Bonjour à tous ! (ou plutôt RE ! il y a eu un raté au niveau de l'édition qui rendait les dialogues illisibles)

Alors comme vous le savez, je fais une pause dans Earth, mais pas pour rien car voilà la "surprise" du mois de décembre ! Elle est là toute chaude, écrite en trois jours (donc en premier jet, soyez indulgents ahah), et comme un petit calendrier de l'avent, il y aura un petit chapitre chaque jour jusqu'au 25 ^^

Cette FF est très inspirée du film La proposition, j'ai tenté de l'enrichir et de l'aromatiser à la mode de Noël ahah ^^

En attendant vos retours, je vous souhaite une bonne journée :)

Petit résumé:

Lorsque Lexa Woodsen, une des femmes les plus influentes du monde, est à deux doigts de rompre la promesse qu'elle avait faite à sa grand-mère à qui elle ne peut rien refuser, elle imagine un pacte qui la liera à Clarke Griffin, son assistante en pleine galère financière qu'elle ne cesse de maltraiter depuis qu'elle est arrivée à la rédaction de Women Magazine.

Clarke accepte de participer à la supercherie en promettant de devenir la parfaite fiancée le temps des vacances de Noël. Un pacte gagnant-gagnant, mais qu'il y a-t-il réellement à gagner ?

Comme toujours, une petite playlist disponible sur mon compte spotify: Flowerkepa ^^

Muse - Supermassive Black Hole (Lexa)
Hollysiz - Come back to me (Clarke)


C'était toujours comme ça lorsqu'elle arrivait devant l'immeuble de Women Magazine. L'édifice avait beau faire soixante dix étages, ses employées pouvaient la voir, ils pouvaient sentir depuis le sommet de la tour de verre, la froideur de son être. Tailleur impeccable sur elle, chemise sans un pli, lunettes de soleil sur le nez, queue de cheval distinguée et trait d'eye-liner parfaitement déposé, c'est sans un regard pour les vigiles qu'elle passait les portiques de sécurité, ne prenant même pas la peine de passer son sac Louis Vuitton sous les détecteurs de métaux. Après tout, à quoi pouvait bien servir tout ce protocole lorsqu'on s'appelait Lexa Woodsen et que l'on se trouvait à la tête du plus grand magazine féminin du monde ?

Tous se poussaient sur son chemin, elle les terrifiait. Même l'ascenseur se vidait instantanément lorsqu'elle se présentait devant ses portes. La Reine Woodsen aimait le prendre seule, elle n'était pas de ceux qui se collait aux autres et respirait les différents parfums nauséabonds ou alors se collait à une aisselle déjà auréolée de sueur.

Arrivée à l'étage soixante-dix, celui de la rédaction de Women Magazine, le rituel était aussi le même : Lexa Woodsen passait l'entrée de verre, toujours sans un regard pour personne, jetait sa rédingote sur mesure et hors de prix sur le bureau de cette secrétaire dont elle ne connaissait le nom et marchait jusqu'à son aquarium tout en étant assaillie par ses larbins, sous-fifres, ou autres collaborateurs, alors que les pop-up des ordinateurs annonçaient l'arrivée du tyran Woodsen.

- Miss Woodsen, vous devez approuver l'article sur le harcèlement au bureau, commença l'un en lui tendant un papier qu'elle saisit.

- Miss Woodsen, vous avez une séance photo à treize heures pour Forbes et une interview à quatorze pour Vogue, continua une petite femme qui essayait de marcher à la même allure.

- Rappelez-les et dites leur que la séance ne durera que trente minutes.

- Entendu Miss Woodsen.

- Miss Woodsen, trois appels pour vous ce matin, un de la com', cinq autre de votre fiancée et un de votre grand-mère.

- Ce qui fait sept appels, dois-je vous renvoyer pour votre incompétence à compter ?

- Je suis désolée pour mon erreur, Miss Woodsen.

- Peu importe, faites attendre la com', ainsi que Jennifer, et mettez ma grand-mère sur ma ligne person…

La brune aux yeux verts s'arrêta soudainement,fulminant quelque peu, il n'était que dix heures du matin, et pourtant un rouage manquait à cette mécanique réglés au millimètre près, et ce n'était pas la première fois que cela arrivait. Une certaine blonde, qu'elle avait été contrainte d'engager pour faire plaisir à l'un de ses actionnaires semblait parfaitement se moquer de la ponctualité, de la rigueur ou tout simplement d'elle, Lexa Woodsen, une des femmes les plus influentes du monde.

- Je peux savoir où se trouve Miss Griffin ?!

La nuit avait été dur pour Clarke. La veille, un huissier s'était rendu à son appartement de l'Upper East Side, généreusement donné par ses parents qui vivaient de l'autre côté du pays. C'était sa première année à New-York. Férue de mode elle ne se cachait pas d'avoir été pistonné par un ami de son père auprès de Women Magazine pour devenir l'assistante personnelle de Lexa Woodsen, de seulement un an son aînée. Alors que certains travaillaient avec acharnement ne serait-ce que pour obtenir le job de secrétaire chez Women Magazine, le poste d'assistante était venu à Clarke aussi facilement que tout ce que lui donnait la vie.

Issue d'une des familles les plus riches des États-Unis, sixième fortune du pays, Clarke avait toujours eu tout ce qu'elle désirait sans jamais forcer. Tout lui tombait tout cru dans la bouche sans réellement guère travailler. Elle avait fréquenté les meilleures écoles, les meilleures soirées, avait eu les meilleurs stages et venait de décrocher ou du moins se faire pistonner pour un job qu'elle convoitait depuis très longtemps.

En revanche, elle avait vite déchanté lorsqu'elle s'était rendue compte que sa patronne de seulement vingt sept ans était le pire des tyrans, une vraie chieuse qu'elle devait satisfaire sept jour sur sept, vingt quatre heure sur vingt quatre. Même avec elle, Lexa Woodsen ne manquait pas à sa réputation. Et lorsqu'elle vit l'heure sur son réveil, elle se dit que là, elle était vraiment dans la merde, et en plus de ça, elle était quasiment SDF : ses parents lui avaient mentit sur leur situation financière et son appartement allait être saisit dans les semaines à venir. Elle se voyait déjà passer Noël dans un horrible foyer plein de père Noël alcoolisés.

Lexa détestait les retards, et il ne lui restait que trente petites minutes pour se rendre à la rédaction de Women Magazine, apprêtée, chaussée de hauts talons, et deux cafés en main. Sans attendre, Clarke se leva d'un bond, faisant tomber du lit son amie Raven qui était venue pleurer avec elle toute la nuit la perte de ce sublime appartement.

- Hé ho il n'est que neuf heure… ET DEMI ! Oh bordel Rubia, le dragon va te tuer !

- Je chai ! S'écria Clarke qui courrait de partout dans l'appartement, brosse à dent à la bouche, et vêtements sous le bras pour prendre une douche expresse.

Quelques minutes de panique plus tard, Clarke marchait la tête haute dans les rues légèrement enneigées de l'Upper East Side. Elle affectionnait tellement ce quartier, que la nausée lui vint lorsqu'elle se dit qu'elle allait sûrement devoir le quitter. Raven l'avait pourtant rassuré en déposant un baiser sur sa joue et en lui disant que tout allait s'arranger, mais Clarke avait un peu de mal à y croire et savourait ses derniers instants de riche héritière dans les rues New-Yorkaise.

A grandes enjambées, deux cafés à la main, elle pénétra en trombe à l'étage de la rédaction, bousculant ses collègues, ne leur accordant qu'un bref bonjour.

9h55.

Clarke soupira en pensant que Lexa Woodsen n'arriverait que dans cinq minutes et que finalement elle ne serait pas en retard. Bien sûr, c'était sans compter sa maladresse qui l'amena à bousculer l'un de ses collègues et renverser l'un des café sur sa chemise. Et comme le sort s'acharnait depuis la veille il fallait bien sûr que cela soit celui du dragon.

- Merde, merde, merde ! S'écria Clarke alors que le liquide marron venait de laisser une énorme tâche sur sa chemise blanche.

- Je suis désolée Clarke ! Répondit son collègue.

9h56.

Il était encore temps de sauver les meubles.

- Passe-moi ta chemise Finn !

- Hein mais non !

- Ouh que si !

- Et moi je mets quoi ?!

- Débrouille-toi ! Je te revaudrai ça ! Une Griffin paye toujours ses dettes.

- Ouais et bien c'est pas ce que la presse dit.

- La ferme Collins, un verre avec moi contre ta chemise.

- Ok !

9h59.

Clarke regarda sa montre et sourit. Elle se tenait dans le bureau de Lexa Woodsen, attendant patiemment que cette brune aux yeux verts complètement taciturne débarque dans son aquarium.

10h.

- Où est Miss Griffin ?!

- Juste là ! S'écria Clarke, la Une pour le mois de Noël est presque prête.

Cachée derrière le tableau représentant la future Une de Women magazine, la tyrannique patronne n'avait pas fait cas de la présence de son assistante. Sans un mot, et sans un regard, elle s'avança jusqu'à son bureau et attendit que Clarke dépose son café devant elle, comme à son habitude. Finalement, la machine était bien rodée, et elle avait été mauvaise langue à penser que la blonde serait en retard seulement parce qu'elle ne se trouvait pas à l'entrée de la rédac' lorsque elle-même avait débarqué.

- Je sais.

- Il ne nous manque plus que les photos des mères Noël par les Anges Victoria's secret, et vous avez une conférence téléphonique dans vingt minutes…

- Avec la Com', oui merci, Clarke dites à cette horrible femme aux doigts de sorcière du service pub de préparer une conférence de presse pour l'annonce du numéro spéciale.

- Nancy ?

- Sûrement.

- Bien Miss Woodsen.

Oui, la machine était incroyablement bien rodée, et elle avait réussit à faire de cette gamine pistonnée quelqu'un d'assez efficace pour gérer son agenda. Néanmoins, lorsqu'elle porta son gobelet vert et blanc à ses lèvres quelque chose d'étrange attira son attention, et Clarke qui s'apprêtait à quitter l'aquarium, se pinça les lèvres en remarquant son erreur.

- Bisous, Nylhah XOXO, petit coeur, 06… Qui est cette fille ? Et pourquoi veut-elle que je l'appelle ? demanda lentement Lexa en lisant le petit mot inscrit sur le gobelet.

- Et bien parce que je vous ai offert mon café… répondit Clarke presque terrorisée alors que Lexa Woodsen la scrutaient désormais de son regard vert perçant.

Clarke avait beau détester sa patronne, elle ne pouvait s'empêcher d'essayer de trouver un peu d'air ou de se mordre nerveusement la lèvre lorsque la brune posait son regard dominateur sur elle. Lexa Woodsen, malgré son caractère de diablesse lui avait toujours fait de l'effet. Elle l'avait toujours trouvé extrêmement belle dans ses tailleurs Yves Saint Laurent, ses cheveux parfaitement attachés, sa chemise légèrement déboutonnée… Parfois même, elle s'imaginait faire voler en éclat les boutons de cette chemise, défaire cette queue de cheval un peu trop distinguée et lui faire…

- Et pourquoi vous avez fait ça ? Demanda Lexa, tirant Clarke de ses pensées saphiques.

- Parce que j'ai renversé le votre, répondit-elle d'une petite voix coupable, prête à subir les foudres de sa patronne.

Lexa ne dit rien, porta le gobelet à ses lèvres et bu une gorgée avant de reprendre toujours sur le même ton quasi indifférent :

- Un Gingerbread latte, lait de soja avec un trait de cannelle ? Reconnu aisément Lexa.

- Je n'en bois qu'au mois de décembre, j'ai l'impression que c'est Noël avant l'heure comme ça, se justifia Clarke.

- On a les mêmes goûts alors.

- Ça semble incroyable mais c'est visiblement le cas…

- Bien.

Le téléphone sonna soudainement et Clarke, dans un automatisme qu'elle avait développé au cours de ses deux ans d'apprentissage auprès de Lexa Woodsen décrocha et annonça :

- Bureau de Miss Woodsen… Bien… Oui… Tout de suite.

La blonde se tourna vers Lexa qui sirotait tranquillement son café face à la grande baie vitrée qui offrait une vue incroyable sur Central Park et s'aventura à la déranger dans sa contemplation.

- Il faut que nous allions dans le bureau de Charles, lui dit-elle sans réellement comprendre l'objet de l'appel.

- Oh que oui, suivez-moi et contentez-vous de faire l'accessoire.

Clarke s'exécuta, peinant à suivre la marche rapide de la Woodsen. Les deux pénétrèrent dans le bureau de l'homme et la boss commença son speech sans faire de détour.

- Charles, je vous congédie.

- Pardon ?

- Et oui, ainsi va la vie…

- Mais pourquoi ?!

- Je vous avais demandé de booker Naomie Campbell chez Oprah.

- Miss Woodsen, sans vous manquez de respect vous savez bien que Naomie ne donne plus d'interview…

- Ttt ttt, que mensonge… Comment se fait-il qu'elle m'ait dit oui ? En réalité vous ne l'avez même pas appelé… soupira Lexa agacée alors que l'homme devenait livide, je comprends que Naomie puisse être une tigresse mais quand même… Enfin bref, je vais vous laisser deux semaines pour trouver un autre job et l'affaire sera réglée. Au revoir Charles.

Quelques minutes plus tard, c'est la tête baissée et le dos rond parant le flot d'insulte qui allait arriver, qu'elle sortit du bureau de Charles, tandis que sa patronne, elle, n'avait même pas regardé derrière elle.

- Ne fais pas ça Charles, ne fais pas ça… murmura Lexa un petit sourire aux lèvres en marchant fièrement dans le couloir.

- VOUS ! finit par l'interpeller l'homme, vous n'êtes qu'une garce sans coeur ! Vingt ans de boîte alors sachez qu'on ne me vire pas ! Vous faites ça car vous pensez que le Conseil d'administration pourrait vous remplacer par moi alors vous m'évincez ! Vous êtes un monstre !

- Ça suffit Charles… chantonna Lexa alors qu'elle faisait désormais face à l'homme qu'elle venait de virer.

- Vous ne savez même pas à quoi ressemble la vie en dehors de ce bureau et vous pensez que vous pouvez tous nous traiter comme des moins que rien. Tout compte fait je suis triste pour vous car en vous comportant comme ça il ne vous restera plus rien ! Et personne ne vous pleurera.

- Écoutez-moi Charles… Je vous ai viré car vous êtes incompétent et que vous passez plus de temps à tromper votre femme que dans votre bureau.

- Je vous jure que !

- Oh que vous allez vous calmer car sinon, pendant que moi je retrouverai la mienne ce soir, vous vous verrez partir la vôtre qui aura tout découvert via les réseaux sociaux ? Questionna calmement Lexa.

L'homme touché en plein coeur ne répondit pas, la Reine Woodsen avait encore gagné.

- C'est bien ce que je pensais, conclut Lexa en tournant les talons avant de se diriger vers son bureau.

- Pff, sale lesbienne.

- Je vous ai entendu Charles… Et demain vous aurez sûrement une plainte aux miches en plus d'être viré.

Clarke suivit Lexa jusqu'à son bureau, mais la patronne ne la laissa pas entrer, lui claquant la porte au nez, et fermant tout les rideaux, rendant son aquarium soudainement opaque.

La brune qui n'avait rien laissé paraître devant tous ses employés, n'en menait pas large. Elle détestait qu'on s'attaque à elle et qu'on remette en cause sa position et son accession à ce poste pour lequel elle avait travaillé dur. Elle avait besoin de réconfort et vite. Alors que son téléphone afficha le nom de sa compagne, elle ne décrocha pas. Il lui fallait quelque chose de bien plus fort pour apaiser son coeur et qu'elle puisse revêtir le masque qu'elle s'était forgée.

Un léger sourire s'étira sur ses lèvres lorsque le nom qu'elle cherchait apparu sur l'écran, et alors que les flocons de neige dévalaient lentement le ciel, une voix chevrotante lui répondit.

- Lexa, ma douce ! Ce n'est que maintenant que tu rappelles ta pauvre grand-mère ?

- Je viens d'arriver au bureau et les choses ont été… mouvementées.

- Tous va bien ma chérie ?

- Ouaip !

- Je sais que tu me mens… Qui t'a fait des misères ?

- J'ai du virer un employé aujourd'hui… Et il a eu des mots un peu… dur.

- Et bien ma chérie, je sais que tu prends toujours les bonnes décisions, même si elles peuvent paraître durs, laisses les parler car en attendant c'est toi qui a le pouvoir de faire la loi chez Women Magazine.

- Sûrement… Tu voulais me demander quelque chose en particulier ?

- Oh juste m'assurer que tu viendrais avec ta fiancée pour les vacances de Noël… Tu sais que ça serait un beau cadeau que tu me ferais, le plus beau même ?

- Tout ce que tu veux grand-mère, rien n'est trop beau pour toi… Et pour la quinzième fois si ça peut te rassurer que je le répète, elle viendra avec moi, assura Lexa tout sourire.

- Bien, j'imagine que tu as du boulot et toute une troupe à mater alors je te laisse et je te dis à dans deux jours, embrasse ta chère et tendre pour moi.

Lexa raccrocha, un sourire apaisé aux lèvres. C'était définitivement une journée normale pour Lexa Woodsen : une poigne de fer, un coeur un peu mou, et une grand-mère réconfortante. Oui, une journée parfaitement normale en attendant de rejoindre sa famille pour passer les fêtes.