Disclaimer : Kuroko no Basuke ainsi que tous ses personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki.

Rating : T

Pairing : Haizaki / Kise (?)

Note : Personnages OOC, si vous n'aimez pas, ne me lisez pas.

Note de Moi :

Hellooo!

Alors je débarque, dans tous les sens du terme, étant donné que ça fait bientôt un an que je ne me suis plus montrée ici, et que j'attaque un nouveau fandom! Pour la petite histoire, ça fait quelques mois que j'ai commencé à m'intéresser aux mangas et aux animes, et tout ça grâce à Kuroko no Basuke qui m'avait de suite tapé dans l'œil. Dans la suite des choses, vous vous doutez bien que tous ces garçons à profusion aient pu déclencher quelques pensées yaoi en moi. Donc pour mon premier essai, j'ai décidé de m'attaquer à l'un de mes OTP, soit le HaiKise. Mais comme je l'ai souligné plus haut, ils sont OOC à fond les ballons, alors si ça vous gêne, je vous conseille de faire demi-tour, au risque d'être franchement déçu(e).

Sur ce, on se retrouve en bas pour de plus amples explications.

Bonne lecture!

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- Ryōta…

La voix basse, appuyée contre les voyelles, et les consonnes qui roulent sur la langue, un peu trop longtemps.

Haizaki commençait à perdre patience.

- Va ranger ton putain de bordel !

Voilà déjà trois fois qu'il se répétait. Trois fois qu'il beuglait comme un vendeur de poissons par-dessus le ronronnement de l'aspirateur.

Cet imbécile de Kise n'avait pas décollé son cul du canapé de toute la journée. Il était resté là, emmitouflé dans sa couverture, les genoux remontés contre la poitrine, à regarder des Dramas dramatiques à la mords-moi–l'nœud, pendant que l'autre se mangeait tout le sale boulot.

S'il y avait bien une chose que le blondinet n'avait jamais soupçonnée à propos d'Haizaki, c'était qu'il avait le désordre en horreur. Il fallait toujours que tout soit propre, carré, à sa place, sans un pli de travers. Un vrai maniaque du chiffon. Il n'était d'ailleurs pas rare que le mannequin se prenne une pluie de Sanytol au coin de la tronche, lorsque l'As de Fukuda Sōgō jugeait bon de récurer le plafond du salon, à peine réveillé.

Ça commençait à bien faire. Il en avait ras les baskets des manies de ce fêlé de la cafetière !

En plus, il n'était pas question qu'il aille ranger son petit linge alors qu'il avait pris un jour de repos. Entre le lycée, les entraînements doublés, les shootings qui s'accumulaient et son idiot de colocataire qui râlait parce que « T'as pas fini de cavaler à droite à gauche ? Tu me fous la tête en tourniquet, merde ! », il allait finir par craquer son slip à 9 000 yen. Alors aujourd'hui, il avait décidé de jouer au dur de la feuille, mais c'était sans compter sur le tressé qui voyait parfaitement clair dans son jeu.

Irrité par ces gamineries, Haizaki balança le manche de l'aspirateur qui alla s'écraser au sol dans un boucan infernal, et se rua sur la prise murale qu'il manqua d'arracher. Le vrombissement de la machine s'arrêta aussi sec. Il se tourna ensuite vers Kise qui… n'avait même pas bougé d'un pouce, ce qui eut le don de l'agacer un peu plus. Ses narines se mirent à fumer comme un volcan, puis sans crier gare, il fonça vers le fil électrique de la télévision qu'il tira comme un sauvage avant de se planter au milieu du séjour, les poings sur la taille.

- Magne-toi le fion !

En moins de temps qu'il n'en fallait pour dire « Perfect Copy », Kise était campé sur ses gambettes, la bouche pincée, les yeux plissés.

- Mais c'est pas vrai, ça ! T'es vraiment lourd, Shōgo, tu me gonfles !, s'écria-t-il en tournant les talons. Tu parles d'une journée de tranquillité !

Ledit gonfleur fit claquer sa langue contre son palais. Il n'appréciait vraiment pas le ton que l'autre lui accordait. Alors sans plus attendre, il se jeta à sa poursuite et le poussa contre le mur…

- Aïe ! Mais qu'est-ce qu-

… qu'il faillit se prendre en pleine face, avant de le saisir par l'épaule pour le tourner face à lui sans aucune délicatesse.

- Oi ! À qui est-ce que tu crois parler, comme ça ?!, grogna le small forward en glissant son genou entre les cuisses du Kaijō.

Le pauvre Kise, qui avait manqué de s'ouvrir le crâne en deux, s'enflamma aussitôt. Il ne lui fallut pas plus que la surface dure qui lui meurtrissait le dos, et le bassin de Haizaki, contre le sien, pour qu'il perde complètement les pédales.

Contre son cou, le voleur de techniques pouvait sentir son souffle en désordre, et, entre ses côtes, les battements de son cœur qui le frappaient sous la poitrine, comme à grands coups de bélier, s'accéléraient l'un après l'autre. Haizaki profita du trouble de Kise pour faire couler deux de ses doigts entre ses lèvres ouvertes, pour le caresser, à l'intérieur, bien au chaud, en de lents va-et-vient. Une légère pression sur le tapis de velours de sa bouche par-ci, un petit coup d'ongle sur la crête de son oreille par-là, le genou un peu plus haut, et enfin, elles étaient là, ses joues rosies qu'il adorait.

Il sourit, du coin de la bouche.

- Hm, fit-il, très content de lui.

Puis, il laissa flâner ses doigts humides sur la gorge blanche de Kise, avant de les guider jusqu'à son torse, déjà bien affolé. De haut en bas, à l'envers et à l'endroit, de bas en haut, un peu plus bas, mais pas trop, et toujours avec pudeur.

Sitôt que l'ancien titulaire du club de basket de Teikō avait posé ses mains sur son corps, sitôt qu'il l'avait touché de cette manière, le blondinet avait détourné le regard. Il était gêné - mais pas moins troublé -, et ça, Haizaki l'avait remarqué, et le comprenait très bien.

Parce qu'après tout, ils étaient tous les deux des garçons.

Deux garçons amoureux, l'un de l'autre.

Alors, il n'insistait pas, même s'il en avait parfois très envie. Il n'insistait jamais, surtout quand le visage de Kise prenait cette teinte de tomate bien mûre.

Lorsque le poing du mannequin, appuyé sur son ventre, le repoussa un peu sèchement, Haizaki lécha son pouce, comme par réflexe, avant de faire un pas en arrière.

- Ça va, je vais te le ranger, ton linge, murmura le numéro 7 de Kaijō, les pommettes en feu et les yeux cloués au sol.

Kise se détourna de Haizaki, sans lui accorder le moindre regard, puis de se dirigea vers la porte de sa chambre. L'As de Fukuda Sōgō suivit ses pas de ses yeux étirés, jusqu'à ce que son dos soit engouffré par l'embrasure de la pièce. Après quoi, il resta planté là, en frottant la paume de sa main contre sa nuque, avant de déclarer, pour lui tout seul :

- J'te jure…

.


Et voilààà.

Honnêtement, ça n'a pas été de tout repos, j'ai dû changer ma façon d'écrire pour retranscrire au mieux ce que j'avais dans la tête. Moi qui use habituellement des métaphores à outrance, de l'humour moisi et des blagues pas drôles, là, je dois dire que j'ai été pas mal déstabilisée.

Mais pour en venir aux personnages qui sont complètement à côté de leurs basques, sachez que je n'essaie pas de faire du In Character, je vous présente seulement la représentation que je me fais de la relation qu'ils pourraient avoir, s'ils en avaient une, avec l'interprétation que j'ai d'eux. Pour moi, Haizaki est bien quelqu'un de mauvais, mais pas foncièrement. S'il devait laisser le basket derrière lui (ce qui est le cas du mien) un de ces quatre, je crois qu'on aurait de bonnes chances de le voir se calmer un peu. C'est le seul personnage dans lequel je me retrouve parfaitement, et, de mon point de vue, le fait qu'il puisse agir de cette façon n'est pas totalement exclu. J'ai peut-être tort, mais encore une fois, ce n'est qu'une interprétation.

Ensuite, mon Kise n'est pas un gros uke soumis, mais comme vous l'aurez compris, il n'est pas du tout à l'aise vis-à-vis des sentiments qu'il a pour Haizaki, il ne les accepte pas totalement. Il n'aime pas les garçons, il aime un garçon, et il ne comprend pas pourquoi. Pour lui, ça n'a pas de sens d'être tombé amoureux de l'un d'eux alors qu'il ne se sent pas attiré par les autres. Il essaie tant bien que mal de mettre tout ça de côté, mais forcément, lorsque Haizaki le met dos au mur (dans tous les sens du terme!), ça lui revient au visage et il se braque. Du côté de cheveux gris, c'est à peu près la même chose, sauf qu'il ne se pose pas autant de questions que Kise et a plus tendance à laisser son inconscient/instinct prendre le dessus, d'où le fait qu'il puisse le toucher comme ça sans rougir. Comment voulez-vous que Kise accepte le corps de l'autre alors qu'il n'accepte pas ses propres sentiments ? Ils n'ont même pas encore partagé un baiser, alors c'est dire. D'ailleurs, vous remarquerez que je n'ai utilisé aucun terme pour qualifier la relation qu'ils entretiennent. Ils s'aiment, à distance pourrait-on dire, timidement, et à tâtons. Je n'arrive pas à imaginer qu'ils puissent s'aimer autrement qu'avec cette réserve-là.

Aussi, j'ai remarqué qu'il n'était pas rare dans les fanfictions (du moins dans celles que j'ai lues), que les personnages qui se découvrent une attirance pour le même sexe se posent deux ou trois questions et, youpi, au lit. Je ne sais pas exactement comment ça se passe dans la réalité, certains n'ont certes aucun problème par rapport à ça, d'autres auront besoin de beaucoup de temps, mais je crois savoir qu'il y en a aussi qui ne franchiront jamais le cap, alors c'est dire à quel point ça peut être délicat, malgré les sentiments, et c'est la raison pour laquelle je n'exploiterai aucun côté charnel en dessous de la ceinture.

... J'ai l'impression de me croire au Bac, à m'expliquer comme ça, mais j'espère que vous verrez tout ça comme moi je le vois.

Sinon, je vais laisser cet OS sur le statut "In progress", au cas où j'aurais d'autres idées pour ces deux-là, comme ça je les mettrai les uns à la suite des autres.

Voilà, je crois que j'ai tout dit, mais s'il vous reste quelques zones d'ombre, n'hésitez pas à m'en faire part, ou à laisser un petit mot pour me dire ce que vous en avez pensé.

A la prochaine!