5 Mars – Remède – Skins
Titre : Maladie incurable
Auteur : Armenius
Jour/Thème : 5 Mars/Remède
Fandom : Skins
Personnage/Couple : Effy/Freddie
Rating : PG-13
Disclaimer : Jamie Brittain/Bryan Elsley
Note : Spoilers Saison 4 Episode 5
Il n'y aura aucun remède au mal d'Effy.
Freddie est là. Il ne la quitte pas des yeux de peur de la voir disparaître, envolée aussi subitement que ça a été le cas plus tôt dans la journée, derrière cette foutue porte qui ne s'ouvrait pas. Et Effy qui ne répondait pas...
Il sait qu'il doit la protéger, faire rempart entre elle et les autres. Ces autres par lesquels elle se sent agressée en permanence. Pour elle, il aurait vaincu la terre entière. Il l'a déjà fait. Il en a repoussé beaucoup des gens connus, d'autres pas, qu'elle a cru rencontrer dans ses cauchemars hallucinés.
A ce moment-là, quand ils ont éclaté de rire ensemble comme s'ils étaient seuls au monde libérant l'angoisse qui les tenaillait, il aurait pu le deviner. La folie qu'il a pu distinguer dans les carillons de son rire, celle-là même qu'il a entendue lorsque qu'il lui a demandé après l'avoir surprise dans la chambre de sa mère en train de découper des images de cataclysme, de guerre, de souffrance – de mort – de quelle fin elle parlait. Cette putain de folie qui la ronge, atrophie son esprit, la rend parano, résonnant dans le ton qu'elle a employé : « La mienne, Freddie ». Et sur le coup, il aurait dû le savoir ! Il aurait dû la reconnaître, cette putain de névrose qui la torturait !
Il n'y aura aucun remède au mal d'Effy.
Même pas l'amour qu'il lui porte et dont elle a parfaitement conscience. Non. Il ne suffit pas. Il ne la sauvera pas, lui qui l'a rendue si faible. Il s'en collerait des baffes. Ce même amour qui risque de causer sa perte. Il ne peut pas l'aider. Pourtant il aimerait. Merde, il aimerait vraiment !
Ne pas avoir compris plus tôt, avoir joué avec le feu, laissé perdurer les choses, et rentrer un soir pour se rendre compte que tout va mal, bien plus que ce qu'il croyait. Il aurait dû comprendre, il aurait dû savoir. Il aurait dû le sentir. C'est son petit-ami, non ? Ils étaient heureux, non ? Elle avait l'air heureux… Pourtant, sa dépression est bel et bien survenue au moment le plus intense de leur bonheur à deux. Elle a bel et bien eu lieu.
C'est loin d'être fini, bien que ça ait été à deux doigts de cesser un peu plus tôt dans la journée.
Quand ils ont ri ensemble, allongés dans l'herbe, dans ce parc où il l'a emmenée, loin des autres, loin des ombres qui la hantent, il aurait dû le sentir. Et ça a sûrement été le cas, il l'a certainement vue venir, cette énorme connerie dont il ne saisit pas les raisons. Cette putain de connerie qui, l'espace d'un moment, lui a fait perdre tout avenir puisque sans elle le futur ne vaut pas la peine qu'on le découvre. Il doit l'avoir vue survenir, c'est obligé. Il a simplement voulu faire comme si ça n'était pas la réalité, comme si ça ne le concernait pas. Ce genre de connerie, ça n'arrive qu'aux autres, à ses voisins, ses camarades de classe, que des gens qu'il ne connaît pas et dont il n'a rien à foutre. Il n'a pas osé y croire, alors même que ça se déroulait sous ses yeux.
Il n'y aura aucun remède au mal d'Effy.
Les bandages sur son poignet en attestent. L'image de la flaque de sang maculant le carrelage nickel s'impose sans arrêt à son esprit. Il ferme les yeux, fort, fort, dans l'espoir qu'elle disparaîtra, en vain. Les pansements sont d'un blanc parfait qu'il ne peut s'empêcher de voir rouges en dépit de leur propreté. Ses yeux aussi sont rouges, à cause des larmes, c'est donc moins grave. Effy a ouvert les siens.
« Va-t-en. »
Il n'y aura aucun remède au mal d'Effy.
OOooOOooOO
Ma première ficlet sur Skins. Je dois dire pour ma défense que cet épisode était bouleversant, que j'ai vidé trois paquets de mouchoir et un rouleau de PQ, et je suis allée pisser cinq fois en une heure à cause de ça. Il était vraiment… WOW. Décoiffant. Bref, je voulais faire un truc qui claque. Revenir sur des choses survolées, qu'on ne saisit peut-être pas au premier abord et exprimer ma vision d'Effy : celle qui ne veut pas être heureuse. Alors voilà, j'espère que ça a marché.
Si vous pouviez vous manifester, ça serait cool, parce que bon, c'est pas que j'aime pas parler dans le vide, mais c'est pas mal aussi quand on a des réponses. On a l'impression d'être utile.
En même temps, j'avoue que c'est pas joyeux-joyeux. Mais même ! Si vous avez détesté l'ambiance, je ne m'en fous pas, figurez-vous ! Alors allez-y, cliquez, mais cliquez, nom d'un lézard racorni !
