noteTous les personnages appartiennent à J.K Rowling
Et toutes les nuits, dans mes rêves…
Une passion, un rêve, une réalité
Il s'avançait vers elle, sa baguette pointée droit devant lui, ses pas résonnaient parmi les cris et les bruits de froissement que provoquaient les sorts en atteignant leurs victimes. Elle le voyait venir, son corps était incapable du moindre mouvement. Dès que ses yeux se plongeaient dans les siens, elle perdait tout contrôle de son corps. Elle le laissa approcher. Désormais, il n'y avait plus que quelques centimètres qui séparaient leurs deux corps. Il rangea finalement sa baguette et posa ses deux mains de part et d'autre du poteau contre lequel elle s'était adossée, l'encerclant ainsi complètement. Elle pouvait sentir son souffle, respirer son odeur. Cela la terrifiait et la rassurait à la fois. Elle ne disait rien. Toujours incapable du moindre mouvement. Autour d'eux, la guerre continuait mais les hurlements leurs semblaient à tous deux de plus en plus lointains. Elle sentait sa respiration dans son cou et ses lèvres qui se posaient sur sa peau nue, puis sur sa joue, puis sur les siennes. Alors elle laissait tomber sa baguette. Elle l'entendait rebondir sur le sol. Elle l'embrassait et lui disait à quel point elle l'aimait.
Il n'y avait pas d'éclair vert, pas de larme qui coulait sur sa joue alors qu'un corps inerte s'écrasait violement sur le sol. Pas de regrets.
Elle se réveilla en sursaut. Une rafale de vent la ramenant sans pitié à la dure réalité. Elle rassembla ses genoux entre ses deux bras et se mit à pleurer.
Elle avait connu cette passion qui vous dévore, qui vous consume et qui vous détruit jusqu'à ce qu'il ne reste de vous que le pâle reflet de votre être. Elle avait aimé. Aimé jusqu'à la mort. Un amour indicible, un amour interdit. La guerre les séparaient. Elle était d'un côté, lui de l'autre. Elle n'avait pas le choix. Mais prendre la vie de quelqu'un à qui l'on tient plus que tout, c'est se tuer soi même à petit feu. C'est une longue et pénible torture qui vous ronge tout au long de votre vie. Jamais on ne referme cette plaie. C'est quelque chose qui vous hante, jusqu'à ce que vos paupières se ferment et que toutes les nuits, dans vos rêves, vous laissiez tomber votre baguette et lui dîtes à quel point vous l'aimez.
On ne choisit pas l'amour, on le subit. Hermione et Drago l'avaient compris.
