Chapitre 1 : Edward ne va pas bien, mais vraiment pas bien ! (ou le colonel est un idiot)

-Ed ? demanda Alphonse. T'es sur que ça va ?

Pas de réponse de son grand frre. Alphonse soupira.

Ça faisait deux semaines que Edward Elric n'allait pas bien. Ça avait commencer le jour o Winry tait partie dans le train pour la ramener chez elle Resembool.

A la sortie de la gare, Edward était d'excellente humeur. Pour preuve il s'était même joyeusement disputé avec le colonel Mustang. Mais environ à 15 mètre du QG de Central, il fut pris d'un malaise et s'était effondré évanoui dans les bras du colonel statufié.

Bon, en effet, ce n'était pas tout le jour qu'Edward Elric, le Full Métal Alchimique tombait dans les pommes dans les bras de son rival et partenaire de dispute. Il avait dû passer une semaine à l'hôpital car son état était instable. La semaine suivante, il était retourné au travail au QG mais était de sombre humeur et ne s'énervait même plus quand on utilisait un certain mot pour le désigner, au grand dam de Mustang. Seule le lieutenant Hawkeye était heureuse de voir enfin le Full Métal dans son travail.

Mais Alphonse avait un mauvais pressentiment. Plusieurs fois par jour, il avait essayé de lui demander ce qu'il se passait, au travail -quand Al passait le voir-, le matin quand Ed somnolait totalement sur son petit déj', et même la nuit pendant qu'il dormait. Il avait aussi envisager le fait de le bourrer pour délier sa langue mais Edward avait beaucoup de réticence envers l'alcool depuis une cuite mémorable où il avait failli sauter sur le colonel. Donc Alphonse avait laisser tomber cette tactique.

Oh, certes, Edward parlait ! Des phrases du genre : "Tu peux me passer le café, Al ?" ou "J'ai fini mon travail, lieutenant." . Cette dernière phrase avait le don de mettre le colonel hors de lui, car lorsque Edward avait le malheur de la prononcer, le lieutenant venait ensuite vers le colonel et lui demandait, ses deux mains sur ses pistolets "Et vous colonel ? Vous travaillez lentement, je trouve" . Et il se retrouvait avec une pile de travail encore plus grosse qu'avant ! Donc, non, il n'aimait pas du tout cette phrase ! Enfin, continuons notre histoire.

Ce jour là, Edward regardait sa tasse de café comme si elle allait se changer en marmotte sous ses yeux. Alphonse pencha la tête, enfin, le casque sur la gauche en considérant son frère avec consternation. Certes, Edward n'était pas du matin, mais depuis deux semaines, il semblait encore plus endormi que d'habitude le matin.

-Euh..., commença Alphonse avec hésitation. Je voudrais pas te brusquer mais tu dois être au travail dans dix minutes.

Edward releva une tête inexpressive vers son frère. Ce dernier eut un mouvement brusque de recul. Imaginez plutôt Edward avec une tête dénudée d'expression ! Ça fait un choc, surtout si on le connais depuis 15 ans, maintenant !

-Dis-moi, Al, fit Edward d'une voix plate.

-Hum ? répondit son frère, toujours inquiet pour la santé de l'Alchimiste d'Etat.

-Tu crois que ça me sers toujours de travailler pour l'Armée ?

-Heiiiiiiin ? fit Alphonse en essayant de ne pas tomber de sa chaise où il était déjà en équilibre précaire, la taille de l'armure oblige.

-Laisse tomber, soupira Ed en se levant.

Il sortit de la cuisine et alla shabiller. Lorsqu'il se regarda dans la glace de la salle de bains, il remarqua les cernes sous ses yeux, témoins de ses nuits agitées et de son teint pâle, traduisant son manque d'énergie. Il soupira de nouveau devant la glace et partit pour le QG.

0o0

Chez lui, Roy Mustang, aussi connu sous le nom de l'Alchimiste de Flamme baillait en entrant dans sa propre cuisine. Etant un célibataire endurcit mais avec toujours deux ou trois aventures dans ses poches, il ne s'étonna même pas devant le bazar dans son lavabo, c'est à dire des tonnes et des tonnes de vaisselles qui s'amoncelaient.

Il alla se servir un café et une fois les idées plus claires, ses problèmes du moment lui revinrent en tête : son travail supplémentaire obtenu cause de Ed, les motivations du lieutenant Hawkeye lui disant de prendre exemple sur Ed, les inquiétudes de toute son équipe sur Ed, sa petite discussion avec Alphonse Elric sur le moral de Ed, la prochaine mission qu'il devra faire obligatoirement avec Ed, le fait que Ed ne réagisse plus ses provocations...

Il laissa tomber lourdement sa tête contre la table de sa cuisine. Ce petit blondinet déprimé l'hantait plus que jamais ! Et ça faisait deux semaines ! Deux putains de semaines que Roy était inquiet pour le Full Métal ! Et le pire, c'est qu'il en était conscient et ne pouvait rien faire contre !

Roy n'avait plus qu'un seul objectif en tête, que Ed redevienne le petit chieur d'avant, sinon c'était lui qui allait déprimer à son tour ! Et ce n'était pas prévu dans son plan pour conquérir toute l'Armée.

Donc, Ed DEVAIT retrouver le moral ! Ca, il le savait. Mais comment ? Ca, il ne le savait pas !

Et pourtant, il avait tenter beaucoup de chose : sa taille -le grand classique-, son appétit -pas trop rechercher non plus-, ses échecs lors de ses anciennes missions -rare, les échecs, mais il avait réussi à en trouver !-, sa cuite -mieux-, les comparaisons avec son frère, les taquineries sur Winry, même des propositions d'ordre sexuels ! Pas qu'il était vraiment intéressé par le blondinet, mais il était tellement désespéré !

Et toute ses provocations, Edward répondait par un "pff !" méprisant, ou un haussement d'épaule ou le pire de tout, l'ignorance totale de la présence même du colonel ! Ce dernier avait faillit craquer sur l'épaule d'un Havoc tout aussi choqué !

Havoc, tiens, parlons-en ! Il en oubliait même les trois quarts du temps d'allumer ses cigarettes et tiraient dessus alors qu'elles étaient éteintes. En bref, personne dans l'équipe n'arrivait travailler à part Edward et le lieutenant Hawkeye. Quoi que...Le lieutenant, même si elle était contente de la motivation bien particulière du jeunot pour le travail, était elle aussi inquiète de son manque de réaction.

Roy releva la tête et se massa le front. Il se leva et alla, son café la main, jusque dans son salon où il déccrocha le téléphone. Il composa un numéro et attendit.

-Hôtel de Central, bonjour, fit une voix féminine.

-Bonjour chère demoiselle, je suis Roy Mustang.

Il aurait presque pu voir la jeune femme rougire de l'autre côté du téléphone.

-Que me vaut cet honneur, Monsieur Mustang, demanda la jeune femme, d'une voix trouble.

-Je suis navré de ne pas pouvoir discuter plus longuement avec vous, mais pouvez vous me passer la chambre de Edward et Alphonse Elric, s'il vous plait ? demanda-t-il avec une voix tintée de regret.

-Bien sûr !

-Attendez ! fit-il brusquement.

-Oui ?

-Retrouver-moi ce soir au restaurant "Les fleurs de printemps" , je pourrais vous remercier avec plus d'élégance !

-Oh, Monsieur Mustang ! minauda la jeune femme. Je suis sur que vous êtes sublime, comme d'habitude !

Roy jeta un coup d'oeil moqueur à son bas de pyjama et passa une main sur sa mâchoire pas encore rasée.

"On peut dire ça, pensa-t-il ".

-A ce soir, donc, ma chère ! dit-il d'un ton charmeur.

Elle minauda quelque chose d'incompressible avant de le mettre en relation avec la chambre qu'il avait demandée.

-Allô ? répondit une voix morne.

"Je suis maudit ou quoi ? pensa-t-il. Je tombe directement sur le déprimé de service !"

-All, Full Métal, c'est moi.

-Bonjour colonel. Vous aller être en retard au travail si vous partez pas de chez vous maintenant.

Aucune dynamique n'était présente dans la voix de l'Alchimiste.

-Je crains de ne pas pouvoir partir comme je suis, le lieutenant Hawkeye ne voudras pas que je viens en pyjama, Edo !

-Si vous le dites...Je vous passe mon frère, à toute l'heure.

Pendant cinq secondes, Roy se retrouva comme un idiot, tout seul au téléphone. Les réactions d'Edward l'avait déjà déprimé ! Dans son état normal, il aurait râlé rien que parce que Roy appelait le matin et n'attendait pas le travail. Et pour sa tenue, il aurait dit que Roy était un vrai pervers, - c'était pas vrai, d'abord- et qu'il était un idiot.

-Allô ? fit la voix d'Alphonse au téléphone.

-Allô ? Alphonse-kun ? C'est toi?

-Oh! Bonjour colonel ! répondit Alphonse. Qu'est-ce qui vous amène ?

-Je voulais te demander de passer au travail aujourdhui, si tu as le temps.

-Bien, je verrais.

-Parfait ! A toute l'heure, Alphonse-kun !

-Au revoir colonel.

Et ils raccrochèrent. Roy finit son café devenu maintenant froid et alla se préparer pour le travail avec une certaine réticence.

0o0

Lorsquil descendit du bus qui l'amenait devant le QG, Edward soupira pour la énième fois. Le temps était l'orage et la pluie n'allait pas tard tomber. Il entra dans la cour du QG et entra directement dans le bâtiment où se trouvait les locaux de l'équipe du colonel. Il poussa la porte de la salle de travail où se trouvait tout les bureaux et lança un morne :

-Bonjour

-Bonjour, boss ? hésita Havoc.

Les autres ne se risqurent rien et regardèrent, atterrés, Edward aller s'asseoir son bureau, prendre un dossier sur le haut de la pile et commencer travailler. Personne ne pipait mot.

0o0

Une demi-heure plus tard, Roy arriva son tour dans sa voiture. Son bonjour fut plus vif, mais il n'obtenu aucune réponse. Il regarda son équipe et les vit tous, figés, en train de regarder Edward travailler une mine sinistre sur le visage. Roy dévisagea le jeune homme et se crispa un peu : Edward était pâle comme un linge et de grosses cernes noires soulignaient ses yeux vides.

Roy posa brusquement son gros dossier dans les bras dHavoc (Eh ! Cest lourd ce truc, 'tain !) et se précipita vers Edward. Il tourna vivement sa chaise pour qu'il soit juste en face de lui et frônça les sourcils.

-Re-bonjour colonel, dit Edward pas perturbé pour un sou.

Roy lui pris les épaules et le secoua comme un prunier.

-Réveille-toi, Ed ! cria-t-il.

Aucune réaction.

-Mais j'y crois pas ! beugla Roy en continuant de le secouer.

-Colonel ! s'écria Havoc. Arrêtez, sinon il va vous vomir son petit-déj' dessus!

Aussitôt, Roy le lâcha et recula de plusieurs pas.

-Aucune inquiétude, il n'a rien mangé ce matin, dis une voix vers la porte.

-Alphonse-kun ! s'écria Roy. T'as été rapide !

-Ca fait depuis hier qu'il ne mange plus rien, dit Alphonse en regardant son frère se remettre travailler comme si de rien n'était. Et ça fait deux jours qu'il ne dors plus.

-Espérons qu'il assurera pendant la mission, dit le lieutenant Hawkeye.

-Espérons, répéta toute l'équipe plus Alphonse en choeur.

0o0

A midi, Edward était en face de son plateau repas. A sa droite, se trouvait Hughes, sa gauche, se trouvait Riza et en face, il y avait Roy. A côté de Roy se trouvait Havoc d'un côté et Alphonse de l'autre. Tous les cinq regardaient Ed fixement et lui, regardait fixement son plateau (nda : je vais pas vous ressortir l'histoire de la marmotte).

-Hum hum ! fit Riza.

-...(ed)

-Touss touss! fit Maes.

-(ed)

-Euh ? essaya Havoc.

-(ed)

-Youhou ? essaya son tour Alphonse.

-(ed)

-(roy)

-(ed)

-Il est joyeux ce repas, commenta Havoc en regardant son steak, les larmes aux yeux, dans l'espoir que le morceau de viande est plus de conversation que les deux Alchimistes.

-(roy)

-(ed)

-(roy)

-Je sais pas ce qu'ils se disent dans leur conversation silencieuse, mais ça doit être passionnant ! assura Maes en regardant Havoc.

-(ed)

-(roy)

-(ed)

-L'ambiance n'a rien voir avec celle d'y a deux semaines, constata Riza pour la énième fois.

-(roy)

-(ed)

-(roy)(nda : on dirais pas comme ça, mais c'est chiant au bout dun moment!^^)

-Je pensais qu'il avait un peu plus d'appétit la cafétéria, soupira Alphonse.

-(ed)

-(roy)

-(ed)

-Youhou! Vous êtes toujours vivants ? s'écria Havoc. Colonel ? Vous me recevez ? Boss ? Allô la lune !

-Hum, grogna Roy.

-IL EST VIVANT ! s'exclamrent Havoc et Maes en choeur.

-Quoi ? demanda Roy en fusillant les deux comiques du regard.

Les deux concernés se firent tout petits. Roy sonda la table pour voir si quelqu'un d'autre avait quelques choses ajouter puis repris son observation du Full Métal. Le voir déprimé n'était pas quelque chose qui le réjouissait, au contraire, mais ça le permettait de le détailler sans qu'il se mette râler pour perversion. Ed était plutôt...bien fait. Peut-être un peu petit pour son âge, ça, tout le monde le savait.

Il était bien proportionné, ses cheveux longs avaient un charme non négligeable, et ses yeux d'or, d'habitude pétillants de joie (ou de colère si il y avait le colonel dans le coin) avaient fait craquer beaucoup de femmes dans le QG, au grand désespoir du colonel et la grande ignorance du Full Métal. Car même si il avait de beaux yeux, il était véritablement aveugle sur les sentiments des autres, en particuliers, ceux du colonel, mais ne nous étalons pas dessus.

Avec sa mine déprimé, Edward faisait bien plus que 15 ans. Mais le colonel aimait tellement sa bouille lorsquil devenait tout rouge de colère, de honte ou d'embarrassement. Roy eut un sourire doux en regardant Edward. En voyant la tête de son meilleur ami, Maes s'étrangla dans son verre deau.

Il reu une violente claque dans le dos de la part d'Edward qui n'avait pas décoller son regard de son assiette. Maes recracha toute l'eau sur la table et gémit de douleur : un coup d'automail dans le dos ne faisait jamais du bien.

-Tes dèg' ! fit Havoc en retroussant le nez.

-Ca se voit que personne ne t'as jamais donné de coups d'automails dans le dos ! râla Maes en essayant tant bien que mal de se masser le dos.

-Désolé, murmura Ed.

Grand silence. Ca faisait depuis le matin qu'Edward n'avait pas parler mais en plus, il s'était excus ! Et ça, ça n'était pas du tout, mais vraiment pas du tout dans les habitudes du Full Métal !

-Hum...Tu es sur que ça va, Ed ? demanda Maes.

Pour toute réponse, Ed renifla et partit de la table en laissant son plateau remplit.