Combinaison Imparfaite.
Auteur : Misro.
Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient.
Genre : Yaoi, plusieurs couples, dont OLIVERxMARCUS. Lemon à venir.
Synopsis : Une simple attirance, n'est-ce pas? C'est ce qui semblait unir peu a peu les deux ennemis. Pourtant, c'est dans une spirale vicieuse, un cercle destructeur que vont construir les deux garçons. Douleur, attirance, amour, haine, tout se mélange, se complique, se chevauche. Réussiront-ils a démêler les fils de leurs sentiments?
Post sriptum : Me revoila ! Oui, en tant qu'auteur compulsif, je reviens après cette douce absence. Je compte essayer de faire une fic un peu plus sérieuse, peu être plus dramatique, en combinant encore une fois plusieurs couples. Je vous présente le premier chapitre, dans l'espoir qu'il vous plaise :D
P.s² : Je dessine, aussi. Et j'ai fait le "portrait" de ce que sont les corps d'Oliver et Flint, au crayon, en grand. Si ça intéresse quelqu'un qui désire avoir une l'imae que je me figure des personnages, je peux vous envoyer mes dessins par mails, ou autre :)
Adresse msn : mis_ro (pas d'espace entre les mots)
SINON, je vous souhaite une bonne lecture :)
Il faisait très chaud pour un début Juin, et Oliver avait enlevé son tee-shirt. Deux clous savamment coincés entre ses lèvres, une goutte de sueur entre les pectoraux, il frappait régulièrement de son marteau sur la barrière de bois. Le bricolage était un passe temps, qui, pendant les vacances, faisait office de job d'été. C'était effrayant de voir que de nombreux sorciers, très doués, n'étaient pas capable de monter un simple meuble avec un peu d'huile de coude. Pour le moment, le châtain construisait un enclos. La petite dernière de la famille venait d'acquérir son premier balai-jouet, et inquiétait la mère par ses acrobaties dangereuses. Le grand rectangle de bois devait permettre une meilleure surveillance, après avoir lancé un simple sort de protection. Le barrage deviendrait caoutchouteux, et ne représenterait plus le moindre risque pour la gamine.
Oliver fit craquer son cou, se massa distraitement la nuque, et fronça les sourcils. Une ombre obscurcissait son champ visuel, et l'empêchait de se concentrer. Un verre de limonade se tendit vers lui, et le Gryffondor l'accepta avec un grand sourire, troquant le goût ferrailleux des clous contre l'acidité du citron.
« Tu travailles plutôt vite.
-Tu n'arrêtes pas de me regarder, j'ai la pression, Flint. »
Que la mère du Serpentard fasse appelle a ses services avait surprit Oliver. Mais il n'était pas en position de trier ses clients, et s'était rendu au manoir Flint pour y construire cette satanée barrière. Flint, les bras croisés, frais dans son tee-shirt, même en plein soleil, le regardait manier son marteau d'un œil glacé, observant ce corps frêle et pourtant constitué de muscles secs, ces cheveux un peu trop longs que le châtain rabattait systématiquement en arrière, cette chute de reins a damner un prêtre.
« J'aurais terminé dans deux bonnes heures, je pense. »
Le verre, vide, fut rendu. La mère de Flint arriva en trottinant, l'air passablement joyeux. La petite dame ressemblait peu a son fils. Blonde, ronde, un sourire épanoui constamment sur les lèvres, elle respirait une joie de vivre que son fils n'avait pas su adopter.
« Oliver, mon chéri, ça fait bien trop longtemps que tu travailles ! Marcus, voyons, propose-lui une douche !
-Mum, il a terminé dans deux heures.
-Marcus ! Voyons ! Cela fait quatre heures qu'il est ici, il finira demain ! Emmène le se rafraichir ! »
Elle pinça amoureusement la joue de son grand garçon, gratifia une dernière fois Oliver d'un surnom sucré, et repartit de cette même démarche enfantine. Flint soupira, et fourra ses mains dans ses poches.
« On ne peut pas discuter avec elle, c'est abrutissant. Bon. Laisse tes machins ici, j'vais te montrer la salle de bain. »
Oliver avait pensé, en arrivant, qu'il allait se battre avec le brun. Il s'était donc félicité d'avoir une clef a molette a portée de main, mais n'en avait pas eu besoin. Flint, après l'avoir regardé de haut en bas, avait simplement haussé les épaules, comme s'il ne s'agissait que d'un détail mineur. Oliver ne faisait visiblement pas parti de sa sphère de pensée, en dehors de l'école, et celui-ci en éprouvait une légère tristesse incontrôlée.
"..."
« Et sinon, ça t'arrive souvent de jouer au Moldu pour gagner du fric ? »
La salle de bain était magnifique. Un monde de marbre, de satin, de couleurs douces qui invitaient au luxe. La baignoire ressemblait à une petite piscine. Se croyant dans un rêve, le châtain n'osait toucher à rien.
« Ca paie mieux que tu ne le crois. Et puis, j'ai besoin d'argent pour me payer ce foutu balai. »
Car on ne devient pas un champion de Quidditch quand son balai menace de vous laisser tomber. Le paravent est tiré. Les vêtements d'Oliver jonchent le sol, et il se glisse dans l'eau brûlante. Même avec la chaleur extérieure, cela fait un bien fou. Derrière le grand rideau, le châtain observe Flint. Il s'est muni d'une cigarette, pour le coup bien Moldue, et l'allume d'un sort.
« Dans ce cas là, prostitue toi, ça ira plus vite. »
Oliver préfère éclater de rire.
« Pourquoi, tu penses que j'aurais beaucoup de client ?
- Tu as tout pour donner envie de coucher, on va dire. »
Il quitte la pièce de son pas lent et dévastateur. Oliver a les yeux grands ouverts, et frissonne. Qu'est ce qui lui prend, a cet imbécile ? Le châtain cache ses rougissements en mettant sa tête sous l'eau.
"..."
« … Ce n'est pas grave, je vais lui prêter un balai.
-Il est tard, Marcus, je refuse de le laisser partir seul ! Il faut qu'il prévienne ses parents, et…
-Arrête, Mum, c'est vraiment gênant. »
Oliver, les cheveux trempés, observe la scène. Flint, dur comme une statue, parle avec sa mère qui gesticule en piaillant. Le brun semble déterminé à refuser sa requête. Le Gryffondor fait un pas dans leur direction. Le regard de Flint le transperce.
« Oliver ! Mon chéri ! »
D'une traite, la gentille dame lui explique que la communication par cheminées sont coupées, et qu'elle ne sera pas rétablie avant le lendemain matin. Oliver réfléchit. Il faut qu'il parle à son père. Il sort de ses affaires son petit miroir portatif, prononce le nom de son paternel, et le visage de celui-ci apparait :
« Olli ? Tu as terminé ? »
L'histoire se répète. Le paternel propose la voiture, mais la maison Flint est a deux heures de la leur. C'est donc d'une voix timide que Mme Flint, plein de bonnes intentions, proposa au Gryffondor de rester dormir.
"..."
« Je suis vraiment désolé de squatter chez toi. »
Flint grogna quelque chose. Dans le salon, autour d'une bouteille d'alcool, un lourd silence entourait les deux garçons. Oliver glissa qu'il ne ressemblait plus au Flint de l'école.
« Tu veux que je recommence ? C'est plutôt simple…
- Non, je m'en passerais, merci, mais… »
Flint expliqua nonchalamment qu'il était plutôt flemmard de nature, et que la présence de sa mère ne lui permettait pas d'être insupportable, comme a son habitude. Pas que ce soit l'envie qui manque, naturellement. Naturellement. Oliver avala trois verres, puis demanda à voir sa chambre. Celle-ci jouxtait directement celle de Flint (« lève toi en pleine nuit, réveille moi, et je te tue, Wood, comprit ? »). En entrant dans la chambre du brun, Oliver se mit a brailler :
« Par Merlin, c'est un poster des Canons ? Superbe ! Et là ! Et, là c'est… Mais ? »
Oliver s'arrêta, interdit, devant l'un des murs de la chambre. Celui-ci était entièrement tapissé de photographie en noire et blanc, représentant de nombreux passages de sa vie. Lui enfant, sur son premier balai, ses parents, ses grand parents, lui avec ses amis, lui souriant en compagnie de …
« Nom d'une chouette, dis moi que c'est un montage.
-Un quoi ? »
Oliver tendit un doigt tremblant vers la photo. Blaise, Malefoy, Parkinson et lui, les bras l'un dessus de l'autre, souriaient a l'objectif d'un air naturel et enjoué. Le châtain n'en revenait pas.
« Si tes dents ne ressemblaient pas à une explosion nucléaire, tu aurais un beau sourire. »
Flint renonça à demander ce qu'était le nucléaire, et lui colla une bonne droite.
"..."
Une heure plus tard, alors qu'Oliver se mettait en boxer, un petit détail le faisait sourire. En haut a droite, bien camouflé, se trouvait une photo de Flint et lui, se serrant la main, au premier match qu'ils avaient disputé a Poudlard. Ils se regardaient d'un œil provocateur, et frissonnaient d'excitation. Les Gryffondors avaient gagné. Mais l'acte en lui-même avait incité Flint à accrocher la photo. En boxer, prêt a sauter dans son lit, le châtain réalisa qu'il n'avait pas d'oreiller. Décidemment, Flint était un bien mauvais hôte. Sans toquer, il s'introduisit dans l'antre de Flint :
« Hey, il me manque un… »
Flint était nu, de dos. Il venait visiblement de se déshabiller pour se mettre en pyjama. Oliver marqua un temps d'arrêt, et se permit de dévorer des yeux la silhouette. Des muscles durs, saillants, des cuisses larges d'acier, un dos en V qui donnait une superbe vu sur un postérieur plat, des mollets de coureurs. Les bras se saisirent d'un boxer, le passèrent, moulant la peau sous le tissu. Le regard de flint perça au dessus de son épaule :
« Quoi ?
-Un… Il me… Un oreiller… Tu ?
-Tiens. »
L'oreiller fut donné. Flint ne remarqua pas que le regard du châtain était braqué sur son torse. Avant de partir, le Gryffondor murmura que lui aussi, s'il se prostituait, il aurait pas mal d'argent. La porte se ferma. Flint ricana en réalisant que le châtain avait comprit son compliment, et le lui retournait. Cela commençait presque a devenir interessant.
"..."
« Non, non, mon chéri, ça me fait plaisir ! Marcounet ne me laisse plus faire ça.. »
Oliver prenait le petit déjeuner au lit. La mère de Flint roucoulante a souhait, le laissa avec ses gâteaux, et retourna a ses occupations inutiles. Le brun entra peu après, uniquement vêtu d'un pantalon serré. Il s'avança, et embrassa Oliver. Enfin, Oliver cru qu'il allait l'embrasser, mais il se baissa simplement jusqu'à son oreille pour lui dire qu'il l'attendait dans vingt minutes derrière la maison pour un petit entraînement. La déception fut donc de courte durée, et les deux garçons s'épuisèrent a Quidditcher dans un silence mitigé.
Allongés dans l'herbe, ils reprenaient leur respiration.
« Ta mère veut que tu ailles au ministère de la Magie ?
-Ouais.
-Mais, pourquoi ?
- Elle dit que je suis trop frêle pour faire le guignol sur un balai. »
Oliver s'étouffa avec sa salive, et se retourna sur le ventre, hilare. Imaginer Flint au Ministère était déjà drôle. Mais dire en plus que celui-ci était frêle, vraiment, cela battait des records. Une poigne de fer s'abattit sur son dos :
« Arrête de rire. Evidemment, je vais continuer le quidditch, juste pour le plaisir de botter ton petit cul !
-A défaut d'autre chose, hein ! »
Oliver ne perçu qu'après coup le sous entendu grivois. Flint, lui, avait comprit tout de suite, et avait un sourire en coin des plus malsains. Le temps passa. Oliver termina la barrière. Puis, il rentra chez lui. Flint le regarda partir sans nostalgie, mais lorsqu'il retourna dans sa chambre, il découvrit une photo posée bien en évidence sur son bureau. Celle ou ils se serraient la main. Un vague sourire aux lèvres, Flint alla la remettre sur le mur. Ce petit con n'aurait pas pu être plus clair.
« Dray ? »
La tête, fantomatique, du blond apparu dans l'âtre. Il fronçait les sourcils :
« Ca fait plus de seize heures que je cherche à te joindre, idiot, que fabriquais tu ?
-Wood était chez moi. Je t'expliquerais. Que dirais tu si je t'expliquais que j'avais un moyen de me le faire ?
-Un moyen légal ?
-On ne peut plus légal. »
Le spectre se lécha les lèvres. Ca sentait le ragot, ça sentait le sexe, et ça sentait l'action. Il adorait ça.
"..."
« Tu crois que je me fais des idées ? Tu crois que je n'aurais pas du ? »
Percy s'amusait a gober des cacahuètes salées. Le châtain, vaguement atteint, faisait des allers-retours dans la chambre. Il avait invité le Weasley a rester chez lui, dans l'espoir qu'il puisse l'aider a dépatouiller les fils de cette histoire.
« J'ai vraiment eu l'impression qu'il me draguait… Et puis ces sous entendus ! Ce n'était pas naturel. Perc', tu m'écoutes ? »
Le roux s'étrangla avec son arachide, recracha la cahuète par la fenêtre et s'autorisa un instant de réflexion.
« On reprends l'école dans deux jours. Mais qu'attends-tu de lui, exactement ? »
Oliver grimace, se secoue les cheveux, soupire, et au final s'allonge sur le lit. Le brun avait toujours représenté un être puissant, impossible à avoir. Un être désirable, détestable, inaccessible, qu'Oliver regardait en louchant. Le fait qu'il soit Serpentard, fort comme un bœuf et insupportable n'était qu'un détail inutile.
« Uniquement pour de sexe.
-Mensonge. »
Percy enleva ses lunettes pour les nettoyer, et en profita pour lever les yeux au ciel. Oliver avait toujours essayé de jouer au dur, de cacher ses sentiments derrière un raisonnement foireux, de se faire plus méchant qu'il ne l'était réellement. Il savait pertinemment que Flint, contrairement a lui, était cruel de nature, et ne mentait pas lorsqu'il disait a quelqu'un qu'il ne voulait que coucher avec lui, et rien d'autre. Oliver allait forcément y laisser des plumes.
« .. Si tu l'avais vu, de dos, ce soir là, tu ne dirais pas ça !
-Laisse tomber les détails, veux-tu ? »
"..."
Dans le Poudlard Express, Flint passa devant le compartiment d'Oliver. Leurs regards se croisèrent, et le châtain détourna rapidement les yeux. Le brun avait le cœur qui battait vite. Par merlin, c'était donc bien vrai, cet imbécile de Gryffondor lui laissait une opportunité. Et quelle opportunité ! Cela faisait un bout de temps que Flint y pensait. Il avait déjà couché avec de nombreux garçons. L'intello coincé, la grande gueule, le timide bonne poire, la mauvaise graine… Mais pouvoir mettre dans son lit son plus rival, l'homme que l'on hait le plus au monde, mais que l'on respecte, que l'on envie, que l'on désire, non, cela n'avait pas de prix.
« Marc' ? Tu viens ? »
Dray le couvait des yeux. Six mois déjà que le Serpentard avait vu le manège entre les deux pseudos ennemis. Les regards un peu trop en coin, les sourires un peu trop vrais, les mains un peu trop baladeuses. Que le premier pas vienne de Wood l'avait surpris, mais pas plus que ça. Le châtain était de genre a obtenir ce qu'il voulait sans effort, et une fois de plus, la technique se vérifiait.
Dans le compartiment, la Team se reposait dans un silence agréable. Blaise lisait, Pansy regardait par la fenêtre, la tête du blond sur les genoux. Flint , les bras croisé, ne faisait simplement rien.
« Et dis moi, reprit le blondinet en ronronnant sous les gratouilles prodiguées par la brune, tu veux quoi, de Wood, exactement ?
-Je ne sais pas. »
Tous les regards convergèrent vers lui, presque inquiets. Blaise vérifia que la porte était bien fermée, puis vint planter son regard foncé dans celui, anthracite, du joueur de Quidditch.
« Comment ça, tu ne sais pas ? Tu as toujours été celui qui savait, justement. Ne me dis pas que tu pourrais désirer autre chose que du sexe ? »
La phrase de Blaise énerva le brun. Non seulement il essayait de le conseiller, mais en plus il attisait la curiosité des autres.
« Je fais ce que je veux, point barre, Blaisou. Ca, au moins, je le sais. »
Le Noir se mit a rire, et murmura qu'il avait simplement peur que tout ne se complique, s'il tombait amoureux d'Oliver. Malefoy, le seul au courant des récents événements, et du léger tourbillon qui habitait déjà Flint, dressa l'oreille.
« Amoureux ! Tout de suite les grands mots ! Tu m'as déjà vu amoureux ? Moi ?
- Non, admit le brun, mais il serait capable de…
-De rien. Wood en veut à mon corps. Il est moins candide que ce que l'on peut croire. »
"..."
Oliver s'effondra sur son lit en gémissant de plaisir. Poudlard était décidemment toujours aussi confortable. Les yeux fermés, ignorant les piaillements sonores de ses camarades, il se laissa aller a une douce rêverie. Sa vie semblait plus rose que jamais, et il devait en profiter avant que la roue tourne - et elle tournerait. Il allait bientôt pouvoir payer son balai, ses notes étaient, sans exceller, plutôt bonnes, et Flint lui faisait miroiter quelque chose de très plaisant. Soupirant de langueur, il se renversa sur le ventre, dans l'attitude d'une jeune fille énamourée. S'il avait réfléchi posément, un détail futile lui aurait permit de comprendre que le Serpentard était bien trop présent dans son esprit pour que cela soit naturel. Mais Oliver était impulsif, curieux, et désirait ardemment le brun. Il se leva, épousseta ses vêtements, et décida d'aller se balader. Il était presque dix-neuf heures, mais il faisait encore bien chaud. Harry, somnolent, releva une paupière lourde de fatigue.
« Oliver ? Tu veux que je t'accompagne ? »
Non. Harry comprit seul que le châtain, sans même s'en rendre compte, partait a la recherche de quelqu'un. Quelqu'un qui le hantait, et allait le hanter bien longtemps encore.
Aloooooors. J'hésite encore des couples à combiner. Vous avez des envies? Reviews ?
