Titre : L'orphelin.
Auteur : Thuban Leonis
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas mais son la propriété de JK Rowling. Je ne gagne rien avec mon histoire.
Genre : General, Romance, UA
Base : Harry Potter
Rating : T
Pairing : Draco/Harry, Lucius/Narcissa (pour l'instant).
Résumé : Harry Potter, lycéen solitaire se lie d'amitié avec le docteur Lucius Malfoy. Suite à un concours de circonstances, il va passer les vacances de noël dans la famille du médecin où il approchera Draco qu'il admire depuis son entrée au lycée.
Note : Ceci est ma première fanfiction. Soyez indulgent !
Note 2 : Si l'histoire vous plait, je cherche une bêta pour me relire, me conseiller et échanger des idées.
Bonne lecture.
Chapitre I : L'hôpital.
Le Professeur Malfoy, chirurgien de renom, déambulait dans un couloir des urgences du Royal London Hospital. A 43 ans, Lucius Malfoy était de belle stature. Grand, autour du mètre quatre-vingt-cinq, les épaules larges et la taille fine, un port noble, il imposait le silence et le respect par sa seule présence. De longs cheveux d'un blond presque blanc encadraient un visage pâle mais viril où brillaient des yeux gris intelligents. Un nez pointu surmontait des lèvres fines et roses cachant une langue acérée. Cette beauté froide intimidait souvent les gens et peu de personnes osaient s'élever contre lui.
Issu d'une riche famille aristocratique, illustre pour ces médecins et scientifiques, Lucius travaillait à l'hôpital public un tiers de son temps pour presque rien. Mais ça, seul son meilleur ami et confrère, Severus Rogue qui dirigeait ce grand établissement le savait. Le médecin lui accordait cette faveur au nom de leur longue amitié. Mais surtout car les cas médicaux les plus intéressants lui revenaient et qu'en tant qu'homme de défi, il ne pouvait décemment pas refuser.
Les deux tiers restants, le praticien s'occupait de sa clinique privée, Sainte Mangouste, située dans la banlieue chic de Londres fréquentée par la ''Haute'' où il s'ennuyait ferme. Son travail au Royal London était une vraie bouffée de fraîcheur qui le changeait de ses ''clients'' de Sainte Mangouste tous plus agaçants, condescendants et orgueilleux les uns que les autres.
En ce début d'après midi, l'ambiance régnant aux urgences du Royal Hospital était plutôt calme pour l'endroit, bien que ce service soit toujours d'une certaine façon en effervescence. On sentait que les fêtes de fin d'année approchaient. Les couloirs blancs et aseptisés de l'hôpital se paraient de guirlandes or et argent, les boules de noël multicolores côtoyaient les étoiles et les angelots. Les infirmières et les médecins détendus souriaient plus facilement. La bonne humeur semblait gagner tout le personnel ainsi que les patients rendant l'atmosphère légère et festive.
Arrivé à l'entrée, le regard du docteur accrocha le grand sapin qui trônait dans le hall. Les petits pensionnaires du service de pédiatrie l'avaient décoré le weekend dernier avec l'aide des employés. La vue du géant vert lui rappela qu'il devait acheter un de ses semblables en sortant du travail. Il pouffa doucement lorsqu'il se souvint de la discussion qui s'était tenue entre sa femme et son fils au petit déjeuner.
A environ dix jours de Noël, Narcissa Malfoy mentionna qu'il était temps de penser à décorer leur maison. Elle chargea Lucius de trouver un sapin et demanda à Draco de ne pas traîner après le lycée pour qu'il participe à la traditionnelle décoration en famille de l'arbre de Noël. Draco avait répondu qu'il n'avait plus dix ans et qu'il avait passé l'âge de ces gamineries. Mme Malfoy avait regardé son fils et lancé que s'il n'était pas content, ça ne lui faisait ni chaud ni froid, qu'elle était encore sa mère et qu'il lui devait obéissance tant qu'il vivrait sous son toit. Draco protestant toujours, sa mère avait utilisé l'arme infaillible. D'une petite voix, elle avait déclaré avec une moue apitoyée à son fils qu'elle tenait vraiment à ces instants car il serait bientôt en âge de quitter le cocon familial, de faire sa vie loin d'eux et qu'elle voulait profiter de son ''bébé'' encore un peu. Draco, penaud, s'était excusé et avait promis de rentrer directement après les cours. Discrètement Mme Malfoy s'était tournée vers son mari avec un sourire malicieux et un clin d'œil. Son épouse pouvait parfois être machiavélique.
Lucius se secoua, prit un couloir sur la droite et se dirigea vers les pièces réservées aux consultations. Il attrapa les dossiers dans le panier accroché au mur adjacent à la salle 109, regarda le nom de son premier patient et appela : « Mme Hodgkin ». Une petite femme ronde d'une soixantaine d'années vêtue d'un long manteau d'hiver en feutre rouge bordeau et d'une écharpe blanche, se leva d'un siège à sa gauche et s'approcha. Lucius lui tint galamment la porte et entra à sa suite. Mme Hodgkin comme la moitié des malades qui venaient consulter en cette saison souffrait d'un simple rhume.
Les consultations s'enchaînaient lentement avec des diagnostics tous plus banals les uns que les autres : rhume, entorse, rhume, bronchite, rhume, grippe, rhume, grossesse, rhume … Ah tient ! A signaler l'idiot qui croyait qu'il allait perdre sa main car il sentait des fourmillements dans ses phalanges depuis une semaine. Cet imbécile avait trop serré sa montre, ce qui lui coupait la circulation (1).
Il était presque 18h30, le dernier patient de la journée venait de sortir, lorsqu'on frappa à la porte. Lucius retint un juron et accorda la permission d'entrer à l'opportun sans relever la tête.
« Bonsoir Doc » fit doucement une voix que Lucius connaissait. Le chirurgien releva les yeux en souriant « Bonsoir Harry ». Mais son sourire se fana bien vite à la vue du jeune homme portant son uniforme d'école.
« Mon dieu Harry! Qu'est ce qui c'est passé? Regarde dans quel état tu es! S'exclama le blond.
– C'est bon Doc. Vous pouvez me soigner avant que je rentre?
– Assied toi. »
Le jeune s'installa sur la table d'examen alors que Lucius allait chercher de quoi désinfecter les plaies du garçon.
Harry Potter était un jeune homme de dix-sept ans, mesurant un petit mètre soixante-cinq, un corps fin, un peu maigre, de longues jambes avec des petits genoux noueux. Habillé de son uniforme de Poudlard, il flottait dans ses vêtements. Des cheveux noirs, indisciplinés et hérissés à l'arrière, cachaient une cicatrice en forme d'éclair sur son front. Son visage fin et légèrement efféminé possédait de grands yeux vert lumineux cachés par des lunettes rondes rafistolées. Des pommettes hautes, un nez quelque peu retroussé et des lèvres charnues complétaient le tout.
Comme son fils Draco, Harry fréquentait le lycée privé Poudlard, établissement renommé ayant formé nombre d'hommes et de femmes au destin célèbre. Le petit brun était victime de brimades de la part de son cousin et sa bande eux aussi au collège, et venait se faire soigner à l'hôpital. C'est ainsi que Lucius et Harry avaient fait connaissance.
Aujourd'hui le lycéen dans un état débraillé, arborait un beau bleu sur la joue droite et quelques égratignures. L'homme blond sortit des compresses et du désinfectant et commença à soigner son patient.
« Alors ! Pourquoi es-tu dans un tel état? demanda Lucius.
– Comme d'habitude… soupira Harry. Il semble que ma seule présence agace mon gros tas de cousin et ses copains. Ils m'ont coursé jusqu'au toit aujourd'hui.
– Pourquoi te laisse tu faire?
– Vous avez vu ma carrure Doc? Qu'est ce que je peux faire face à cinq gars tous plus grands et plus forts ?
– Tu pourrais commencer par parler à quelqu'un de...
– Je vous ai vous! coupa Harry.
– Je pensais plus à une personne responsable au lycée.
– Vaut mieux pas, fit Harry. Ça sera pire si je me plains. Peut être qu'ils arrêteront à Poudlard mais Dudley se vengera à la maison. Mon oncle et ma tante ne lui diront rien. Après tout leur Duldlynouchet adoré est si paaaaarfait ! » imita Harry en prenant la voix haut perchée de sa tante.
L'adulte s'était pris d'amitié pour ce garçon timide, discret mais plein d'humour. Cet homme d'apparence froide que rien ne semblait atteindre avait été touché par l'histoire du lycéen.
Harry vivait chez son oncle et sa tante. Lorsqu'il était enfant, les parents du jeune homme avaient péri dans un accident de voiture dont Harry avait réchappé par miracle, ne gardant comme souvenir de ce jour funeste que cette cicatrice en forme d'éclair sur le front. Agé de deux ans, il avait été placé chez la sœur de sa mère Pétunia Dursley. Harry avait toujours été considéré comme un fardeau par le couple et leur fils Dudley lui menait la vie dure.
Rencontré un an auparavant, le petit brun passait au moins une fois par mois au centre hospitalier pour faire soigner blessures superficielles, bleus et autres causés par la bande de petites frappes dirigés par son cousin. Harry était leur souffre-douleur attitré depuis la maternelle. Il ne fallait pas compter sur sa famille pour s'occuper de lui, son oncle et sa tante ne prenant jamais sa défense face à leur fils chéri. Au fil des visites Lucius avait apprit l'histoire du garçon et était devenu en quelque sorte son confident.
Le pire était que Lucius ne pouvait légalement rien faire car Harry ne souffrait d'aucune maltraitance de la part de sa famille. Il se cantonnait à soigner Harry, à l'écouter lorsqu'il en avait besoin et à lui montrer qu'il était là en cas de problème.
« C'est fini ! indiqua Lucius en rebouchant un tube d'Arnica.
– Merci Doc, répondit Harry avec un sourire qui se transforma en grimace dû à la douleur provoquée par le bleu.
– Tu va avoir mal durant deux ou trois jours. Applique la crème cicatrisante que je vais te donner pendant une semaine. Tu retrouveras ta jolie petite tête de damoiselle, rit le blond.
– C'est pas drôle Doc! Vous savez que je suis complexé par mon visage de fille », s'insurgea le lycéen. Il attrapa le tube de crème que lui tendait son médecin.
Pendant que le petit brun rangeait précieusement le baume, Lucius réfléchissait. Il allait prendre quelques vacances et n'aimait pas vraiment le fait qu'il devait abandonner son protégé. S'il lui arrivait quelque chose avec sa famille? Le chirurgien se dirigea vers le bureau de la salle d'examen, prit un post-it et commença à écrire.
« Harry?
– Hum… le jeune remettait son manteau.
– Je vais prendre des vacances et je ne reviendrais pas avant mi-janvier.
– Et ...? l'adulte lui tendit le papier.
– Voici mon numéro personnel et mon adresse. Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas.
– Merci mais c'est vraiment pas la peine de s'inquiéter.
– J'insiste Harry. Si tu as un problème appelle moi. »
Harry le regarda ému et acquiesça. Rares étaient les personnes qui se préoccupaient de lui. Après un « Au revoir et bonnes fêtes » Lucius se retrouva seul. Il était temps pour lui de rentrer retrouver sa femme et son fils. Ah oui! Ne surtout pas oublier le sapin sous peine de passer la nuit sur le canapé.
A suivre...
(1) petit clin d'œil au Docteur House.
J'espère que ça vous a plu et merci d'avoir lu jusqu'ici.
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