Keiki

Résumé : Joe White n'a jamais eu d'enfant, et c'est son seul regret. Jusqu'à ce que quelqu'un lui montre le contraire.

Disclamer : Rien ne m'appartient.

Note de l'auteur : Bonne lecture, n'hésitez pas à donner votre avis.

POV Joe

Je suis assis à une table dans un restaurant local d'Hawaii. J'attends l'arrivée de mon ami Wade Gutches. Je regarde autour de moi, et j'aperçois une famille à une table voisine. Enfin les parents sont assis à cette table, les enfants eux sont sur des jeux. J'aurais tellement voulu être père mais aucune des femmes avec lesquelles je me suis marié ne m'a permis d'accomplir ce rêve.

Je suis dans mes pensées lorsque Wade arrive enfin. Nous parlons de tout et rien pendant le repas, mais je n'arrive pas à me concentrer pleinement sur notre conversation, mon esprit dérive toujours vers cette envie, et besoin d'être père. Comment pourrais-je avoir un enfant à mon âge ? Cela est impossible et je le sais parfaitement. Finalement il me demande :

« A quoi tu penses depuis tout à l'heure Joe ?

Tu sais, je n'ai qu'un seul regret dans ma vie. C'est de ne pas être père. »

Je vois un rictus apparaître sur son visage et je m'apprête à lui demander ce qui le fait rire, lorsque mon téléphone se met à sonner.

« White ?

- Joe, est ce que vous pourriez venir s'il vous plait ?

- Tu es où Steve ?

- Chez moi.

- J'arrive. »

Je vois le sourire de Wade s'agrandir lorsque je lui explique la situation. Je ne comprends toujours pas pourquoi mais je me mets rapidement en route chez Steve, accompagné du commandant Gutches. Je ne sais toujours pas pourquoi il m'a demandé de venir chez lui, et cela m'inquiète. D'autant plus qu'il n'avait pas l'air d'aller bien au téléphone.

Après avoir transgressé un certain nombre de règles du code de la route, j'arrive enfin chez Steve. Je descends rapidement de la voiture avec Wade sur les talons. Une fois devant la porte, je sonne mais il n'y a aucune réponse et personne ne vient ouvrir la porte. Je recommence encore une fois, sans résultat. Je sors une arme, et Wade fait de même. Même si Wo Fat est en prison, on n'est jamais trop prudent. Je rentre dans la maison, il n'y a aucun signe de lutte, tout est en ordre. Je me décide alors à appeler :

« Steve ? »

J'entends du bruit en haut, mais je n'arrive pas à discerner les sons. Arme en main, nous nous dirigeons vers l'étage. Nous inspectons pièce par pièce jusqu'à arriver à la chambre de Steve, l'ancien chambre de ses parents. La porte est fermée, je l'ouvre doucement est pénètre dans la pièce, suivi de Wade. Mon ancien élève est couché sur son lit, torse nu et en sueur. Il est extrêmement pâle et je sais maintenant que s'il n'avait pas l'air d'aller bien au téléphone, ce n'était pas à cause d'une menace mais parce qu'il est malade.

Je range mon arme et je me dirige vers lui. Je m'assois à ses côtés, et je pose doucement ma main sur son front chaud et collant de sueur. Il entrouvre les yeux vitreux à cause de la fièvre et murmure :

« Joe ?

Oui je suis là fiston. »

Il murmure autre chose que je n'arrive pas à comprendre, avant de se rendormir. Je me retourne alors vers Wade qui tient à présent une bassine remplie d'eau, et un gant. Il pose le tout sur la table de chevet et s'en va en me disant :

« Je reviendrai tout à l'heure. »

Les heures passent lentement, et je me retrouve d'une manière ou d'une autre, devant la télé, assis sur le canapé, avec Steve couché sur ce dernier et sa tête reposant sur mes genoux. Je passe régulièrement une main dans ses cheveux, geste qui semble l'apaiser.

Fidèle à sa parole, Wade est revenu le soir. Il frappe doucement à la porte, et je lui dis d'entrer en faisant attention à ne pas réveiller Steve. Il s'approche de nous et sourit :

« Quoi, qu'est ce qui te fait sourire encore ?

- Tu m'as dit tout à l'heure, que tu regrettais de ne pas avoir d'enfant mais je crois que tu te trompes.

- Quoi ? Comment ça ?

- Regarde Steve. Malgré les événements de l'année dernière, malgré le fait que tu lui as menti pendant presque un an, il a confiance en toi. Quand il est tombé malade aujourd'hui, c'est toi qu'il a appelé. Toi, pas sa mère, pas sa petite amie, pas son équipe, mais toi Joe. Il a une confiance aveugle en toi, ça crève les yeux, il n'y a que toi qui ne le voit pas. Il cherche encore aujourd'hui ton approbation quand il fait quelque chose, il veut te rendre fier de lui et pendant les coups durs, il se retourne vers toi. Il n'y a qu'à voir comment il a réagi avec toi après son retour en Corée du Nord. Aujourd'hui en est encore la preuve. Il a besoin de toi Joe, comme tu as besoin de lui. Ce n'est peut-être pas ton enfant biologique, mais il te considère comme un second père et je sais que tu le considères comme un fils. La famille ne se limite pas au sang Joe. »

Il se relève, et avant de partir me dit :

« Prends soin de lui, tu as un enfant en or. »