Bonjour, bonsoir et bienvenue ! Aujourd'hui, vendredi, j'en profite pour écrire cet OS qui n'était pas prévu. Au moins, je pourrai tenir une semaine de plus.
Oui, vendredi car j'ai prévu d'écrire cette fiction en 3 chapitres. Un aujourd'hui, un demain et un après-demain. 3 événements qui ont leur importance.
D'ailleurs, vous remarquerez que j'ai cité un ou deux films et durant mes recherches longues et périlleuses, j'ai vu « si ça saigne, ça peut mourir ». Ça vous rappelle quelque chose ? Dean a cité Terminator ! Moi qui croyait que c'était une phrase originale. Encore une preuve, s'il en fallait une, que Dean est un très grand cinéphile. J'ai aussi cité Le Parrain si ça vous intéresse.
Bonne lecture et laissez un commentaire.
Passer de la rigolade aux souvenirs d'antan 1
31 octobre, Halloween ou la passion de Gabriel
L'odeur du café lui emplissait les narines. Sam soupira, se passa une main sur le visage puis dans les cheveux pour repousser une mèche derrière son oreille.
À travers la fumée due à sa boisson encore trop chaude pour le commun des mortels, il regarda Gabriel ouvrir tous les placards de la cuisine. D'un coup rapide, il ouvrait le battant puis observait quelques secondes son contenu et finissait par le laisser ouvert pour passer à un autre.
Ce petit manège intrigua Sam dont le cerveau se mettait petit à petit en route. C'était rare de voir l'archange chercher quelque chose. La plupart du temps, il lui suffisait de claquer des doigts ou d'embêter son humain pour qu'il cède à ses caprices.
Apparemment, il avait changé de méthode. Il ne restait plus qu'à savoir pourquoi. Mais ça n'envisageait rien de bon.
Il pressa sa paume contre la tasse, savourant la chaleur qu'elle lui procura. Posant sa tête dans sa main libre, son regard allant de droite à gauche se stoppa net en même temps que Gabriel devant le dernier placard vide.
-Mais enfin, vous avez quoi dans la tête vous, les Winchester ?! C'est pas possible d'être aussi idiot !
Sam haussa les sourcils. Ce brusque revirement de situation l'avait surpris. De plus, il ne comprenait pas pourquoi il avait le droit de se faire traiter d'idiot dès le matin alors qu'il n'avait pas bougé d'un pouce.
L'archange se tourna enfin vers lui, s'approchant d'une démarche vive et posa fortement ses mains sur la table. Il approcha son visage de celui de Sam, toujours posé sur sa main.
-Ne me raconte plus que tu es innocent parce que c'est une insulte à mon intelligence et ça me rend de mauvaise humeur.
-Mais j'ai rien...
-Fait attention à ce que tu vas dire. Tu risques de le regretter.
Sam se tut. Il cligna plusieurs fois des yeux. Il n'avait pas envie de chercher à comprendre mais il ne faut pas non plus l'agresser comme ça dès le matin sans raison.
-Dis-moi au moins de quoi tu m'accuses. Ce serait un bon déb...
-Où sont les bonbons ?
Quels bonbons ? Depuis quand il y en avait dans le bunker ? Hein ? Pourquoi cherchait-il des bonbons ? Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ?
Voyant les questions défiler dans l'esprit de Sam, il sut que ce n'était pas lui. Gabriel soupira. Il tira la chaise en face de lui et s'y assit. Il reprit d'un ton plus calme.
-Vous êtes obligés d'en avoir au moins un paquet. De toute façon, ils ne doivent pas être loin. Leur odeur vient jusqu'ici. Tu sens ? Ce fumé sucré et acide. Tu peux sentir le pétillement sur ta langue. En fermant les yeux, le bonbon dans ta bouche dégouline, emplie ton palais. Il se diffuse dans ton corps, comme s'il était en intraveineuse. Tu n'oses pas bouger pour continuer à le sentir parcourir ton organisme, paralyser tes nerfs, transformer ton cerveaux en marshmallow...
De un, Sam ne sentait strictement rien à part son café qu'il n'avait toujours pas bu. De deux, il n'y avait aucun paquet de bonbon, même pas une miette dans tout le bunker. Et de trois, pourquoi lui parlait-il de ça ?
-C'est bon, j'ai compris. T'en sais rien, te foule pas un neurone, soupira Gabriel.
Sam sortit de son état second. Apparemment, l'Archange avait encore utilisé ses pouvoirs pour lire dans ses pensées. Encore heureux qu'il n'ait pas pensé à un truc dégueulasse, du genre la fois où il...
-Sam ! Si tu finis ta phrase, je te jure que tu ne pourras plus tenir debout avant deux jours.
Ah ! Il n'avait pas quitté son esprit.
Ils se fixèrent un moment. Le cadet tentait de ne pas réfléchir et Gabriel semblait s'amuser de l'embarras qu'il provoquait
Ce fut le spectacle auquel eut droit Dean en arrivant tout sourire dans la cuisine. Il perdit ce même sourire lorsqu'il vit la dévastation de son domaine et Gabriel.
-Qui a osé toucher à MA cuisine ?
Dean était plus réveillé que Sam en tout cas. Un petit sourire passa sur les lèvres de l'être angélique qui ne passa pas inaperçu dans le radar de l'aîné. Ce dernier lui fit face, poussant un peu Sam au passage qui se retrouvait à l'état de dommage collatéral.
-Quoi ? T'avais qu'à pas les planquer.
-De quoi tu me parles ?
-Des bonbons !
Et là, miracle. Une ampoule s'alluma dans l'esprit de Dean. Le rictus qu'il afficha le trahit et le même apparut sur le visage de Gabriel.
-Avoue ! Où les as-tu planqué ? Ça sert plus à rien de nier, je sais que c'est toi.
-Tu peux toujours chercher. Je l'ai protégé contre les anges. Jamais tu ne toucheras au magot.
-C'est ce qu'on verra.
Et Dean s'en fut, tête rentrée dans les épaules et les yeux légèrement plissés. S'il portait son arme, il serait prêt à dégainer. Le voyage dans le Far-West et sa rencontre avec Elliot Ness lui avait laissé des effets secondaires à long terme.
-Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser.
Sur ce, Gabriel partit à la poursuite de Dean. Sam soupira. Maintenant, il savait comment passer inaperçu. Demander à Dean de jouer à cache-cache avec un Archange. La récompense ?
Un paquet de sucreries bien mérité pour Gabriel après des heures de recherche et de compromis avec Dean. Il lui avait fallu exactement dix heures quarante trois minutes et quinze secondes pour arriver à ses fins.
Un remake de films de cow-boy et de gangster pour Dean. Il avait vraiment régresser à l'âge de cinq ans d'âge mental pendant une bonne partie de la journée. Autant dire que c'était comme dévorer une énorme part de tarte.
Une paix de quelques heures pour Sam même si il fut obligé de sortir du bunker pendant plusieurs heures lorsque Gabriel eut la merveilleuse idée de transformer le bunker en scène de crime. Il avait affublé les deux frères de tout l'attirail nécessaire pour retrouver le paquet de bonbon arraché à sa surveillance.
Bon, regarder Gabriel boulotter des mains et des pieds sanguinolents en gélatine avait été un peu trop...réaliste ?
Le cadet avait oublié que ce soir avait lieu Halloween, que son frère dévalisait toujours la supérette du coin pour se gaver toute la journée et que Gabriel devenait hyperactif et jouait son rôle d'Embrouilleur à la perfection.
