CHAPITRE 1
Publication initiale : 2010
Version corrigée / remaniée : 11 décembre 2013
Notes : Cette fic est une romance Charlie Weasley/OC. Elle débute au mois de novembre qui suit la victoire de Harry sur Voldemort.
Callisto est le nom d'une lune mentionnée brièvement dans HP5.
Et si vous voulez voir les visages que j'ai donné aux deux principaux protagonistes, jetez un coup d'œil à l'image qui illustre cette histoire, ainsi qu'à mon profil...
De l'avis général, Callisto Barnton, était une fille facile à vivre. Tous ceux qui l'avaient connu à Poudlard ou ailleurs, en gardaient le souvenir d'une jeune femme souriante, amusante et à l'écoute des autres. Pourtant, ce n'était pas vraiment l'image que Callisto donnait d'elle-même en ce moment même. En réalité, tout en elle, de la rougeur de ses joues au tremblement de ses mains, trahissait sa fureur difficilement contenue. Elle se trouvait dans l'atrium du ministère de la magie, où elle brandissait une lettre d'aspect officiel, devant un sorcier vigile décontenancé.
-Qu'est ce que ça signifie « un délais de cinq mois, passés lesquels le bureau des mariages et autres liens magiques se chargera de vous trouver un conjoint? » demanda-t-elle d'une voix que la rage rendait étouffée mais qui menaçait de se transformer en vociférations d'une minute à l'autre. Vous êtes tous devenu fous ici? Je pensais que le temps des décrets inhumains était passé depuis que Vous-Savez-Qui a été vaincu par Harry Potter!
Le sorcier-vigile se tortilla sur son siège, visiblement très mal à l'aise.
-Je n'y suis pour rien, se défendit-il. Vous devriez vous adresser directement au bureau des mariages.
-J'y compte bien!
-Mais euh... pour cela, il faut que je, … enfin que j'enregistre votre baguette.
La jeune femme plongea sa main dans l'une des poches de la cape rouge carmin qu'elle portait et en sortit une baguette magique qu'elle posa avec fracas sur le comptoir.
Le vigile procéda et aux opérations nécessaires et lui tendit la baguette d'un air craintif. La jeune femme la lui arracha des mains et se dirigea vers les ascenseurs d'un pas vif, en marmonnant pour elle-même :
-Sont tous devenu fous ici! Du délire...!
Quelques minutes plus tard, l'ascenseur la déposa au niveau 2 qui abritait le département de la Justice Magique. Elle passa sans s'arrêter devant le bureau des aurors et poursuivit son chemin jusqu'à une porte au milieu du couloir, sur laquelle un panneau indiquait « bureau des mariages et autres liens juridiques ». En dessus de la pancarte, quelqu'un avait écrit à la main « pour les divorces, c'est en face! ». La jeune femme frappa et entra avant même qu'on ne l'ait autorisé à entrer.
Le bureau des mariages comportait à première vue trois pièces. L'entrée était occupé par un comptoir d'accueil, un peu plus petit que celui du sorcier-vigile. Derrière, des dizaine de petits boxes aménageaient un espace de travail pour chacun des employés de ce bureau. Le mur du fond comportait deux portes qui abritaient, à en croire les panneaux indicatifs, la salle des mariages et les archives.
Le comptoir était occupé par une sorcière d'âge mur, aux cheveux grisonnants et à l'air aimable.
-Qu'est ce que je peux faire pour toi, ma jolie? S'enquit-elle
-J'ai reçu ceci, répondit Callisto et je désirerai quelques explications.
La sorcière examina la lettre et regarda Callisto avec un air de totale ravissement que cette dernière trouva particulièrement déplacé.
-Oh! tu es l'une des heureuses élues! S'exclama-t-elle ravie.
La jeune femme haussa un sourcil, incrédule.
-Ne t'inquiète pas, ma chérie, reprit-elle d'un ton maternel, tu vas aller voir Lévana là-bas. Elle désigna une sorcière brune qui avait apparemment suivit leur conversation et lui fit un signe de la main. Elle va tout t'expliquer!
Callisto, qui trouvait justement qu'il y avait vraiment matière à s'inquiéter, ne répondit pas. Elle récupéra son courrier et rejoignit la dénommée Lévana qui l'invita obligeamment à s'asseoir.
Son interlocutrice se mit alors à lui débiter un discourt en utilisant le même ton joyeux que sa collègue de l'accueil. Elle lui expliqua que l'année des Ténèbres, pendant laquelle les mangemorts avaient martyrisé la population sorcière, avait laissé de terrible traces. En effet, la natalité n'avait jamais été aussi basse dans la communauté sorcière anglaise depuis plus de 200 ans, ce qui en disait long car cette communauté n'avait fait que se restreindre au cours des siècles. Elle lui dit que le ministre de la magie avait sommé ses collaborateurs de trouver une solution efficace et que le directeur du département de la Justice Magique avait alors eu l'idée de ce qui fut appelé la « loi de renouvellement de la population sorcière ». Cette loi avait le double avantage d'inciter la jeune génération à fonder de nouvelles familles, tout en mettant à l'abri du besoin ceux que la guerre avait rendu particulièrement vulnérable financièrement. En effet, elle prévoyait que les personnes de moins de 30 ans qui n'avaient plus aucune famille dans le monde sorcier ou dont la famille était emprisonnée pour une durée de 20 ans au moins, qui n'ont pas d'enfant et n'ont jamais été marié ou en concubinage pendant au moins 5 ans, sont sommés par le ministère de se marier dans un délai de 5 mois. Si, passé ce délais, ils sont toujours célibataires, le ministère se chargerait alors de leur trouver un époux ou une épouse.
Callisto était tellement estomaquée qu'elle en avait perdu la parole. L'immoralité, la stupidité, l'incongruité d'une telle loi lui paraissait tellement évidente! Cela sautait aux yeux! Des mariages forcés, non mais et puis quoi encore!
Avant qu'elle n'ait eu le temps d'émettre ses protestations à haute voix, son interlocutrice sortit un dossier d'une pille entassée devant elle et le plaça au milieu du bureau. Callisto, prise au dépourvu, s'arrêta dans sa lancée : c'était sa propre photo qui illustrait le dossier, intitulé « Callisto Barnton ».
Son interlocutrice l'ouvrit le plus naturellement du monde et consulta les documents qu'il contenait.
-Alors... Vous êtes fille unique. Père décédé. Par contre votre mère est en vie ce qui nous a posé quelques petits soucis pour vous faire entrer dans le champs d'application de la loi. Mais nous sommes allés l'interroger et …
Callisto l'interrompit :
-Vous êtes allé interroger ma mère ?
-Euh, oui, répondit la sorcière quelque peu désarçonnée. Elle nous a répondu qu'elle avait coupé tous liens avec notre communauté et avait même totalement cessé de pratiquer la magie. C'est pour ça, que finalement vous êtes concernée par notre loi, puisque votre mère n'est plus considérée comme un membre de notre communauté.
Callisto secoua la tête, dégoûtée.
-Vous êtes tous en train de devenir fous! dit-elle en s'efforçant de maîtriser sa colère. Enfin, un mariage forcé, il faut que vous ayez complètement perdu la tête! De toute façon qu'est que vous allez me faire si je refuse?
-Quiconque refuse le mariage organisé par le ministère est puni d'un bannissement de notre communauté pour une durée de 5 ans, répondit la femme, d'un ton quelque peu refroidi par le flagrant manque d'enthousiasme de son interlocutrice.
-Quoi?!
-Il nous fallait une mesure persuasive, commanda la sorcière d'un ton neutre.
-Et qui est-ce que vous m'avez choisi comme mari? Demanda Callisto en appuyant sur le dernier mot avec dégoût.
-Oh pour ça, vous avez beaucoup de chance, lui répondit Lévana, son entrain tout à coup retrouvé. Nous vous avons choisi Yardley Mulciber.
Contre toutes attentes, Callisto éclata alors d'un grand rire.
-Oh ça y est, je comprend! s'exclama-t-elle d'une voix que son hilarité rendait hachée. Tout ça, c'est une blague n'est ce pas! J'aurais du m'en douter! Yardley Mulciber! Un mariage forcé! Et une visite à mère! Son hilarité redoubla. Franchement vous avez fait fort, je suis totalement tombée dans le panneau!
Son interlocutrice eut l'air outrée.
-Ce n'est absolument pas une blague, dit-elle! Tout ceci est des plus sérieux! Il n'y a rien de drôle, miss Barnton!
-Yardley Mulciber! ricana Callisto. Vous n'allez pas me faire croire que ce n'est pas une blague!
Mais son hilarité retomba comme un soufflé lorsqu'elle s'aperçut que la sorcière en face d'elle avait toujours l'air aussi sérieuse et passablement irritée.
-Ce n'est pas une blague? Souffla Callisto en pencha la tête sur le côté, perplexe.
-Pas du tout.
Callisto sentit la colère refluer en elle.
-Non mais vous êtes dingue! S'exclama-t-elle. Vous voulez vraiment m'offrir sur un plateau à Yardley Mulciber? Mais enfin c'est un mangemort et un violeur par dessus le marché!
-Je vous en prie, répondit la sorcière, scandalisée. Il a été blanchit par le Magenmagot!
-Oui et le Magenmagot a fait preuve en cela d'une bêtise affligeante! Yardley Mulciber était un rafleur, il pourchassait les nés-moldus et les enfermait ensuite à Azkaban! Et lorsqu'à cette occasion, il trouvait une jeune fille à son goût, il ne se gênait pas pour abuser d'elle!
-Ce sont des accusations totalement infondées, voyons, miss Barnton!
-Vous savez ce que je faisais pendant « l'année des Ténèbres », comme vous dites? Demanda Callisto d'une voix calme mais qui ne masquait pas sa fureur contenue. Non? Eh bien, j'aidais les enfants de moldus à s'enfuir à l'étranger pour sauver leur vie. Plusieurs jeunes filles qui avaient réussi à échapper aux griffes des Rafleurs m'ont raconté la même histoire : un homme avec un énorme tatouage représentant un dragon sur une partie de son torse a abusé d'elles! Et il se trouve que j'étais moi-même à Poudlard en même temps que votre Mulciber et que j'ai vu ce même tatouage sur lui! Et vous voulez me marier à ce type là?!
-La justice sorcière le tient pour innocent, s'entêta Lévéna. Et je pense que les juges du Magenmagot sont bien plus qualifiés que vous pour décider de la culpabilité de ceux qu'ils sont chargés de juger!
Callisto secoua la tête.
-Vous ne me marierez jamais avec ce sale type.
-Eh bien, ce sera l'exil pour vous!
-Qu'il en soit ainsi.
Callisto quitta le ministère a grand pas, contente de quitter cet endroit qui s'avérait faire preuve d'autant de despotisme que du temps où il était aux mains des mangemorts.
Je n'arrive pas à y croire, pensa-t-elle, à la limite de l'hystérie. Nous nous sommes battus à Poudlard. Fred a donné sa vie pour que nous soyons libres et quelques mois plus tard ces idiots veulent me marier de force avec un mangemort!
Callisto avait envie de partager la nouvelle avec ses proches. Elle transplana et atterrit devant la maison biscornue qui abritait la famille qu'elle considérait presque comme la sienne. Elle était venue pour la première fois ici alors qu'elle avait 16 ans et que ces deux meilleurs amis, Fred et George Weasley avaient convaincu leur père de l'emmener avec eux pour voir la Coupe du Monde de Quidditch.
La jeune femme frappa à la porte et quelques secondes plus tard, une femme aux longs cheveux roux, à la silhouette un peu replète et au sourire chaleureux lui ouvrit.
-Ah, c'est toi, ma chérie! S'exclama Molly Weasley en découvrant l'amie de ses fils sur le pas de sa porte. Ça ne va pas, Callie ? s'enquit-elle immédiatement. Tu n'as pas l'air dans ton assiette.
-Vous n'allez pas croire ce que je vais vous raconter, Mrs Weasley... commença Callisto.
-Je n'arrivera pas à y croire! éructa la matriarche quand Callisto eut fini son récit. Non, vraiment je n'arrive pas à y croire! Je vais envoyer tout de suite un hibou à Arthur! Le ministère perd la tête! Enfin, ça ne serait pas nouveau, mais là vraiment, ces imbéciles dépassent les bornes! Ne t'inquiète pas, ma chérie, poursuivit-elle tout en saisissant un parchemin sur lequel elle griffonna un message à l'adresse de son mari. Nous allons faire une réunion de crise ce soir, on trouvera bien une solution! Je vais aussi envoyer un message à Ron, décida-t-elle.
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Le soir venu, Callisto était attablée dans la salle à manger des Weasley. Autour d'elle, toute la famille s'était réunie : Bill, sa femme et leur nouveau-né, Charlie, Percy Georges, Ron accompagné d'Hermione, ainsi que Mr et Mrs Weasley. Manquaient à l'appel Ginny et Harry qui étaient en ce moment même à Poudlard en train d'effectuer leur dernière année. Hermione pour sa part avait passé avec succès ses ASPIC en candidate libre en juin précédent, ayant révisé toute seule dans ses livres. Et Ron avait décidé qu'il préférait rester à Londres où il se sentait bien plus utile à épauler Georges qu'à Poudlard.
Chacun s'était montré atterré par le comportement du ministère et outré qu'on veuille marier une membre de l'Ordre du Phénix à un mangemort.
Fleur ne cessait de répéter des remarques du styles « Mais c'est insensé, qu'est ce que c'est que ce ministère! Jamais en France, on permettrait qu'une chose pareille arrive! ».
Hermione avait marmonné qu'il était forcément possible de contourner une loi aussi manifestement illégale et qu'elle irai consulter quelques livres le lendemain à la bibliothèque sorcière de Londres.
Percy s'était ratatiné sur sa chaise, sûrement honteux du comportement de ce ministère qu'il avait si ardemment défendu par le passé.
Bill s'était pris la tête dans ses mains et semblait réfléchir intensément.
George plaisantait sur la tête qu'aurait le futur enfant de Callisto et de Yardley mais Callisto ne lui en tint pas rigueur. D'abord parce qu'elle était habituée depuis de longues années à ses blagues parfois douteuses et surtout parce qu'entendre George plaisanter était un vrai soulagement pour elle, signe qu'il se remettait petit à petit de la mort de son jumeau.
Ron ne savait pas vraiment quoi suggérer mais avait fait part de sa désapprobation et son père était dans la pièce d'à côté en train de s'expliquer avec le directeur du département de la Justice Magique.
Mais, c'était surtout à la réaction de son fils cadet que Mrs Weasley qui observait la scène, prêtait attention. Mère de 7 enfants, il était inconcevable que la matriarche n'ait pas des ambitions de mariage pour l'ensemble de sa progéniture. Le premier était officiellement casé, les deux derniers ne tarderaient pas à l'être. Son dévolu s'était donc tout naturellement tourné vers Charlie. Or Mrs Weasley présentait que quelque chose se passait entre son Charlie et la douce Callisto, dont elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle ferait une épouse parfaite pour son cadet. Quelques regards furtifs de la part de son fils et des rougeurs inhabituelles chez l'amie des jumeaux avaient suffis à entraîner chez Mrs Weasley la conviction que ces deux-là étaient fait l'un pour l'autre.
Une idée germa alors subitement dans l'esprit de Molly. Elle la trouva excellente et s'étonna de ne pas y avoir pensé avant, tellement c'était une évidence.
-Mes enfants, j'ai la solution! Annonça-t-elle tout de go.
Toutes les têtes se tournèrent vers elle. L'assemblée était suspendue à ses lèvres.
-C'est simple, exposa-t-elle. Tu as bien dit que le ministère t'accordait un délais de cinq mois avant de devoir choisir entre l'exil ou le mangemort?
-Oui, c'est exact, répondit Callisto intriguée.
-Eh bien, damons-leur le pion! Épouse quelqu'un d'autre avant!
-Pour cela, il faudrait que quelqu'un veuille se marier avec moi... soupira Callisto. Et franchement, je ne pense pas réussir à convaincre quiconque en si peu de temps! Ajouta-t-elle en faisant la grimace.
-Je propose Charlie! répondit alors la mère de ce dernier le plus naturellement du monde.
L'intéressé sursauta au prononcé de son nom et en resta presque bouche-bée. Sa mère venait de proposer son mariage avec Callisto!
Alors que toutes les têtes se tournaient vers lui, il se revit soudain quelques années plus tôt. Il venait de revenir chez ses parents pour assister à la Coupe du Monde de Quidditch. Ses frères lui avaient alors annoncé qu'en plus d'Harry et Hermione les amis de Ron, la famille emmènerait aussi Callisto devenue inséparable d'avec Fred et Georges. Charlie se souvenait de Callisto. Elle avait joué dans son équipe en tant que poursuiveuse alors qu'il était le capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Il en avait gardé l'image d'une gamine de 12 ans, timide, effacée, se cachant en permanence derrière ses cheveux mais se révélant sur un terrain de Quidditch.
La Callisto qu'il avait retrouvé quatre ans plus tard était totalement métamorphosée. Le contact d'avec les jumeaux avait débarrassé Callisto de sa timidité et de ses complexes de jeune adolescente. Elle avait alors 16 ans, elle était extravertie, rieuse. Elle rayonnait. Elle était belle. Il ne lui avait fallu que quelques heures, peut-être même quelques minutes pour en tomber fou amoureux. Il la voulait, intensément, passionnément. Seulement, elle avait 16 ans, lui 21, ce qui lui était apparu comme une terrible différence d'âge à l'époque. Il n'avait rien dit. A personne. Il l'avait contemplée de loin pendant toutes les vacances. Puis il était reparti au pays des dragons en espérant que ça passerait.
Peine perdue. Il était revenu trois ans plus tard, pour le mariage de Bill et n'était plus repartit. La guerre faisait rage, il se devait d'apporter sa contribution à l'Ordre et participer à la lutte aux côtés des siens. Et il l'avait revue. Elle avait encore changé. Elle avait mûri, était devenue une femme. Ensemble, avec les jumeaux, ils avaient travaillé sans relâche à lutter contre l'oppresseur.
Lorsque la menace sur la famille Weasley était devenue trop grande, ses parents et Ginny étaient partis se réfugier chez la tante Muriel et lui, Charlie avait préféré élire domicile chez les jumeaux. Où habitait déjà Callisto. Pendant plusieurs mois, il avait donc cohabité avec elle. Et depuis, il en était absolument sûr : ce n'était pas un béguin qu'il avait pour elle. Il l'aimait. Mais voilà, encore une fois, il s'était tu. Il avait fait preuve de lâcheté, lui qui d'habitude ne reculait devant rien que ce soit face à un dragon ou sur un terrain de Quidditch.
Il s'était trouvé tout un lot d'excellentes excuses : c'était la guerre donc vraiment pas le bon moment pour ce genre d'aveux, puis ils étaient en deuil avec la mort de Fred donc ce n'était pas le moment non plus...
En cet instant, Charlie osa enfin regardait la vérité en face : il était lâche, terriblement lâche car il mourrait de peur qu'elle le repousse et préférait encore choisir la sécurité de l'incertitude en l'admirant de loin. Il se trouva pathétique. Et puis, voilà que sa mère lui faisait un cadeau béni : elle lui donnait le pouvoir d'agir! Charlie sut en l'espace d'une seconde que c'était ce qu'il fallait faire et il répondit donc à la proposition de sa mère par un :
-C'est d'accord! Callisto, marions-nous!
A SUIVRE ...
