Je vous l'avais promise, je vous en ai parlé, je vous aurais fait languir à ce sujet…

Et elle est là. Enfin là, devant vous. J'ai du mal à cacher mon émotion bordel.

Mes amours, ici Lavi', pour vous servir. :')

Et oui, me revoilà de nouveau, alors que le chapitre trois de FNwSLG vient tout juste de paraître ! Ça y est on ne m'arrête plus ! Mais en même temps vous saviez très bien que cette histoire allait finir par apparaître sur le fandom.

Bon allez, je suis désolée pour l'aparté mais j'ai besoin de crier ma joie ici aussi…

PUTAIIIIIN FIVE NIGHTS AT FREDDY'S 3 EST ENFIN SORTIIIII ZEGHUEUIEHFUHFUIEHUFEUIF ! *^* Et il est juste putain d'énooooorme ! C'est bon, vous avez eu beaucoup de chance que je puisse finir avant qu'il sorte car sinon, vous auriez attendu un moment~ XD C'est bon je vais pouvoir me faire une dose massive, voire une quasi overdose de FNaF3, l'esprit tranquille. (A)

Bref. :D

Ah. Comment vous dire à quel point je stresse vis à vis de votre accueil. D':

J'ai mis toutes mes tripes sur cette fanfiction. Vous n'en aurez peut être pas l'impression, mais j'ai ce projet sur les bras depuis un peu moins d'un an (Bon à l'époque je ne l'imaginais pas avec SLG, mais l'idée était déjà là) et il m'a fallu un travail de titan en amont avant de pouvoir enfin me mettre à écrire ! Et c'est une véritable délivrance de pouvoir enfin vous proposer son prologue donc, vous vous en doutez bien.

Bon allez, rentrons dans le vif du sujet et arrêtons de parler chiffons~ x)

Cette fanfiction est très fortement inspirée des chansons de Vocaloid réalisées par Masa. Oui oui, Vocaloid, mais attention aux idées trompeuses : Vous pouvez peut être vous dire que ça va être mignon et bucolique, bah ouais quoi elle est mignonne Miku et ses potes ils sont cool aussi, et puis, c'est chou Vocaloid…

Non, pitié, enlevez-moi ce stéréotype de votre esprit. Immédiatement. Parce qu'à partir de maintenant, je vais vous faire découvrir une large partie des Vocaloid que vous n'auriez jamais imaginé. Et ceux qui s'y connaissent un minimum et me sortiront que « Oui, on sait que c'est pas toujours tout rose, y a Kagome Kagome, Circus Monster, Alice Sacrifice, et j'en passe ! »…

Ouais non plus, là on va plus loin encore que ce genre de chansons. Direction les tréfonds les plus sombres des Vocaloids. Et si vous doutez de ce que j'avance, je vous prie de me croire : Le trois quart des fans de Vocaloids ne savent même pas que ces chansons existent tant elles font partie du côté sombre d'Internet. Et vous allez vite comprendre pourquoi d'ailleurs.

C'est pour cette raison que je vais être ferme et directe sur les mises en gardes. Je ne supporterai pas qu'on me dise que je n'ai prévenu personne.

- Si vous ne supportez pas le gore, ne lisez pas cette fan fiction.

- Si vous êtes mal à l'aise face au Angst ou au Hurt/Comfort, je vous la déconseille fortement.

- Les thèmes un peu tabous et dérangeants, c'est pas votre truc ? Passez votre chemin, car je ne vais pas lésiner sur les thèmes sombres. Et Dieu sait que les chansons sur lesquelles je m'appuie m'en ont donné une belle et longue liste : Prostitution, violence, meurtres, mutilations, esclavage, viols, cannibalisme, nécrophilie (Seulement évoquée au besoin, j'ai mes propres limites quand même hein… ^^'), sexe, manipulation mentale, drogue, inceste,… Plus tout le tas que j'ai éventuellement pu oublier, j'ai pas ma fiche sous les yeux actuellement. Oui, sinon, mon état mental est tout à fait correct~

- Je ne suis pas encore tout à fait sûre de s'il y aura ou non des lemons. Je ne le pense pas, mais comme on sait jamais avec moi… Si vous n'aimez pas, hop, demi-tour ! Et au pire, je préviendrai dans les chapitres concernés.

- Si le trash, ça vous met mal à l'aise, allez lire une autre histoire. Je pense que ce sera mieux pour vous.

- Je ne suis pas forcément pour les Death Fic ou celles qui éliminent des personnages, mais on sait jamais, il pourrait y avoir de la perte de personnages en route, je préfère prévenir.

- Et surtout, si vous êtes sensibles quand vous lisez ou très empathiques (Oui ça existe), je vous dit à vos risques et périls. :/

Mais après, si tout ceci ne vous dérange pas… Bienvenue dans l'aventure ! :3

Pour ce qui est des disclaimer et tout le petit bazar :

Les personnages de SLG, WTC ou même Minute Papillon ne m'appartiennent pas, ça se saurait sinon depuis le temps~ TwT

Si jamais l'un des antagonistes cités au dessus venait à tomber sur ma fiction, parce qu'on ne sait jamais, je suis, bien entendu, tout à fait disposée à la supprimer.

Cette fanfiction est classée M, à défaut d'avoir l'option MA disponible, mais si j'avais pu j'aurais mis celle-ci. Je vous l'ai dit, cette fanfiction ne sera vraiment pas pour les personnes sensibles. Néanmoins, par souci de conscience, je m'engage à annoncer à chaque chapitre quels types de thèmes seront abordés. Mais pour le prologue, exceptionnellement, je vous laisse un petit suspens, histoire de~

Et sinon ne paniquez pas si vous voyez des mots en japonais dans tout les sens : Je vous les expliquerai à la fin de chaque chapitre au besoin. x)

Et allez, parce que vous en avez l'habitude, petite playlist pour ce prologue voire carrément la fic entière. Parce qu'une bonne ambiance musicale vaut bien plus que les mots parfois et qu'elle sait même les sublimer :

Diatonator – Japan (Dark ambient)

Sakrateal – Necromantic Drums

Sakura – Japanese Folk Music

The Living Hills – Aalborg Ambient Soundtrack Vol1

Underworld (Dark ambient / Creepy Horror Music) – Natureworld1986

Dark ambient Wrong turn – Anti Tector

Touhou Dark Ambient arrange #198 : MuirotanaS - Kogasa54

Et sinon, un jour je ne ferai plus de message pré-chapitre aussi long promis. XD

Bonne lecture ! :3


Kaidan : Les chroniques de la procession maudite.

Prologue

Le Japon. Contrée au parfum d'exotisme et d'évasion, un monde à part du nôtre, une île perdue au beau milieu des mers, non loin de la contrée chinoise, loin de ces villes qui vont infiniment trop vite et de ces gens qui ne prennent pas le temps d'apprécier ne serait-ce que les rayons de l'astre solaire sur leur peau. Un pays de mystères et de croyances millénaires, hors du temps, et dont les forêts, les montagnes, la nature sont d'une beauté à couper le souffle. En avez-vous déjà vu des photos ? Tout n'y est que millénaire et paré de couleurs chatoyantes, des mers d'arbres aux feuilles d'un vert chatoyant, les pétales rosés des fleurs de cerisiers, les eaux limpides des montagnes, jusqu'à l'extrême élégance de tout ces temples rouges et noirs que l'on voit au moindre reportage sur le pays. Tout est réglé au millimètre près dans cette culture à des années lumières de la nôtre, la nature y compris.

Et si le pays entier était un arbre, dans toutes ses facettes et sa diversité, telles des branches raccordées à un trait commun à tout ce qui foule cette terre, la spiritualité serait la sève du Japon.

Le Japon, berceau des plus terrifiantes légendes qui soient. Des plus merveilleuses aussi. Un monde à part, en décalage avec la culture occidentale, trop rassurante et injustement protectrice de la toute puissance de l'Homme. Car ici-bas, l'Homme n'est rien comparé à son environnement, les plantes, les âmes, les animaux. L'être humain n'y est plus qu'un être des plus banals, à la même hauteur que ce qui rampe et ce qui vole. Et ce culte des récits d'horreur n'aurait presque rien d'étonnant puisqu'il est de coutume d'avoir peur là-bas, ce qui est d'ailleurs une des différences majeures entre ces deux cultures si opposées : Craindre pour mieux respecter, avoir peur du courroux des divinités, honorer tout esprit pour ne pas l'offusquer,... Ce n'est qu'un réflexe parmi tant d'autres dans la culture japonaise, l'honneur et le respect de l'autre et encore plus pour les absents, ceux partis trop tôt loin des vivants.

Pourtant, l'équilibre est là, et chacun sait y trouver sa place, et s'efforce de s'en créer une dans le pire des cas. Et il est étonnant de constater qu'un pays où l'on s'évertue à enseigner le respect des anciens et la crainte de moult monstres imaginaires et fabuleux donne de meilleurs résultats qu'une société individualiste et trop modernisée, loin de toute réelle croyance. Oh, bien sûr que ce minuscule pays est réputé pour ses capitales high tech et son avancée sur notre temps ! Mais cet étalage de connaissances et d'innovation, lui, n'a rien oublié de ses racines profondes et de ses traditions. Et quand il est temps d'aller se rappeler à un quelconque esprit ou entité, malin comme bienfaisant, c'est la nation toute entière qui répond présente.

Il n'est pas qu'un Dieu à honorer au Japon. Tout s'y honore, tout s'y fête.

Mais l'histoire que je m'apprête à vous raconter ne se déroule pas au Japon. Du moins pas vraiment. En un lieu qui ne connaît ni les contraintes du temps, ni de l'espace, similaire au Japon, inclus dans son patrimoine et son univers, mais différent de lui. Un huit clos, oublié des vivants, de tous.

Et surtout, le plus important. Maudit par les dieux.

Vous vous demandez encore comment un endroit peut être coupé de tout, et pourtant exister ? Hn, en effet c'est une bonne question. Mais dans le folklore japonais rien n'est impossible, souvenez-vous en.

Quoi qu'il en soit, il est un mythe que l'on se raconte à mi-mots, au Japon. Souvent au coin du feu, entre jeunes, lorsqu'il est l'heure de s'effrayer à coup de récits d'apparitions mystiques et de femmes défigurées en quête de vengeance par delà la mort. Peu d'entre nous en ont eu vent, et honnêtement, nous serions peu enclins à entendre pareil récit dans notre contrée tant elle évoque des thèmes sombres et tabous. Une histoire triste et tragique, dérangeante et plus qu'étrange, qui marque durablement les esprits comme ces chansons qui vous provoquent des maux de tête terribles avant de finalement ne plus pouvoir vous en passer.

Une histoire, comme de celles que l'on oublie jamais.

On raconte que lors d'une nuit sans Lune, bien avant notre époque, en des temps reculés, un démon connu pour être craint de tout les daimyo* commis une regrettable erreur de sa propre main, en voulant faire s'abattre le malheur sur une personne au cœur bon. Il fut séparé, Dieu seul savait comment d'ailleurs, en trois parts d'une parfaite égalité, ou presque, puisqu'elles symbolisèrent chacune son Pouvoir, son Corps et son Esprits. De ces parts, si distinctes, naquirent trois âmes : Amanojaku*, Jorôgumo* et Kitsune*, qui vinrent prendre possession des âmes des trois filles d'une même famille, trois sœurs que rien ne pouvait séparer, dans l'espoir d'être un jour réunies en ce qu'elles avaient formé autrefois. Deux sœurs finirent sous la coupelle de Jorôgumo, l'aînée sous celle de l'Amanojaku, attiré par le pouvoir qu'elle possédait au sein de son clan. Quand à Kitsune, l'Esprit du démon, il estima en bon esprit malin qu'il était, qu'il ne trouverait une âme digne de l'accueillir parmi les hommes, ce qui l'amena à se multiplier en une multitude d'autres créatures de la même espèce, préférant subvenir à leur recherche à plus grande échelle et à moindre risque pour l'hôte qu'en possédant vainement un humain, ces êtres si fragiles, pour en faire son pantin. Et il eut bien raison.

Une bien pénible quête, dans laquelle les dieux n'étaient pas prêts de les soutenir, mués par l'envie de faire payer le démon pour ses péchés.

C'est ainsi que dans cette quête au goût d'impossible, le prix à payer fut élevé : Au moins autant d'âmes, prélevées dans la douleur et le sang, que ce que le démon avait pu en prélever durant son règne, et au moins autant de larmes que ce que les moitiés en eurent versé suite à leur séparation, pleurant ce tragique incident. Et un amour, un attachement extrême, qu'importe. Un lien. Unique et puissant, sincère et réel.

Et ce fut ce point-là qui fit tout basculer. Et qui se matérialisa bien vite sous une forme tout aussi illicite qu'imprévue, pour le plus grand malheur des deux sœurs jumelles du trio.

Ce que la Jorôgumo avait espéré obtenir seul, en prenant possession des jumelles, échappa à son contrôle. L'amour que les deux sœurs portaient naturellement l'une pour l'autre s'en trouva mutilé, façonné selon les obscures volontés de la Jorôgumo, esprit matérialisant le Corps, jusqu'à en devenir charnel, le comble de l'abomination pour les gens du village d'où elles venaient, mais une aubaine pour cet être perfide et rongé par l'obsession du bien être du Corps. Peut être arriverait-il à réussir la quête là où les autres parties échoueraient, qui sait ?

C'est ainsi qu'il regarda jour et nuit ses protégées, tuant et s'aimant, haine et amour mêlés d'une bien étrange façon, récupérant chaque âme tout en se complaisant à observer la nature humaine, du moins ce qu'il en avait fait. Et ça lui plaisait.

Puis le jour vint où le démon put enfin retrouver sa forme originelle grâce aux efforts acharnés de Jorôgumo, à la suite d'un interminable rituel durant lequel une bien curieuse danse dut être effectuée par les deux jeunes femmes, à la lueurs de feux follet qui nimbaient le temple d'une lueur bleu pâle, froide. Danse, incantations, longue minutes d'union et éviscération de ce qu'il restait de leurs bien trop nombreuses victimes. Une étape éprouvante et profondément marquante pour les humaines, mais comment les esprits auraient-ils pu le savoir ? Ils n'étaient pas humains, pour eux tout ceci s'avérait insignifiant et bénin. L'erreur.

Loin de s'inquiéter, le démon relâcha les trois sœurs de son emprise, bienheureux d'avoir pu atteindre son objectif, et chacun repris sa vie on ne peut plus normalement. Enfin, ça, c'est ce qui était prévu, car bien entendu, cela n'arriva pas. Alors que Jorôgumo avait cru que l'histoire incestueuse et l'attirance surnaturelle qui emprisonnaient les deux sœurs dans cette frénésie affective allaient disparaître sitôt le mal réparé, il n'en fut rien.

Les meurtres continuèrent, pour le plaisir des adolescentes, finissant d'anéantir ce qu'il leur restait de santé mentale au passage et d'âme. Leur attirance, au début jugée si curieuse mais mignonne, était devenu une véritable insulte à la bienséance et à ce qu'il se faisait en tant normal dans ce qui concernait le domaine amoureux Un amour fulgurant, destructeur, éternel certes mais également mortel et trop obsessionnel pour demeurer sans danger pour les deux antagonistes. Une passion tout simplement dévorante.

Et c'est ce qui poussa la plus jeune à perdre définitivement l'esprit, dévorant sa promise lors d'une énième nuit d'union, fleurs de chair aux pétales perlés de sueurs, s'étreignant sans pudeur sous le regard impuissant du démon et ceux outrés des Kami, les dieux en personne. L'apogée monstrueuse d'une histoire immorale, à la suite de laquelle la meurtrière se laissa dépérir, préférant la mort plutôt que de continuer à vivre loin de celle qu'elle avait tant aimé, sa sœur, son amante. Tout, plutôt que de vivre avec le souvenir de tout ça. Tout, plutôt que le poids de la conscience sur ses frêles épaules.

Tout et n'importe quoi, tant que ça n'impliquerait pas de continuer de vivre avec le sang de sa sœur qui ruisselait dans ses entrailles, et les souvenirs.

Le désespoir, à l'état pur.

Néanmoins, les dieux ne s'en tinrent pas à ce triste événement, profitant de la faiblesse du démon pour jeter une malédiction sur le clan des sœurs. Ils les condamnèrent à la mort et à la destruction jusqu'à ce que quelqu'un sache enfin apaiser leur colère en guise de châtiment pour avoir aidé l'être maléfique. Une sentence qu'ils purent observer aussitôt :

La sœur aînée, déjà profondément touchée par ce qui était arrivé à ses sœurs, ne parvint pas à échapper à son destin, ni même à la malédiction qui s'était emparée d'elle. Celle qui fut, jadis, possédée par l'Amanojaku, choisie pour son rôle de dirigeante en devenir et son pouvoir ainsi que son insolence envers toute croyance quelle qu'elle soit, sombra à son tour dans une profonde folie qui l'amena à quitter le domicile familial. Elle se prit de passion pour la torture des bêtes pendant un temps avant de finir par s'intéresser aux humains, dans une frénésie destructrice qui l'amenait à tuer sans discernement ni pitié. Ceux qu'elle choisissait digne y passaient forcément et puis c'est tout.

Pourtant, un jour, une jeune femme d'une immense beauté, le ventre déformé par un heureux événement, croisa sa route. L'être brisé qui n'avait plus que la violence pour seul langage la choisit aussitôt comme une élue de plus dans sa longue liste, sans se douter que cette dernière avait fait un pacte avec l'une des nombreuses descendances de Kitsune, qui assurerait la protection de l'enfant au besoin.

Et Kitsune, dans sa miséricorde et sa pitié, exhaussa le souhait de la défunte mère, protégeant le fruit de ses entrailles de la fureur dévastatrice de l'Amanojaku, et l'élevant avant d'en prendre possession, tel que cela avait été stipulé dans le contrat effectué entre le démon et la défunte mère. L'enfant eut donc la vie sauve et le pacte fut honoré. Un pacte mué par le désir de vengeance et de montrer à l'Amanojaku ses erreurs, qui condamna l'enfant à vivre une histoire qui aurait tout aussi bien pu ne jamais être la sienne avant qu'elle ne devienne une belle jeune femme, similaire à sa mère en tout point.

Condamnée à la condition d'esclave, vendue à la puissante et désormais redoutée famille de l'assassin de sa génitrice, elle se laissa manipuler, jouant un jeu d'acteur si bon qu'il en était devenu indétectable de tous, satisfaisant le moindre de ses désirs sans sourciller, cherchant le moment propice pour appliquer sa vengeance sans jamais se trahir. La patience saurait faire son travail, et la vengeance était un plat qui se dégustait toujours froid, après tout.

Opportunité qui n'arriva que bien des années plus tard cependant, lorsqu'elle découvrit l'attirance de sa maîtresse pour elle. Quelque chose qu'elle ne comprit pas sur le coup et ce ne fut qu'avec la proposition de cette dernière de devenir son épouse légitime, et d'ainsi s'élever au rang de dirigeante aux côtés de la jadis protégée de l'Amanojaku, qu'elle réalisa la portée des mots de l'autre, et sa vulnérabilité face à elle. Une place avec plus de pouvoir que ce qu'elle n'en avait jamais eu dans sa vie, auprès d'une personne qui ne lui voulait plus le moindre mal, c'était beau et inespéré pour une personne avec une histoire comme la sienne, et idéale pour pouvoir enfin venger la mort de sa mère…

La fête fut grandiose, immense et fastueuse, les invités vinrent de toutes les régions pour assister à cette curieuse union entre maître et esclave, un mariage peu commun et assez exotique pour attirer les plus avides de faits étranges et insolites, au point d'en former des processions à n'en plus finir où humains, démons et kitsune se retrouvèrent à se côtoyer dans une certaine forme de paix. C'était lors d'une chaude nuit du mois d'août, et la fête dura jusqu'à tard dans la soirée, jusqu'à ce qu'une étrange lueur que la protégée du Kitsune décela dans le regard de celle qu'elle pouvait désormais considérer comme sa promise l'amène à clôturer les festivités avec un empressement tout particulier qu'elle ne se connaissait pas. Elle allait pouvoir la tuer, elle en avait enfin l'occasion ! Il était temps, certes ! Mais de là à s'en sentir aussi pressée…

La malédiction était déjà là, l'ayant frappée sans prévenir de son funeste sceau et ça elle n'eut pas le temps de le savoir ni même de le réaliser. Les deux femmes fraîchement mariées finirent par succomber à la démence de cette dernière sitôt le dernier invité mis à la porte, en oubliant les armes et les envies de vengeance.

Elles n'eurent jamais la patience d'atteindre la chambre à coucher, emportées par le désir et l'envie de s'offrir à l'autre sans retenue. Un plaisir fulgurant, sourd, incontrôlable, brûlant, insatiable, à leur en couper le souffle sous les assauts du bien être et d'un plaisir interdit qui demeurait encore bien tabou entre deux femmes. Et ce fut ainsi que la mort vint chercher son dû de la même façon que lorsqu'elle avait emporté les deux sœurs : Dans l'excitation, l'emportement, les cris de jouissance et le sang. A ne plus savoir qu'en faire.

Depuis ce jour, on ne vit plus le démon dans les parages, et le village de Morokubi finit par être oublié de tous, trop effrayés par la démence qui errait entre ses murs. On raconte encore qu'on le verrait parfois au loin, quand la brume nimbe la campagne, et que l'on pourrait apercevoir les lampions que les invités des noces des deux souveraines portaient au cours de la procession. Et la famille maudite, quand à elle, depuis divisée en deux clans que rien ne pourraient plus rassembler, se retrouva condamnée à disparaître, les clans destinés à se haïr autant qu'à s'aimer, incapables de se dépêtrer du sort qui s'accable sur eux.

Cela dit, on raconte encore que l'on peut retrouver Morokubi, si l'on sait comment s'y prendre et par où chercher. Certains disent que si l'on suit les lanternes à la nuit tombée, on peut rejoindre une étrange ville, encore similaire à celle de l'époque des samouraïs, mais dont on ne doit jamais s'approcher car on ne peut plus en repartir une fois à l'intérieur. D'autres, au contraire, prétendent qu'elle n'est qu'une ville maudite comme il en existe tant, et qu'on ne peut la rejoindre qu'à certaines conditions, certainement de bien funestes d'ailleurs. Dans tout les cas, s'y trouver serait une mauvaise chose, et apporterait la mort et la débauche, le malheur et la corruption définitive de toute âme, aussi pure qu'elle puisse l'être. Qu'on y perdrait même la mémoire, jusqu'à en oublier son nom et les gens qui ont pu nous être chers !

Mais ça, pour le moment, personne n'avait pu le prouver. Cela restait un immense mystère pour tout le monde… D'ailleurs, personne ne pouvait vraiment affirmer que la ville existait bel et bien !

Enfin, ça c'était jusqu'à ce que Mathieu ne se décide à ouvrir les yeux, suite à une soirée un peu trop arrosée qui l'avait emportée un peu plus loin que prévu du tapis Ikéa dans son salon. Pour le meilleur comme pour le pire.


* Daimyo est un titre dit de kazoku, ou de noblesse au Japon. Ce titre, très prestigieux, n'était accordé qu'aux plus grands gouverneurs féodaux japonais, du 12 au 19ème siècle à peu près. Princes, seigneurs, appelez ça un peu comme vous le sentez, retenez juste que ce sont des personnes qui étaient très influentes au Japon, très respectées, mais également très riches, et que c'était souvent des clans familiaux, comme, à moindre échelle et pour l'exemple, la famille Sonozaki pour le village de Hinamizawa (Higurashi No Naku Koro ni) : Tout passait par eux et c'était souvent eux qui avaient le dernier mot dans leur province.

* Kitsune, Amanojaku et Jorôgumo sont des démons typiques de la mythologie japonaise. Les Kitsune (Littéralement « Renard » en japonais) sont connus pour être des esprits malins qui se plaisent à jouer des tours aux humains, l'Amanojaku est, lui, un démon capable de révéler les pires désirs et noirceurs enfouis dans le cœur et l'âme des personnes sur qui il jette son dévolu. Et pour ce qui est de la Jorôgumo, il s'agit d'une créature mi-femme mi-araignée, très populaire dans le folklore nippon, mais très agressive et meurtrière elle jouerait d'un instrument pour attirer les imprudents puis les capturer dans sa toile.

Huhu. Bienvenue dans le monde tordu et étrange de Lavi'. XD Ça va, toujours vivants ?

En tout cas j'ose vraiment espérer que ça vous a plu, et que l'idée vous tente toujours, même si pour l'instant on n'a pas encore pu voir nos chers Youtubers en action Mais eh, il faut bien commencer quelque part. ;3

Sinon, auriez-vous des remarques ou des suggestions à faire ? Des conseils peut être ? Je suis vraiment très curieuse à l'idée de connaître votre avis, et s'ils peuvent me permettre d'une façon ou d'une autre de m'améliorer, je les accueille avec joie. C'est vraiment une fanfic avec qui je prends pas mal de risques, donc je ne suis pas contre vos retours et critiques, loin de là. x)

Bon et bien, sur ce je vous laisse, et vous dis à très bientôt avec la suite de cette histoire, puisque je compte maintenant me lancer corps et âme à la rédaction du premier chapitre, histoire que vous puissiez vite en savoir un peu plus. :3

Plein de bisous à vous toutes~

Votre dévouée Lavi', un brin psychopathe sur les bords. :'D