J'ai écrit cette oneshot en 600 mots. C'est pas génial. Mais bon, j'ai pas pu faire mieux, en ce moment... Et je vous promet que mes autres fics vont avancer ¤big smile¤
Je m'appelle Anita.
Je suis une servante. Une simple petite servante chez un couple de riches. C'est banal, à première vue. Mais ce sont des alchimistes et moi, je suis amoureuse de l'homme de maison. C'est classique, n'est-ce pas ? La servante qui tombe amoureuse du maître. Beaucoup d'auteurs dramatiques ont écrit là-dessus. Mais là, ce n'est pas un roman, ni une pièce de théâtre, encore moins un conte. C'est ma vie.
Et je l'aime de tout mon cœur.
Il est beau, gentil, courtois, joyeux… Je ne pourrais tout énumérer.
Mais je l'aime, malgré le fait qu'il soit marié, malgré le fait que Madame me tuerait sûrement si elle l'apprenait. Enfin, me tuer serait un peu gros. Elle me renvoierait. Oui.
Chaque jour, je réveille Monsieur, chaque jour je lui prépare son repas, je joue aux échecs avec lui, je lave et repasse ses vêtements, je bois ses moindres paroles comme une assoiffée, je l'aide dans ses petites pratiques d'alchimie.
Je l'aime.
Il est ma bouée de sauvetage, mon soleil. Il m'illumine lorsqu'il rit et sourit, il me remplit de bonheur lorsqu'il me fait ne serait-ce qu'un compliment.
Mais ce matin, lorsque je suis entrée dans sa chambre ouvrir ses volets, il n'a pas ouvert les yeux. Je me suis approchée, je lui ai murmuré de se réveiller. Je l'ai dit plus fort. J'ai ôté les couvertures. J'ai prit sa tête dans mes mains avant de la lâcher. Je suis sortie en courant, j'ai crié à Madame de venir.
Il est froid comme de la glace.
Il est mort.
Et là, alors qu'ils l'enterrent, je pleure sans retenue. Madame m'a demandé pourquoi je pleurais autant. J'ai répondu que je pleurais sans doute pour nous deux.
Parce qu'elle, elle n'a versé aucune larme.
Mais moi, j'ai pleuré pour deux. C'était intolérable. Il n'avait pas le droit de mourir ! Lui, si jeune, si bien portant, si…resplendissant, si…
Et pourtant.
C'était comme si le soleil s'était éteint.
Alors, évidement, quand Madame m'a demandé si je voulais l'aider à le ramener à la vie, je n'ai pas hésité longtemps.
Voilà pourquoi je viens de l'aider à tracer de cercle, à rassembler des ingrédients bizarres. Mais je n'ai pas comprit pourquoi je me tiens debout au centre du cercle, à coté de toutes les choses dont Madame aura besoin.
Elle me fait signe et pose ses mains sur le cercle, qui s'illumine. Bizarrement, à ce moment-là, j'ai prit conscience de chaque battement de mon cœur, de chaque particule de mon corps. Même si j'ai envie de bouger, je sens que j'en serais incapable.
Et là, mon âme s'est détachée de mon corps.
Il a été modelé, transformé et mélangé avec les autres éléments. Je voyais encore tout.
Une forme s'est formée. Un bipède. Un humain. Ç'avait beau être allongé par terre, roulé en boule, c'était exactement ça. Madame s'est alors approchée de la forme et lui a tendu des pierres rouges que celle-ci a avalées avant de se lever, débordant d'énergie. J'ai commencé à voir flou à ce moment-là.
Mais alors que je suis devant cette porte au milieu du blanc, je suis persuadée que j'ai vu Monsieur, vêtu de cuir de la tête aux pieds, avec de petites lunettes de soleil rondes, se lever et frapper Madame avant de rire.
Mais quand cette porte s'est ouverte, c'est bien Monsieur que j'ai vu à l'intérieur. Dans ses vêtements habituels.
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L'homme vêtu de cuir s'arrêta devant un miroir, avant de sortir. Il réajusta son col de fourrure, se sourit avant de sortir et d'humer l'air.
Il avait tout un monde à posséder, à présent.
