Voici le début d'une nouvelle fiction.
Je n'abandonne pas « 2 mondes », mais je ne suis pas dans l'état d'esprit d'en continuer l'écriture pour l'instant. Donc désolée pour les lecteurs en attendant la suite, mais promis, dès que mon esprit sera apaisé, j'en reprendrais l'écriture.
En attendant, voici une fiction plus sombre. Comme mon état d'esprit actuel. J'espère néanmoins que ça vous plaira, ou pas.
Bonne lecture à vous !
Altar
Chapitre 1 : Disparue
Le festival maudit de Fuuka était terminé. Avec lui, les pouvoirs des Himes, les Childs, les Orphans avaient disparus. Les 13 Himes étaient redevenues de simples humaines. Aucunes ne pouvaient oublier les combats qu'elles avaient dûs mener, les êtres qu'elles avaient perdues, les atrocités que certaines avaient commis. Tout ce qu'elles avaient vécues avait les avaient profondément changées, qu'elles en aient consciences ou non. Indubitablement, la plus marquée d'entres elles était Shizuru Fujino. Par amour pour Natsuki Kuga, elle avait tuée, non massacrée, l'ensemble des membres de la Première Division. Jamais elle ne pourrait oublier ses actes, ni les atténuer aux yeux des êtres qui avaient été témoins de sa folie meutrière. La première a l'avoir vu succomber à son déchainement funeste n'était autre que la personne la plus chère à son cœur.
Natsuki, assise sur sa moto devant l'académie fermée, se remémorait sans cesse ces souvenirs, ses réactions, ses peurs lors de ses évênements. Elle se demandait continuellement si elle aurait pu intervenir avant, si protéger Shizuru contre elle-même avait été possible. Mais ressasser des SI n'était plus d'actualité.
Un mois était passé depuis la fin du festival. Les vacances scolaires avaient commencées avant une nouvelle année à l'Académie. Ces dernières semaines avaient été relativement calmes. Presque toutes les Himes s'étaient retrouvées à des après-midis ou soirées organisées célébrant le retour à la normalité, à leurs vies d'adolescentes. La motarde avait repoussée une éventuelle conversation sérieuse avec Shizuru, ne sachant pas vraiment comment réagir, quoi dire et comment. La jeune rebelle était trop confuse sur ses sentiments, ses pensées, pour être capable de mettre des mots dessus. Après tout, quelle adolescente de 17 ans était réellement en accord avec elle-même ? Sans parler d'histoire de cœur ! Mais désormais, elle ne savait vraiment plus quoi faire…
En effet, depuis une semaine, la Kaïcho avait disparue un soir en sortant de l'académie. Des avis de recherche avaient été lancés par la police, une enquête était en cours. Son sac de cours avait été retrouvé sur la route bordant l'établissement, mais nulle trace de la jeune femme. Les forces de l'ordre n'avaient, pour l'instant, aucunes pistes à exploiter, aucun témoin. Ils avaient écartés la possibilité d'une fugue après avoir retrouvé près du sac, une chaussure et des taches de sang, qui laissaient supposer à un accident ou un enlèvement. Les journaux locaux et les sites sociaux d'internet relayaient l'information de la disparition inquiètante de la fille unique de l'illustre famille Fujino. Bien sûr, il n'était pas fait mention du Festival de Fuuka et de la participation de Shizuru à ce dernier.
C'est pourquoi, dépensant son héritage sans compter, Natsuki faisait fonctionner son réseau d'informateurs dans l'espoir d'obtenir des pistes insoupconnées par la police, dans l'espoir de retrouver la trace de Shizuru. Sans plus de succès pour l'instant malheureusement. Elle gardait toutefois l'espoir, même infime, de la retrouver saine et sauve. Ses yeux verts émeraude toujours perdus dans la contemplation du site scolaire emplis de souvenirs de la kaïcho, elle sursauta lorsque son téléphone portable sonna. Le nom de Yamada s'affichait sur l'écran, elle s'empressa de décrocher.
« Allo ? »
« Je l'ai retrouvée… »
Le cœur de Natsuki bondit dans sa poitrine.
« Où est-elle ? »
« Je l'ai fait transférer à l'hôpital de Fuuka, elle devrait y arriver dans 3 heures. »
« A l'hôpital ? Pourquoi ? Elle a quoi ? » demanda d'une voix angoissée la motarde.
_Un silence_
« Yamada ? »
« Tu verras par toi-même. Mais ce n'est pas bon… »
Natsuki baissa lentement son portable en coupant la communication, les traits tirés d'angoisse et de peur, elle enfourcha sa moto et démarra en trombe en direction de l'hôpital.
Elle pila sur le parking du centre hospitalier, sauta de son engin, jeta un œil à l'heure. Encore 2h45 à attendre l'arrivée de l'ambulance transportant Shizuru. Elle ignorait tout de son état de santé, la peur compressait sa poitrine, sa gorge était nouée d'angoisse. Elle ne pouvait qu'attendre, désespérement. Elle prit son téléphone, pensant à avertir Mai Tokiha, puis se ravisa, elle devait déjà savoir comment allait la Kaïcho, ensuite elle préviendrait son amie.
Le temps passait à une allure tellement lente. Elle ne cessait de consulter l'heure. Lorsque, enfin elle vit arriver l'ambulance roulant très lentement. Elle se rua vers l'entrée de service qu'allait emprunter les ambulanciers. Le personnel des urgences l'écarta tandis que les brancardiers conduisaient Shizuru à l'intérieur.
« Laissez moi passer ! Je la connais ! SHIZURU ! » cria Natsuki en se débattant pour rejoindre la forme inconsciente allongée sur la civière.
« Vous ne pouvez pas entrer ici. Laissez nous prendre en charge la patiente. Vous pouvez toujours aller à l'administration. Mais si vous n'êtes pas de la famille, les médecins ne pourront pas vous informer de l'état de santé de la malade. »
« Mais … Je… C'est mon amie … Je la cherche depuis une semaine … Je vous en prie ! » bredouilla la motarde tandis que la civière disparaissait de sa vue.
L'infirmière, touchée par la supplique de l'adolescente la dirigea vers la salle d'attente des soins intensifs dans lesquels se trouvait la Kaïcho. Lorsque qu'elle arriva dans la pièce, Yamada l'y attendait.
Elle se dirigea vivement vers lui.
« Dis moi ce qu'elle a ? »
« Elle est dans le coma. »
« Dans le coma ? qu'est ce qu'elle a eue ? quand va-t-elle se réveiller ? Putain dis moi ! » rugit la rebelle en empoignant l'épaule de son interlocuteur.
« Elle a été retrouvée sur une plage d'Okinawa par des touristes. Elle était nue, avec de multiples blessures, et déjà dans le coma. J'ai retrouvée sa trace dans un hôpital local où elle n'avait pas été identifiée. Ce qu'elle a eue ? On l'ignore. De nombreuses fractures sur presque tout le corps, des lacérations multiples que le sel de l'océan à aggravées, des contusions un peu partout également, et les marques sur ses poignets et chevilles laissent supposées qu'elle était attachée. Son coma est vraisemblablement causé par un traumatisme cranien. De plus, elle a eue la vie sauve par miracle du fait d'hémorragies internes et d'une compression du cerveau. Donc, impossible de dire si elle va se réveiller un jour, et si oui, dans quel état neurologique. Désolé Kuga… »
Au fur et à mesure des mots qu'il prononçait, il avait vue la jeune femme se contracter, ses yeux s'embués, sentit sa main sur son épaule trembler et resserrer son emprise convulsivement.
2 heures plus tard, Natsuki n'avait toujours pas dit un mot et regardait, parfaitement immobile derrière la vitre, Shizuru, allongée sur le lit d'hôpital, couverte de bandages, ses longs cheveux avaient été tondus. Son beau visage était méconnaissable, marqué par les coups reçus, en parti couvert de pansements, les yeux clos, un tube respiratoire sortant de ses lèvres fendues et écaillés par son séjour dans l'océan. Elle était branchée à des machines qui l'a maintenait en vie. Elle paraissait si fragile. Natsuki ne pouvait même pas entrer dans la chambre, prendre dans ses bras la blessée, lui parler à l'oreille. Elle voulait retenir la vie son amie, la faire revenir, la protéger…
La motarde serra les poings, ignorant les larmes coulant sur ses joues, elle murmura douloureusement :
« Shizuru… »
