Disclaimer : Ni les persos, ni l'histoire ne m'appartiennent. Les uns sont proprieté de Togashi Yoshihiro et l'autre de bonbonpich. Je ne suis qu'une humble (ou qui essaye de l'etre ce qui n'est pas gagné d'avance) traductrice. Précisons que la fic est complete et donc ne s'arrêtera pas au milieu ;).

Summary : Kuroro s'est liberé des conditions imposées par la Chaine du Jugement de Kurapika. Les deux se rencontrent par hasard. A cause du nen, Kuroro ne peut pas encore tuer Kurapika, alors il le fait rentrer dans le Genei Ryodan. Kuroro x Kurapika, shounen-ai.

Note : cette histoire est basée sur l'animé où Abengane, l'effaceur de nen, à quitté GI avec Hisoka. Cette fanfic commence juste apres au moment où Gon et Killua sont encore dans GI, tandis que Kurapika à quitté Nostrad.

Chapitre 1: Dans la toile de l'araignée

Kuroro Lucifer surplombait le cadavre. Son visage restait sans expressions alors qu'il contemplait silencieusement la forme allongée d'Abengame, l'effaceur de nen. Il y eut un bref moment de silence tandis qu'il leva ses mains vers sa poitrine. Il ne le sentait plus : le nen du type à la chaine avait été éliminé. Pas loin de lui, Hisoka l'observait, ses lèvres s'étirant en une sinistre grimace. Le bouffon l'attendait pour le défier.

'Un seul moyen de savoir' l'homme à la croix renversée se détourna. Il se concentra, ça faisait un moment maintenant…. Il se demanda si cela prendrait du temps. Sa situation avait été légèrement tendue depuis York Shin, et ce pour de bonnes raisons. Suivant la prophétie de Neon Nostrad il avait voyagé vers l'est jusqu'à arriver dans les faubourgs de la cité Attique dans l'Est. Il était venu à la recherche d'un utilisateur de nen qui aurait pu alléger ce maudit nen que lui avait imposé le type à la chaine.

Il avait contacté Hisoka qui semblait être le seul disponible dans l'espoir que le clown lui donnerait un coup de main dans sa recherche d'un effaceur de nen. Ca n'était pas gratuit, bien sûr, comme toujours : Kuroro avait accepté de le combattre s'il réussissait dans sa tâche. Son message caché aux Araignées dans Greed Island lorsqu'Hisoka avait utilisé son nom avait marché. Ils avaient trouvé Abengame.

Et il était là, mort. Sa force vitale avait été consumée comme prix à payer pour l'élimination du nen puissant du type à la chaine. Abengame lui-même savais que cela pouvait arriver mais il avait choisi de le faire à un prix exorbitant, même s'il ne serait jamais capable d'utiliser autant d'argent durant sa vie entière. C'était pour la maladie de sa sœur, c'est tout ce qu'il avait dit à Kuroro. Kuroro lui, n'accordait aucune importance à la personne pour qui il l'avait fait.

Kuroro remarqua que la monstrueuse créature créée par Abengame, qui était apparue et avait aspiré ce satané nen, avait soudainement été neutralisée juste après avoir fini sa mission. Ce qui était en soit une preuve suffisante de la puissance du nen du type à la chaine. Normalement la créature aurait du être encore vivante, restant avec la personne dont elle avait éliminé le nen oppresseur.

Le type à la chaine était encore là ; sa simple existence était une menace sur la vie de Kuroro. Par conséquent il lui faudrait en finir avec le gars à la chaine le plus vite possible.

'Mais certaines priorités d'abord' Kuroro se concentra à nouveau. Et il était là dans sa main, apparu de nulle part : son livre de nen. Ses lèvres s'incurvèrent en un sourire. Enfin… Il ne s'était pas senti aussi bien depuis plusieurs mois, pas depuis York Shin, pas depuis que le nen enroulé autour de son cœur l'empêchait de se servir de ses capacités. Par contre, il n'était pas sur de savoir qui était le plus heureux du retour de son nen, lui-même ou l'homme aux cheveux oranges qui se rapprochait de lui avec un sinistre sourire qui allait d'une oreille à l'autre. Il laissa son livre de nen disparaitre et se tourna vers Hisoka. Les yeux sombres de Kuroro le questionnèrent silencieusement. "Maintenant?"

Hisoka s'arrêta juste devant lui et répondit à la question muette « Mange et repose toi Kuroro. Je veux te combattre au maximum de tes capacités. » Puis il chuchota avidement «quand est-ce que ça sera ? Je peux difficilement attendre. »

Le chef des Araignées soupira doucement. ' Une promesse est une promesse. Au moins ce n'est pas aussi inattendu que la dernière fois… ' « Demain alors. Je me débrouillerais »

Hisoka sourit largement, ses yeux plissés. Puis il se détourna et fit un signe de la main. « En ce cas j'attends demain avec impatience. »

Kuroro regarda l'homme disparaitre dans la foret. Puis il fit de même, se dirigeant finalement vers les recoins qu'il hantait depuis si longtemps. Le corps d'Abengame resta là, oublié.

Il lui faudrait contacter le reste des Araignées, enfin, son marché avec Hisoka passait d'abords. Puis il devrait pourchasser le type à la chaine. Perdu dans ses pensées, il s'approcha de la cité toute proche.

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C'était la fin de l'après-midi à Attique, une cité près de l'Océan Atlantique. Attique était renommée pour ses modes de vie tradition aux et ses antiquités. Tous les types de musés culturels ou historiques, ou les fondations pouvaient être trouvés ici. Kuroro flânait au bord du canal- profond, l'eau miroitait tranquillement sous les nuages du crépuscule.

Il entra dans l'un des restaurants tout proches et s'assit lui-même parmi la foule. Apres avoir passé commande il s'empara d'un journal et le feuilleta. Puis, alors qu'il s'apprêtait à sortir son téléphone il s'immobilisa soudainement. Ses yeux noirs bougèrent, s'attardant sur un visage qui venait juste d'apparaitre à l'entrée. Il le reconnu immédiatement, et leva le journal un peu plus haut devant son visage.

Il n'avait pas besoin d'un autre coup d'œil pour être certain que c'était lui. Il était un garçon qui se remarquait dans la foule. Cheveux blonds, yeux verts océan, physique délicat, peau pale, et brillant. Le garçon serein portait les mêmes vêtements tribaux bleus que lorsqu'ils s'étaient rencontrés, à York Shin.

'Le Type à la Chaine.'

Kuroro observa le garçon, derrière son journal. Le type à la chaine était assis avec un angle oblique, tournant le dos à Kuroro et était en train de commander sa nourriture avec désinvolture. Manifestement, il était inconscient de l'examen minutieux dont il était l'objet.

L'homme continua à regarder le Kuruta qui commençait son repas tranquillement. Kuroro observait le garçon, l'évaluant silencieusement. C'était ce garçon qui l'avait obligé à passer par tout cela. Au lieu de le tuer, le garçon l'avait rendu impuissant en ligotant son cœur avec une flèche de nen matérialisée, qui le tuerait instantanément s'il en brisait les conditions.

'Impressionnant.' Un unique Kuruta avait été le tout premier à soumettre l'effroyable chef du Genei Ryodan. Quand Uvoguine avait été tué, Kuroro avait imaginé leur ennemi comme un homme terrifiant. Pas ce garçon qu'il avait confondu avec une fille au premier coup d'œil. Vu son aspect, le Kuruta ne devait pas avoir plus de seize ou dix-sept ans. Juste un garçon dont les expressions, les actions et les pensées étaient bien trop matures pour son âge. Qui aurait cru que le renommé leader du Genei Ryodan serait restreint par un membre de la tribu des Kuruta, qui étaient bien connus pour leur nature pacifique.

'J'imagine que c'est comme ça que marche la soif de vengeance. J'ai du mal à comprendre ça. 'Kuroro se demanda si le Kuruta était à sa poursuite. Le Kuruta devait avoir senti le moment où son nen avait été effacé. Mais était-ce possible que le garçon connaisse sa position, et à cette vitesse ? 'Bon, un seul moyen de le savoir'. L'homme se leva de son siège, prit son plat de nourriture qui lui avait été apporté un bon moment avant et se dirigea vers le garçon. Il demanda, « Ce siège est libre ? »

Le Kuruta était imprudent. Il avait l'habitude de fermer les yeux pendant qu'il mangeait, une attitude qui paraissait être celle de la plupart des personnes cools et insouciantes de leurs environnement. Il acquiesça juste avant de reconnaitre la voix : cette voix riche et profonde… ferme et glaciale. Ses yeux verts s'écarquillèrent soudainement alors que l'homme avait déjà pris le siège et posé son plat.

« Qu'est-ce que tu fous ici !? » La chaise tomba par terre derrière lui, Kurapika fermement planté sur ses pieds, surplombant et regardant fixement l'homme assis devant lui, sans vraiment y croire. Son cri et le son de la chaise renversée étaient suffisants pour qu'un silence de mort se fasse dans la foule. Ils tournèrent un regard surpris vers lui.

Le visage de Kuroro ne montra qu'une surprise innocente et il répondit, « Je mange… ? » Avant de s'excuser auprès des personnes qui les regardaient. « Ne lui en voulez pas d'avoir été très surpris de revoir un très vieil ami. ». Puis il se retourna vers le garçon, le pointant du doigt, « Maintenant, pourquoi ne pas t'asseoir, et nous pourrons bavarder sur quelques sujets évocateurs. »

Kurapika laissa s'échapper un léger grognement alors qu'il prenait mieux conscience de la situation. Il s'obligea à s'arranger, à se calmer lui-même et retourna sur sa chaine.

« C'est surprenant… Tu t'assois tranquillement ? ». L'homme commença à manger son repas.' Donc il n'était pas après moi. Il ne devait pas avoir prévu de me voir ici. Le monde est trop grand pour un petit Kuruta…'

Kurapika lui lança un regard venimeux. « Tu ne peux pas faire quoi que ce soit de toute manière, tant que tu subis mes règles ». Le garçon l'averti.

Kuroro s'arrêta et plissa les yeux, il posa sa fourchette. 'Donc ça signifie qu'il ne le sait pas ? Comment est-ce possible ?' Il spécula. Il avait déjà réessayé d'utiliser son nen et il était toujours vivant. Même s'il n'avait pas eu de contacts avec ses camarades pour le moment… Mais ça ne pouvait pas être qu'il doive rompre l'ensemble des règles pour que la Chaine du Jugement s'active. Il devait comprendre…

L'homme fit signe au garçon. Kurapika le reçu comprenant ce qu'il signifiait. Les deux payèrent leurs additions avant de sortir.

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Il se faisait tard. Le soleil lui-même s'était fixé sur l'horizon, juste derrière l'océan, disparaissant du ciel avec des groupes de mouettes planant et piaillant.

Le chef des Araignées guida le garçon choisissant un chemin jusqu'à un coin reculé de la ville. Le jeune ne détourna pas le regard du dos de l'homme dont il suivait les pas, gardant une certaine distance. Il étudiait l'homme. Ce dernier ne portait plus son manteau noir à fourrure avec la croix inversée derrière ; à la place, il portait seulement une chemise noire à manches longues et un pantalon. Son apparence physique semblait la même, avec les cheveux noirs comme du jais lissés en arrière et le tatouage sur son front.

Ce fut seulement lorsqu'ils arrivèrent dans une sombre et large allée que l'homme se retourna pour faire face au garçon. Les deux avaient leurs yeux fixés sur l'autre, sans qu'aucun d'entre eux ne fasse un geste ou ne parle.

Kurapika savait que ce jour arriverait, mais il ne s'attendait pas à ce que ce soit si tôt. Il était resté suffisamment calme en entendant les avertissements de Killua sur les chances pour que le nen imposé à Kuroro Lucifer soit effacé. Mais voir réellement l'homme qu'il haïssait le plus était une toute autre paire de manche. Finalement, l'irritation de Kurapika chassa son malaise. C'était l'homme qui l'avait interpelé et l'avait fait sortir et maintenant il restait juste debout ici, le regardant et attendant. Il jouait avec ses nerfs.

Kuroro sourit alors qu'il remarqua que le garçon était en train de perdre son calme. Ce qui était son but. Quand le garçon était en rage il ne pouvait pas garder sa prudence et son contrôle de lui. Kuroro pensait déjà à un moyen de tromper le garçon pour obtenir quelques réponses.

« J'imagine que tu voyage à la recherche des yeux de ton clan ? »

« … »

«Tu n'en a trouvé aucun, je parie? »

"…!"

Kuroro eut un petit sourire satisfait à la réponse qu'il avait soutiré au garçon.

«Je suis à la rechercher d'un effaceur de nen, comme tu dois déjà le savoir ».

Kurapika plissa les yeux. Il se demanda pourquoi l'homme lui disait cela. Mais les déclarations précédentes l'avait laissé en colère ce qui le rendait incapable de déchiffrer la réelle signification cachée derrière ces mots. Alors il renvoya à l'homme ses paroles sarcastiques. «Comme c'est dommage pour toi… Je vois que tu n'en a pas encore trouvé. »

'Parfait de ce côté-là, c'était exactement ce que je voulais savoir' Il semblait que le type à la chaine ne savait pas que le nen avait été effacé. La question du pourquoi… pourrait être posée plus tard. 'Maintenant, il n'y a pas de petit gamins en jeu, plus d'otages ou de marchandages'. Kuroro s'approcha lentement mais surement. «Tu ne penses pas que notre précédente rencontre s'est terminée de façon un peu abrupte ? »

Kurapika se mit en garde « Ne soit pas idiot. Tu ne peux pas utiliser le nen.»

Kuroro sentit quelque chose bouger dans son estomac. Il était sûr par l'enfer que le garçon devait vraiment le vouloir mort… maintenant. Pourquoi éviter le combat? Serait-ce parce que le garçon croyait qu'il serait sans défenses sans le nen ? Alors… cela signifiait que le garçon ne voulait pas combattre un homme sans défense, et ce même si il savait que cet homme était responsable de la mort de son clan ?

'C'est déconcertant.'

L'homme ferma les yeux et passa une main derrière sa tête, laissant s'échapper un long soupir. « Ne soit pas téméraire. J'ai tué des gens à mains nues même sans le nen. » Il fit une pause. « C'est comme ça que j'ai procédé avec les vieux, les femmes, et les enfants de ton clan Kuruta. Extirper leurs yeux ne nécessitait absolument pas de nen »

A peine la phrase était-elle finie que l'enfer se déchaîna.

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Kuroro ne comprenait vraiment pas le garçon qui lui faisait face. Le jeune haletait, transpirait et saignait, tout comme Kuroro lui-même. Le garçon avait déjà utilisé le nen, mais Kuroro se rendait bien compte que ce n'était pas à ses pleines capacités. Et majoritairement, ils s'étaient engagés dans un combat à main contre mains, juste après que les yeux du garçon aient virés à l'écarlate à l'instant même où Kuroro lançait sa monstrueuse provocation.

L'homme était certain d'avoir le dessus maintenant. Il s'était rendu compte que le garçon était réellement un très bon combattant, mais pas aussi bon que lui au combat à mains nues. Il savait un peu grâce à Hisoka que le garçon avait toujours combattu avec des épées. Mais Kuroro avait grandi dans un lieu où il avait dû pour survivre se battre, lutter et se défendre… Il était plus qu'habitué à rester vivant sans rien pour le protéger.

« Pas mal », le complimenta Kuroro. « Mais pas encore suffisant. Arrête de restreindre ton nen, utilise le si tu veux me tuer ». Lui ordonna l'homme. » Tu es en train de perdre. Ton sens de l'équité et de la justice ne t'aidera pas à rester vivant. »

Kurapika grinça seulement des dents. Il aurait voulu répondre qu'il se battait déjà à ses pleines capacités. Mais l'homme qu'il combattait était diaboliquement rapide. L'idée de le tuer était tentante mais, cette fois encore, il se rappela comme il se sentait après avoir tué quelqu'un.

Kuroro laissa s'échapper un soupir. «Peut-être que si j'utilise mon nen…. Alors tu commenceras vraiment à utiliser le tien aussi. » Comme attendu, le Kuruta haleta incrédule en entendant cela. L'homme libera son aura bleu mauve, exhibant son nen.

« Comment…? » lâcha Kurapika, les yeux écarquillés. Il savait que c'était possible, mais il aurait dû le savoir si son nen avait été effacé.

« Ce que j'aimerais bien savoir moi, c'est pourquoi tu ne t'en doutait absolument pas. » Les yeux de Kuroro s'attardèrent sur sa propre aura avant de se tourner à nouveau vers le Kuruta. « Mais je trouverais ça plus tard…. Quand ta vie aura pris fin. »

Kurapika raffermit sa prise sur ses chaines immédiatement, se préparant pour un second round.

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Le combat fut bien plus court cette fois. Kurapika réalisa que son combat avec Ubogin n'était rien comme avec le chef lui-même. Kuroro était capable d'esquiver tous les mouvements de la Jail Chaine qu'il effectuait. Il avait approximativement zero pour cent de chance de gagner. Et plus encore, il était conscient qu'il risquait fort de ne pas s'en sortir… vivant.

Les mots de Kuroro lui revirent à l'esprit. Il n'aurait pas dû sous-estimer l'homme, même sans son nen. Kurapika fut soudain projeté hors de ses pensées quand un puissant coup de poing rencontra son estomac. Il tomba à genoux, penché en avant et crachant du sang. Sa tête, tout comme son regard n'étaient plus dirigés que vers le sol. Il pouvait voir goutter le sang et la sueur. Ses mains seules, maintenant poing serrés, l'empêchaient de tomber plus bas.

« Je suis déçu. Je pensais que tu étais meilleur que ça, pour avoir été le premier à me capturer et m'avoir enchainé ensuite. » Kuroro s'approcha du garçon, le surplombant sans émotions. Il se pencha et souleva le menton du garçon pour qu'il lui fasse face. La rage brutale lisible dans les yeux couleur flamme ricocha sur les pupilles noires et impitoyables.

'Quelle obstination' pensa Kuroro, et il déclara à voix haute. « Ce sont les plus beau, comparés à tous les autres Kurutas. Donc, je prendrais tes yeux, en même temps que ta tête. »

Se sentant menacé, Kurapika se tira brusquement hors de la main de l'Araignée. Il bondit en arrière et échoua à se redresser. Il préférait aller en enfer que lui donner ce qui devait n'appartenir qu'à lui… qu'à son clan. Mais l'homme était déjà devant lui lorsqu'il se releva. Tout ce qu'il pouvait voir maintenant était une main arriver en flèche, droit sur sa gorge.

Cependant….

Il était rapide, mais Kuroro fut capable de s'arrêter, empêchant sa main d'aller plus loin vers le cou du Kuruta et d'éviter le coup que le garçon lui envoya au même moment. « Trop lent. » Il se permit de faire un commentaire avant d'envoyer un coup puissant dans l'estomac du garçon, forçant Kurapika à s'agenouiller sur le sol après avoir titubé quelques instants.

Une fois encore, Kuroro inclina la tête pour regarder le garçon s'efforcer de se relever, sans succès. Et il s'effondra pour ne plus bouger pour la seconde fois. Kuroro, debout à coté, repris son attitude et observa le Kuruta inconscient. 'Mais qu'est ce ça pouvait bien être ?'L'homme leva ses mains jusqu'au niveau de sa poitrine, juste à côté de son cœur. 'Je l'ai sentie… la chaine de nen… était activée…'

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« Dan…chou ? » Sharnalk parla avec hésitation alors qu'il répondait au téléphone qui affichait le nom de Kuroro sur l'écran. A peine avaient ils entendus le mot "Danchou » que les Araignées avaient simultanément tournés leur attention sur lui.

« Sharnalk. »Il y eut une pause puis un soupir de soulagement. « Enfin. »

« Danchou ! Où es-tu !? Le nen du type à la chaine a été efface?" le questionna Sharnalk précipitamment. Ses camarades Araignées étaient déjà à ses côtés : Machi, Nobunaga, et Phinks tournèrent leurs oreilles près de l'appareil. Franklin, Shizuku, et Feitan debout derrière les quatre écoutaient la conversation attentivement pendant que Korutopi et Bonorenof regardaient depuis leurs places.

« Oui, ce maudit nen a été éliminé. Mais je ne sais pas vraiment ce qui est arrivé, je pense qu'il n'est pas totalement parti… Même si j'ai déjà brisé les deux règles. » Répondit calmement Kuroro.

«Je n'ai pas l'impression de comprendre, Danchou. Mais tu viens nous retrouver ? Nous sommes encore à York Shin » Demanda Sharnalk, plein d'espoir.

« …Ok… Je serais là dans deux ou trois jours. » Une pause «Et… je ramène aussi le type à la chaine. »

« Quoi !? » Sharnalk resta interdit tout comme Machi, Nobunaga et Phinks qui ne pouvaient croire ce qu'ils venaient d'entendre.

« Je vous expliquerait plus tard. Mais je l'ai ici avec moi. »

« Mais… il est dangereux. Tu es sur que tout ira bien ? »

"Je l'emmène. Hisoka est aussi avec moi. Je vous verrais à York Shin les gars. » Sur ces paroles, la communication fut coupée.

Ses camarades pressèrent Sharnalk de question après qu'il eut posé l'appareil. Il soupira et fit un sourire mi-figue, mi-raisin. « Danchou revient… » Entendant ça les yeux de chacun s'illuminèrent, avant de sourciller lorsque Sharnalk ajouta, « …avec le type à la chaine. »

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Il se sentait quelque peu engourdi, en dépit de la pluie froide qui le trempait. Lorsqu'il ouvrit ses yeux, il vit vaguement des choses loin en dessous de lui. Il ne pouvait pas bouger : tout son corps était paralysé. Mais pourquoi se déplaçait-il dans les airs avec une telle vitesse ?

Kurapika finit par se rendre compte que quelqu'un le transportait sur son épaule, mais la douleur dans son estomac et le sentiment d'engourdissement qu'il ressentait l'empêchèrent de réagir immédiatement. Puis, toute la mémoire des derniers évènements lui revint. Il se battait contre Kuroro, le chef des Araignées et devait avoir perdu. Et puis… après ça…

« Enfin réveillé ? » lui demanda une voix froide. Avec toute la force qu'il lui restait, Kurapika tourna brusquement la tête vers son côté gauche et vit le chef des Araignées ; son visage impénétrable lui rendit son regard.

Des gouttes de pluie coulèrent dans les yeux du Kuruta. Il pleuvait, tout comme le jour de leur première rencontre. Et pour le moment, ils se déplaçaient vers ce qui semblait être une métropole très familière dans la nuit, York Shin City. L'homme se déplaçait d'un toit à l'autre des buildings. Et avec une vitesse inhumaine, Kurapika pouvait à peu près supposer qu'ils s'éloignaient de la ville. Kuroro avait le tenait fermement par la taille et il tressaillit légèrement entre les mains de celui qui l'avait capturé.

'Mais qu'est ce qui se passe?' se demanda il quelques instants 'Ah… oui…. Je suis tombé…. et je suis me suis fait capturer?' Il se mit à chercher dans sa mémoire, et se remémora les derniers évènements.

X

Les jours précédents, il s'était senti épuisé et abattu. Sa vision était trouble et son corps incapable de bouger, alors même qu'il désirait plus que faire partir les mains qui se glissaient sous ses vêtements, à la recherche de quelque chose. L'homme devant lui lui prit son portefeuille et l'instant suivant, sa licence de Hunter sorti de son champ de vision. Puis il s'éloigna un moment avant de revenir. «Un Hunter de la Black List, hein ? Tu es devenu hunter dans le but de pourchasser les Araignées, impressionnant. »

Apres ça, il vit Hisoka en train de parler avec le chef des Araignées. Kurapika frissonna involontairement lorsque le bouffon braqua son regard sur lui, juste avant de partir.

Il estima qu'il devait être dans un dirigeable. L'homme devant lui parlait au téléphone, à propos du «point faible du type à la chaine ».

X

A ce moment-là Kurapika se déroba. En parlant de sa 'faiblesse', il était certain que le chef des Araignées devait maintenant le savoir. Puisqu'il avait senti à l'époque la mort de Pakunoda, cela signifiait qu'elle devait déjà en avoir informé ses compagnons. En y pensant, il commença à se sentir encore plus menacé qu'il ne l'était déjà. Il fit un effort pour se tirer hors de la poigne de l'homme.

«Arrête de lutter, c'est inutile. Tu es paralysé, » expliqua Kuroro. «Une personne normale ne devrait pas être capable de bouger du tout avec cette drogue, pas plus que de se réveiller moins d'une heure après mon coup. Mais tu t'es réveillé et te déplace de temps en temps. Ce dois être dû à ta forte volonté.»

« Qu'est-ce que tu me veut ? Où est ce que… tu m'emmène ? » Demanda le blond d'une voix rauque alors qu'il se sentait lui-même à nouveau sombre dans les ténèbres. « Pourquoi est-ce que tu ne me … tue pas ? » Sa voix devint de plus en plus faible alors qu'il glissait lentement vers l'inconscience.

« …. »

'Parce que je ne peux pas… pour le moment…'

Kuroro était une personne qui savait toujours exactement ce qu'il faisait. Il savait parfaitement ce qu'il voulait et il ferait tout son possible pour atteindre le but qu'il s'était fixé. Pour le moment, il n'avait pas à répondre à la question de Kurapika puisque le garçon avait perdu conscience. Mais il était certain que ce serait l'enfer pour tout expliquer à ses camarades.

'Non gamin. La question est plutôt pourquoi ne m'a tu pas tué toi quand tu en a eu l'occasion ?'

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Il se dirigea jusqu'à des immeubles abandonnés localisé quelque part dans la banlieue de York Shin. La plupart des Ryodan se précipitèrent à ses coté dès qu'ils le virent approcher de l'entrée, tandis que les autre demeuraient à distance, sans pouvoir cacher leur satisfaction du retour de leur chef. Les neuf étaient là, l'attendant. Ils commencèrent à l'interroger sur comment il allait mais étaient déroutés par le paquet bleu qu'ils apercevaient dans les bras de Kuroro.

Tous ses camarades excepté Shizuku et Bonorenof se figerent en realisant seulement à ce moment-là les cheveux blonds et les vêtements tribaux dudit paquet.

«Alors tu as vraiment ramené l'utilisateur de chaine !? » Nobunaga s'approcha en contenant visiblement son mauvais caractère. Mais il s'arrêta brusquement lorsque Kuroro leva l'une de ses mains libres en faisant signe à l'homme d'épée de s'arrêter.

« Recule, Nobunaga ». Lui ordonna affablement Kuroro alors qu'il se tournait légèrement sur le côté, le corps du type à la chaine toujours dans ses bras, de manière à rester bloquer complètement le chemin entre ses camarades qui approchaient et son prisonnier. «Je vais vous expliquer ». Il se baissa et déposa le type à la chaine en position assise contre l'un des débris, s'assurant presque négligemment que la tête du garçon ne heurtait pas le sol.

«C'est ce mec? Il n'a pas l'air de quelqu'un qui pourrait battre Ubogin. » Commenta Phinks, et les autres semblaient l'approuver.

« Il a l'air si…. Féminin. » Ajouta Franklin, et les autres une fois encore avaient apparemment la même opinion.

'C'est bien pour ça que j'ai pensé qu'il était une fille au début.' Kuroro baissa son regard sur le garçon. ' Tu ne peux pas m'en vouloir, ce ne sont pas mes yeux qui m'ont trompés… c'est toi.'

« Alors, quelle est l'histoire, Danchou ? » Lança Machi qui n'était pas intéressée par les traits féminins de l'utilisateur de chaines.

«Une histoire longue et compliquée. Comme vous l'avez sans doute tous appris de la mémoire de Pakunoda, j'ai voyagé vers l'est à la recherche d'un effaceur de nen. Je n'en ai pas trouvé, mais vous oui, et Hisoka me l'a amené. » A ce moment, Kuroro fit une pause. « En parlant d'Hisoka, il est déjà arrivé? »

Ses camarades secouèrent la tête et Sharnalk demanda. « Tu t'es battu contre lui ? »

«Ca devra attendre encore un peu. J'ai dû m'occuper du type à la chaine d'abords. Hisoka semblait assez désappointé mais il a dit qu'il serait là ». répondit le chef des Araignées d'un ton morne.

« Evitons le sujet » Machi ferma les yeux ennuyé qu'on mentionne un certain bouffon.

Alors que les pensées de de Kuroro se tournaient vers une autre absente, ses yeux s'étaient posés sur l'endroit où des fleurs et des bougies étaient posée dans un coin de la pièce, en dessous d'une croix en bois inversée. Le chef des Araignées se leva et se dirigeât dans cette direction. Sharnalk lui avait dit au téléphone que Pakunoda était morte apres avoir revellé l'identité du type à la chaine.

« Alors, c'est ici que Paku est morte… » Kuroro s'arreta et ferma les yeux, restant silencieusement devant la tombe pendant un long moment, dos à ses camarades. 'Elle aurait dû attendre'.

« Danchou… » L'appela Sharnalk, brisant le silence.

Kuroro se retourna, faisant face à ses compagnons, son visage vide de toute expression. «On ne peut rien y faire. Sa mort ne sera pas gaspillée de toute manière. Nous avons des choses à régler. »

« Donc qu'est ce qui t'es arrivé après ça? » Redemanda Machi.

Kuroro demanda un siège puis continua. «Effacer ce satané nen fut une réussite, grâce à la vie d'Abengane. J'ai convoqué mon nen immediatement et j'étais encore vivant. Et puis j'ai rencontré le type à la chaine dans la cité Attique… par hasard. »

« Par hasard!? Tu es sur qu'il n'était pas justement à ta poursuite !? » L'interrompit Nobunaga?

'C'est vrai… il y avait une chance sur un million, peut être… le destin?' Kuroro se tourna brusquement vers le corps inconscient avant de revenir à ses camarades. « Non… il était bien trop choqué de me voir. Puis je l'ai forcé à me combattre. »

« Forcé !? » Le samouraï l'interrompit encore et Machi lui adressa un regard noir.

«Il ne voulait pas se battre au début, pensant que je ne pouvais pas utiliser mon nen. Nous avons surtout combattus à mains nues, alors j'ai dévoilé mon nen, il était choqué, et n'avait plus aucune garde. J'ai bien faillit le tuer. Mais au moment même où je m'apprêtais à lui trancher la gorge. »Il pointa son doigt juste à côté de son cœur. « Je l'ai sentie qui était activée ; la Chaine du Jugement. Quand nous combattions, j'utilisais le gyou, juste au cas où, et je l'ai senti au moment précis où je m'apprêtais à le tuer. »

Les chuchotements de ses camarades résonnèrent à travers la large pièce. « Comment… »

«J'y ai réfléchit tout le long du trajet pour venir jusqu'ici. Parce que je l'avais tué, la solution s'est présentée d'elle-même. Il m'a fallu me soumettre à deux conditions. L'effaceur de nen à efface victorieusement ces deux conditions. Mais… le nen lui-même demeure… C'est ce que j'en ai conclu. »

Chacun arborait une mine déconcertée. Puis Sharnalk fut le premier à taper son poing dans sa paume. « Ok! C'est la même chose que dans certains cas rares. Nous savons que Danchou risquait aussi de mourir si Kurapika mourrait à cause du nen qui l'enchainait. Abengane à seulement effacé les deux conditions mais pas le nen lui-même. Ce qui signifie que même si les deux conditions ont été supprimées, Danchou peut toujours mourir si Kurapika meurt à cause de son profond ressentiment qui resterait sous la forme d'un nen haineux, libre de toutes restrictions. »

« Donc sa haine envers Danchou serait le nen lui-même qui continue de rester, et non les conditions qui ont été éliminées. Il n'y a pas d'exemples dans le passé mais qui sait si ce Kuruta ne pourrait pas être le premier dans l'histoire, » compléta Phinks.

«Ce qui signifie…. Que je ne peux pas le tuer maintenant, ou je mourrais également. » Conclut Kuroro. Cette déclaration fut suivie des marmonnements stressés de ses camarades.

« Alors, qu'est-ce que nous allons faire de lui? » demanda Machi.

« Nous le gardons ; il est impuissant parmi nous, jusqu'à ce que je trouve un moyen d'éliminer complétement son nen, » répondit Kuroro.

"Et, si son nen perdure à cause de son ressentiment profondément ancré, alors si nous pouvons faire en sorte qu'il haïsse moins Danchou, c'est possible que son maudit nen disparaisse totalement ? » Demanda naïvement Shizuku, attirant les regards estomaqués de tout le monde.

Kuroro laissa s'échapper un léger gloussement. «C'est vrai, mais c'est la dernière chose qui risque d'arriver sur Terre. De toute manière…. » Kuroro leva ses mains jusqu'à ses lèvres, un geste bien connu de ses camarades lorsqu'il réfléchissait à un sujet important. «Ses pouvoir sont très utiles. Je parie que nous avons perdu de nombreux objets et de l'argent pour effacer ce nen, il nous faut les récupérer rapidement. Sa chaine chercheuse pourra faire ce travail… »

« Alors… ? »Demanda Sharnalk même s'il avait en fait quelques indices sur où les menait cette discussion. Machi, bien sûr, avait l'intuition de ce qui allait arriver.

Mais avant qu'une nouvelle discussion soit entamée…

«Il se réveille ». Avec ces trois mois que prononça Shizuku en désignant le Kuruta, la pièce tomba soudainement dans un silence de mort. Et exactement trois seconde plus tard, la pièce spacieuse était remplie de bruit forts et de bavardages.

Sharnalk jeta un coup d'œil aux yeux de son chef pendant qu'il regardait attentivement le Kuruta. Sharnalk pensait que son Danchou devait s'intéresser à la façon dont le garçon réagirait en se réveillant et en découvrant la situation catastrophique dans laquelle il était.

« Je l'ai drogué ; il ne pas bouger assez pour nous attaquer. » Il dirigea sur ses camarades des yeux avertisseurs, particulièrement à Nobunaga.. «Ne le blessez pas. »

Finalement, Kurapika était complètement redevenu conscient, Kuroro observant avec amusement son visage choqué. Le Kuruta chancela sur ses jambes et fini par trébucher sur le côté, s'appuyant à des décombres pour se soutenir. Puis le blond se redressa soudainement, balayant du regard le grand espace, la confusion inscrite sur tout son visage pale alors qu'il regardait ceux qui l'entourait avec comme une aura fatale. Plus de la moitié d'entre eux avaient des visages familiers qu'il se souvenait avoir vu dans les papiers de la Mafia. Ses yeux étaient déjà rouges lorsqu'ils se posèrent sur la personne la plus proche de lui, le chef des Araignées.

Il se dit que la raison pour laquelle Kuroro ne l'avait pas tué auparavant était que ce batard voulait qu'il souffre en ces lieux aux mains de ses camarades. Son instinct lui souffla qu'il n'en sortirait jamais vivant. Mais il se battrait jusqu'à son dernier souffle. Et au moins, il en emporterait avec lui, un surtout en particulier.

« Ne fait rien de stupide. Tu sais que tu n'as pas la moindre chance de réussir. » Kuroro se leva sur ses pieds, regardant le Kuruta extenué. «Je préférerais que tu ne meurs pas juste maintenant. ». Mais il semblait que le garçon, sur le point d'exploser, ne l'entendait plus.

« …Araignées… Je vous tuerais… » Chacun des mots étaient lâchés à travers des dents serrées tandis que les mains de Kurapika se préparaient avec difficultés à utiliser ses chaines.

Kuroro s'apprêtait à ouvrir la bouche pour en dire plus. Mais avant que quiconque sache ce qui se passait, le visage du chef des Araignées était déjà maculé par le sang.

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Toutes les Araignées regardèrent la scène avec incrédulité. C'avait été rapide. Le Kuruta avait directement envoyé sa chaine à la manière d'un coup de fouet qui aurait pu traverser la gorge de leur Danchou si ce dernier n'avait pas esquivé.

Kurapika laissa apparaitre sa déception juste avant que ses poignets ne soit violement ramené dans son dos. C'était Feitan. « Tu vas trop loin, gamin. »

Kuroro leva une main vers son visage, et la passa sur sa joue gauche. Il remarqua le sang sur sa main, la coupure était profonde. Il souriait presque intérieurement, mais pourquoi il souriait, il n'en avait aucune idée. 'Quel garçon impétueux. Sa rancune est si forte.'

«Casser son bras ne le tuera pas. » Feitan gronda alors qu'il resserrait sa prise sur les poignets du garçon.

«Feitan ! » Kuroro hausa la voix d'un ton désapprobateur. «Tu ne m'a pas entendu quand j'ai ordonné à tout le monde, ce qui t'inclut aussi, de ne pas l'attaquer sur le champ ? »

'Hein ?' Kurapika se demandait ce qui se cachait derrière ces paroles.

« Sharnalk, prend la place de Feitan, » ordonna le chef des Araignées à l'expert en technologies. Sharnalk attrapa les mains du captif à la place de Feitan qui fit un pas sur le côté avec un sifflement.

« Maintenant écoutez… » Kuroro avait retrouvé sa position, laissant couler le sang sans s'en préoccuper. «Comme vous pouvez le voir… le type à la chaine est capable de ce genre d'exploits. Avec son type de nen très particulier, sa chaine chercheuse peut localiser les objets perdus et son Holy Chaine peut soigner les blessures. Et je parie qu'il y a mieux encore…. » Il fit une pause comme pour souligner l'importance de sa prochaine déclaration. «Je le veut dorénavant dans le Genei Ryodan. Ses pouvoirs nous seront utiles et pourront nous donner un coup de main. »

Comme Kuroro s'y attendait, même une seule protestation de la part d'un certain samouraï tête brulée pouvait être l'enfer à gérer, sans mentionner les quatre autres qui constituaient l'opposition : Machi, Phinks, Feitan, et Franklin. Les quatre derniers qui étaient Sharnalk, Shizuku, Korutopi et Bonorenof demeuraient seulement silencieux, réfléchissant probablement à leur propres avis.

« Comment dire, Danchou. C'est plus… un pressentiment. » Machi fit une grimace

Kuroro savait que ses pressentiments n'étaient pas quelque chose à prendre à la légère et demanda. «C'est aussi mauvais que ça ? »

Les sourcils de la jeune femme se firent un léger mouvement convulsif.. «Ce n'est pas… si mauvais. Mais il nous influencera fortement...» Elle fit une pause, s'agitant sans s'arrêter, réfléchissant. « … je suppose. »

Nobunaga la dévisagea, maintenant il savait que les intuitions de sa camarade n'étaient pas fausses. Plus tôt elle lui avait dit que leur Danchou pourrait vouloir l'utilisateur de chaine dans leur groupe. Et maintenant, la situation le prouvait.

« Sa présence ici peut menacer ta vie, Danchou, » averti Phinks.

«Après tout, il est celui qui a battu Ubo. » ajouta Franklin. Feitan ne dit rien mais ses yeux parlaient pour lui, lançant un million de protestations.

Ensuite Kuroro se tourna vers les cinq autres qui semblaient se soumettre à son avis, ou au moins ne pas avoir d'objections. Sharnalk haussa les épaules. « Si c'est ce que tu as décidé, alors qu'il en soit ainsi. Nous ne pouvons pas le tuer maintenant de toute manière, pas plus que nous ne pouvons le laisser en liberté. » Shizuku approuva ; de même que Korutopi et Bonorenof.

« Donc… cinq contre cinq. » Le chef des Araignées porta une main à son menton.

« C'est six contre cinq, espèce de batard. » Kuroro se tourna vers celui qui parlait. « Je m'y oppose » prononça avec réticence le Kuruta. Durant toute l'agitation, avec les protestations véhémentes de Nobunaga et la désapprobation des autres, le Kuruta n'avait pas participé lui-même, mais seulement parce qu'il était en train de bouillir silencieusement. «Qu' est-ce que diable vous les Araignées attendez-vous réellement de moi de toute manière ? Je préfèrerais mourir plutôt que vous rejoindre. »

Une fois encore, Sharnalk et même Machi maintenant perçurent un sourire amusé sur le visage de leur Danchou. Il semblait souvent avoir cette expression depuis son retour : chaque fois que le sauvage Kuruta agissait de façon téméraire.

«Tu n'as pas compris la gravité de la situation n'est-ce pas? » Kuroro posa ses yeux sur le garçon. « Tu n'es pas de taille contre nous. Et de toute manière que tu le veuille ou non, je te ferais entrer parmi les Araignées. »Il se tourna vers ses compagnons. « Les bras et les jambes suivent les ordres. Si je le présente de cette manière, est ce que quelqu'un veut encore s'y opposer ? »

Avec ça, il ne resta plus que Nobunaga. Le samouraï ne put que leur adresser un regard vide avant de beugler. « Cet utilisateur de chaîne a tué Uvo !!! »

Kuroro ferma les yeux, se sentant comme légèrement irrité. Franklin, qui était fatigué de maintenir un samouraï belliqueux et voulait éviter à son Danchou de perdre son calme, fini par l'assommer. Ses camarades le regardèrent et soupirèrent d'ennuis, discutant entre eux. « Pas de doutes ce type était le meilleurs ami d'Uvo ; on aurait dit un vieux couple. »

'Alors c'était de ce type que Gon parlait ? Celui qui avait pleuré pour la mort de ce Géant ?' Remarqua presque inconsciemment Kurapika.

« Franklin, je m'apprêtait à te demander de le faire. Je m'occuperais de Nobunaga plus tard. Maintenant… » Il regarda le Kuruta, ses yeux habituellement paresseux apparaissaient menaçant. « Rejoins nous… ou meurt. »

« Meurs, » Kurapika répondit sèchement, sans même prendre une seconde pour réfléchir. Plutôt bruler en enfer que rejoindre le Ryodan.

Kuroro poussa un long soupir. Il aurait pu faire comme le voulait le garçon si seulement sa propre vie n'avait pas été soumise au nen.. Il devait essayer d'une autre manière. «Korutopi, les yeux sont encore là? »

A la mention des yeux, Kurapika se glaça. 'Ça ne peut pas être…'

L'homme au visage balayé par les cheveux bleue acquiesça et disparu dans le coin de la pièce. Apres un bref moment de silence inquiétant, Korutopi reapparu avec un petit container en verre, avec une paire d'yeux couleur flamme flottant à l'intérieur. Il le passa à son chef.

« Ceci-, » Kuroro montra le container, »-est la véritable pair d'yeux Kuruta. Celle que tu as vu et que les Nostrad ont remportés à la vente aux enchere à York Shin était la replique crée par le nen de Korutopi. » Revela Kuroro avec un air de suffisance dans la voix.

Les tremblements de Kurapika étaient évidents, ses propres pupilles écarlates s'assombrissant pour l'occasion. Il ferma ses poings, haïssant d'avoir à supporter la vue des pupilles de son clan dans la griffe de l'Araignée. C'est vrai qu'auparavant, même en croyant qu'elles étaient vraies, il les avait données à Néon Nostrad quand les circonstances l'y avait obligé. Laisser les pupilles de son clan aux soins d'une enfant gâtée et egocentrique était une chose, mais les voir aux mains du fléau de son existence en était une autre.

Donne les moi," gronda Kurapika.

« Rejoins-nous,» insista Kuroro. » Et tu ne voudrais pas savoir où sont les pupilles de ton clan? Je suis celui qui les a vendues au marché noir. Je devrais avoir plus d'indices que toi. » Voyant l'hésitation du garçon, Kuroro fit un autre geste. Il ouvrit lentement le container et attrapa le morceau humain qu'il contenait. Il sorti un œil et le tint entre ses doigts. Les yeux de Kurapika s'agrandirent.

«J'écrase cette chose ici et maintenant si tu décline mon offre encore une fois. » Sa voix froide fit l'effet d'un couteau dans le cœur de Kurapika. «Fait ton choix… dernier des Kuruta. »

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