Ma première fic, j'espère vraiment qu'elle vous plaira.
Merci à Lnlune, ma bêta qui enlève par magie toutes les fautes.
Disclaimer : malheureusement pour moi tout est à JKR, je ne fais que lui emprunter son monde pour une durée indéterminée.
Phénix
Chapitre 1
La nuit commençait à tomber sur la banlieue anglaise. Nous étions début Août et on pouvait remarquer plusieurs adolescents dans les rues de Little Whinning. Mais un jeune homme ne se trouvait pas dehors. Non, ce garçon nommé Harry Potter était dans sa chambre et profitait de l'absence de son oncle, sa tante et son cousin pour faire ses devoirs de vacances en cachette et tranquille.
A l'âge où les adolescents profitent de la moindre occasion pour faire la fête avec leurs amis, Harry Potter, lui, lisait consciencieusement ses livres et rédigeait sur un parchemin son devoir de métamorphose. En effet, ce garçon était assez particulier. Alors que ses voisins le considéraient comme un jeune délinquant que rien n'arrêtait, le monde sorcier le voyait plutôt comme un espoir pour la guerre qui se préparait. Il est donc nécessaire de préciser que Harry Potter était un sorcier ; un sorcier qui entrerait en septembre dans sa sixième année d'étude au collège Poudlard, Ecole de Sorcellerie.
L'été de ses onze ans, Harry avait découvert l'existence du monde magique après avoir réussi, difficilement, à lire la première lettre qu'il n'ait jamais reçue. Il avait aussi appris la vérité sur la mort de ses parents. Ces derniers n'étaient pas morts dans un accident de voiture comme Tante Pétunia le lui avait toujours dit, mais avait été assassiné par le plus terrible mage noir de ces dernières années. Ce sorcier nommé Voldemort n'avait par contre pas réussi à tuer le petit Harry alors âgé de un an et le sort mortel s'était retourné contre son lanceur. Ce soir là, 31 octobre, Harry était devenu orphelin avec pour seul souvenir une cicatrice en forme d'éclair sur le front. Il avait donc été confié à la sœur de sa mère et son mari, moldus (personnes dépourvus de pouvoirs magiques), qui détestaient tout ce qui ressemblait de près ou de loin à de la magie. Le calvaire de Harry avait duré plus de dix ans. Dix ans qu'il passa pour la majeure partie enfermé dans le placard sous l'escalier. Placard qui était vite devenu sa chambre. Le reste du temps, quand il n'était pas à l'école, il le passait à faire un nombre incroyable de corvées pour, comme le disait si bien Oncle Vernon, 'gagner sa pitance et payer le loyer'.
Après avoir mis un point final à son devoir, Harry étira son dos en soupirant. Il commençait sérieusement à se demander si ses plaies allaient finir par cicatriser. Il faut dire que cet été son oncle n'y avait pas été de main morte, surtout en voyant l'humeur de son neveu. Au début des vacances, Harry serait resté prostré immobile dans son lit si sa famille l'y avait laissé. En effet, il n'arrivait pas à faire le deuil de son parrain Sirius et culpabilisait beaucoup. A tel point qu'il avait pensé à mourir, ce qui ne lui était pas arrivé depuis plusieurs années, depuis qu'il était rentré à Poudlard en fait.
Oncle Vernon avait profité de cet état pour 'se rattraper de l'année scolaire', il n'hésitait donc pas à sortir sa vieille ceinture de cuir et à s'en servir contre le garçon. Depuis toutes les années où cela se passait ainsi Harry avait fini par s'y habituer et trouvait presque cela normal. De toute façon, il était hors de question de se plaindre à qui que se soit et s'il était frappé c'est qu'il l'avait mérité, du moins de son point de vue. Après tout, n'était-il pas responsable de la mort de Sirius ? S'il n'avait pas encore voulu jouer les héros il ne se serait pas mis en danger et son parrain n'aurait pas été obligé de venir le chercher. Il ne serait donc pas mort en combattant Bellatrix Lestrange.
Cela faisait maintenant un mois que Sirius avait disparu derrière le voile au Département des Mystères et il manquait cruellement à Harry. Le jeune sorcier n'avait pas trop eu d'occasion de voir son parrain mais pour lui qui avait si cruellement manqué d'amour durant toute son enfance, chaque instant passé avec Sirius avait été un vrai paradis et avait semblé durer des jours entiers. Sans que Harry ne s'en rende vraiment compte Sirius était devenu le père, le frère, la famille qu'il n'avait jamais eu et qu'il rêvait d'avoir le soir seul dans son placard qui sentait le moisi. Mais maintenant Sirius était mort et Harry se retrouvait encore plus seul qu'il ne l'avait jamais été. Les premiers jours avaient été énormément durs mais il commençait maintenant à aller un peu mieux, du moins ne pensait-il pas tout le temps à son parrain.
Il avait donc décidé de commencer ses devoirs de vacances avant de rattraper son retard puis de s'entraîner. Il ne voulait plus que quiconque meure pour lui, parce qu'il aurait été assez stupide pour ne pas avoir su prédire le danger. Il pensait aussi beaucoup à la prophétie dont Dumbledore lui avait parlé, celle qui disait qu'il était le seul à pouvoir tuer Voldemort. C'était donc pour cela qu'il était devant son bureau, à presque minuit, en train de rouler son devoir de métamorphose et prêt à commencer celui de potion. De temps en temps, il jetait néanmoins quelques coup d'œil par la fenêtre, prêt à tout ranger et à se coucher si son oncle se montrait. En effet il savait qu'il serait sévèrement puni s'il le surprenait à étudier la magie sous leur toit. Il était même fort probable que ses devoirs et ses livres soient brûlés.
Harry lu un ou deux chapitres de son manuel de potion avant de sentir ses yeux se fermer tout seuls, il referma donc son livre et se prépara à aller se coucher. En partant, son oncle l'avait enfermé dans sa chambre il ne pu donc pas aller à la salle de bain. Il se coucha quand même sans attendre que sa famille rentre, sachant que sinon il serait trop fatigué le lendemain pour faire ses corvées et serait donc puni. Avant de s'endormir, il regarda une dernière fois la photo sur sa table de chevet. On y voyait un jeune couple avec un bébé dans les bras, entouré de deux hommes dont un n'était autre que son parrain. En fermant les yeux il espéra ne pas faire de cauchemar ni d'avoir de vision sur Voldemort, même s'il savait qu'il y avait peu de chance que son vœu se réalise.
Il n'était même pas huit heures du matin que Pétunia Dursley manqua de défoncer la porte de la chambre de son neveu pour qu'il se lève. Harry se réveilla en sursaut et remarqua que, pour la première fois depuis longtemps, il avait à peu près bien dormi. Pour ne pas énerver davantage sa tante dès le matin, il se dépêcha de s'habiller avec de vieux habits ayant appartenus à Dudley puis descendit préparer le petit déjeuner de la famille. Tout devait être près lorsque Oncle Vernon se lèverai à son tour ou Harry pourrait dire adieu à son unique toast et son verre de jus de fruit. Il devrai donc tenir le ventre vide jusqu'à midi, à condition bien sûr que toutes ses taches matinales soient achevées.
Harry avala vite son petit déjeuner avant que sa tante n'ait la mauvaise idée de le lui prendre et parti commencer à nettoyer le garage. Il le rangeait deux fois par semaine mais c'était à croire que cela ne servait à rien, il était toujours aussi sale et en désordre, il y avait sans doute un rapport avec son cousin Dudley. Après en avoir terminé avec le garage il s'attaqua au jardin. Il préférait s'en occuper tant que la journée n'était pas encore trop chaude. Tout en travaillant, il se récitait les formules des différents sorts qu'il avait appris la veille et réfléchit à ce qu'il étudierait une fois revenu à Poudlard, ou dans tout autre endroit où il pourrait se procurer des livre de Magie. La Défense Contre les Forces du Mal était indispensable, mais il pensait aussi à la métamorphose, en particulier devenir un animagus, mais aussi les potions bien qu'il détesta cette matière ou plutôt le professeur qui l'enseignait.
Harry commençait à avoir chaud et mal au dos sous le soleil mais il savait qu'il était inutile, voire suicidaire, de rentrer tant qu'il n'aurait pas entièrement désherbé le jardin. Il utilisa donc le tuyau d'arrosage pour se rafraîchir et boire, bien que l'eau ait un mauvais goût. Il le fit bien sûr en cachette de sa tante afin qu'elle ne l'accuse pas de voler l'eau de ses chères plantes. Vers onze heures et demie elle l'appela pour qu'il prépare le déjeuner et le regarda sévèrement en voyant qu'il n'avait pas terminé de s'occuper du jardin. Cela ne lui fit ni chaud ni froid mais il craignait un peu la réaction de son oncle quand ce dernier rentrerai du travail. En préparant le repas il prit donc soin de grignoter un peu et de glisser quelques tranches de pain dans les poches de son pantalon. L'avantage des vêtements de Dudley était qu'ils étaient si larges sur Harry que même si les poches étaient pleines, cela ne se voyait presque pas. Bien lui en pris car la première chose que fit l'Oncle Vernon en rentrant fut de regarder l'état du jardin.
« Viens ici mon garçon ! Je peux savoir pourquoi tu as massacré le jardin ? Ce n'est pourtant pas compliqué d'enlever quelques mauvaises herbes ! Va dans ta chambre espèce de bon à rien, et tu as de la chance que je sois pressé ! »
Sans rien dire Harry monta dans sa chambre et s'assit sur son lit. Il attendit que tout le monde soit occupé à manger avant de mâcher lentement son pain, par peur d'une visite surprise de son oncle. Il savait que ce dernier viendrait le punir avant de repartir travailler et il préférait avoir quelque chose dans l'estomac, ne serait-ce que pour pouvoir vomir correctement. Lorsque Vernon eut fini son repas, il monta dans la chambre de son neveu mais avant il passa dans la sienne récupérer la ceinture de cuir. En la voyant Harry ne montra aucune réaction même si au fond de lui il commençait à trembler, son oncle ne devait rien deviner où la punition serait pire. Vernon fit mettre son neveu debout face contre le mur, le dos nu, et commença à frapper. Les plaies de la veille se rouvrirent vite et le sang commença à couler. Harry devait se retenir de crier, cela énerverait davantage son oncle et ce dernier frapperait encore plus fort et plus longtemps.
Au bout d'une dizaine de coup Vernon se lassa et dit à Harry que ses corvées auraient intérêt à être terminées lorsqu'il rentrerait ce soir ou cette punition n'aurait été qu'un avant goût de celle qui l'attendait. Harry acquiesça et son oncle sorti de la chambre après lui avoir donné une dernière claque. Dès qu'il fut seul, le garçon se recroquevilla dans un coin de sa chambre et seulement à ce moment, commença à pleurer de douleur physique mais aussi morale. Dans ces moments-là sa solitude était à la limite du supportable et vu l'état dans lequel il était, il ne lui aurait pas fallu grand-chose pour en finir.
Au bout de vingt minutes, il décida qu'il ne pouvait pas se permettre de perdre davantage de temps. Il se leva, difficilement, remit précautionneusement son vieux tee-shirt et sortit terminer de s'occuper du jardin. Il savait que se serait la première chose que l'oncle Vernon regarderait en rentrant. Son dos lui faisait mal et le soleil et ses mouvements n'arrangeaient pas la situation particulièrement pénible, mais il ne se plaignait pas et pleurait silencieusement. Il avait peur que quelqu'un voit ses larmes et s'efforçait donc de les cacher et de se calmer. Lorsqu'il eut enlevé la dernière mauvaise herbe, il arrosa les plantes et rentra dans la maison. Il devait maintenant nettoyer la cuisine et la salle à manger, préparer le goûter de Dudley et commencer à cuisiner pour le dîner.
Lorsque Vernon rentra du travail, il était presque 18h et Harry était en train de passer un dernier coup d'éponge sur le plan de travail pendant que le repas mijotait tranquillement. Vernon fit un signe de tête à son neveu, lui intimant l'ordre d'aller se réfugier dans sa chambre. Harry ne se le fit pas répéter et partit presque en courant. Il avait fini ses corvées à temps et était donc à peu près sûr d'avoir un repas ce soir. Il savait bien que se ne serait pas grand-chose, à la limite du comestible mais son estomac était depuis longtemps habitué à recevoir presque n'importe quoi. Harry s'assit donc sur son lit et lorsqu'il fut sur que sa famille était passée à table, il continua à lire son livre de Potion. En entendant des pas dans l'escalier, il le cacha rapidement sous l'oreiller mais sa tante se contenta de passer un plateau à travers la trappe de la porte. Harry le prit, s'assit à son bureau et commença à manger. Ce soir il avait droit à une tomate à moitié pourrie, des bouts de légumes flottant dans se qui restait de la sauce qu'il avait préparé, un petit morceau de viande et un yaourt qui avait dépassé depuis presque une semaine la date de péremption. Mais il n'y fit pas attention et se dépêcha de manger, nettoyant soigneusement son assiette.
Cette année, il n'avait pas en plus à se soucier d'Hedwige. Il l'avait en effet confiée à Ron à la sortie du Poudlard Express en prétextant que sa tante était allergique aux plumes. Ron avait accepté de s'occuper de la chouette blanche mais il envoyait régulièrement des lettres à Harry. Ce dernier recevait aussi des courriers venant de Hermione, de l'Ordre et aussi de Rémus Lupin, le dernier vrai Maraudeur vivant. Harry répondait toujours même s'il avait un peu de mal à écrire à ce dernier à cause de la mort de Sirius, qui avait été le meilleur ami du loup-garou. Néanmoins, Harry ne se plaignait jamais du traitement des Dursley et disait que tout allait bien mais ne s'étendait pas sur ce qu'il faisait, demandant plutôt des nouvelles de tout le monde. Il avait même demandé à Rémus de lui expliquer quelques sorts qu'il avait lus dans son livre de Défense Contre les Forces du Mal.
Une fois que Harry eut fini de manger il descendit à la cuisine et commença à ranger la table. Comme d'habitude son cousin avait mangé comme un porc, à un point tel que Harry était heureux de manger seul dans sa chambre. Il mit les assiettes, les couverts et la plupart des plats au lave-vaisselle mais certains devaient être lavés à la main et il s'y attela de suite. Lorsqu'il eut fini de nettoyer entièrement la cuisine il était plus de neuf heures et il commençait à être fatigué. Il monta dans sa chambre en passant par le salon où son oncle et sa tante regardaient la télévision. Aucun d'eux ne lui adressa la parole, ce qui n'était pas plus mal du point de vue de Harry. Il alla se doucher en vitesse, prit un livre de sortilège et se mit au lit. Il savait qu'il n'arriverait pas à lire longtemps avant de s'endormir mais il ne trouvait pas le courage de s'asseoir à son bureau. En effet, vingt minutes plus tard, il dormait à poings fermés.
Le lendemain, tante Pétunia le réveilla à sept heures afin qu'il commence à travailler. L'oncle Vernon avait laissé une liste de ce qu'il avait à faire et en la voyant, Harry se dit que la journée allait être presque ennuyante puisqu'il ne devait s'occuper ni du jardin ni du garage. Tant mieux, il pourrait sûrement réviser mentalement ses sorts et réfléchir à son devoir de Potion. Par contre la soirée risquait d'être plus fatigante car l'oncle Vernon avait décidé que sa voiture aurait besoin d'être nettoyée une fois qu'il serait rentré du travail.
Harry se leva donc, alla prendre un maigre déjeuner et commença ses corvées. Et effectivement la journée fut relativement calme, il ne fut pas puni et pu donc manger presque à sa faim. Vers midi, il reçu une lettre de Ron l'invitant à passer les deux dernières semaines de vacance au Terrier où tout le monde serait enchanté de le revoir. Harry obtint relativement facilement l'accord de son oncle à condition que ce dernier ne se déplace pas pour 'amener son monstre de neveu chez des gens aussi monstrueux que lui'. Il ne lui restait donc plus qu'une petite semaine à passer à Privet Drive.
Quelques jours plus tard, les affaires de Harry étaient prêtes et ce dernier était assis sur son lit, un livre de Métamorphose à la main. Il attendait impatiemment les Weasley mais ignorait complètement comment ils allaient arriver. Cela ne l'inquiétait pas, bien au contraire : l'idée de faire peur à sa famille était merveilleusement tentante. Il savait qu'il serait sans doute puni la prochaine fois qu'il reviendrait mais il avait appris depuis longtemps à vivre au jour le jour, il ne laissa donc pas cette mauvaise nouvelle gâcher ses pensées.
Par mesure de sécurité il avait soigneusement caché ses affaires compromettantes, telles que ses vieux Tee-shirt tachés de sang. Bien lui en pris car Rémus apparut brusquement dans la chambre, faisant sursauter Harry.
« Bonjour, Harry. Comment vas-tu ?
- Bonjour professeur. Je vais bien, merci. Il me tarde d'arriver au Terrier.
- Je m'en doute. On va y aller par Portoloin, mais pas tout de suite. Il faut d'abord que je te parle de quelque chose d'important. »
Le professeur Lupin s'assit sur une chaise, face à Harry, et le regarda un petit moment dans les yeux. Pendant un instant le jeune homme eut peur que le loup-garou ait tout découvert, mais il se rassura très vite. Si Rémus avait été au courant, il l'aurait déjà examiné sous toutes les coutures et l'aurait amené de force à l'infirmerie de Poudlard pour le reste des vacances.
« Dans toutes les lettres que tu as envoyées, que ce soit pour moi ou pour les autres, tu disais que tu allais bien. En tout cas aussi bien que possible. Mais je pense que je commence à te connaître, et je sais que Sirius te manque énormément et que tu prends sur toi la responsabilité de sa mort. Sirius était mon meilleur ami il me manque beaucoup à moi aussi, mais jamais, tu m'entends jamais, je ne ferai ne serait-ce que penser que tu puisse être responsable de sa disparition ! Tu comprends ce que je veux dire ? Tu dois arrêter de culpabiliser, parce qu'il ne l'aurait pas voulu. Il nous manquera toujours, mais il sera aussi toujours présent avec nous. D'accord, Harry ? »
A ces mots, Harry baissa la tête et sentit ses yeux se remplir de larmes, de larmes de tristesse mais aussi de colère. Quoi que Rémus ait dit il savait qu'il était coupable et qu'il devrait payer sa faute un jour où l'autre. Mais il savait aussi que tout le monde, sauf peut-être Rogue, pensait comme le lycanthrope et que s'il faisait mine de penser différemment personne ne le laisserait tranquille. Il releva donc lentement la tête et, sans regarder Rémus dans les yeux, dit :
« C'est vrai qu'il me manque. Il me manque tellement que je ne sais pas si un jour j'arriverai à penser à lui sans avoir envie de pleurer. Je sais que je ne dois pas me sentir coupable, qu'il ne l'aurait pas voulu et tout ça mais… C'est juste que c'était un peu mon père et c'est dur de perdre son père une seconde fois. » En disant cela, Harry était aussi proche de la vérité que possible.
Sans qu'il ne s'en aperçoive, il commença doucement à pleurer. Lorsqu'il sentit les larmes sur ses joues, il les essuya rageusement mais ne pu pas tourner la tête pour les cacher. En effet, Rémus était venu s'asseoir à côté de lui et l'avait pris dans ses bras. Harry se tendit mais après un petit moment il posa sa tête sur l'épaule de son professeur et renonça à essayer d'arrêter de pleurer. Bien que ce soit à peine la seconde fois que quelqu'un le serrait dans ses bras mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il ne le méritait pas. Le jeune homme fit donc en sorte que ce moment de calme ne dure pas, de son point de vue il aurait plutôt du être puni pour avoir tué son parrain.
Rémus sentit son presque filleul se relever et il lui laissa le temps de sécher ses larmes avant de se lever à son tour.
«Bien… Je vois que tes affaires sont prêtes, nous n'avons plus aucune raison de nous attarder ici. Laisse-moi juste le temps de retrouver le Portoloin de Dumbledore et tu pourras passer le reste des vacances au Terrier.
- D'accord. Merci d'être venu me chercher professeur. Et merci aussi pour… enfin tout ça…
- De rien, j'aurai été un mauvais oncle si je ne l'avais pas fait. Et je suis sûr que Sirius aurait trouvé le moyen de me tirer les oreilles de là où il est. D'ailleurs, est-ce que tu peux me rendre un service ? » Demanda le loup garou.
- Bien sûr.
- Est-ce que tu peux, s'il te plait, arrêter de me donner du 'professeur' ? Ca fait bien longtemps que je ne le suis plus. Et si tu pouvais aussi me tutoyer, ça me ferai plaisir…
- Je… heu… J'essaierai. », répondit le plus jeune.
Rémus lui fit un petit sourire avant de sortir de sa poche un vieux mouchoir rapiécé et d'une couleur indéterminée. Harry posa sa main dessus et sentit la sensation habituelle mais toujours aussi désagréable d'un crochet le tirant par le nombril.
A suivre…
Vous l'aurez peut-être remarqué, cette fic a déjà été postée sur le compte de Vif d'Or mais apparemment c'est interdit de poster la fic de quelqu'un d'autre... tout ça pour dire que je me suis finalement créé un compte à moi.
Voilà, j'attends vos commentaires. Je précise quand même que le deuxième et le troisième chapitres sont entièrement écrits, je ne les posterai pas tout de suite pour garder un peu d'avance dans l'écriture.
Lys
