Chapitre 1 ou Prologue : Ou en sommes-nous ?


Hey ! Me revoilà… Enfin ! Devrais-je dire avec la suite du « Poids des Mots ».

Qu'est-ce qu'est devenu Castle après son viol ? Et Beckett, dans toute cette histoire ? Vous allez bientôt le découvrir… Bonne lecture ! Espérant que cette histoire soit mieux que la dernière.


-Tu sais qu'acheminer le New-York Ledger ici nous coûte une fortune, râla Beckett en déposant deux assiettes sur la table.

-Oui mais je voulais voir notre article, la nargua Rick en brandissant le dit journal.

-Déjà ? Fais voir !

Elle s'installa prestement à ses côtés sur le canapé, impatiente, et se mit à parcourir les quelques lignes du quotidien.

Gina Cowell, célèbre éditrice du non moins fameux écrivain Richard Castle a été condamnée à un emprisonnement à perpétuité pour homicide avec préméditation.

Après de nombreux rebondissements, Gina Cowell a été condamné lundi à New-York à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre avec préméditation de Joshua Davidson, cardiologue d'une trentaine d'années.

Gina Cowell, femme mondaine et célibataire, âgée de 42 ans, était jugée pour avoir tué ce cardiologue, qui n'était autre que l'ex petit ami de la femme de l'écrivain Richard Castle, la lieutenant de police de New-York, Katherine Beckett. L'éditrice avait avoué lors de la dernière audience publique qu'elle « n'avait tué ce médecin que dans l'espoir de retrouver la gloire de ses débuts mis à mal par sa collaboration avec Monsieur Castle ». Tragique révélation quand on sait qu'elle a réussi son plan en faisant accuser à tort l'écrivain qui a vécu pas moins de 9 mois en prison. Ce dernier ainsi que sa compagne, n'étaient présents lors du verdict. D'après nos informations, ils auraient abandonné respectivement leur emploi et auraient quitté le pays pour une destination lointaine. Par respect et en considération de leur vie privée, nous n'en n'irons davantage.

Marks & Lord – NY Ledger

Castle avait fini de lire cet article. Que quelques lignes, il ne fallait pas longtemps pour en venir à bout. Seulement, le silence qui avait pris place au début de cette lecture, était encore présent, des minutes après, de plus en plus pesant. Il détourna son visage du journal, et observa minutieusement celui de son épouse. Ses traits étaient encore focalisés sur ce vulgaire bout de papier, mais ses yeux étaient ailleurs. Sûrement, des mois en arrière à revivre leurs derniers mois.

-Tu ne regrettes rien ? S'inquiéta-t-il en voyant la mine attristée de sa femme.

-Si… Déglutit-elle. De ne pas avoir su te protéger.

Elle avait baissé la tête comme fautive, le spectre de la culpabilité flottant toujours sur elle comme un monstre tapi dans l'ombre prêt à surgir le moment venu. Elle arrivait désormais à vivre avec, ou plutôt à faire avec, mais là, ce vieux démon resurgissait. Cela lui faisait du mal. Un mal dont elle ne savait se départir complètement. Un mal atrocement malsain, car... Elle n'avait pas le droit de souffrir. La souffrance n'avait pas de monopole, toutefois, face à celle que pouvait ressentir sa moitié, elle se sentait illégitime ; comme mal placée, si elle venait à exposer sa propre souffrance, ou pire, se plaindre.

-Je ne peux pas te serrer contre moi, t'embrasser mais… Je t'aime Kate. S'il te plait ne t'en veux pas, tu n'y es pour rien.

Il la regardait à côté de lui, à quelques centimètres, à un baiser de ses lèvres, de sa joue, de sa tempe, à une caresse de son visage mais c'était trop dur. Il ne pouvait pas. Trop honteux. Trop faible. C'était au-dessus de ses forces.

-Moi aussi, je t'aime Babe, murmura-t-elle les yeux rivés aux siens. Mais tu me connais..., lui offrit-elle dans un sourire, lui signifiant que lorsqu'il était question des gens qu'elle aimait, elle n'était plus si rationnelle et réfléchie qu'en temps normal.

-Alors pas de regrets d'être ici, tout de même ? Réitéra-t-il, inquiet, en balayant des yeux leur nouveau chez eux, encore encombré de nombreux cartons.

Flash-back, 15 jours plus tôt

Richard avait tenté de suivre une thérapie, puis deux, puis trois mais rien n'avait fonctionné. Bien sûr, il y avait eu une évolution, des progrès avaient été faits mais quelque chose en lui avait changé à tout jamais. Kate avait également suivi de nombreuses thérapies dont plusieurs avec son époux pour faire taire cette culpabilité qui ne cessait de lui ronger l'esprit mais rien n'avait changé. Cette petite voix lui disant, ô combien la situation de son homme était sa faute. Il lui avait pourtant expliqué mainte et mainte fois qu'elle n'y était pour rien, qu'elle n'avait pas à se flageller mais rien à faire, elle s'en voulait autant qu'il pouvait s'en vouloir d'être si faible. Car depuis son viol, il était dépourvu de cette réaction masculine nommée érection. Il avait pleuré des torrents de larmes se demandant pourquoi il ne réagissait plus à la sensualité de sa muse mais le traumatisme l'avait modifié. Elle avait tout comme lui tenté de lui dire que ce n'était pas grave, que le seul fait de vivre avec lui était une chance mais il s'était braqué. Ainsi vivant avec les spectres du séjour de l'écrivain en prison, ils avaient tenu deux mois. Deux petits mois où ils avaient essayé tant que bien que mal de reprendre leur vie. Seulement, tout sonnait faux. Katherine ne voyait plus l'intérêt de se décarcasser au poste chaque jour et Richard, ne pouvait encore faire confiance à une nouvelle maison d'édition pour ses écrits.

Discussion à deux. Décision mûrement réfléchie. Il leur fallait un nouveau départ. Un moyen de rebondir, de faire face… Qui sait ? D'oublier. Castle mettait donc fin à sa carrière et Beckett, de son côté avait remis sa lettre de démission à Gates. Leurs amis, leurs familles étaient tristes, mais ils savaient également que c'était la seule solution pour que le couple avance, avec à l'esprit, un petit espoir qu'ils reviennent, un jour. Peut-être...

Fin du Flash-Back.

-Non, aucun regret, puisque quitter ma vie, notre vie va te permettre de retrouver la tienne, la nôtre…

Beckett ne savait qui elle cherchait à convaincre par cette affirmation : elle-même ? Son mari ? Les deux ? Une chose était sûre. Si pour elle, ce n'était qu'un leur, un énième moyen de se cacher, de se fourvoyer, elle espérait, que pour Rick cette petite phrase sonne vraie. Un minimum... Qu'il n'y ait aucun doute. Qu'elle est encore une fois réussie à enrober son mal-être dans un nuage de fumée qu'il ne réussirait pas à mettre à jour.

Elle l'espérait.


Alors ? Qu'est-ce que vous pensez de cette petite introduction ? De quoi attiser votre curiosité pour venir lire la suite ? J'espère. En attendant, n'oubliez pas un petit commentaire.

Je poste ce premier chapitre pour vous montrez que je n'ai oublié mon histoire !