Bon, je pense que certaines vont me haïr étant donné que j'ai une fic à finir, une autre à poursuivre et que j'entame ce two-shot...Malheur à moi! Bref, en résumé ceci est un court two-shot. Un peu dark sur la fin (plutôt le prochain chapitre). Il se passe dans l'époque moderne, de nos jours donc. Les personnages sont ceux de la bbc, certains ont rejeuni mais j'ai essayé de ne pas trop changer les caractères (pour la plupart...).

Non slash

C'est après avoir lu pas mal de fic de ce genre (merci Anath ;) que l'inspiration m'est venue. Alors je m'y suis essayée. A vous de me dire si il vaut mieux que je m'arrête là tout de suite ^^

N'hésitez pas à laisser un commentaire, même si vous n'aimez pas. Chaque remarque est constructive vu que je m'aventure dans un style nouveau. Ca peut être parfois un peu vulgaire. J'essaie d'être la plus vraisemblable possible, et vu que nos chers personnages sont ici nos contemporains... Ils ne parlent pas vraiment de la même façon que dans la série.

Bonne lecture, et merci de me lire!


Arthur marchait tranquillement sur le trottoir sale avec ses amis, Lancelot, Gwaine, Perceval et Elyan. Ils connaissaient les rues de leur ville natale, Camelot, par cœur. Tous les parcs où ils aimaient trainer, toutes les salles de jeux, les bars où ils se retrouvaient souvent. C'était leur univers et leur vie. Ils n'avaient rien d'autre mais ça leur semblait être une immense richesse. Ils étaient populaires et faisaient la loi au lycée. Toutes les filles leurs souriaient et les professeurs passaient leur temps à les réprimander. Le jeune blond à leur tête, ils n'avaient peur de rien. La chance semblait être de leur coté, séduite par ces adolescents de seize ans au cœur allègre et fougueux.

Un après-midi, ils étaient passé par une ruelle sombre afin de gagner du temps pour aller au cinéma. Un chien errant y était couché et, avec l'idiotie propre aux jeunes hommes voulant montrer leur force et leur assurance, ils avaient commencé à l'embêter. L'animal se mettait à couiner lorsqu'une voix assurée résonna entre les murs tagués.

- Eh! Je vous conseille de laisser cette pauvre bête tranquille et de passer votre chemin.

- Sinon quoi, morveux? Tu sais à qui tu parles? demanda Arthur avec suffisance.

- A un idiot qui se prend pour le maître du monde.

Derrière le blond, dont les mâchoires se crispèrent, les quatre autres garçons soufflèrent bruyamment, l'un d'eux siffla même d'effarement. Ce jeune garçon qui devait avoir environ quinze ans était efflanqué et pale. Comment pouvait-il espérer faire peur à cinq gaillards deux fois plus épais que lui? Mais le regard droit, il ne baissa pas les yeux, même lorsqu'Arthur s'approcha de lui en arborant un air menaçant.

- A celui qui décide de tout au bahut et dans cette ville. Tu ferais mieux de baisser d'un ton où je te réduirai en miettes d'un coup de poing.

Loin de se démonter, l'autre répliqua simplement:

- Je pourrais le faire avec moins que ça.

Le blond secoua la tête, ébahie. Ce jeune garçon savait-il qu'il n'avait aucune chance contre eux s'ils se mettaient en tête de lui faire payer son insolence? Et pourtant il se dressait là, au milieu de cette ruelle jonchée de détritus, éloigné de toute source d'un éventuel secours. Sûr de son honnêteté, il soutenait le regard incendiaire de son opposant.

- Je te conseille vivement de dégager d'ici en vitesse avant que je te botte le cul.

Sans afficher la moindre crainte, le brun se faufila entre les solides garçons et pris le chien tremblant dans ses bras. Sous leurs regards surpris, il rejoignit la rue principale et tourna à l'angle de l'avenue. Gwaine éclata de rire, bientôt suivis par ses compères. Ils reprirent leur route en se hâtant. Ils allaient rater de début du film. Arthur, lui, n'avait pas ri. Il n'avait pas quitté le coin de la rue du regard. Il était troublé.

Ce jeune garçon l'avait perturbé. Il avait senti quelque chose en lui. Un courage inné. Une stupidité sans limites. Quelque chose qu'il ne parvenait pas à définir et qui l'intriguait.

- Oh Arthur! Tu te bouges? On va raté le début!

Il se détourna finalement et rejoignit les autres qui lui tapèrent dans le dos en jacassant. Gwaine raconta une blague salace qui fit beaucoup rire Elyan et Perceval. Perdu dans ses pensées, le blond ne l'écouta même pas. Lancelot le scruta attentivement, inquiet. Il sentait bien que son ami n'était pas dans son assiette.

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Arthur croisa encore le jeune brun, mais au lycée cette fois. Il semblait qu'il ait rejoint l'établissement récemment. Chaque fois qu'il l'apercevait, il se sentait mal à l'aise. Ne sachant pas comment réagir face à cette sensation jusqu'alors inconnue, il décida de l'ignorer. Cependant, l'autre retint son attention une après-midi, durant une récréation.

Il avait rejoint ses amis devant la bibliothèque et était sorti pour aller s'acheter un café au bar en face du bâtiment scolaire. Mais un regroupement attira son attention. Intrigué, il s'approcha en entendant des éclats de voix. Il constata, ahuri, que le jeune brun étrange faisait face à Mordred tout comme il l'avait fait face à lui l'autre jour. On pouvait dire que celui-là savait s'attirer les ennuis! Visiblement, il cherchait à défendre un garçon à l'air timide, William. Si Arthur était un garçon populaire et plutôt sympa, Mordred était quant à lui connu pour ses actions douteuses, son look sinistre et ses penchants violents. Si Arthur avait beaucoup d'amis, ce jeune homme aux yeux bleus purs tranchant avec ses cheveux noirs mi-longs faisait pourtant plutôt partie de sa liste d'ennemi.

- Pour qui tu te prend, gamin? Un justicier solitaire? Ça se passe pas comme ça ici. Alors je sais pas de quel bled tu viens mais tu vas vite apprendre les coutumes locales, cracha Mordred au visage de l'étranger.

- Et toi, pour un roi? Tu crois que de persécuter un gars plus réservé que toi montre ton courage et ta force? Ça fait plutôt pitié…

Fou de rage, Mordred fit quelques pas menaçants en direction de son opposant mais une jeune fille aux longs cheveux noirs d'ébène s'interposa. Arthur en resta bouche-bée. Il connaissait plus où moins la jeune femme, et il était de notoriété publique que Mordred était fou d'elle. Pourtant, Morgane avait plusieurs fois repoussé ses avances, sans réussir à décourager ce prétendant un peu trop insistant…

- Je te conseille de réfléchir à ce que tu vas faire, Mordred, fit-elle d'une voix glaciale.

Le jeune homme sembla hésiter, se rendant compte que son ange était en train de l'humilier. Pour défendre cet imbécile squelettique qui plus est. Il était hors de lui. Tremblant de colère, il pointa son doigt vers le brun qui se tenait toujours derrière Morgane et articula silencieusement « Je me vengerai » avant de partir en maugréant. La jeune femme sourit avec sympathie au plus jeune et partit en lui tapotant amicalement l'épaule. La foule se dispersa rapidement, déçue de ne pas avoir pu assister à une bagarre. Arthur resta interdit au milieu de la cour. Ce garçon était vraiment étrange! Il y avait quelque chose chez lui qui gênait le blond. Il finirai bien par découvrir ce que c'était. En haussant les épaules, il se remit en route vers le café.

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Quelques jours avaient passé mais Arthur ne les comptait plus. Sa petite amie, Guenièvre, l'avait quitté pour un autre. Inconsolable, le jeune homme avait enchainé les cuites et ses amis ne savaient plus vraiment comment l'aider. Ecœuré par cette injustice, voulant simplement resté seul, il décida un soir d'aller dans un bar peu fréquenté, où les lycéens n'allaient jamais. Le patron était un vieil homme, nommé Gaius, aux cheveux blancs et à la mine fatiguée. Il passait son temps à essuyer ses verres avec un torchon à carreaux en parlant des dernières actualités.

Arthur commanda un verre d'alcool fort et s'accouda au bar, découragé. Il n'arrivait pas à l'oublier, à rayer cette histoire de sa mémoire. Il était surtout frustré parce qu'il ne comprenait pas les raisons de cette rupture. Il lui avait pourtant semblé qu'ils étaient heureux ensemble. Apparament il s'était trompé.

- Peine de cœur?

Il sursauta en reconnaissant cette voix.

- On n'a pas fait de présentation la dernière fois. Je suis Merlin.

Il lui tendit la main avec un sourire angélique. Le blond la fixa quelques secondes avant de la serrer.

- Arthur.

Le jeune brun s'assit sur le tabouret à coté de lui et le plus vieux sentit déjà l'agacement le gagner.

- Alors, rupture difficile?

Le blond haussa les épaules. Après tout ça ne le regardait pas. L'autre comprit pourtant son coup d'œil mauvais, mais néanmoins légèrement vitreux.

- Gaius, un spécial pour mon ami, s'il te plait.

L'autre sursauta à la mention de ce lien d'amitié imaginaire. Mais qu'est-ce qui lui prenait à celui-là? Il avait des problèmes psychologiques ou quoi? L'ancien lui posa un verre emplit d'une liqueur étrange devant le nez en affichant un sourire énigmatique. Il interrogea le dénommé Merlin du regard.

- Je te conseille de l'avaler cul-sec. Ça va te requinquer en moins de deux.

Après tout, il n'était plus à ça près. Il avala la totalité du liquide mais faillit s'étouffer lorsque ses lèvres se détachèrent du verre.

- Bordel, c'est quoi c'te merde? Ça arrache!

Merlin se mit à rire, et Arthur se surpris à aimer ce rire. C'était un rire léger, enfantin, communicatif. Alors il se mit à rire aussi, et ça lui fit du bien. Il y avait bien longtemps qu'aucun sourire n'avait effacé cette moue désabusée qu'il arborait désormais toute la journée. L'atmosphère se détendit d'un coup et le brun but une gorgée de son coca light.

- Tu viens souvent ici? Demanda Arthur, voulant engager la conversation.

- J'habite ici, répondis l'autre en désignant une porte au fond de la salle. Le proprio, c'est mon grand-oncle. Ma mère est partie en mission au Laos, alors j'ai dû déménager aussi. C'est pour ça que j'ai débarqué au bahut. J'habitais Ealdor avant.

- Sérieux? À coté de CenredCity? Mais ça dois te paraître tout petit ici!

- Je préfère ça. C'est plus tranquille.

Le blond se mit à rire en soulignant que depuis son arrivée, il avait déjà failli se battre deux fois, avec les deux garçons les plus connus dans la région. Une fois leur hilarité passée, le plus vieux laissa libre cours à sa curiosité.

- Et ta mère, elle est en mission pour quoi? Si c'est pas indiscret bien sûr.

- Nan t'inquiètes. Elle est médecin dans une ONG. Elle a toujours adoré s'occuper des autres.

- Il me semble que tu as hérité de cela, je t'ai vu deux fois et à chaque fois c'était pour défendre une…euh…juste cause? Protéger un pauvre chien sans défense de monstres brutaux et aider William à tenir tête à ce c****** de Mordred…

Il continuèrent ainsi leur conversation, apprenant chacun quelques petites choses sur la vie de l'autre. Et pendant ces quelques heures, Arthur oublia totalement sa tristesse et son amertume. Il rit plusieurs fois, jusqu'à en pleurer même lorsque Merlin fit tomber le contenu d'un verre sur une vieille dame en aidant Gaius pour le service. Laquelle partit du bar en hurlant au scandale. La mine désolée du jeune homme était désopilante. Le soir arriva et, ayant tout deux des devoirs à faire, ils se séparèrent. Avec quelque regret néanmoins. Ils se serrèrent la main et Arthur quitta le bar plus léger qu'il ne l'avait jamais été depuis une semaine.

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Les semaines suivantes, Arthur passa un peu de temps avec son nouvel « ami », à la grande surprise de ses amis habituels. Mais ils savaient que leur acolyte était un jeune homme bien, et il lui faisait confiance alors ils commencèrent eux aussi à fréquenter Merlin. Lequel était tout étourdi de se faire accepter, petit à petit, par le boys band du bahut. Lui qui avait toujours été le garçon insignifiant, invisible au coin des casiers. Mais cela ne changea en aucun cas son comportement.

Arthur observait souvent son jeune protégé et remarqua rapidement qu'il ne manquait jamais une occasion d'aider quelqu'un. Une jeune élève faisant tombé ses livres, un garçon n'arrivant pas à faire ses devoirs, un autre en béquille ne pouvant porter son plateau-repas. Une fois, le blond s'arrêta au milieu du couloir en le fixant, l'observant en train d'aider une fille à ouvrir son casier alors qu'elle était encombrée de plusieurs sacs. Il se remit lentement en marche lorsqu'il heurta un jeune garçon, d'environ deux ans son cadet. Le petit le regarda, apeuré et se confondit en excuses. Honteux d'avoir bousculé l'illustre Arthur Pendragon.

- Nan c'est de ma faute. Excuse-moi, je regardais pas où j'allais.

Le plus jeune le fixa avec une stupeur non dissimulée et s'enfuit en courant, terrorisé. L'ainé le regarda partir sans comprendre, puis repris sa route vers la salle d'histoire. Le lendemain matin, Arthur arriva en retard d'une quinzaine de minutes et tomba malheureusement sur le proviseur. Haï par les élèves, M. Uther ne ratait jamais une occasion de passer un savon aux lycéens sortant des rangs.

- Alors, M. Pendragon. J'espère que vous avez une bonne raison d'être en retard. C'est la seizième fois ce mois-ci. Sans une justification valable, je crains que ce ne soit l'exclusion provisoire…

Il cherchait vainement une excuse bidon lorsque Merlin arriva en courant.

- Excusez-nous, Monsieur. C'est mon oncle qui nous a emmené. Mais il a quelques problèmes pour conduire.

- Ah, bonjours M. Emrys. Votre oncle Gaius? Bon, alors ça va. Vous lui passerez bien le bonjour de ma part. Mais il serait quand même plus prudent qu'il ne prenne plus le volant… Allez en cours, dépêchez-vous!

Sur ce il retourna dans son bureau.

- Wow! Tu m'a sauvé la mise là!

- Tu parles, j'aurai dû justifier mon retard aussi de toute façon. Tu devrais aller en cours, histoire de mettre un peu de plomb dans ta tête de cuillère.

Et il partit sans un mot de plus. Laissant une fois de plus Arthur ahuri, immobile. Il fallait avoué que cet idiot avait le don de lui clouer le bec. Mais plus le temps passait, et plus il commençait à l'apprécier…

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Un mois passa ainsi. L'amitié des deux garçons se solidifiant peu à peu. Ils passaient désormais pas mal de temps à jouer aux cartes dans le vieux bar de Gaius. Et le plus souvent, c'était Merlin qui gagnait. Au grand damne d'Arthur qui râlait bruyamment en réclamant une nouvelle partie, comptant cette fois-ci battre le plus jeune à plate couture.

Pourtant, un matin, Merlin ne vint pas en cours. Son ami pensa qu'il devait être malade et se rendit au bar. L'établissement était fermé. Accablé d'un mauvais pressentiment, le jeune homme laissa quelques jours passer. Harcela Merlin de sms et de messages vocaux. Sans succès. N'y tenant plus, il se rendit un jour au secrétariat pour obtenir de plus amples informations.

« Drame familial »

Ce fut tout ce que voulu lui répondre la secrétaire aigrie en secouant la tête avec un regard attristé.

C'était trop vague. Et inquiéta encore plus le blond. Il avait beaucoup discuté avec lui de sa famille. Et savait que Merlin n'avait pas souvent l'occasion de voir la sienne. Peiné, il se dit que parfois le malheur s'acharnait sur les mauvaises personnes. Il rentra chez lui en espérant que l'autre ne souffrait pas trop. Parce que l'air de rien, il lui manquait.


Verdict? Review! Même si vous lisez cette histoire dans des mois! ça fait toujours plaisir!

Merci d'avoir pris le temps de lire ;)

Stellina

:D