NdA : Bonjour/Bonsoir à tout le monde ! Aujourd'hui, j'arrive avec une histoire à chapitre qui, comme c'est moi qui l'écris, n'est évidemment absolument pas terminée, mais comme j'adore faire de mauvaises décisions j'ai décidé de commencer à la publier quand même ! Il s'agit donc d'un crossover entre Magic Kaito et Miraculous Ladybug (dessin animé que j'ai découvert il y a quelques mois totalement pas hasard (et par là je veux dire, une fic UA découverte en surfant dans les archives du fandom Dragons, donc vraiment par hasard)) où comme vous vous en doutez, Kid va essayer de voler un truc mais ça va s'avérer plus compliqué que prévu...
Le premier chapitre se déroule au Japon, les personnages de MLB n'apparaîtront donc que dans le chapitre suivant. Patience !
Disclaimer : Magic Kaito est la création d'Aoyama Gōshō et Miraculous Ladybug appartient à Thomas Astruc.
La Colombe et le Papillon
Chapitre Premier
Quand l'horloge sonnera ses coups promis, je descendrai de l'Aînée pour vous enchanter d'un voile de Rêve. Au sommet de la pantoufle j'irai me placer, sa magie éternellement conservée recouvrant la nuit d'un linceul protecteur.
Aux côtés de ma Compagne de Lumière, j'irai enlever le vestige flamboyant du Siècle Sanglant de sa stèle et l'élever aux Cieux d'où vint l'Appel.
Kid, l'Insaisissable Voleur Fantôme
« Ça faisait longtemps que Kid n'avait volé quoi que ce soit en dehors du Japon », lança Nakamori Aoko alors qu'elle venait de lire à voix haute la traduction de la note.
Elle avait été écrite en français et envoyée à la police de Paris quelques jours auparavant, et l'information n'avait pas tardé à se répandre comme une traînée de poudre dans le monde jusqu'à Tōkyō où le cambrioleur avait l'habitude d'envoyer ses messages.
« Peut-être qu'il en a marre de l'incompétence de la Brigade du Kid », proposa un garçon assis à côté d'Aoko, qui semblait n'avoir jamais vu un peigne de sa vie.
Aoko, furieuse, se tourna vers son ami d'enfance et accessoirement un parfait abruti.
« Kaito ! Aoko commence à en avoir assez ! Ces hommes dont tu te moques, ils luttent pour la Justice ! Et dois-je te rappeler que c'est le père d'Aoko qui les dirige ?
— Ça ne change rien au fait qu'ils sont incompétents. »
La lycéenne se détourna de son camarade, furieuse, non sans lui avoir jeté une chaise ou deux à la figure. Kaito grommela en rouvrant son journal.
« Et sinon, puis-je te demander comment tu comptes aller à l'autre bout de la planète et en revenir en moins d'une journée ? demanda une voix derrière lui, qui le fit se retourner d'un bond.
— Sérieux, Hakuba, quand est-ce que tu vas laisser tomber tes théories stupides ? s'écria Kaito, déjà excédé. Pour la énième fois, je ne suis pas Kid !
— Certes, certes, sourit le jeune détective lycéen, avec cet air supérieur qui sous-entendait clairement qu'il n'en pensait pas un mot. Mais tu pourras bien me laisser le fait qu'avoir envoyé toi-même la note est hautement improbable…
— Parce que je ne suis pas Kid !
— … par conséquent, je suppose qu'il doit s'agir d'un de tes complices. Me trompé-je ? »
Kaito grommela au fait que Hakuba avait, bien entendu, deviné juste. Konosuke Jii était déjà sur place à Paris depuis plusieurs jours et avait réussi à lui envoyer des plans précis qu'il avait étudié avec attention. Mais, bien sûr, plutôt mourir que de le reconnaître en face du détective.
Pour être parfaitement honnête, devoir aller jusqu'à Paris pour une pierre l'embêtait un peu, mais il n'avait pas beaucoup eu le choix. L'objet sur lequel elle était sertie appartenait à une collection privée et son propriétaire, l'actuel maire de Paris, ne souhaitait pas le garder exposé plus de deux mois avant de lui faire retrouver son coffre. Il ne l'en avait même sorti que parce qu'il était en lien avec une exposition qui avait lieu actuellement dans la Ville des Lumières. La probabilité que la pierre aille jusqu'à Tōkyō dans un futur plus ou moins proche était quasi-nulle.
Heureusement, Jii avait accepté de fermer son billard pour une dizaine de jours et de partir en reconnaissance. Kaito devait le rejoindre plus tard, avec la bonne vieille excuse du rhume pour garder Aoko à distance de son perron.
Bien sur, il ne pouvait sécher les cours sans attirer l'attention, mais il avait l'avantage d'avoir parmi ses camarades de classe une sorcière particulièrement douée.
Même si au début, quand il avait rencontré Koizumi Akako, elle avait plutôt eu l'intention soit de le tuer, soit de le transformer en esclave (en fonction de son humeur du jour), leur relation avait fini par s'améliorer avec le temps et était actuellement plutôt cordiale.
La sorcière avait accepté de le téléporter magiquement jusqu'à Paris et de le ramener une fois le cambriolage fini. Bon, en échange d'un nombre incroyable de rendez-vous (et d'un minuscule baiser de rien du tout), mais même. Parfois, il devait avouer que la magie était très pratique.
Il fut tiré de ses méditations par Akako qui venait de se placer face à lui, la mine pâle. Kaito soupira. Il savait déjà comment ça allait se finir.
« Alors ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ? »
Le il étant le démon Lucifer. Que la sorcière, dans son immense courtoisie, invoquait de temps à autres (une fois par semaine) pour connaître le futur proche de Kaito et le lui transmettre sous forme d'énigmes. Ce qui n'était pas du tout malsain, bien sûr.
Akako garda le silence un moment, avant de murmurer :
« La même chose que d'habitude, Kaito-kun. J'ai bien peur que ton spectacle ne se voit être un peu plus compliqué que prévu.
— C'est-à-dire ?
— Je n'ai pas tous les clefs, mais je peux affirmer que Paris est actuellement dans une sombre période. »
Elle s'interrompit et recouvrit le bureau de Kaito d'une large bulle rouge. Le lycéen grogna. Il savait ce que cela signifiait : la sorcière faisait toujours ça quand elle lui transmettait des prédictions, pour empêcher les gens autour d'eux d'entendre le reste de la conversation.
Quand Akako rouvrit la bouche, sa voix tremblait d'une force ancienne.
« L'Âme prend les Sentiments en otage. Les Ombres recouvrent la Ville des Lumières. Le Démon rit et s'agite; l'Ange se débat sous ses chaînes. »
Aussi vite qu'elle était apparue, l'aura rouge qui entourait les deux lycéens disparut. Kaito cligna des yeux quand la lumière du jour le frappa à nouveau, l'éblouissant un peu. Quand il releva la tête, il vit Akako qui le fixait d'un air inquiet.
« Il se passe des choses à Paris ces derniers temps. Je ne suis pas sûre de ce que cela implique, mais il te faudra vraiment être prudent, cette fois.
— Je sais… soupira Kaito en rouvrant son journal. Mais ce n'est pas vraiment comme si je pouvais changer de route maintenant. Tu me connais.
— Même si tu ne l'annule pas, je te demande d…
— Qu'est-ce que Kuroba n'annule pas, exactement ? » les interrompit Hakuba qui s'était approché d'eux en silence, les faisant sursauter tous les deux.
Kaito jeta un regard noir au jeune Britannique et lui jeta un « C'est pas tes affaires ! » mécontent avant de se détourner.
Sauf que, bien sûr, ça ne marcha pas et le détective s'approcha encore plus.
« Si si, je pense qu'il s'agit de mes affaires, justement. En tant que suspect numéro 1 sur ma liste, tu m'excuseras de tenir compte de ton comportement à l'approche d'un événement du genre de celui qui aura lieu ce samedi. Auquel j'assisterais, d'ailleurs. »
Kaito cligna des yeux. Avant de crier : « Quoi ?! »
Le détective eut un sourire en coin.
« J'ai reçu une dispense pour pouvoir aller à Paris pour une semaine, en compagnie de la Brigade du Kid. Tu ne pensais quand même pas te débarrasser de moi aussi facilement ? »
Si, en fait, il pensait pouvoir se débarrasser de lui aussi facilement. Mais, évidemment, c'était de Hakuba qu'on parlait.
« Comment ça ? Je serai débarrassé de toi tous les jours où tu ne seras pas là, lança Kaito sur un air de défi.
— Tu sais bien de quoi je veux parler.
— Et bien moi pas. Tu fais ce que tu veux de ta vie, Hakuba, si tu veux encore rater des cours pour aller à l'autre bout de la planète, c'est ton problème. Déjà que t'y vas la moitié du temps… »
Hakuba secoua la tête.
« Ce n'est pas pour rater des cours que je vais régulièrement en Angleterre, c'est pour rendre visite à ma famille maternelle. Je vais au lycée quand je suis là-bas.
— Ah ? Et la fois où tu m'as appelé depuis un défilé de mode, à Paris ? »
Fois où il avait reçu un appel du détective qui n'avait fait que lui transmettre toutes les informations qu'il connaissait sur le voleur français Chat Noir – ou plutôt, la voleuse, mais ce genre d'information était du domaine confidentiel – quand celle-ci était venue à Tōkyō pour y voler une bague et accessoirement lui lancer un défi.
Mais il savait de source sûre que l'employée de compagnie d'assurance, qui vivait actuellement au Texas, avait réussi à remplir l'objectif qu'elle s'était fixé et avait définitivement mis son costume au placard après leur rencontre.
« Je ne vois pas de quoi tu te plains. Avec les informations que je t'ai transmises, tu as pu t'en sortir face à ce Chat Noir, non ?
— Pour la énième fois, je ne suis pas Kid ! J'étais tranquillement aux toilettes quand tu m'as appelé et je n'ai toujours rien compris à ce que tu m'as baragouiné ! »
Bon, par contre, si effectivement il était aux toilettes à ce moment-là, il était en revanche inutile de préciser que c'était en attendant qu'un officier de police vienne se soulager pour pouvoir l'endormir et lui emprunter son apparence et son identité en prévision du vol de la bague.
Hakuba secoua la tête. Puis il eut un sourire en coin avant d'ajouter :
« Pour être parfaitement honnête… j'ai proposé à Nakamori-kun de m'accompagner à Paris. »
Kaito s'étouffa.
« QUOI ?
— Elle a dit qu'elle serait ravie de venir. Elle a toujours rêvé de visiter Paris et ce n'est pas une semaine de cours en moins qui l'handicapera dans son éducation. »
Aoko avait d'excellentes notes. Pas autant que Kaito, mais elle était suffisamment alerte pour pouvoir instantanément effectuer de tête des équations du troisième degré tout en poursuivant son meilleur ami à travers la classe, armée d'un balai, quand les blagues de celui-ci commençaient à devenir trop lourdes.
Hakuba avait raison, ce ne serait pas une misérable semaine qui la pénaliserait.
Mais ça ne voulait pas dire que Kaito était d'accord.
« Depuis quand tu as mon autorisation pour emmener Aoko où que ce soit ?
— Depuis quand j'ai besoin de ton autorisation pour emmener Nakamori-kun où que ce soit ?
— C'est ma voisine, ma meilleure amie, et toi tu es un bâtard. C'est hors de question que tu l'emm…
— KAITO ! Aoko t'a entendu ! Arrête d'appeler Hakuba-kun un bâtard ! s'écria Aoko en s'approchant du groupe. Il a été très gentil de proposer à Aoko de l'accompagner, pour quelles raisons aurait-elle dit non ? »
Kaito grogna. Savoir qu'Aoko allait passer une semaine entière à l'autre bout de la planète en compagnie du Britannique ne lui plaisait pas du tout. Une chose était certaine, une fois arrivé là-bas, il vérifierait que ce type ne lui faisait rien.
« Si tu es si peu rassuré, pourquoi ne pas venir toi-même ? »
Kaito cligna des yeux. Puis son cerveau enregistra ce que Hakuba venait de dire.
« Hein ?!
— Je peux très bien demander à mon père de te faire venir aussi. Ce sera plus pratique d'avoir ta semaine banalisée que de te précipiter sur le premier vol en partance à la fin des cours. Qu'en dis-tu ? »
Le magicien fixa son camarade un moment. Puis il soupira : « … sérieusement Hakuba, je ne comprendrai jamais ce qu'il y a dans ta tête. »
On disait qu'il était impossible de savoir ce que pensait un criminel, mais pour Kaito, c'était plutôt l'inverse. Sérieusement, un coup Hakuba lui disait qu'il allait l'arrêter, un coup il lui refilait des moyens de s'échapper, un coup il le menottait pour l'empêcher de faire ses vols, un coup il lui transmettait tout ce qu'il savait pour l'aider… et maintenant ça ? Ce type devait être bipolaire, ou quelque chose du genre, c'était pas possible.
« Je ne suis pas d'accord. »
Akako venait d'entrer dans la conversation et de mettre son grain de sel. Instantanément, Hakuba devint écarlate et se mit à bafouiller, la magie rouge de la sorcière entrant à l'œuvre. C'était quand il voyait l'effet de la magie d'Akako sur absolument tous les hommes qu'elle croisait que Kaito était content d'y être immunisé. Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi sa magie ne l'affectait pas, mais il était grandement soulagé de savoir qu'il ne ressemblait à une espèce d'éponge molle à chaque fois qu'elle était en sa présence.
« Koizumi-san… pourquoi tu…
— Kaito-kun et moi avions un rendez-vous ce week-end et je n'ai pas envie qu'il soit annulé parce que tu l'auras emmené à l'autre bout du monde. »
Hein ?
HEIN ? Mais il n'avait eu de rendez-vous avec elle ! Enfin, pas encore ! Certes, il lui en avait promis plusieurs en échange de le transporter à Paris, mais… ah, d'accord. Il voyait le lien. MAIS ELLE N'AVAIT PAS BESOIN DE DIRE ÇA À VOIX HAUTE ! Maintenant tous les garçons de la classe allaient vouloir sa tête !
Hakuba et Aoko s'étouffèrent tous les deux. L'amie d'enfance de Kaito s'approcha du garçon avec calme. C'était toujours dangereux avec Aoko et ça n'augurait rien de bon.
« Doooonc… quand est-ce que tu avais l'intention de dire à Aoko que tu sors avec Akako-chan ?
— Mais… mais… mais on ne sort pas ensemble ! s'écria Kaito qui commençait à avoir peur.
— Peut-être, mais vous avez un rendez-vous ce week-end !
— C'est le genre de chose qui peut très bien déboucher sur une relation sérieuse, voire même un mariage ! précisa Momoi Keiko, la meilleure amie d'Aoko, qui était arrivée dans la conversation sans crier gare; en fait, Kaito ne savait même pas depuis combien de temps elle était là.
— Non mais vous êtes pas bien ? »
Se marier ? Avec Akako ? Ils étaient tous complètement tarés ! C'était le truc qui ne risquait jamais d'arriver sur cette planète ! Même une invasion d'extra-terrestres parasitoïdes était plus plausible !
Parfois, Kaito en venait à penser que, comparé aux gens qu'il côtoyait, il était une personne totalement saine d'esprit. Et pourtant, lui était un criminel de classe internationale, dont la route croisait régulièrement celle de mercenaires, et qui cherchait une pierre magique censée accorder l'immortalité afin de la détruire et d'empêcher les mercenaires sus-nommés de mettre la main dessus avant. Dans la catégorie « personne totalement normale », on avait déjà vu mieux.
« Et bien… dans ce cas… pourquoi Koizumi-san ne viendrait-elle pas avec nous également ? proposa Hakuba qui semblait trouver la situation absolument désopilante.
— Et bien… pourquoi pas… hésita la sorcière avant de jeter un coup d'œil à Kaito. Ça pourrait être amusant. Qu'est-ce que tu en dis Kaito-kun ?
— Que vous pourriez au moins vous demander si j'ai envie d'aller là-bas avant de faire vos plans à deux yens !
— Mais je voudrais vraiment aller à Paris, le supplia la sorcière avec des yeux railleurs; oh, combien il la détestait en ce moment précis…
— Bon… d'accord… mais à condition que ce soit Hakuba qui nous paye tout le voyage et le séjour.
— Bien sûr », accepta Hakuba comme s'il ne venait pas d'accepter de payer deux trajets en avion aller-retour Tōkyō/Paris plus l'hôtel et tout le reste, le tout sur un coup de tête.
À moins qu'il n'ai eu l'idée d'emmener les autres depuis un moment ? Kaito ne savait pas ce qu'il y avait dans sa tête, après tout.
Aoko devait à présent gérer une Keiko qui trépignait à côté d'elle.
« Tu as intérêt à me faire un compte-rendu détaillé ! Et tu fais plein de photos ! Des centaines de photos ! Je veux tout savoir quand tu reviens !
— Oui, Keiko.
— Tu me ramèneras un souvenir ?
— Oui, Keiko.
— Et il paraît qu'à cette période de l'année, les… »
Kaito se frappa la tête contre la table. Toute la classe se pressait autour d'eux pour connaître les détails de ce qu'il se passait. Même Mlle Konno, qui n'avait toujours pas commencé son cours mais voulait avoir sa dose quotidienne de potins et de dramas, les fixait d'un air ravi. Sérieusement, quelle commère, celle-là.
Le jeune voleur sortit son cahier de mathématiques – et plusieurs bombes à fumée – de son sac. Il était de mauvaise humeur. Ça allait se faire savoir.
NdA : Je suis d'accord, pour le moment il ne s'est rien passé... mais ça va venir ! Pour clarifier les choses : la Chat Noir de Magic Kaito n'apparaîtra pas dans cette histoire (ou du moins, je n'ai pas prévu qu'elle apparaisse). Elle n'a aucun lien avec le Chat Noir de MLB non plus.
Et oui, c'est moi qui ai fait l'énigme, donc forcément c'est bizarre et tiré par les cheveux... mais qui sait, peut-être que vous arriverez quand même à la déchiffrer...
