Voici mon premier OS. A la base, c'était une rédac' pour un bac blanc de français. Quand j'ai vu ma note, je me suis dit "Kieran, il faut que tu la publie!" Du coup, la voilà! n'hésitez pas à la commenter et à donner une note!


À l'anglaise

James Potter s'ennuyait. C'était ajourd'hui son seizième anniversaire et pour cette occasion, comme le voulait la coutume, son père, le comte Charlus Potter avait organisé un grand dîner, suivi d'un bal, réunissant toute la noblesse française dans une sorte de grande pièce de théâtre.

Autour de l'immense table de la salle à manger, chacun avait sa place, bien définie et immuable. Son père, hôte et maître de maison, se tenait au centre de la table. À sa droite, sa femme, mère de James, Doréa Potter, née Black, jouait son rôle d'épouse et de mère devant les convives. Elle conversait avec sa cousine Rowena Malfoy, de la mode et notamment de la réapparition des inconfortables et incommodes robes à panier. À la gauche du comte était assis James, aîné et héritier de la maison Potter. Il était entouré d'une cour de jeunes filles et de jeunes hommes de bonnes familles, futurs associés et potentielles fiancées. Ensuite, s'échelonnant en fonction du rang, de la puissance politique et de la richesse les différents convives, venus ici dans l'espoir de fiancer leur fille avec le futur comte Potter ou de s'attirer les bonnes grâces du père, dans un grand jeu d'hypocrites et de faux-semblant que supportait difficilement James.

Le repas, comme le voulait la tradition, était composé d'une multitude de hors-d'œuvres, d'entremets, de plats de viandes ou de poisson –notamment les cuissots d'un chevreuil tué la veille par Amance - et de desserts, présentés dans un service offert par l'Empereur Napoléon Ier à son grand-père Magnus Potter, était très long. Durant toute la durée de ce calvaire, le jeune héritier faisait bonne figure auprès des invités, jouant son rôle : échanger de choses et d'autres avec les garçons de son âge, complimenter les jeunes filles sur leurs toilettes, disputer de politique et des affaires importantes du moment, comme le coup d'état du président Louis-Napoléon, survenu quelques jours plus tôt espérant qu'il redonne un statut à la noblesse… Mais notre jeune héros était bien loi de cette scène de théâtre. Pour tromper l'ennui, ce dernier s'amusait à imaginer les personnes autour de la table sans leurs masques composés pour l'occasion, et il cherchait leur vrai caractère. Tout à son jeu, il finit par croiser le regard d'une autre personne : c'était une jeune fille, la seule qui n'était pas venue lui parler du repas. Elle semblait s'ennuyer autant que lui, et observait les harpies s'agitant autour de lui avec un regard blasé et indifférent. Elle était belle : la peau pâle, de longs cheveux auburn coiffés en anglaises tombaient autour d'un visage d'ange, serti de deux yeux émeraude brillant d'intelligence et d'ennui. Elle était vêtue très simplement avec une robe longue d'un rose très pâle, faisant ressortir ses yeux. James Potter, très intrigué par cette jeune fille qu'il n'avait pas encore remarquée, se concentra sur elle.

À la fin du repas, il s'approcha d'elle et lui demanda son nom. « Elisabeth Evans-Verres » répondit-elle. « Je suis anglaise ». Il l'invita ensuite à danser, et ils valsèrent jusqu'au bout de la nuit…