Disclaimer : La licence Teen Titans est la propriété de ses ayants-droit, DC Comics et Cartoon Network. Aucun profit n'est fait à partir de cette fiction.
En outre, cette oeuvre est celle de RobinRocks et de Narroch06. Je n'en suis que l'humble traducteur et les remercie pour leur aimable autorisation de publication.

Ce récit est totalement fictif. Toute ressemblance avec des évènements ou personnes de la vie réelle ne serait que pure coïncidence.

Avertissement sur le contenu Cette fiction est réservée à un public extrêmement averti. Elle contient des scènes de viol et d'abus particulièrement explicites pouvant heurter la sensibilité des lecteurs. Si à tout moment, la lecture de ce récit vous mettez mal à l'aise, n'hésitez pas à en interrompre la lecture.


Clause

Chapitre Premier

Ces satanées clauses en petits caractères

« Quoiqu'il arrive, je ne travaillerai jamais pour…

- Si tu jures de me servir ; si tu fais tout ce que je te demande ; si tu n'adresses plus jamais la parole à tes amis… Je les laisserai vivre. Mais si tu désobéis même à ma plus petite exigence… Je les anéantirai, Robin. Et je t'obligerai à regarder… Alors ; le passons-nous cet accord ? »

La pièce était exigüe. Semblable à un box. À une cage même. Des murs blindés, trop proches les uns des autres. Elle était trop petite, le plafond trop bas. Il pouvait se tenir debout évidemment et ses mains étaient incapables de toucher les murs antagonistes si il se tenait au milieu de la pièce.

Elle était assez grande.

Mais petite tout de même.

Et fermée à clé.

Les articulations de ses doigts le faisaient souffrir du fait qu'il avait déjà martelé de toutes ses forces la porte en métal. Les muscles de ses jambes aussi vu qu'il avait lancé des coups de pied contre l'obstacle. Celui-ci était resté immobile. Pas une bosse.

Slade l'avait traîné ici, jeté là-dedans - tandis qu'il lui lançait littéralement des ruades et criait en signe de protestation - et enfermé à double tour. Le laissant tambouriner contre la porte, hurler et retenir ses sanglots.

L'abandonnant.

Lorsque vous achetez un animal de compagnie, vous lui prenez également une cage. De préférence à l'avance, ainsi quand vous faîtes l'achat, vous avez un endroit où le poser sans qu'il ne s'agite pour échapper à votre prise et ne s'enfuit. Cette pièce avait été préparée à l'avance. Parce que Slade savait qu'il obtiendrait ce qu'il voulait. Son précieux nouvel apprenti. Il l'avait fait chanté en sachant qu'il ne refuserait pas.

Pas tant qu'il tiendrait leurs vies entre ses mains.

Il faisait si noir à présent que l'adolescent pouvait à peine distinguer quoi que ce soit dans la pièce. Il y avait une fenêtre étroite qui laissait passer un peu de la lumière de la lune ; il y avait des barreaux à cette ouverture. Il était recroquevillé sur le sol, simplement assis au milieu de la pièce, la tête sur les genoux.

Vêtu de son nouvel uniforme. Arborant le symbole de Slade, sa marque. Comme un tatouage. Qu'il portait pour montrer à qui il appartenait.

Pas à une chauve-souris.

Il n'y avait pas de lit dans la pièce, juste quelques draps à même le sol. Rien à manger, rien à boire. Toutes les armes contenues dans sa ceinture lui avaient été retirées pour l'empêcher d'ouvrir une brèche propice à son évasion.

Il était coincé jusqu'à ce que Slade le laissa à nouveau sortir.

Jusqu'au commencement de son entraînement.

Ou jusqu'à son évasion.

Il s'allongea sur le sol glacé et ferma les yeux, cherchant le moyen de ravir cette commande. Une fois cela fait, Slade serait démuni face à lui. Il n'aurait plus rien pour le menacer.

Plus rien pour le railler.

Un bruit lui parvint de derrière la lourde porte. Robin s'assit rapidement, son corps se contracta tandis qu'il entendait les multiples verrous être déverrouillés. La porte s'ouvrit brusquement et la silhouette imposante de Slade se dessina dans l'encadrement. Robin s'éloigna de lui tandis qu'il entrait majestueusement dans l'étroite pièce, presque totalement obscurci par les ténèbres.

La lueur dans son œil gris trahissait une délectation malveillante.

« Debout, mon garçon ! ordonna-t-il d'une voix douce. »

Déterminé à montrer qu'il n'était pas effrayé, Robin obtempéra en serrant les poings.

Tremblant intérieurement.

« On commence déjà l'entraînement ? demanda-t-il avec prudence. À cette heure de la nuit ? »

Slade grogna d'un air méprisant.

« Quelque chose dans ce genre-là, répondit-il dans un murmure. »

Il se saisit du fin poignet de Robin et le tira en avant, le sortant de la pièce puis le traînant le long du couloir. Une autre porte s'ouvrit et Slade jeta son prisonnier dans la pièce principale de son repaire.

Des engrenages tournaient sous le voile de ténèbres qui s'étendait au-dessus de ceux-ci. Au milieu de la salle, dans la pénombre proche des colonnes de lumières présentes là, se trouvait le siège de Slade, semblable à un trône.

Se relevant une fois de plus, Robin se tourna vers son geôlier.

« Je suis prêt à affronter tout ce que tu pourras me balancer, lui lança-t-il âprement. »

Slade sourit derrière son masque.

« Mais je l'espère bien, répondit-il doucement. »

Le ton employé provoqua un frisson qui parcourut l'échine du garçon de haut en bas puis de bas en haut. Il s'éloigna de l'homme qui lui faisait face.

L'ignorant, il le dépassa et se dirigea vers son siège. Il s'y installa et se cala au fond, fermant son unique œil. L'observant, la silhouette de Robin se raidit, ses muscles douloureux se contractant tandis qu'il adoptait une posture de combat presque imperceptible.

Il attendait l'inévitable assaut de Slade.

« Approche, mon garçon. »

Il n'avait pas ouvert son œil tandis qu'il lui avait donné cet ordre mais il sembla percevoir l'hésitation du jeune homme et y remédia en brandissant nonchalamment l'amorce qui était dans sa main.

Robin, obéissant, vint jusqu'à lui et se tint debout face à la seule marche qui menait au « trône » de Slade.

« À genoux.

- Jamais, rétorqua l'adolescent. »

Il lui montra de nouveau le détonateur, son pouce s'arrêtant à quelques millimètres du bouton.

« À moins que tu ne veuilles que ton arrogance et ton insolence ne causent leur perte, je te suggère de faire ce que je te demande, jeune homme, reprit-il sur un ton doux et moqueur.

- Tu ne me l'as pas demandé ! »

Slade ouvrit à nouveau l'œil.

« Tu me contredis, insolent ? Demanda-t-il en riant faiblement et en parcourant du doigt la surface du bouton. Tu dois vraiment désirer que je les tue…

- Non ! »

Robin tendit son bras pour s'emparer de l'amorce mais Slade le plaça promptement hors de sa portée.

« S'il te plaît, non…

- Alors, agenouille-toi. »

Le garçon tomba à genoux devant le fauteuil de son bourreau, le regard fixé au sol, fulminant.

« Voilà, mon garçon.

- Je ne suis pas ton garçon. »

Slade rit à nouveau, ses yeux se posant sur le « S » cousu sur la face avant du nouvel uniforme noir et mordoré du jeune homme.

« Vraiment ? Ta tenue ne tient pas le même discours. »

Robin frissonna durant quelques secondes puis leva les yeux en direction de l'homme assis devant lui.

« Qu'est-ce que tu veux ?

- T'éduquer à ma manière, bien sûr. Je t'ai choisi parmi tous les autres pour cette raison.

- Ce soir ? »

Robin plissa les yeux.

« Qu'est-ce que tu attends de moi maintenant ? »

Slade poussa un soupir.

« Maintenant, c'est une question délicate… à laquelle je doute que tu aimerais que je réponde.

- Essaie un peu pour voir. »

L'homme se pencha dans sa direction.

« Je crois que tu sais déjà ce que j'attends de toi, Robin.

- Je crains que non, répondit froidement l'interpellé.

- Oh. »

Slade leva la tête en direction du plafond obscur orné de dents d'engrenages.

« Eh bien. C'est dommage… C'est vraiment dommage… »

Les genoux du garçon commençaient à le faire souffrir. Il était épuisé. Il avait faim. Et il était toujours brisé intérieurement, toujours bouillonnant de rage, toujours affecté par ce chantage.

« Dis-moi simplement ce que tu veux, acheva-t-il, résigné. »

Slade se recula à nouveau nonchalamment dans son fauteuil.

« Je veux ce que tu as, cher apprenti. Ce que tu es. Je veux ton corps… Je te veux toi, Robin… »

En un instant, l'adolescent était debout et s'éloignait à reculons.

« Jamais ! Jamais, je ne… Comment peux-tu même t'imaginer que… que je… !

- Tu protestes un peu trop ; si tu avais fait attention à ce que je disais, répliqua Slade dans un murmure.

- Tu n'as jamais… Tu n'as jamais dit que… Que tu… »

Pris d'aversion, Robin sentit des larmes monter à ses yeux. Il fit volte-face, à la recherche d'une porte et Slade bondit subitement de son siège pour saisir le poignet du gamin. Se retournant à nouveau, il commença à se débattre. Il s'agita, le griffa et lui envoya des coups de pied tandis que Slade le soulevait et le balançait dans le fauteuil. Sa tête heurta le dossier et il s'affala sur le siège, luttant pour rester conscient.

Son adversaire lui immobilisa les poignets sur les accordoirs, un genoux sur le fauteuil entre les cuisses du jeune homme. Son visage masqué touchait presque celui de Robin et celui-ci sursauta lorsqu'il leva la tête et que ses yeux rencontrèrent celui de son ennemi.

Il recommença immédiatement à se débattre, ses doigts s'agrippait désespérément aux accoudoirs, il essayait de s'enfuir. Mais il était coincé entre Slade et le fauteuil de ce dernier, tous deux trop robustes pour céder.

« Ça y est, tu as changé d'avis ? murmura-t-il.

- Non ! hurla Robin qui se débattait toujours. Je ne ferais pas ça. Je ne le ferais pas ! »

Il retrouva un peu de son calme et jeta un regard plein de défi à l'adresse de Slade.

« Tu ne peux pas me forcer ! »

L'Œil de l'homme masqué se mit à scintiller.

« En fait, si, répliqua-t-il en affichant un sourire invisible aux yeux de son vis-à-vis. Mais je n'en aurais pas besoin. »

Il relâcha l'un des poignets du garçon et brandit à nouveau le détonateur à quelques centimètres du nez de Robin.

« … Pas tant que j'aurai ça. »

Les yeux de Robin, cachés derrière son masque, s'écarquillèrent d'effroi, passant de l'amorce à Slade et de Slade à l'amorce plusieurs fois de suite.

« Tu ne peux pas…

- Je peux le faire et je le ferai, tu le sais. »

L'adolescent regarda son maitre chanteur dans droit dans le seul œil valide de ce dernier.

« Va te faire foutre, marmonna-t-il sur un ton insolent en détournant son regard.

- Va te faire foutre ? répéta doucement Slade avec une intonation différente. »

Il adressa un sourire à son apprenti bien que celui-ci ne pouvait pas le voir en raison du masque qu'il portait.

« Soit certain que je vais m'en occuper. »

Une fois de plus, Robin recommença à se débattre en vain et son bourreau le tira hors de la chaise puis le jeta négligemment au sol.

« Ça ne faisait pas partie du marché, argua le garçon, désespéré. Tu ne m'as jamais dit que tu attendais ça de moi…

- Même si je te l'avais précisé, étais-tu en position de refuser ce marché ?

- Non mais… »

Il se coucha sur le sol et sa respiration s'interrompit tandis que Slade se penchait au-dessus de lui. Assis à califourchon sur Robin, ses genoux de part et d'autre des fines hanches du garçon, il lui déboucla la ceinture.

« Pitié, Slade, le supplia son prisonnier terrorisé au point de perdre son discernement pendant que celui à qui il s'adressait commençait à ouvrir la fermeture éclair de son pantalon. Ça ne faisait pas partie du marché…

- Ces satanées clauses en petit caractères, hein ? »

Slade semblait amusé par son propre trait d'esprit.

« Personne ne prend la peine de les lire… Jusqu'à ce qu'il soit trop tard. »

Robin sanglota et recommença une fois de plus à se tortiller sous son bourreau, cherchant à s'en défaire…

Celui-ci lui montra la commande et le jeune homme s'immobilisa.

« Ne bouge pas, ne te débats pas ou tes amis ne vivront pas assez longtemps pour voir le lever du soleil, lui siffla-t-il. »

Il laissa son doigt parcourir de haut en bas l'une des faces du visage blême de son apprenti.

« Pauvre Robin. Tu as accepté de faire cela pour sauver tes amis mais en jurant de me servir, tu n'avais pas compris ce à quoi tu t'engageais… »

Ce dernier ferma les yeux, luttant pour ne pas pleurer.

« Et Robin… »

Le métal froid et lisse qui constituait le masque de Slade effleura le nez de l'adolescent et ce dernier osa entrouvrir les paupières.

« … À partir de maintenant, j'aimerai que tu m'appelles « Maitre »... »