Par une chaude journée de juillet, Narcissa Malfoy se promenait dans le jardin entourant sa demeure. Bien qu'elle soit issue d'une famille de Sang-Pur, Narcissa adorait les plaisirs simples tels que déambuler durant des heures entres les roses, les jacinthes, les lilas et toutes les autres fleurs qui emplissaient chaque été son jardin d'une myriade de couleur. L'astre solaire parvenant à son zénith, l'aristocrate préféra retrouver la fraîcheur de son manoir.
A peine a-t-elle franchit les portes de la demeure, elle remarqua que quelque chose n'allait pas, bien qu'elle fût incapable de l'identifier. Suspicieuse, elle s'engagea sur l'énorme escalier de marbre trônant au centre du hall d'entrée et grimpa à l'étage supérieur. Soudain, elle comprit ce qui n'allait pas. Le grand hall était inondé de lumière. La jeune femme se retourna sur l'immense, et unique, fenêtre de la pièce et constata que le lourd rideau de velours rouge jonchait sur le sol, au pied de la baie vitrée. Elle se demanda, dans un premier temps, de quelle façon ce rideau a-t-il pu se retrouver au sol, puis, il sembla que le lumière se fit dans son esprit.
Elle secoua la tête, cherchant à chasser ces idées idiotes de sa tête, mais elles restèrent fermement ancrées dans son esprit. Donc, relevant le bas de sa longue robe, elle reprit sa marche jusqu'aux appartements de son époux, Lucius. Les bruits étranges provenant de l'aile Nord, où son mari a établit ses quartiers, la confortèrent dans ses doutes quant à la place inhabituelle de son rideau, mais, ayant encore un léger doute, elle traversa les couloirs en suivant les bruits qui l'emmenèrent devant le boudoir de son époux. L'aristocrate entrouvrit la porte et tous ses doutes se confirmèrent.
Narcissa referma la porte et retourna dans son petit salon. Elle venait à peine d'entamer la lecture de son bouquin lorsque entra en courant son mari portant sur son dos leur enfant criant « Supermmaaaaaan », un poing tendu devant lui et l'autre replié sur le torse. Ils ressortirent aussi vite qu'ils entrèrent, leurs capes de velours rouge volant derrière eux.
Après leur passage, Narcissa repris sa lecture non sans être jurée de ne plus jamais laisser ses hommes approcher de la plus horrible machine inventée par les moldus : la télévision.
