jours… La direction a refusée. Catégoriquement.
Alors me voilà devant la télé à attendre le début du match pour pouvoir voir mon mari. Premier match. J'attends la présentation des équipes. Je sais qu'il sera le dernier. A cause de son poste.
Derek et moi c'est comme la rencontre entre le feu et la glace. Ça a fait crack de suite. Au sens propre. Je sortais de l'IUFM, lui courait parce qu'il était à la bourre pour son entrainement. On s'est télescopé. Je suis allé le voir jouer en secret. Il m'a remarqué, s'est souvenu de moi. M'a invité à boire un verre. Un repas au restaurant. Un rendez-vous après l'autre. Comme dans les films. Mon seul et unique homme. Moi qui suis secret, discret, réservé mais parfaitement homo… Avec mes émotions à fleur de peau, ma voix un peu trop fluette. Puis mon corps… On va dire que je fais pas rêver hein. Pâle, pleins de grains de beauté. Des yeux… Der' dit ambre ou miel. Moi je dis brun. Alors que lui… Lui est grand, musclé, tonique, beau, charmeur, bruyant, rieur… Pourtant ça a collé. A+B. Et depuis 9 ans ça colle ! Je tourne l'alliance sur mon doigt. Lui ne peut pas la porter. Trop de danger qu'il se fasse agripper le doigt. Alors j'ai son alliance autour du cou. Il la met quand il est en repos. Pas souvent donc… Joueur professionnel de basket… Qui aurait cru que moi, petit instit insignifiant, je décrocherais un tel spécimen ? Mon cœur s'arrête avant de repartir en vitesse quand j'entends son numéro. Il sourit, s'élance en petite foulée, salue la foule à droite, à gauche et souffle un baiser à la caméra. Je souris comme une midinette devant ma télé.
« Derek Hale, joueur de 26 ans. Double nationalité, anglais et français par le mariage. Joueur de Lyon ; lance un commentateur
« Véritable usine à champion ce club ; rigole l'autre
« Donc petit jeune de cette formation, très bien intégré. Excellent arrière gauche. Beaucoup de puissance dans le bras ; j'aime bien ce commentateur, technique et professionnel
« Mais mesdames ne fantasmez pas. Marié depuis 3 ans à un charmant jeune homme ; rigole encore l'autre commentateur, que j'apprécie beaucoup moins
« On les dit d'ailleurs inséparables mais ils ont du se séparer à cause de la politique de ce pays, qui condamne l'homosexualité à la pendaison. Reprenons la présentation des équipes »
Je tire la langue à la télé comme un parfait abruti. J'en ai rien à foutre que l'homosexualité soit punie de la peine de pendaison. J'ai pas pu y aller, un point c'est tout ! Dès le coup d'envoi mon cœur bat fort. A l'unisson. Derek est beaucoup sollicité. Et il redonne cette confiance qu'on lui a accordée. Il est élu meilleur joueur français à la fin du match. J'éteints la télé et fixe mon portable. Il va m'appeler c'est sûr. Je m'allonge dans notre lit, son ancien maillot du club sur le dos, le numéro 31, qu'il ne porte plus depuis qu'on s'est marié. Mon portable vibre sur mon ventre. Je décroche sans regarder
- Félicitations bébé ; je déclare tout de suite
- Tu m'as regardé ? ; il est encore un peu haletant
- Bien évidemment. Par contre le commentateur a dissipé tout doute sur ta sexualité. Il a dit que tu étais marié…
- Et que t'as pas pu venir à cause de la politique. Ouais on a entendu ça. Il va… Merci mec ; je l'entends qui claque le dos de quelqu'un qui vient de le féliciter ; Se faire remonter les bretelles à ce qui paraît
- T'es encore dans le vestiaire ?
- Yep et… Merci ; encore une claque ; Tu as fais quoi ce soir toi ?
- Rien. J'ai mangé, lu et je t'ai attendu. Enfin j'ai attendu le match quoi
- Pourquoi t'es grognon ? ; j'entends qu'il referme une porte et je l'entends mieux
- Te savoir entourer de tous ces beaux mecs, dix milles fois plus musclés et…
- Stiles ; il soupire ; Aucun n'est toi. Et ça ne sera jamais un autre que toi. Tu le sais non ?
- Juste… Tu me manques tellement que je crois que mon cœur va éclater ; je chuchote tout bas, honteux parce que je sais que je dois pas le culpabiliser
- Tu manques aussi p'tit cœur et… J'arrive Vinz ; il chuchote
- Vas y. File ; je tente de rire
- Stiles… ; je l'imagine se passer la main dans les cheveux en ce moment, rien qu'au ton de sa voix, je le connais tellement par coeur
- Je comprends. File. Loupe pas le bus
- Je t'aime petit cœur. Et je regarde pas les autres. Personne ne trouverait grâce à mes yeux
- Je sais. Je t'aime numéro 24
- Je te rappelle demain.
- A demain Der'
Les tonalités de fin d'appel résonnent douloureusement à mon oreille et au fond de mon cœur… Comment je vais tenir 15 jours ? Je soupire lourdement et me roule en boule au milieu du lit, au milieu de ses oreillers et de son odeur.
