NA : Bonjour tout le monde !

Voici ma première fic sur Naruto (et ma deuxième en tout ^^).

Je tiens à prévenir que certains personnages seront OOC (le patron notamment).

J'espère que cette histoire vous plaira !

Bonne lecture !


Le patron de ma mère


CHAPITRE 1 : Une nouvelle déception… prévisible


Un immeuble pompeux, un appartement luxueux.

Seule, allongée sur son lit, une adolescente. Ses cheveux roses, mi-longs, sont étalés sur son oreiller, brillant doucement sous la lumière du soleil couchant, tels un ciel d'aurore. La douce brise qui entre par la baie vitrée de sa chambre les effleure, les faisant voleter. D'ici, elle sent l'odeur qui s'échappe de la cuisine. Le parfum exquis d'un gâteau au chocolat en train de cuire. Qu'elle mangera probablement seule. De ses yeux fermés, une larme coule. « J'aimerais tant que ma vie soit différente… » pense-t-elle, étouffant un sanglot.

Soudain, Sakura entendit un bruit de clé dans la serrure. Elle se redressa, et tout en essuyant sa joue, se recomposa un visage souriant. Elle se dirigea vers le grand salon de l'appartement qu'elle partageait avec sa mère, prête à accueillir cette dernière qui revenait de sa journée de travail.

- Coucou chérie ! Je suis rentrée ! s'exclama celle-ci d'un ton enjoué, tout en ôtant ses escarpins de marque.

Mme Haruno faisait partie de ces rares personnes pouvant se permettre de porter des chaussures à talons aiguilles toute la journée, et ne pas en être affectée une fois le soir arrivé.

- Salut maman ! répondit Sakura sur le même ton que sa mère. Comment s'est passée ta journée ?

- Formidable ! Le remplaçant de mon vieux patron croulant prend son poste à partir de demain. J'ai hâte de le rencontrer, j'espère qu'il est jeune et séduisant ! ajouta-t-elle dans un gloussement.

Sakura soupira faiblement. C'était un des traits prédominants du caractère de sa mère. Elle était une croqueuse d'homme invétérée. Bien qu'elle avait une fille de dix-sept ans (ce jour), Ako Haruno était encore jeune, ayant accouché à vingt-et-un ans. Elle était magnifique, avec ses grands yeux noisette et ses longs cheveux rose pale et soyeux, sa silhouette élancée, sa taille fine et sa poitrine généreuse. Si bien que la plupart des hommes qu'elle rencontrait se retrouvaient pris au piège par son physique ensorcelant et ne pouvaient lui dire non. Ajouté à sa grande ténacité et à son expérience dans le monde du commerce, cela lui avait permis d'arriver là où elle en était aujourd'hui, à la tête d'une équipe de la section marketing d'une marque de vêtement renommée. Bien entendu, son travail lui prenait énormément de temps, et le fait qu'elle sorte énormément (avec autant d'hommes différents), lui en laissait très peu pour sa fille. Sakura avait donc appris à s'occuper d'elle-même très tôt.

Depuis la mort de son père, dix ans auparavant, l'adolescente avait tour à tour vu sa mère se laisser mourir de chagrin, l'abandonner peu à peu et perdre son travail, puis se reprendre en main, regagner sa place et même monter en grade. Mais pour combler le vide béant laissé par la mort de son mari, Ako avait adopté une attitude volage, et toutes ses conquêtes occupaient le reste de son temps. Sakura ne voyait donc sa mère qu'en coup de vent, et parfois elle ne rentrait pas pendant quelques jours, laissant sa fille seule avec les impératifs de l'appartement, les courses, les contrôles à signer. Leurs conversations se résumaient aux quelques phrases qu'elles échangeaient comme ce soir-là, et la jeune fille vivait presque seule depuis des années. Elle avait essayé d'en parler à sa mère, qui lui avait répondu que, se tuant à la tâche toute la journée, elle avait bien le droit de s'amuser le soir. L'adolescente, alors âgée d'à peine douze ans, avait été terriblement blessée par cette réponse, qui signifiait que sa mère préférait passer du temps avec des hommes qu'elle connaissait à peine plutôt qu'avec sa propre fille. Elle n'avait cependant pas insisté. Elle n'était pourtant pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Mais devant la réaction de la femme qui l'avait mise au monde, elle n'avait pas su quoi dire. Depuis ce jour, elle ne s'était plus jamais plainte. Après tout, sa mère gagnait suffisamment d'argent pour subvenir à tous ses besoins. Excepté son besoin d'amour.

Alors qu'Ako s'écroulait dans le canapé de cuir, Sakura eut un espoir. Peut-être pourraient-elles passer une soirée ensemble ? Peut-être se souvenait-elle que ce jour était spécial pour elle ? Peut-être que cette année elles fêteraient son anniversaire ?

La jeune fille s'approcha du canapé, et s'assit à côté d'elle. Ako avait fermé les yeux, et semblait goûter un repos bien mérité. Sakura décida de la laisser en paix quelques minutes.

L'adolescente allait prendre la parole, quand sa mère ouvrit les yeux et se redressa en tournant la tête en direction de leur cuisine high tech.

- Ca sent drôlement bon, dis-donc ! Tu as préparé quelque chose ? Un gâteau ?

- Euh… oui… A ce propos, se lança Sakura, tu sais, aujourd'hui, je me disais… enfin comme c'est…

- Arrête de bafouiller, c'est très désagréable à écouter ! la reprit Ako. Tu me garderas un bout de ton gâteau ? continua-t-elle, un sourire gourmand aux lèvres. Je ne pourrais pas y goûter ce soir, j'ai un rendez-vous. Figure-toi qu'en sortant du bureau tout à l'heure…

Mais Sakura n'écoutait déjà plus. Ses espoirs venaient de se briser, égratignant son cœur déjà malmené. Ca ne serait pas encore pour cette fois. Elle passerait l'étape des dix-sept ans seule, devant le gâteau qu'elle avait elle-même confectionné. Mais elle n'en avait plus du tout envie maintenant, et envisagea sérieusement de le jeter. Finalement, elle décida de le mettre au frigo, et d'en apporter une part à Naruto et Hinata le lendemain. Avec un peu de chance, Neji, le séduisant cousin de son amie en voudrait aussi, et qui sait, elle pourrait peut-être marquer des points avec lui. Cela couperait l'herbe sous le pied de cette peste d'Ino, qui s'évertuait à draguer le jeune homme depuis plusieurs semaines. Sans grand résultat jusqu'à présent.

Sakura ravala ses larmes. Elle ne s'autorisait pas à pleurer devant sa mère. Elle savait très bien quel accueil lui serait réservé. Non, elle se gardait cette activité pour les moments où elle se retrouvait seule, dans sa chambre.

Se rendant compte qu'Ako parlait toujours, la jeune fille releva la tête, et prit un air intéressé.

- … du coup il m'a dit qu'il passerait me chercher à 19h30. Et voilà comment ça s'est passé. Tu te rends compte ? C'est fou non ?

- Oui, complètement ! acquiesça Sakura, faussement enjouée, ce dont sa mère ne se rendit bien sûr pas compte.

C'était le premier semblant de conversation qu'elles avaient eu depuis des semaines, et elle n'en avait pas suivi la moitié.

- Bon, je prends une douche, je me change, et il devrait être l'heure. J'espère qu'il ne sera pas en retard, je déteste attendre ! Moi par contre, je peux me permettre de le faire languir un peu. C'est la clé du succès ! dit-elle en faisant un clin d'œil à sa fille, qui lui répondit par un sourire crispé.

S'en contentant, Ako se dirigea vers la salle de bains.

A 19h30 tapante, la sonnerie stridente de l'interphone retentit. Sakura sursauta à son bureau. Elle essayait de faire ses devoirs, ce qui se révélait particulièrement ardu lorsque sa mère chantait à tue-tête sous la douche, ou venait lui montrer les différentes tenues qu'elle avait sélectionnées en vue de son rendez-vous. La jeune fille se contentait de hocher la tête de façon plus ou moins convaincue. De toute façon, sa mère choisirait ce qu'elle voudrait, peu importait ce qu'elle lui dirait.

- Tu peux ouvrir s'il-te-plait ? lui demanda Ako depuis sa chambre, à l'autre bout de l'appartement. Je ne suis pas tout à fait prête, je ne trouve pas mes boucles d'oreilles en perle d'Akoya. Tu ne les aurais pas vues des fois ?

- Non, désolée, répondit Sakura, en abandonnant presque à regret son devoir de mathématiques.

Elle détestait devoir faire la conversation aux petits amis de sa mère. Une bonne partie n'était composée que de loosers, de pervers, ou encore d'abrutis. Et même parfois, d'une compilation des trois. Elle ne comprenait pas comment sa mère les sélectionnait. L'adolescente avait fini par se dire qu'elle ne les choisissait pas, qu'elle prenait uniquement ce qui lui tombait sous la main. Comme elle en changeait en moyenne toute les deux semaines, voire beaucoup moins, ça n'était pas très important. Son record avait été de deux mois, avec un homme tout à fait respectable, charmant et même gentil. Sakura avait commencé à croire que les choses allaient peut-être s'arranger, que sa mère allait lui revenir et que dans la foulée elle gagnerait un beau-père convenable. Mais non, Ako s'était lassée de lui, et l'avait chassé un beau jour au profit d'un idiot sans cervelle. Qui avait tenu vingt-quatre heures.

Sakura s'approcha de l'interphone en soupirant, et regarda l'écran qui lui montrait la nouvelle proie de sa mère. Un grand brun, d'une petite trentaine d'années, les cheveux gominés à outrance et plaqués vers l'arrière. Elle lui trouva une ressemblance frappante avec un crapaud visqueux. L'adolescente fit une grimace en voyant sa chemise dépassée, ouverte sur une chaine dorée, laissant deviner un torse velu. L'individu portait des lunettes de soleil, bien que l'astre ait sérieusement commencé à décliner, et allumait une cigarette en attendant qu'on lui ouvre. Comment une femme pouvait-elle travailler dans la mode, et sortir avec un type aussi mal habillé et vulgaire ! Et qui avait probablement le QI d'un petit pois.

Comme aucune réponse ne venait, il sonna à nouveau, faisant sursauter Sakura une nouvelle fois.

- Mais qu'est-ce que tu fabriques ? Je t'ai demandé d'ouvrir ! rouspéta Ako du fin fond de sa chambre.

La jeune fille regarda l'interphone comme s'il s'était agi d'une espèce particulièrement repoussante et baveuse de mollusque et consentit enfin à le décrocher. Elle n'écouta pas le nom qu'on lui donna, se contentant d'appuyer sur le bouton et d'indiquer l'étage.

Alors qu'elle se préparait à avoir une conversation particulièrement non édifiante avec un homme qui ne valait certainement pas mieux (et qui répandrait une odeur de cigarette partout où il déambulerait), Sakura fut surprise de voir sa mère sortir en trombe de sa chambre, malgré sa volonté précédemment affiché de se faire désirer. Elle portait une robe noire très décolletée et tout aussi courte, qui mettait son corps parfait en valeur. Elle avait visiblement retrouvé ses boucles d'oreilles. Tant mieux, cela épargnerait à l'adolescente la corvée de bavardage avec le crapaud.

- A plus tard ma chérie ! Je ne sais pas si je rentre ce soir, dit-elle en prenant son manteau de fourrure.

Sans autre préambule, elle sortit en claquant la porte. Sakura entendit le bruit de ses talons hauts qui s'éloignaient quelques instants, puis plus rien.

Une fois de plus, elle se retrouvait seule dans ce grand appartement tout vide.


…A suivre…

Preview chapitre 2 :

En l'entendant, Sakura eut des palpitations. Elle releva la tête, et ses yeux rencontrèrent ceux très clairs d'un jeune homme de son âge.

- Neji…, dit-elle en rougissant.

...

- Votre mère ne vous a donc jamais inculqué la politesse ?

- Ma mère, répondit-il avec un sourire devant la colère contenue de la jeune fille, m'a appris à prendre les opportunités qui se présentaient à moi.

Mais pour qui se prenait-il ? La jeune fille perdit légèrement le contrôle d'elle-même...


NA : Et voila la fin de ce premier chapitre. Qu'en pensez-vous ? Toute critique constructive est évidemment la bienvenue !