Note de l'auteur :
Voici un petit OS qui, si tout va bien, sera suivi d'un ou deux autres, toujours sur le même thème.
RIP à tous nos personnages adorés qui sont tombés, dans Harry Potter ou ailleurs. Et RIP Steve Lee, à qui cette chanson est dédiée.
Bonne lecture :)
Where Are You
(Gotthard)
Where are you? Are you where the skys are blue?
Are you playing with the sun, or talking with the moon
Where are you?, Where are you?
How are you? Is your life to taste to blue?
As you hid inside so long. But not enough for those who knew
How are you? How are you?
How are you? Would you send me please some news.
How is life for you out there?
Are you dancing on a rainbow lane?
Are you singing in the rain?
Will you help me understand?
Will you be my chosen angel now? Will you take me by the hand?
Meet me at the end...
Is it true, that your friends they welcomed you?
Does the road to nowhere now... lead to somewhere new?
Is it true? Is it true?
Is it true? Will you help me see it through?
How is life for you out there?
Are you dancing on a rainbow lane?
Are you singing in the rain?
Will you make me understand?
Will you be my chosen angel ? Will I find you right at the end?
Right at the end...
Hope you found your piece of Heaven
Hope you found your way back home...Tell me...
How is life for you out there?
Are you dancing on the rainbow lane?
Are you singing in the rain?
Will you help me understand?
Will you be my chosen angel? Will you take me by the hand?
Meet me at the end...Right at the end...
Il savait, à l'instant même où il avait reçu le patronus de James, qu'il arriverait trop tard. Pourtant, il avait immédiatement senti l'adrénaline couler dans ses veines, il s'était précipité au manoir dans l'espoir fou et vain d'arriver à temps et d'aider son frère de cœur pour se qui serait probablement leur dernière bataille au vue de leur adversaire.
Il avait toujours été là pour lui, depuis le premier jour. Ils avaient tout fait ensemble, toutes leurs premières fois importantes, ils avaient toujours été là l'un pour l'autre pendant les coups durs et les moments de joie. Ils avaient fait les quatre cents coups et plus encore. Ils avaient affronté l'impensable. Pourtant, ils étaient toujours là. Ensembles. Ils s'étaient dit, un jour, « pour la vie », et c'était une promesse qu'ils comptaient bien tenir, quoiqu'il leur en coûte. A vrai dire, Sirius ne pouvait pas imaginer sa vie sans lui. Il l'avait changé, si profondément et si irrémédiablement que James était l'une de ces rares personnes sur Terre à être irremplaçable. Sirius ne se souciait que de cinq personnes ici bas, James en tête de liste, suivi de Harry.
Lorsqu'il arriva à Godric Hollow, tout était silencieux, calme. Ce n'était pas bon signe. Il le savait. Pourtant, il espérait. Il senti son cœur cesser de battre un instant. La marque. Elle flottait au dessus du manoir. Même si la réalité lui battait les tempes, que son cœur battait à tout rompre et que ses jambes étaient prêtes à se dérober, Sirius niait l'évidence. Il continuait d'avancer. De courir. Il s'entendit vaguement crier le nom de James en courant. Plus rien n'avait d'importance maintenant. Il devait y arriver. A temps Il devait l'aider. Le sauver. Il se transforma, il avait toujours été un chien très rapide.
Quand il arriva au seuil de la bâtisse, il se figea. En une fraction de seconde, son monde s'écroula. Il ne fut pas capable de maintenir son animagus plus longtemps et il se retransforma alors qu'il tombait à genoux près de son frère.
Non.
C'était impossible.
Pas James.
Il était trop débordant de vie, il avait encore trop de choses à faire pour mourir ici, maintenant et comme ça. Il avait Lily, Harry. Il ne pouvait pas mourir. Sirius aurait tout donné pour prendre sa place, sans hésiter une seconde. Il ignorait comment il pouvait encore être en vie alors que James était étendue, sans vie, dans l'entrée de sa maison. C'était irréaliste.
C'était impossible.
Il avait l'impression que son cœur s'était arrêté pendant de longues minutes, il avait le souffle court et ne voyait quasiment plus à travers les larmes qui emplissaient ses yeux. Il aurait voulu crier, hurler. Mais il était comme paralysé, il ne pouvait plus ni parler, ni bouger. Il ne pouvait rien faire d'autre que de fixer les yeux sans vie de son meilleur ami. Cette vision lui retournait l'estomac et il lui fallu un long moment pour enfin retrouver l'usage de son avança une main fébrile vers son frère de cœur et lui ferma les yeux en laissant enfin aller ses larmes alors qu'un premier sanglot lui échappait. Il appuya sa tête sur son torse immobile et enfin, hurla. Il ne pouvait pas être parti.
Pas James. Pas avant lui.
Sirius ne sentait plus qu'un grand trou béant dans sa poitrine, c'était la souffrance la plus douloureuse à laquelle il avait du faire face. Il avait l'impression que tout son être se déchirait, qu'il ne devenait qu'une coquille vide. Il le serra convulsivement contre lui, sans cesser de crier. Dans le manoir maintenant aussi calme que la tombe qu'elle était devenue, ses sanglots résonnaient sur les murs sans vie.
Quand il releva enfin la tête, observant le désastre autour lui, son cœur manqua à nouveau un battement. Le combat avait fait rage, son frère ne s'était pas laissé faire, comme à son habitude. Quelques trous, aussi béants que celui de sa poitrine, avaient brisés les murs qui tombaient en lambeaux. Sans lumière, la maison autrefois si chaleureuse avait désormais des airs de maison hantée qui firent frissonner Sirius.
A bout, Sirius se jeta contre les murs instables avec des cris sauvages. Il les cogna, brisa les vases qui avaient survécus au premier assaut, il renversa les meubles devenus bancals. Il se battit avec le mur jusqu'au sang, mais aussi vive que fut la douleur de sa main probablement cassée, ça ne parvenait pas à surpasser celle de son cœur.
Dans son élan, il failli briser un cadre photo. Mais il s'arrêta juste à temps. Ses yeux rougis et débordant de larmes s'agrandirent de stupeur. Ils avaient l'air si heureux sur cette photo. En fait, non. Ils n'avaient pas l'air heureux, ils l'étaient. Il le savait, c'est lui qui l'avait prise quelques semaines plus tôt. James regardait Lily avec son habituel air d'amoureux transit dont Sirius se moquait toujours bien qu'il le respecta plus tout, il avait une main posée sur son épaule et l'autre sur celle de son petit bout. Lily souriait de toutes ses dents, conscientes du regard de James et de la moquerie silencieuse du photographe, mais son regard débordant d'amour reposait sur son fils qui regardait l'appareil, ou plutôt le photographe, avec un air de malice et un grand sourire. Juste après, Harry l'avait appelé Patmol – plus ou moins – pour la première fois, réclamant de faire un petit tour sur son dos. Ce souvenir lui mis un peu de baume au cœur et un fin sourire éclaira son visage ravagé par la tristesse et les torrents de larmes.
Son cœur sursauta. Se peine pour James l'avait aveuglé au point qu'il en avait oublié le plus important. La promesse qu'il avait faite à James. Toujours veiller sur sa famille. Ses yeux s'agrandirent d'horreur.
Lily.
Harry.
A l'idée que quelque chose ai pu leur arriver, Sirius sentit son cœur se serrer. Il reprit conscience de ce qui l'entourait. Et il réalisa qu'il entendait quelque chose, venant de l'étage. Des pleurs à fendre n'importe quel cœur. Harry ! Sirius bondit sur ses pieds et se précipita vers sa chambre, qu'ils avaient mis des jours à peindre, changeant toujours d'avis sur la façon dont la décorer.
Plus il s'approchait, plus les pleurs se faisaient vifs et puissant. La porte de sa chambre était enfoncée et il eu un hoquet d'horreur en posant son regard sur le corps inanimé de Lily juste devant le lit à barreaux de Harry. Il était trop choqué pour bouger et resta à l'observer, les bras ballants, sachant déjà qu'il ne pourrait jamais se pardonner de ne pas avoir su protéger la femme que James aimait depuis qu'il avait 11 ans, la mère de Harry. Sa meilleure amie.
Ils ne s'étaient pas toujours bien entendu, loin de là même. Mais ils avaient appris à se connaître et Sirius avait fini par voir pourquoi James était si amoureux ; et il fallait croire que Lily avait fini par voir pourquoi James aimait autant Sirius puisqu'elle avait accepté qu'il soit le parrain de Harry. Ils étaient devenus amis, Sirius n'aurait jamais pensé qu'il dirait ça d'une fille, pourtant Lily Evans Potter était bien le genre de femme avec qui on pouvait être ami.
Il voulu se pencher vers elle, la prendre dans ses bras, se laisser aller à son chagrin. Mais les pleurs de Harry le ramenèrent à la réalité. Il sourcilla et fondit sur le bambin qui était rouge de chagrin. Il le prit doucement dans les bras, le serrant contre lui aussi fort qu'il le pouvait, mêlant ses larmes aux siennes. Sirius n'avait aucune idée de ce qui venait de se passer ici, il ne comprenait pas pourquoi Voldemort était venu tuer James et Lily et avait épargné Harry, ça n'avait aucun sens. Mais il ne pouvait qu'en être reconnaissant. Il n'aurait pas pu supporter de trouver le corps de son filleul, ça l'aurait achevé sur place.
Quand leurs larmes se calmèrent peu à peu, Harry le regarda de ses grands yeux verts qui lui rappelait tant Lily. Mais les formes de son visage lui rappelait tant James que s'en était douloureux. Avec un pincement au cœur, il resserra Harry contre lui, se mordant violemment la joue pour ne pas éclater à nouveau en sanglots. Il devait être là pour Harry, quoiqu'il arrive. Il devait être fort pour lui.
Pour James.
Il senti les petits bras de son filleul le serrait aussi fort que son petit corps le lui permettait et son cœur se déchira un peu plus.
C'est cette douleur qui le ramena brutalement à la réalité. Quoiqu'il se soit passé ici, il fallait agir. Il devait prévenir Dumbledore, Remus, Peter... Soudain, alors qu'il s'apprêtait déjà à quitter la funeste demeure pour éloigner Harry de ce cauchemar, il se figea.
Peter.
Voldemort ne pouvait pas savoir où James et Lily se cachaient. A moins que quelqu'un le lui ai dit. Le cerveau de Sirius fonctionnait à toute vitesse, bien qu'il refusait d'admettre la vérité qui l'accabla. Seul le Gardien du Secret pouvait révélait leur cachette. Il leur avait dit de choisir Peter. Il leur avait dit de choisir Peter. Les yeux de Sirius s'écarquillèrent.
Peter.
Il avait parlé. Sirius jura. Aveuglé par la colère, il reposa Harry dans son lit. Il l'embrassa une dernière fois avant de se ruer hors du manoir, sourds au cris de son filleul. Il devait trouver Peter avant qu'il ne disparaisse. Il cru un instant que ses jambes allaient se dérober lorsqu'il repassa près de James, mais la fureur le fit tenir. Il devait venger son frère. Il ne se souciait pas de savoir pourquoi Peter avait parlé. Il ne se souciait pas de savoir s'il avait été torturé ou s'il était un traître. Il s'en fichait.
Il avait parlé.
Qu'il l'ai voulu ou non, il les avait trahis. Mais son cœur rata un battement lorsqu'une petite voix lui murmura que c'était de sa faute. La culpabilité l'accabla si durement qu'il du s'arrêter de courir un instant pour reprendre son souffle et éclaircir ses idées embrouillées et douloureuses. C'était lui qui avait dit qu'il valait mieux prendre Peter parce que tout le monde s'attendait à ce que se soit Sirius. C'était lui qui avait juré à James de protéger sa famille coûte que coûte, que rien ne leur arriverait. C'était lui qui avait promis "pour la vie".
Il avait échoué.
Il n'avait pas pu tenir parole. Il l'avait trahi.
Et il était mort.
Il aurait dû accepter d'être leur Gardien, il n'aurait jamais parlé il le savait, même sous la torture. Jamais. Pourquoi avait-il été aussi stupide ? Peter avait toujours été le plus faible des Maraudeurs, le plus influençable, le plus peureux. Il aurait du anticiper. Il aurait dû savoir. James et Lily auraient pu encore être en vie. Il allait retrouver Peter. Et il allait le tuer. Puis il prendrait Harry et Remus, et ils partiraient loin d'ici.
Une part de lui voulait venger James, une part de lui voulait aller se battre contre Voldemort et le faire payer. Mais il savait qu'il n'avait aucune chance s'il l'affrontait seul. Et il ne pouvait plus se permettre de se jeter corps et âme dans n'importe quel combat. Harry serait son seul combat après ça. Il l'emmènerait loin de cette guerre. Loin de Voldemort. Il le protégerai de sa vie. Au diable Voldemort et la guerre qui faisait rage en Angleterre. Ils recommenceraient de zéro. Sirius allait devoir se forcer à avancer, à vivre. Pour Harry. Pour Harry...
Il n'eut pas à courir bien loin pour trouver Peter, qui l'attendait à quelques rues d'ici. Sirius senti une bile amère et métallique remonter dans sa gorge. Il allait bien. Il n'avait pas été torturé. Et même si son cerveau refusa un instant de prononcer ses mots, Sirius devait affronter la dure et triste réalité. Il s'entendit hurler.
- Traître !
- Tu n'as aucune idée de... commença Peter.
Mais il ne pu rien dire d'autre car Sirius fondit sur lui, le ruant de coup. Au diable la magie, au diable la mort digne et les sorts. Peter allait payer. Et Sirius allait évacuer toute la douleur qu'il avait accumulé depuis qu'il avait reçu le patronus de James. La fureur et la peine l'aveuglait. Il battit Peter avec force, balançant ses poings déjà meurtris et douloureux dans sa mâchoire, dans son abdomen.
Encore et encore.
Il l'envoya au sol, sans cesser de le frapper. Il n'avait même pas conscience des quelques moldus qui sortaient de leur maison, attirés par ce raffut. Il était tellement aveuglé par sa rage qu'il ne vit pas la baguette de Peter se diriger vers lui avant que ça ne soit trop tard et qu'il soit projeté quelques mètres plus loin. Le contact brutal du goudron ne parvint même pas à le faire revenir à la raison. Il ne pensait plus qu'à James. Et à la trahison de Peter. A son échec. Il voulu se ruer à nouveau sur Peter, mais il le fit à nouveau valser. Sirius ne savait même plus où était sa baguette.
- Assassin ! Hurla Peter. C'est toi qui as trahis James et Lily, tu les as tué !
Sirius, encore au sol, en resta abasourdi. Qu'est-ce qu'il faisait. Est-ce qu'il espérait vraiment lui faire croire qu'il n'avait rien avoir avec le drame qui s'était passé ce soir ? Sirius ne pouvait même pas riposter tellement il était frappé par le culot de Peter. Il savait que Sirius n'aurait jamais fait une telle chose, il aurait préféré mourir plutôt que de trahir James. Il savait aussi que Sirius savait qu'il avait parlé à Voldemort. Et il avait le culot, alors que Sirius venait de perdre son frère, de l'appeler « assassin » ? Sirius se blâmait déjà suffisamment lui-même sans que Peter, le vrai coupable, ne vienne l'accuser lui aussi.
Alors qu'il se remettait du choc, il n'eut pas le loisir de tenter un nouvel assaut ou de se défendre. Il n'eut le temps de rien dire avant que Peter ne tue les moldus les plus proches d'eux, qui tombèrent comme des marionnettes. Dans le chaos, Peter le regarda avec un air vil, se trancha le petit doigt d'un geste sûr et déterminé et se faufila, sous sa forme de rat, dans la bouche d'égout la plus proche. Sirius tenta de le rattraper mais il avait déjà filé.
Il tituba en regardant les cadavres autour de lui et les moldus arrivant de tous côtés, le pointant du doigt, criant. Il tomba à genou. Il ne se rendit pas compte des Aurors qui arrivaient pour réguler la situation et l'arrêter. Il ne résista même pas quand on l'emmena au Ministère. Il resta de marbre devant le Ministre, devant Dumbledore, devant tous les membres de l'Ordre, du Magenmagot.
Il ne dit rien, pas un mot.
Il avait les yeux dans le vide et ne semblait plus se soucier de rien. Il ne se défendit pas contre les accusations aberrantes dont on l'accablait. Pourtant, les accusations bouillonnaient dans sa tête « trahison », « meurtre », « James Potter et Lily Evans ».
Il savait ce qu'ils lui disait, il comprenait de quoi ils l'accusaient. Pourtant, il avait beau tourner et retourner les mots dans sa tête, il ne comprenait pas comment ils pouvaient se tenir dans la même phrase. Il ne comprenait pas comment ils en étaient arrivés là.
James ne pouvait pas être mort.
Peter ne pouvait pas les avoir trahis.
Il était pour l'instant trop occupé à essayer de comprendre et de digérer la mort de James pour se défendre de quoi que ce soit. Et puis, après tout, peut-être méritait-il son sort? Peut-être qu'il méritait de payer pour ce qui été arrivé à son frère, c'était lui qui l'avait convaincu de changer de Gardien. Peut-être que Harry vivrait mieux sans lui. Remus veillerait sur lui, il le savait. Dumbledore aussi.
Pourtant, il voulait au moins lui dire au revoir. Ce fut le seul mot qu'il prononça avant son enfermement. Harry. Il hurla, cria. Il l'appela en vain. Il supplia tout le monde de le laisser tenir Harry dans ses bras. Mais il ne reçut que des regards méprisants et révoltés, déçus et tristes, apeurés aussi. Mais il se fichait de ce qui quiconque pouvait penser maintenant.
Il avait besoin de Harry. Il avait besoin de le serrer contre lui, de l'entendre baragouiner son surnom, de voir son visage qui lui rappelait douloureusement son meilleur ami. Il avait besoin de s'assurer qu'il allait bien. Mais ils restèrent sourds à ses supplications et l'envoyèrent à Azkaban sans plus de délais. Sirius était trop perdu dans sa douleur et sa folie pour s'en soucier. Il entendait des cris, les siens sans doute.
Il ne se calma que bien tard, recroquevillé dans un coin de sa cellule, rejouant encore et encore les derniers événements dans sa mémoire. Il était muré dans un mutisme, il demeurait sous le choc. Il avait beau tourner et changer l'histoire de toute les façons possibles et imaginables, il ne parvenait pas à comprendre comment ils avaient pu en arriver à un tel désastre. Remus le pensait coupable d'un crime si horrible qu'il lui coupait le souffle. Peter les avait trahis mais demeurerait impuni, personne ne le savait. James...
James était...
Mort.
James était mort. La réalité frappa Sirius. Il ne reviendrait pas. Il était parti. Sirius était seul désormais. Seul dans sa douleur avec ses regrets et sa culpabilité. Ce soir, il avait tout perdu. Perdu tout ce qu'il avait mis des années à bâtir. Depuis qu'il avait rencontré James et que celui-ci avait changé sa vie, il avait tout fait pour mettre à mort la réputation des Black. Il avait tout fait pour changer de vie et devenir quelqu'un de bien, quelqu'un sur qui on peut compter.
Il avait du se battre pour se faire accepter, au milieu d'une guerre où rien que son nom lui attirait des regards de haine. Mais il avait réussi. Grâce à James. Et Remus. Et Peter. James ne l'avait jamais laissé tombé, même quand il avait commis les plus grosses boulettes de sa vie. Jamais. Jusqu'à maintenant. Il était parti. Mais Sirius savait que ce n'était James qu'il fallait blâmer. Il s'était bien battu, il avait fait tout ce qu'il était censé faire. C'est lui qui avait échoué. Il aurait dû faire plus. Il aurait pu faire plus. Maintenant, c'était trop tard. James était parti. James...
Dans l'obscurité de la prison déchirée par des cris stridents qui lui vrillaient les tympans de toutes parts, hanté par ses souvenirs les plus douloureux, revoyant sans cesse le corps sans vie de James, il se demanda un instant, dans un éclair de lucidité, où il était maintenant. S'il était heureux. S'il était avec Lily. S'ils veillaient sur Harry. Et il sourit. Il savait que oui. Il savait que même la mort ne pourrait pas séparer James de Lily ou de Harry. Il savait aussi qu'un jour, ile le retrouverait.
Voilà, bon ça sera pas l'histoire la plus joyeuse que j'aurai écrite ^^ Mais j'espère que ça vous a quand même plût (enfin, autant que la mort de James puisse plaire...). Si vous ne connaissez pas la chanson, je vous la conseille fortement, elle me fait pleurer quasiment à chaque fois, elle est très belle. J'en profite aussi pour vous inviter à lire une petite fic sur le même thème, qui est absolument magnifique : Il avait été le premier de Orlane Sayan.
Bref, n'hésitez pas à me laisser une petite review :)
