Disclaimer : L'univers ainsi que les personnages de Saint Seiya ne m'appartiennent pas, et bla bla bla. Rien que vous ne sachiez déjà...

NDLT : « Varicelle » est une traduction de « Chicken Pox » écrite originalement par Niteskye (eh oui, entre elle et moi, c'est un sacré partenariat !). J'ajoute donc à ce disclaimer que l'action de cette fic ne m'appartient en aucun cas, tout le mérite en revient à Niteskye. Je ne suis, encore une fois, que l'humble traductrice de cette fic mignonne comme tout...En tout cas, ne vous gênez pas pour envoyer une review, c'est pas interdit ni puni par la loi lol.

Varicelle : Chicken Pox

par Niteskye

Camus, le chevalier d'Or du Verseau, s'étira. Un jour de plus, un entraînement de plus. Il sauta hors de son lit et enfila son sempiternel débardeur, son pantalon noir et ses jambières. Il restait silencieux, cherchant à entendre les chuchotements de ses deux élèves qui d'habitude étaient debout avant lui et exécutaient leurs corvées matinales. Ce matin-là cependant, la cabane était silencieuse. Soudain il entendit un bruit sourd et la voix d'Isaak :

- Hyoga ! Arrête donc de te gratter et aide-moi à porter ce bois !

- Mais Isaak ! Je ne peux pas m'en empêcher ! Ça me gratte partout ! se plaignit Hyoga.

Camus ouvrit la porte de sa chambre. Ses deux disciples levèrent les yeux. Il grimaça : ils étaient recouverts de petits boutons rouges, le tout additionné d'une poussée de fièvre.

- Oh mon Dieu, fit-il.

Les enfants attendirent pour voir s'il allait les réprimander. Mais Camus tâta le front de Hyoga. Celui-ci était brûlant, et Isaak avait l'air tout aussi mal en point. Le chevalier soupira.

- Vous deux, retournez au lit. Vous avez la varicelle.

Le nez d'Isaak se plissa de mécontentement. « Mais nous devons nous entraîner ! Quelques boutons ne devraietn pas nous en empêcher ! » Derrière lui, Hyoga avait l'air de ne pas partager cette opinion.

Camus secoua la tête. « C'est plus que quelques boutons. Vous avez également de la fièvre, et n'importe lequel de nous, chevaliers d'Or, vous dira qu'il est très imprudent de se battre en étant fiévreux. Le mieux que vous puissiez faire, c'est de vous rétablir rapidement. D'accord Hyoga ? »

- Euh, d'accord, maître Camus, répondit Hyoga en souriant.

Camus adressa à ses élèves un sourire paternel et les poussa jusqu'à leur chambre.

« Allez, au lit. Je sors pour aller chercher des provisions. » Il les regarda refermer la porte. En soupirant, il tenta de se rappeler quel traitement était nécessaire pour soigner la varicelle, en vain. De toute façon, une des matrones de la ville voisine le saurait sûrement.

Il commença sa randonnée dans le froid mordant de Sibérie. C'était l'un de ces rares jours ensoleillés, parfait pour s'entraîner ou seulement les laisser jouer un peu. Tout du moins essayer de les inciter à jouer ; Isaak passait son temps à provoquer Hyoga en duel amical, et cela même quand Camus leur disait de simplement s'amuser. Il n'y avait rien de mal à cela, c'était juste que Camus ne trouvait pas vraiment utile pour eux de s'entraîner à chaque instant. Les apprentis chevaliers n'avaient pas beaucoup de temps libre habituellement, mais eux, si.

Une fois en ville, il entra dans le magasin d'approvisionnement général, qui faisait à la fois office d'épicerie et de pharmacie. Il décida de demander à la dame au comptoir, qui apparemment le connaissait, ce qui était recommandé contre la varicelle. « La varicelle monsieur Camus ? Les vôtres l'ont eue aussi, alors ? Ça s'est répandu à toute vitesse par ici : mon petit Yakoff l'a attrapée la semaine dernière. Tout ce dont vous avez besoin, c'est de calamine pour les démangeaisons et d'aspirine pour la fièvre. Surtout, ne les laissez pas se gratter, et vous verrez qu'ils seront guéris en un rien de temps ! »

Elle se dirigea vers les étagères et lui donna plusieurs tubes d'aspirine pour enfants ainsi que de la lotion de calamine.

Camus parcourut les étiquettes au dos des médicaments, puis hocha la tête.

- Merci.

- Et dites à vos fils que je les salue !

Camus se retourna brusquement. « Mes fils ? »

La dame eut l'air surpris. « Oui, Isaak et le petit Hyoga ne sont-ils pas vos fils ? Ils vous ressemblent beaucoup. »

Le chevalier en resta abasourdi et fixa la femme. « Qui vous a dit qu'ils étaient mes fils ? » lui demanda-t-il avec une lenteur délibérée.

- Oh, personne, mais la ressemblance m'a mise sur la voie.

Camus se retint d'expliquer à cette femme qu'elle se trompait car cela faisait déjà une demi-heure qu'il était parti et Athéna seule savait dans quel coup fourré ces deux petits démons allaient se mettre. Il paya ses achats et refit le chemin en sens inverse jusqu'à la cabane. Pendant tout le trajet, il repensa à ce que la femme lui avait déclaré.

Est-ce qu'Isaak et Hyoga lui ressemblaient réellement ? Bon, Isaak un peu, et Hyoga avait effectivement des yeux semblables aux siens...

Il pénétra dans la cabane entièrement silencieuse. Un petite étincelle de peur le parcourut malgré lui. Camus posa son sac de médicaments et se retint de toutes ses forces de se précipiter à la chambre des garçons. Plusieurs des disciples qu'il avait eus auparavant étaient tombés malades, et la plupart en étaient morts. Une fois il était allé en ville acheter des médicaments, et à son retour il avait trouvé la cabane silencieuse, comme aujourd'hui. L'apprenti était mort durant l'heure qu'il avait pris pour faire le voyage.

L'apprenti était nouveau, ce qui fit que Camus n'avait ressenti qu'une pointe de remords. Ç'avait été comme s'il avait appris la mort d'un parent éloigné dont il ignorait l'existence. Mais ces deux-là étaient spéciaux. Ils n'avaient pas seulement survécu à leur première année avec lui, ils avaient aussi eu le courage d'affronter le dur entraînement. Il ne voulait pas entrer et les voir morts dans leurs lits.

Le Verseau ouvrit la porte. Au petit couinement qu'il provoqua, Hyoga et Isaak levèrent la tête de sous leurs couvertures. Camus soupira intérieurement de soulagement. Ils n'étaient qu'assoupis. Hyoga le regarda de ses grands yeux bleus.

- Maître Camus, pourrais-je avoir un verre d'eau, s'il vous plaît ?

Camus alla lui chercher le verre d'eau et le lui donna en même temps que la dose d'aspirine prescrite. Ce qu'il ne savait pas, c'est que cela allait devenir la routine des prochains jours.

- Camus-sensei !

- Camus-sensei!

- Caaamuuus-senseeeiiii!!!

Vers la fin du troisième jour, il était prêt à se tirer une balle dans la tête. Ils le rendaient fou ! Ils ne faisaient que geindre ! Finalement, le chevalier d'Or en eut assez. « SILENCE ! » hurla-t-il. Les deux garçons se cachèrent immédiatement sous leurs draps comme pour se protéger de sa colère.

Camus soupira lourdement. Ses deux apprentis arboraient un air misérable et étaient tartinés de calamine. Il avait menacé d'attacher Hyoga s'il n'arrêtait pas de se gratter. Le pauvre petit blond avait usé de son regard de chien battu afin de le mettre de meilleure humeur, mais la menace tenait toujours. « Attendez-moi ici » leur dit-il en sprintant jusqu'à sa chambre. Il ouvrit le coffre à côté de son lit et commença à farfouiller parmi le tas de livres qu'il recelait.

- Hum...le livre de cuisine de Deathmask...le Jurassic Park de Milo...les livres de Valdemar d'Aphrodite...le tome sur la médecine herbale de Mu...ce livre sur la méditation que Shaka m'a offert pour mon dernier anniversaire...ah ha ! Voilà ce vieux livre de contes de fées !

Il jeta un coup d'œil aux autres livres. « Et je dois me rappeler de rendre tous ces bouquins à leurs propriétaires. »

Il regagna la chambre de ses élèves et s'assit sur le lit d'Isaak. Hyoga grimpa dans le lit et s'installa à la gauche de Camus, tandis qu'Isaak se mettait à droite. Camus ouvrit le livre à la page de l'une de ses histoires favorites : « Le vilain petit canard ». Il la leur lut et au fur et à mesure que l'action avançait, il sentait leur respiration ralentir. Lui-même se sentait fatigué. Aucun d'entre eux n'avait beaucoup dormi ces deux dernières nuits. Il avait presque terminé le conte qui était relativement court lorsqu'il réalisa que les deux étaient profondément endormis. Il finit tout de même de la raconter, et contempla ses protégés.

Ils étaient si calmes dans leur sommeil. C'étaient de vrais petits démons qui l'avaient fait tourner en bourrique lorsqu'ils étaient éveillés, mais ils ressemblaient à des anges quand ils dormaient. Camus leur sourit tendrement , tout en écartant une mèche de cheveux du visage d'Isaak. Il s'était attaché à eux. Il se rendit alors compte que la femme du magasin avait en partie raison, Hyoga et Isaak étaient sa famille. Ses disciples, mais ils étaient également comme ses petits frères ou même ses propres fils. Il pourrait faire n'importe quoi pour eux, jusqu'à mourir. Un petit frisson, comme un mauvais pressentiment, courut le long de son échine à cette pensée, mais il l'ignora. Il sourit tandis que ses paupières se fermaient.

Mu frissonna. Le froid du Tibet n'avait rien à voir avec celui de Sibérie, même dans l'Himalaya. Le Pope l'avait chargé de venir vérifier que Camus allait bien, car le chevalier du Verseau avait dépassé la date limite pour soumettre son rapport.

Mu frappa à la porte de la cabane, mais n'obtint aucune réponse. Lentement, il ouvrit la porte.

- Camus ? Camus, c'est moi, Mu.

Toujours pas de réponse. Mu regarda autour de lui. La cabane était petite mais accueillante. Il était évident que quelque chose s'apparentant à une famille vivait là. Le chevalier du Bélier eut l'impression étrange qu'il sentait presque tout l'amour qui émanait de l'habitation. Il vit une porte entrebâillée et s'y dirigea. La vue qui s'offrit à lui de l'autre côté de la porte aurait attendri tous les cœurs.

Camus, Isaak et Hyoga étaient tous endormis ensemble sur l'un des lits. Camus était appuyé contre la tête de lit, et les deux petits avaient la têt posée sur ses jambes. Camus avait une main sur la tête d'Isaak, et l'autre sur le dos de Hyoga. Un livre gisait sur les genoux du chevalier du Verseau.

Le sourire de Mu s'élargit encore en constatant que les enfants étaient couverts de petits boutons rouges. Le chevalier du Bélier secoua la tête, amusé. La varicelle.