Couples : JinJun /!\ ...Yaoi (désolée pour celles qui voyaient plus un JunJin ! Pour moi c'est l'inverse :'D)

Note : Bon, voilà le premier OS spécial Jun que j'offre à ma Sev-sempai pour son anniversaire (=^^=) 27 ans c'est pas rien sempai, ça se fêêête ! Pour ce couple ultra-moe-fondant j'ai longuement hésité à faire un lemon. Et puis finalement … je me suis dit que non. Enfin si, mais ce ne sera pas « détaillé » Enfin vous verrez. Et puis si vous en voulez vraiment un je sortirai un lemon JinJun plus tard promis :'D J'espère que ça va te plaire & que ça va plaire à tout le monde d'ailleurs. (=^^=)v

{La magie du dieu fanfic fait que je peux changer de narrateur et de temps quand bon me semble et puis si ça vous plait pas bah jvous emmerde. (L)}


Alors ça y est, tu pars ?

L'amour n'attend pas, mais que faire si on n'a pas le temps d'aimer ?

_Alors ça y est, tu pars ?

Il était adossé contre le mur, les bras croisés contre son torse. Il était là depuis vingt bonnes minutes, mais c'est seulement maintenant qu'il se décidait à parler. Un autre homme, au fond de la pièce, s'afférait à faire ses valises, et à ranger de fond en comble la pièce dans laquelle il se tenait. Entendant la remarque de son sempai, il s'arrêta en plein mouvement et soupira.

_Oui. Je m'en vais.

_Ah.

Il reprit aussi sec, jetant des regards inquiets à sa montre de temps en temps, et ferma un premier sac, puis souffla de soulagement. Voilà, il n'avait plus qu'à ranger sa loge et à aller jeter ou donner tout ce dont il n'avait plus besoin. Il mit par terre tous les coussins du canapé, pour vérifier que rien n'était allé se perdre en dessous, les remit en place, les enleva de nouveau, histoire d'être bien sur, ferma et rouvrit les placards à maintes reprises, puis son regard se dirigea vers le jeune homme qui n'avait toujours pas bougé.

_Matsumoto-sempai, tu comptes rester ici encore longtemps ?

Jun sursauta. Il n'avait pas l'habitude d'entendre son kouhai l'appeler ainsi. D'habitude c'était plutôt « Eh Jun ! Tu peux pas m'avancer un peu de fric ? » Il passa une main dans ses cheveux. C'est vrai ça ? Que faisait-il ? Pourquoi n'était-il pas encore parti ? Il aurait pu simplement lui dire au revoir, comme tout le monde, et vérifier qu'il avait bien enregistré son numéro de téléphone...mais non, il se tenait debout comme un piquet inutile, et commençait à se sentir un peu idiot.

_Euh je... je sais pas, je pourrais peut-être t'aider non ?

_Non.

_Ah ? D'accord.

_C'est gentil de te proposer hein mais...

_Mais quoi ?

_J'aimerais bien pouvoir rester un peu seul.

_...Ah ! Je vois. Oui, oui bien sur, je m'en vais.

_...Tu ne t'en vas pas, là.

_Euh...

Il se mordit la lèvre, gêné, et porta une soudaine attention à ses pieds.

_Non, pas vraiment en effet.

_Bon.

Il soupira de nouveau.

_C'est moi qui m'en vais alors. Libre à toi de rester dans cette salle vide.

Il balança son sac sur son épaule, et se dirigea à grands pas vers la porte. Marmonnant un léger « pardon... » il bouscula Matsumoto du bout du bras et s'engagea dans le couloir. Il fallut quelques secondes au membre de Arashi avant de réagir. Il passa sa tête par la porte et cria :

_Ah...Attends ! Jin !

_Quoi encore !

_Tu...tu t'en vas vraiment ?

_...J'ai eu cette discussion avec des milliers de personnes ! Dont toi ! Pourquoi vous ne voulez pas tout simplement accepter que j'ai envie de suivre ma propre voie, et de faire ce qui me plaît vraiment, hein ?

_Ah non mais tu fais ce que tu veux ! Ça me va très très bien !

_Tant mieux.

Il se retourna. Jun se précipita alors dans le couloir.

_Ah, non, attends, Jin ! Jiiin !

Ce dernier se retourna, presque exaspéré.

_Mais quoiii encooore ?

_...En fait je crois que ça me va pas très bien du tout …

Akanishi soupira, et esquissa un léger sourire avant de retourner jusqu'à sa loge et de se planter devant son sempai.

_Et qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? On va continuer à se voir de temps en temps, c'est déjà bien suffisant.

Jun fronça légèrement les sourcils, alors qu'il sentait son coeur battre de plus en plus fort. Non, ce n'était pas suffisant, ce n'était absolument pas suffisant ! Comment pouvait-il dire ça ? Se cachait-il derrière cette façade insensible, parce qu'il ne voulait pas inquiéter les autres Johnny's, ou parce qu'il avait honte d'avouer que, quand même, ils allaient tous (ou presque...) lui manquer ?

_Mais comment tu peux dire ça ?

_Je dis les choses comme elles sont Matsumoto-sempai. On...

_Arrête de m'appeler comme ça …

De quel droit l'appelait-il ainsi ? Quand, où et pourquoi avait-il décidé de rajouter 'sempai' à son nom ? Son coeur battait de plus en plus vite. Pourtant, il le savait, que ce genre d'appellation ne le laissait pas de marbre. Il le savait, alors pourquoi ? Pourquoi seulement maintenant, alors qu'il devait partir ? Alors qu'ils ne se reverraient plus avant longtemps, très, trop longtemps...

_Comme tu voudras...dit-il en esquissant un sourire. Je disais : on a jamais été très proche toi et moi et...

_Tu rigoles ? Dernièrement on s'est vachement rapproché même que...

_Tu ne m'as jamais vraiment apprécié.

_Mais qu'est-ce qui te fait di...

_On n'a jamais vraiment parlé toi et moi, on s'est beaucoup vu en soirée, mais c'est tout, alors pas la peine de venir me jouer tout un sketch pour mon départ, pas la peine de faire ton gentil sur la fin.

_Quoi ?

Tout autours de lui s'arrêta. Tout s'était mis en pause, le temps qu'il comprenne un peu ce que son kouhai voulait dire par là, le temps que les informations parviennent dans l'ordre à son cerveau, qu'elle prenne un sens et qu'il puisse lui répondre correctement.

_Mais non mais j'ai toujours été...j'ai jamais été...ou eu l'impression de...et puis tu m'as jamais vraiment dit que...je suis pas...

Akanishi lui sourit, s'inclina poliment et lui fit dos.

_Au revoir Matsumoto-sensei ! lui lança-t-il avant de sortir de son champ de vision.

Ledit Matsumoto-sensei avait été touché en plein coeur. Aïe. Adossé contre le mur, une main sur sa poitrine, il se laissa tomber sur le sol.

_Mais non mais pourquoi il...maiiiis-euuuh...

Il ramena ses genoux contre lui, et enfouit sa tête entre ses bras. Voilà, Jin Akanishi était parti. Il était rentré chez lui, allait faire ses valises, et puis il s'envolerait vers Los Angeles. Loin, tellement loin d'ici. Il ne resterait plus rien de lui. Il aurait tout emporté. Dans moins d'une journée, ce serait fini. Des larmes glissèrent sur ses joues. Il pleura silencieusement. Et donc, Jin partait, sans rien lui dire de plus. Il pleura encore. En plus, Jin avait une mauvaise image de lui. Il pleurait encore. Ça lui faisait mal, partout, il souffrait. Et donc, il l'aimait. Il l'aimait fort, si fort que c'en était douloureux. Mais il ne fallait pas le dire. Il fallait garder ça secret, car aimer un autre homme, c'est pas bien. Et l'ex membre de KAT-TUN était le premier à le dire. Mais il l'aimait quand même, il l'aimait de tout son coeur, de tout son corps, de tout son être. Jusqu'à en crier de douleur.

« C'est quand tu partis, que je te vis t'éloigner, puis disparaître, que tout autours de moi prit enfin un sens. Avec ton départ, s'écroulait mon monde. Mon monde, c'était toi. »

Jun laissa tomber son crayon sur le sol. Il était affalé sur la table, les yeux mi-clos, encore brûlés par les larmes. Voilà qu'il se mettait à écrire des phrases dignes d'un shojo maintenant ! Ça n'allait vraiment plus. Rien n'allait vraiment plus. Pourquoi, pourquoi est-ce que Jin ne s'en était jamais rendu compte ? Est-ce que ça ne se voyait pas suffisamment, dans ses yeux emplis de désirs ? Est-ce que ça ne s'entendait pas assez dans sa voix tremblante lorsqu'il lui parlait ? Est-ce que le simple fait de suivre Akanishi, de ne jamais vouloir le quitter, et de le regarder dans l'ombre, n'était la plus flagrante des preuves ? Ce n'est pas non plus comme s'il faisait de son mieux pour être discret ! Des larmes coulaient de nouveau sur ses joues lorsqu'il dut se rendre à l'évidence. C'était de Bakanishi dont on parlait. Quoi qu'il y avait aussi une autre possibilité : il avait compris, tous comme les autres Johnny's, mais ne partageait pas ses sentiments. Oui, de toute évidence, c'était forcément ça. Il n'en avait absolument rien à faire de Jun, et ceci, il lui avait bien fait comprendre. Alors il était parti sans rien lui dire, peut-être pour laisser de lui une méchante image, pour que Jun soit déçu et arrive à se détacher... ! Mais Jun ne sera jamais déçu. Quoi qu'il fasse, il n'y parviendra pas, c'était au dessus de ses forces. Alors voilà, Jin ne l'aimait pas. Voilà aussi pourquoi il l'évitait. Dans la pièce d'à côté, il entendait les quatre autres membres de son groupe rire et s'amuser en travaillant. Ils avaient décidé de le laisser un peu seul. Lui, regardait à présent fixement le pot à stylo qui trônait devant lui sur son bureau. Du bout des doigts, il en attrapa un, et l'amena devant ses yeux embués.

_C'est...c'est celui de Jin... se murmura-t-il à lui même d'une voix étranglé. Il l'a oublié... c'est le stylo de Jin...

Il se laissa tomber sur la table, serrant fort l'objet entre ses doigts. Un contact indirect, finalement, c'était comme un contact indirect. Un contact avec Jin. Il en avait si rarement eu...voilà qui confirmait encore sa théorie. Jin l'évitait. Il ne voulait pas de lui, même pas en ami. Ses pleurs redoublèrent, et entre deux hoquets, il murmurait son nom, inlassablement, jusqu'à ce qu'un profond soupire le tire de son état comateux.

_L'appeler en serrant son stylo ne le fera pas revenir Jun...

_Shôôôôô...laisse moi tranquille...

_Jun, on dirait une loque, j'ai pitié rien qu'à te regarder.

_Ninoooo va-t-en...

_C'est vrai. Tu me fais de la peine, mais tu m'énerves aussi, à rester comme ça sans rien faire, juste à pleurer, comme une jeune fille qui aurait eu son premier chagrin d'amour.

_Ils ont raison. Bouge toi un peu Jun.

_Eeeh ? Mais qu'est-ce que vous foutez tous ici ?

Il se retourna difficilement, se frotta les yeux histoire d'y voir un peu plus claire. Les quatre plus précieux de ses amis étaient adossés contre le mur, côte à côte, les bras croisés. Jun ne put s'empêcher de sourire à cette vision.

_Vous êtes cool comme ça, faudrait vous prendre en photo.

_Là n'est pas la question, reprit Ninomiya, on aimerait savoir ce qui te met dans un état pareil.

_A votre avis ? Vous l'avez bien vu, non ?

_De quoi ?

_Que … que...que...mais tu sais !

_Je sais quoi ?

_Ben que je euh...que j'aime Jin. Tu vois ?

_Que QUOI ?

_Que jèmji...

_Et en japonais ça donne ?

_QUE J'AIME JIN PUTAIN ! ...Pardon.

_Eh bah voilà. On y arrive. Et tu lui as dit ?

_Eeeeh ? Non mais t'es fou ou quoi ! Il m'aime pas du tout ! Je dirais même qu'il me déteste ! Tu as pas vu comme il essaie de m'éviter tout le temps ? Sur qu'il a compris et que je le dégoûte !

Ohno Satoshi tira une chaise et s'assit, fixant son ami du regard.

_Eh, c'est de Bakanishi dont on parle je te rappelle. À mon avis il aurait plutôt été du genre à faire comme si de rien n'était, ou à te demander innocemment : « eh, tu serais pas amoureux de moi toi ? »

_Bah je...mais alors il pas compris du tout ?

_C'est plus probable, oui, confirma Aiba Masaki.

_Ah...finalement, c'est mieux comme ça alors. Il est juste froid et distant avec moi parce qu'il ne m'apprécie pas tout court.

_Je ne pense pas qu'il soit froid ou distant avec toi, intervint Shô.

_Lui en tout cas, pense que je le suis. Je...voulais pas qu'il parte tout à l'heure alors je suis un peu resté avec lui, et il m'a dit que je n'avais pas à faire comme si j'étais gentil et son meilleur ami, juste parce qu'il partait aujourd'hui.

_Ah...alors il est vraiment simplement bête...

_Et puis aussi...il m'a appelé Matsumoto-sensei.

Jun se laissa de nouveau tomber sur la table, sentant les larmes monter en lui.

_...Je comprends pas. Il t'appelle sensei, dis que t'es pas assez proche de lui mais te dit au revoir froidement ?

_Non mais vous êtes stupides ? s'exclama Nino.

_Hein ? Quoi, pourquoi ?

_Tss...vous y connaissez rien ou quoi ? Riida, Shô, Aiba-kun, sortez.

_Pardon ?

_Sortez, laissez le un peu respirer, vous voyez bien qu'il pleure encore !

_AAAAHHH gomen gomen !

Ils sortirent précipitamment de la salle, campant devant la porte pour être au courant de l'évolution de la chose. Nino se retrouva seul à seul avec son ami. Il s'assit devant lui, quelque peu hésitant. Un long silence s'installa dans la pièce. Personne ne savait vraiment quoi dire. Ce fut finalement Jun qui rompu le silence.

_Qu'est-ce que tu penses que je dois faire Nino, je suis perdu...

_Tu l'aimes, hein ?

_Je...je peux pas vivre sans lui...c'est horrible...j'ai jamais eu autant mal.

Kazunari posa une main sur son épaule et frotta doucement son dos d'un geste réconfortant.

_L'aéroport de Narita est à une heure et demie d'ici. Jin doit y être dans six heures il me l'a dit. Va là bas. Trouve le. Et dis lui au revoir convenablement. Dis lui que tu l'aimes.

_Heeeiiin ? Mais t'es fou ! Il me déteste ! Ça va juste l'énerver encore plus !

_Jun, Jun...moi je pense qu'il t'aime.

_Qu-qu-qu-qu-quoi ?

_Il t'appelle Matsumoto-sensei parce qu'il sait que tu adores ça, il reste presque tout le temps avec toi, il est là où tu es, quand tu y es, c'est limite comme s'il te suivait, et dès que tu as le dos tourné il te regarde, je vois pas plus flagrant ! …. Et après ça, il te dit des choses méchantes juste avant de partir pour Los Angeles, pour que tu te souviennes de lui comme un sale type, et que tu ne le regrettes pas trop car ça lui ferait mal au coeur de te savoir triste. C'est pas les attitudes d'un mec amoureux ça ?

_Eh ? Eh ? Eh ? Non, non, attends, sur les derniers points c'est tout à fait moi ça, pas lui !

_MAIS T'ES AUSSI BÊTE QUE LUI OU QUOI ? BAKATSUMOTO !

_Eh ! M'insulte pas comme ça !

_Raaah désolé, mais vous êtes vraiment désespérants ! Raides dingues l'un de l'autre est pas capable de vous en rendre compte ! On a beaucoup parlé dernièrement alors je suis sur de moi...enfin non mais...Bon, je me trompe peut-être, mais si tu veux en avoir le coeur net, si tu veux pouvoir enfin vider ton sac après toutes ces années, avant qu'il ne parte, tu ferais mieux de te grouiller !

Et sur ces mots il claqua la porte.

Jun était de nouveau seul, son cerveau avait littéralement bugué. Il était comme mis sur pause, le temps que les informations récoltées prennent un sens. Il était tout simplement impossible que Jin soit amoureux de lui ! Ça n'avait absolument aucun sens ! Depuis quand Nino disait des idioties pareils ? Jun croisait très souvent Jin, en effet, mais c'était parce qu'il le suivait, et non l'inverse … quoi qu'ils se croisaient très souvent tout court en fait. Mais cela s'expliquait : le bâtiment n'était pas si grand, et Jin bougeait toujours d'étages en étages. C'est vrai qu'Akanishi avait été méchant, froid et distant avec lui ces derniers jours, mais c'est juste car il partait et qu'il ne voulait pas que Jun soit trop triste. Ou qu'il le détestait tout simplement. C'est vrai qu'il croisait très souvent le regard de Jin, mais c'est bien parce que c'est lui qui le regardait et non l'inverse … quoi que pour que leurs yeux se rencontrent il fallait que tous les deux se regardent, non ?

Et il l'avait appelé Matsumoto-sempai, et Matsumoto-sensei, et tout en ne sachant pas qu'il était aimé de Jun, il lui avait reproché de ne pas être assez gentil avec lui.

Et puis il était parti.

Et Jun l'aimait.

Et maintenant Nino affirmait que Jin aussi.

Ce fut le déclic, Matsumoto se releva d'un bond de sa chaise, jeta un coup d'oeil à sa montre, et se dirigea d'un pas décidé vers la porte, qu'il ouvrit brutalement.

_WAAAAAAH ! crièrent, surpris, les quatre jeunes hommes qui attendaient derrière la porte.

Il ne prêta pas la moindre attention à eux, et traversa le couloir.

_Ch...Chotto matte, Jun ! appela Nino.

Matsumoto se retourna d'un coup sec. Son ami courut jusqu'à lui et posa une main sur son épaule, essoufflé. Il se demandait s'il n'avait pas fait une bêtise en disant à Jun d'aller retrouver Jin à l'aéroport. Et si le jeune homme ne partageait pas ses sentiments ? Il était plutôt sur de lui, mais si ce n'était pas le cas, Matsumoto serait effondré, il lui en voudrait toute sa vie...mais en même temps, au moins, il serait libéré, non ? Ah, mais il faisait peut-être une bêtise, non, il ne fallait pas qu'il aille à..

_Quoi ?

D'un cri, il le tira de sa rêverie. Kazunari se mordit la lèvre un long moment. Il fallait le dissuader de...

_Mais quoi !

Une flamme brûlait dans le regard de Jun. Une flamme d'obstination. De passion. Il avait un but, il savait ce qu'il voulait faire, il était décidé. Nino serra sa main sur son épaule et le poussa dans le couloir.

_Bonne chance !

_...Ouais !

Il partit en courant.

(P.O.V Jun)

Je lance mon billet au chauffeur de taxi. Comme prévu, je lui donne un ou deux billets de plus, pour avoir accepté de rouler plus vite -et plus dangereusement que la norme. La voiture repart aussi sec, et je me retrouve devant l'aéroport. Il pleut comme il n'a jamais plu. Des tonnes d'eau s'abattent sur moi, mais je ne le remarque plus. Je secoue la tête, histoire de me remettre les idées en plus. Je n'ai plus le temps d'hésiter maintenant. Je cours, comme il ne m'a jamais été donné de courir, comme si la mort était à ma trousse, et la vie devant moi : et c'est exactement ça. La mort va me rattraper et me ronger peu à peu si je retourne chez moi maintenant. Alors je cours, je continue de courir, ma vie est en jeu, un bruit assourdissant de voitures, de gens et d'avions me tape dans les oreilles, je suis trempé jusqu'aux os et mort de froid : je n'ai même pas pris le temps de m'habiller plus chaudement. Le ciel est gris, déprimant, il pèse sur mes épaules. Les énormes nuages noirs que je vois au loin ne présagent rien de bon. Il ne faut pas en tenir compte, ça ne va être qu'un orage, ça n'influera pas sur les évènements à venir. Est-ce que c'est bien de faire ça ? Est-ce que je suis pas en train de faire une connerie monumentale ? Je commence à paniquer. Mais ce n'est plus le moment ! Je peux plus maintenant ! ...pourtant c'est tellement évident qu'il ne m'aime pas ! TANT PIS, je dois en avoir le coeur net. Il faut au moins que je lui dise. De toute façon, il s'en va, je n'ai rien à perdre. J'entre enfin dans l'entrée de l'aéroport. Je suis essoufflée, je respire mal, je vais encore réussir à tomber malade...Aiba va m'engueuler si j'arrive au boulot avec la crève... il s'inquiète trop pour moi lui, aussi... Je tourne la tête à droite, à gauche, c'est bien sympa d'être ici mais comment je suis sensé le trouver, le Jin ? Je cours d'un point A à un point B, ça ne sert à rien, mais c'est bien la seule chose que je peux faire. Je me vois mal demander à l'accueil d'appeler Jin Akanishi...encore plus mal de crier son nom...certaines filles se retournent vers moi. Elles me reconnaissent, sans doute, je ne prends même pas la peine de leur sourire : désolé les filles, mais il y a plus important. J'en vois deux ou trois qui crient, hystériques, je me dépêche de passer mon chemin, certaines ont eu le temps de me prendre en photo, tant mieux pour elle, je m'en fiche. Jin. Je commence à flipper. Et si son avion était parti ? Et si j'étais arrivé en retard ? C'est impossible, il est trop tôt. Une fille tente de me parler. Je ne lui réponds même pas. Jin. Et si Nino s'était trompé ? Si son avion était déjà parti ? Comment je fais, moi, si il est déjà parti ? Je sens les larmes monter en moi. Je ne dois pas pleurer ici. Pas si des fans me voient. Je meurs de froid. Ma gorge se serre. Il ne peut pas être déjà parti ! Pas avec tout ce que j'ai à lui dire ! J'ai pris conscience de tant de choses, ce n'est pas le moment de me dire que je ne le verrais plus ! Jin. Jin ! Jin ! Je cours jusqu'aux panneaux d'affichages des horaires. Je lève la tête et cherche l'avion pour Los Angeles. Il n'y est pas. Comment ça il n'y est pas ? Ça veut dire qu'il est déjà parti...ou qu'il n'est pas pour avant plusieurs heures ? Je panique. Mon coeur s'accélère. Qu'est-ce que ça veut dire !

« You are my soul, soul, itsumo sugu soba ni aru... »

Merde. Mon portable sonne. C'est pas le moment..

« …..dare mo jama dekinai... »

Je peux pas répondre. Pas le temps.

«...asurete, maki okose, arashi... »

Et si c'était Jin ?

« Arashi... »

qui m'appelle pour me dire qu'il ne part plus ?

« for dr... »

_Mochi mochi ?

_Mochi mochi ? Jun ?

_Ah, Nino ! Qu'est-ce qu'il y a ?

Je ressens quand même une légère pointe de déception. Même si je sais bien que c'était impossible.

_Jun, c'est terrible !

_Quoi ? Qu'est-ce qui est terrible ? Je suis déjà assez paniqué comme ça, n'empire pas les choses !

_T'es à l'aéroport ?

_Ouais, depuis longtemps d'ailleurs ! Beaucoup trop ! Mais QUOI ?

_Jin. Jin est chez lui, Nishiki' vient de me dire que Jin avait oublié des affaires là bas et qu'il y était encore. Son avion est pour ce soir tu...

_Je vais chez lui.

_Quoi ? Tu peux l'attendre à l'aéroport non ?

_T'es fou ! On est débile, à l'aéroport, il sera entouré de gardes et je pourrais même pas l'approcher ! Et quand bien même je l'approche, je lui dis quoi, devant des dizaines de personnes, hein ?

_Putain t'as raison...

_Alors je vais chez lui. C'est la meilleure solut...

_MAIS QU'EST-CE TU FOUS ENCORE A PARLER, COURS !

_...Ja nee !

Je raccroche, balance le portable au fond de mon sac. Tout est une question de secondes maintenant. Je ne peux plus réfléchir. Je n'ai même plus le temps de penser. Si je ne me dépêche pas, je n'aurai jamais le temps de l'aimer.

Je suis devant chez lui. Je n'ai pas pris de taxi : il n'habite pas loin de l'aéroport. Mais maintenant, je suis mort de froid. Je suis trempé, je suis gelé, je suis tremblant, je dois faire peine à voir. Moi qui voulais me déclarer de la plus belle façon possible, je vais arriver devant lui comme un pouilleux, je vais arriver en piètre état, je vais le lui dire en toussant et en reniflant. Mais tant pis, je lui dirai quand même.

Oui mais si il ne m'aime pas ?

Si il ne partage pas mes sentiments ?

Si il me répond tout bêtement : « Ah ? Mais je le savais tu sais! »

Avant même de m'en rendre compte, j'ai grimpé les escaliers de son appartement. Je suis sur le palier, juste devant sa porte. Mais ma main se bloque. Mon coeur aussi. Comment j'ai pu être aussi con ? J'ai jamais été aussi téméraire. Impulsif. Imprudent. Gamin. Je laisse tomber mollement mon bras le long de mon corps. Et voilà. Je vais repartir, je vais rentrer à la Johnny's, je ne lui aurai rien dit, mais c'est tellement mieux comme ça. De toute façon, il va partir ! Alors si j'apprends qu'il m'aime, ça ne fera que nous détruire tous les deux. Son départ nous détruira. Et si il ne m'aime pas...je serai libéré, je serai détruit et libéré, et lui partira avec ma révélation en tête. Et ça le perturbera sûrement durant tout son voyage. Et si un jour il revient, il ne me regardera même pas. Et si il sait déjà que je l'aime, mais qu'il ne partage pas mes sentiments ? Alors je serai juste ridiculisé. Mais je me sentirais quand même libéré d'un énorme poids. Qu'est-ce que je dois faire ? Qu'est-ce que je dois faire ? Je dois lui dire...je veux lui dire...je veux être sur, et tant pis si ça fait mal, ça fera mal dans tous les cas …

Je le revois. Je l'entends. Je l'entends crier mon nom, de sa voix si envoûtante, de sa voix si douce. « MATSUMOTO-SEMPAAAAAAI ! » Je me retourne. Surpris. Mon coeur se serre quand je le vois. J'avais déjà entendu parler de lui, déjà junior, il était populaire. Comment s'appelle-t-il ? Hmmm...ah, oui, Jin Akanishi, des KAT-TUN. Il me sourit. Un sourire un peu mystérieux, extrêmement charmeur. « Yo. » « Euh...salut ? » Il passe à côté de moi sans rien ajouter d'autres. « ...c'est tout ? » « Je voulais juste entendre ta voix. On m'a dit que tu avais une très jolie voix, mais en fait elle est plutôt bizarre. C'est un peu une voix de canard non ? » Il passe son chemin en riant. « Eeeh ? » Pour qui il se prend lui ?

Est-ce depuis ce jour là que je m'intéresse à lui ?

Il est de nouveau là. Une année plus tard. Il s'embellit vraiment avec l'âge. Ses cheveux sont déjà légèrement bouclés. Mes pas m'ont mené à lui sans même que je m'en aperçoive. Il est assis sur le toit, la tête rejetée en arrière, les yeux clos. Le vent souffle dans ses cheveux et la lumière du soleil baigne son visage pâle, éclaire sa peau lisse. Je souris en le voyant. Je suis amoureux de lui.

Quelques mois plus tard encore, je lui parle pour la première fois. On se croise presque tous les jours, on se regarde, on se sourit, un lien s'est déjà formé entre nous, mais nous ne nous sommes jamais vraiment parlé. Alors un jour je me lance.« Ah, salut Jin ! » Il se retourne vers moi, sur son visage, cette petite moue surprise qui le rend si craquant. « Saluuut Matsumoto-sempai ! Comment tu vas ? » « Très bien. Et toi ? » « Super bien. Merci. »

Est-ce depuis ce jour là que sa voix me fait vibrer ?

Un petit mois après ça, j'ai son numéro de téléphone. Il m'arrive très souvent de l'appeler, mais c'est lui qui m'envoie le plus de sms. Souvent sans raison, quand il s'ennuie lors des réunions, parfois en plein concert, pour me raconter des bêtises, ou son rapport sur sa journée. Il m'invite à manger.

Est-ce depuis ce jour là que je souris pour lui ?

Deux ans, presque trois, ont passé. On se dispute pour la première fois. Je l'avais invité à manger, mais il n'était pas venu. Je l'avais attendu, longtemps, trop longtemps, mais il n'avait pas appelé. Je ne m'énerve pas, mais je lui fait savoir. Je lui fait comprendre à quel point je suis blessé. Il me dit qu'il a eu une réunion prévue à la dernière minute. Je ne le crois pas, j'ai envie de pleurer mais je le cache. Je lui hurle qu'il aurait au moins pu m'appeler. Il s'énerve, manque de me frapper : il a appelé, trois fois, en pleine journée pour me prévenir avant que je n'arrive au restaurant. Mais je n'ai pas répondu. Il me demande d'un ton très narcissique si j'étais avec ma petite amie, si c'est pour ça que je ne répondais pas. Je lui demande s'il est jaloux, avant de lui dire que je n'avais pas mon portable. Il me dit qu'il n'est pas jaloux, mais que la prochaine fois, j'avais intérêt à répondre, qu'il s'est inquiété, que je lui ai fait peur. Ça m'énerve. Il m'abandonne et ensuite il a peur pour moi ? Je lui dit à mon tour qu'on n'est pas un couple. Il me demande si j'en suis sur, me dit qu'il aurait souhaité le contraire, et claque la porte, si fort que j'en ai mal aux oreilles. Je tombe sur le sol. Il a dit ça pour se moquer de moi de toute façon.

Est-ce depuis ce jour là que mes larmes coulent pour lui ?

Après ça, on s'évite. On se croise tout le temps, mais il ne me parle plus. Il ne me sourit plus. En y repensant, moi non plus je n'essayais jamais de lancer un sujet de conversation. J'étais aussi froid que lui. Mais c'est de sa faute, non ?

Est-ce depuis ce jour là que mes larmes coulent pour lui ?

Quand je le revois, plusieurs moi après ça, il m'appelle « Matsumoto-sensei », il m'appelle Junjun, ou Matsumoto, comme si de rien n'était. Mais je pense qu'il me déteste. Depuis notre dispute, j'ai peur. Alors je souris, mais je ne réponds rien. J'ai peur qu'il cherche simplement à se moquer de moi. Je continue de le suivre sans m'en rendre compte, de lui sourire, en y repensant, c'est vrai qu'il essaie souvent de me parler, mais je ne réponds presque jamais. Pourtant, je l'aime. Je vais en soirée avec lui une fois. Je lui parle peu. Plusieurs personnes viennent finir la soirée chez moi. Lui compris. Je lui prête un tee-shirt, ou plutôt, il m'en prend un. Pour qu'il puisse se changer. Il ne me le rendra jamais. Je ne cherche pas à savoir pourquoi, mais je ne l'oublie pas. Je pense que lui l'a simplement perdu au fond d'un tiroir.

Est-ce depuis ce jour là que mes pensées lui sont entièrement consacrées ?

On m'annonce son départ. Tout s'effondre autours de moi. Nous nous rapprochons un peu. C'est vrai que ça peut paraître un peu louche, que je revienne vers lui une semaine avant qu'il ne s'en aille, mais il ne me dit rien à ce sujet. Nous parlons beaucoup. Nous rions de nouveau. Mais il part, il doit partir.

Est-ce depuis ce jour là que mon coeur ne bat que pour lui ?

Je suis devant sa porte. Il s'en va dans peu de temps.

Je ne m'intéresse qu'à lui, sa voix me fait vibrer, je souris pour lui, je pleure pour lui, je ne pense qu'à lui. Mon coeur bat pour lui.

J'ouvre la porte, elle claque contre le mur, je me précipite à l'intérieur de son appartement, je le connais, j'y suis déjà allé plusieurs fois. Je me jette dans son salon, mais il n'y a personne, d'ailleurs, la maison me semble bizarrement vide. Je prends peur, non, non, je vous en prie ne me dites pas qu'il est parti ! Je pleure, je pleure déjà depuis vingt bonne minutes mais je viens seulement de m'en rendre compte. J'ai froid, mais ne pas le voir me stresse tellement que j'en oublie mon état actuel. Je traverse le couloir à toute jambe. S'il te plait. Jin. Ne me dites pas qu'il est parti...J'ai besoin de toi...Jin. Je dois lui dire, il doit savoir, je dois savoir. Où tu es Jin ? Si tout ce qu'il me reste ne sont que des souvenirs, des éclats de rires et de voix, ça ne me suffira jamais. J'ai besoin de te voir encore Jin. J'ouvre la salle de bain. Elle est vide. Ne me quitte pas Jin... J'ouvre sa chambre. Il est là. Il est là, agenouillé sur le sol. Devant lui, posé sur le sol, mon tee-shirt. Il est trempé de larmes. Il est trempé des larmes de Jin. Il pleure, Jin pleure...Jin ne doit pas pleurer, Jin ne peut pas pleurer ! Quand il me voit, il se lève, doucement. Nous ne parlons pas. Qu'avons nous à nous dire ?

Il est là. Jun est là. Il ne m'a pas oublié. Jun est là...

Akanishi Jin plissa les yeux, scrutant son ami avec intensité. Son ami qui le regardait, perplexe, sans rien dire. Il pousse un profond soupir. D'une voix tremblante, il brisa le silence. Un lourd silence pesant, pleins de questions, de doutes, de réflexions. Un silence qui vous prenait le coeur et vous le retournait dans tous les sens, un silence froid qui vous donnait envie de partir en courant. Un silence aussi amoureux que haineux. Il le brisa.

_Qu'est-ce que tu foutais ?

_...Quoi ?

_QU'EST-CE QUE TU FOUTAIS ! POURQUOI T'AS MIS AUTANT DE TEMPS A VENIR ?

Ses pleurs redoublèrent d'intensité, alors qu'il se jetait sur son ami, rouant son torse de coup de poings.

_POURQUOI T'AS MIS AUTANT DE TEMPS ?

_...Dé...solé...

_JE PENSAIS QUE TU VIENDRAIS PAS !

Jun passa une main dans les cheveux de son kouhai, il le laisse le taper, il ne bronche pas.

_Je pensais que tu viendrais jamais me chercher...JE PENSAIS QUE TU...RAAAAH !

_Excuse-moi...

_J'ai failli partir...

_Pardon...

_J'ai commencé à croire que Yamapi et Ryo m'avaient menti, que tu ne m'aimais pas, que je m'étais fait des idées...je pensais que t'allais pas venir ! QUE TU T'EN FOUTAIS ! QUE T'ESSAIERAIS PAS DE VENIR ME CHERCHER ! JE !...j'ai eu tellement peur...

_Désolé...

Il enfouit sa tête dans son cou. Il le trempe de ses larmes.

Comment avaient-ils pu croire qu'il leur serait possible de vivre l'un sans l'autre ?

Comment ces deux hommes avaient-ils pu douter de leur sentiments ? Comment avaient-ils pu croire que l'homme qu'ils aimaient les ignorer ?

Comment avaient-il pu souhaiter passer à côté de tout ça ?

_Ne recommence plus jamais un truc pareil...

_...Quand est-ce que tu pars ?

_J'étais sensé rester une semaine avec ma famille, et partir après, mais au vu des récents évènements, je pourrais peut-être décider...de les voir un ou deux jours seulement ?

_Eh ? Tu...tu pars pas ce soir ?

_Bah non, pourquoi je partirai ce soir ? Ryo t'a pas dit ? C'est lui qui m'a fait ouvrir les yeux sur mes sentiments et sur les tiens donc je me disais qu'il t'aurait sûrement...

Jun s'écarta d'un coup de l'homme toujours blottit contre son torse.

_Mais comment t'aurais voulu que Ryo me le dise !

_Bah je sais pas, il a pas appelé Nino pour que Nino te le dise ?

_Mais non il m'a pas... oh putain le connard...

_Quoi ?

_Ryo et Nino sont des mecs vraiment machiavéliques.

_Attends, tu veux dire que Ryo t'a pas...

_Non. Et Nino t'a jamais parlé hein ?

_...Jamais...

Un léger sourire sur les lèvres, Akanishi soupira et revint se blottir entre les bras de Jun dont le visage s'empourpra immédiatement.

_Jin...comment t'as fait pour ne jamais t'en rendre compte ? Pourquoi t'as pris autant de temps à ouvrir les yeux !

_...Je te retourne la question imbécile.

_Finalement, ça me va pas si mal le surnom Bakatsumoto.

Jin releva le visage et lui sourit. Un feu de désir insoutenable s'alluma dans le corps et le coeur de Jun. Il était beau, tellement beau. Il était blottit contre lui. Il ne regardait que lui. Il ne parlait qu'à lui. Ils étaient seuls. Et il l'aimait. Après toutes ces années, après toutes ces larmes versées, il en avait le coeur net : ils s'aimaient. Leur regard brûlant se croisèrent. Le visage d'Akanishi s'approchait indéniablement de celui de Matsumoto, de plus en plus, et leurs lèvres se rencontrèrent

Et alors, comment ne pas perdre le contrôle ? Comment rester maître de soi dans un moment pareil ? Jun agrippa le poignet de son kouhai et approfondit le baiser, laissant échapper de ses lèvres entr'ouvertes un léger gémissement lorsque leurs langues se rencontrèrent. Alors tout se passa très vite. Ce fut comme une décharge, un violent frisson qui parcourut leur corps, et chaque parcelle de leur peau était brûlante, alors qu'ils se consumaient dans le désir d'une passion nouvelle qui les raviva, leur prit le coeur, le corps et l'âme; il n'y avait plus que ça, ils n'avaient besoin de rien d'autre, que de ces lèvres qui se confondent en un fiévreux baiser, un baiser chaud, doux et humide, et que de leur joue l'une contre l'autre, leurs doigts qui se frôlaient, et de cette main, qui passait en dessous du tissu, cherchant, avidement, furtivement, à se frayer un passage sur cette peau tant convoitée, la recouvrant de baisers, alors que leur souffle désordonné se faisait halètement, et que leur corps, tremblants, cherchaient encore un contact, une caresse, une sensation nouvelle et enivrante.

_J..Jin...a...attends...

_Je crois que j'ai attendu suffisamment longtemps sempai...et toi aussi d'ailleurs...

_Je...

Mais il ne put finir : il fut bousculer sur le lit, et ne put que céder face au corps si attirant qui surplombait le sien. L'ex membre de KAT-TUN, un sourire aguicheur étirant ses fines lèvres, débarrassa Matsumoto Jun de son tee-shirt, et glissa ses mains sur son torse pâle d'éphèbe, poussant un profond soupir. Il caressa ses hanches et sa taille fine, glissant langoureusement ses doigts sur sa peau.

_Hmmm...ton corps est aussi parfait que le dit la légende...

_Tu rigoles ? T'es bien plus musclé que moi...

_Mais c'est ça qui te rend si parfait...

Il déposa un premier baiser sur son torse et laissa ses lèvres glisser lentement jusqu'à ses tétons, qu'il s'amusa à mordiller de ses dents, lui tirant quelques soupirs.

_La diva pour moi tout seul... certains paieraient des millions pour être à ma place !

_Certains tueraient pour être à la mienne...

_Sûrement.

Jin débarrassa Jun de son pantalon tout en laissant dans son cou une belle marque de suçon, et soudain, arrêta tout mouvement.

_Qu'est-ce qu'il y a ?

Akanishi ne répondit pas, prit dans ses bras le corps nu de son nouveau petit ami, et le serra contre lui, fort, si fort, qu'il crut étouffer.

_Aie ! Aie ! Aie ! Lâche moi !

_Mais jsuis trop content ! Jsuis trop content !

_Ha ha ha, t'es...t'es mignon mais tu me fais mal là !

_Tant pis. Je veux t'étouffer entre mes bras !

_Eh ! Dis pas ça !

Il voulait le serrer si fort qu'il lui supplierait de le lâcher. Tant pis si il lui faisait mal, il voulait être sur de sentir sa présence entre ses bras, il voulait lui assurer qu'il ne le lâcherait pas. Que même à des milliers de kilomètres de lui, il serait là, toujours là.

_C'est malin..Maintenant je veux plus partir à LA...

_Alors par pas ! Reste avec moi !

_Trop tard...je suis obligé de partir maintenant...

_Non ! T'es pas obligé, on n'est jamais vraiment obligé de rien !

_Désolé...mais je reviendrai ! Je reviendrai dès que possible, je te jure !

_T'as intérêt...t'as sérieusement intérêt...

Il voulait s'imprégner de son odeur, il voulait l'imprégner de la sienne, il voulait connecter leurs esprits pour qu'ils ne puissent jamais être vraiment séparés. Au bout de plusieurs longues minutes, il se décida enfin à desserrer son emprise, cédant face aux coups de bassins provocateurs et ô combien efficaces de Matsumoto.

La chaleur de leur deux corps fins et souples se déhanchant l'un contre l'autre.

La passion de leur baiser, la fougue brûlante de leur regard, les battements de leur coeur.

Le désir grandissant encore un peu plus à chaque minute passée, leur voix tremblantes, et le son de leur gémissements qui emplissaient la pièce. Ressentir l'autre au plus profond de son corps. Ils n'avaient plus besoin que de ça, leurs voix ne faisaient plus qu'une, leur corps aussi. Une dernière fois, une énième fois, une ultime fois, un baiser, une caresse, épuisés, ils s'écroulent l'un à côté de l'autre. Mais l'un se relève, très vite, paniqué.

_Jun ! Jun !

_...Quoi ?

_Tout ça, c'était pour te dire un truc super important, et je te l'ai toujours pas dit !

_De quoi tu parles ?

_Jun, je devais te dire quelque chose...

_Oui ?

Il passa une main dans ses cheveux, et sourit encore de ce sourire si aguicheur, avant de lui susurrer d'une voix chaude et amoureuse :

_Jun, je t'aime !

_...ça, je l'avais compris, Bakanishi !

-Fin-


J'espère que vous avez aimé ._. N'hésitez pas à mettre des reviews ! Retrouvez Jun dans l'OS « Ton plus grand fan c'est moi » qui fait office de chapitre 2 alors que ya aucun rapport. x) Voignaa ! (L)

Aki

P.S : je deviens pas de plus en plus guimauve moi ? O_O' Pas relue à fond, désolée.