DISCLAMER : Aucun de ces personnages ne m'appartient, si ce n'est la Russe Katya Svetlana. Vous apprendrez à la connaître au fil de l'aventure.
NOTE : Certains personnages originaux de la série n'apparaissent pas ici.
NOTE 2 : SVP, c'est une de mes premières enquêtes policières, dites-moi ce que vous en pensez.
Chapitre 1 : Aide-moi !
Sebastian, concentré, se promenait sur la Toile, perdu entre les dossiers d'Europol, de Scotland Yard et de la police locale de Charleroi. Il passait d'un ordinateur à l'autre, d'un dossier à l'autre sans s'en rendre compte, recoupant des informations, cherchant des hypothèses plus ou moins plausibles, quand le lieutenant Svetlana l'interrompit.
- tu veux bien t'arrêter une seconde et m'aider, Sebastian ?
- De quoi tu as besoin ? répondit-il sans lever les yeux de ses écrans.
- j'aurais besoin de deux oreilles attentives pour m'écouter et d'un cerveau pour m'aider à réfléchir.
- D'accord, bonne idée, accepta l'Allemand en se retournant vers sa collègue, de toute façon, j'y arrive plus, j'ai les yeux qui fatiguent. Par quoi on commence ?
- Essayons de monter le profil de ce "kid-killer", je pense qu'on a assez d'informations pour le faire, même à peu près.
- Ok, allons-y.
Pendant près de deux heures, les deux agents recoupèrent de nombreuses informations obtenues plus ou moins légalement (Sebastian piratant de nombreuses bases de données européennes) pour tenter de faire un portrait fidèle au plus près de ce tueur. Par la fenêtre, on voyait progressivement le jour se faner et les lumières artificielles de la ville s'allumer peu à peu. La neige, qui avait cessé de tomber ces derniers jours, refit son apparition par de petits flocons légers qui se posaient avec grâce sur les cheveux et les bonnets des passants. Seul le tintement répétitif du téléphone de Sebastian vint gâcher leur discussion.
- Tu ne veux pas répondre ? s'énerva la Russe, ça commence à me taper sur les nerfs, là.
- Si c'est important, il laisse un message et c'est tout, coupa net l'Allemand avant de se remettre au travail. Je suis occupé pour le moment.
En soupirant, la jeune femme replongea dans les dossiers, lançant de temps en temps un regard noir à son collègue lorsque son téléphone se remit à sonner.
- J'arrête, on avance à rien, râla Katya une demi-heure plus tard en se pinçant l'arête du nez, je ne crois pas que l'on puisse monter ce profil, c'est impossible.
- Bien d'accord avec toi, soupira Sebastian en détachant presque à regret son regard des dossiers et des images étalés sur la table de la salle de conférence, pourtant, il y a un truc qui me chiffonne dans cette histoire.
- Quoi donc ? demanda la Russe, ce n'est pas la première fois qu'un tueur nous échappe…
- D'abord, je n'ai jamais dit que ce tueur nous avait échappé, coupa Sebastian, piqué au vif, ensuite, qui te dit que c'est un tueur en série ?
- Explique-nous ça, le poussa Eva, qui les avait entendu parler depuis quelques minutes en posant une tasse de café fumante devant chacun de leur nez, ça nous éclairera un peu, rajouta-t-elle en s'asseyant.
- Et bien, commença-t-il après s'être presque brûlé les lèvres avec le café, je pense que la théorie du tueur en série est de plus en plus absurde.
Il se leva, s'approcha de la carte et continua :
- Nos trois meurtres ont eu lieu dans de trois pays différents, ce qui fait que notre tueur se déplace. Sachant qu'un tueur en série répète toujours son mode opératoire, il est illogique qu'il assassine ces enfants dans une propriété privée en Irlande, dans un parc à Glasgow et dans une école en Belgique. Le changement de lieu et de pays n'est pas typique du tueur en série.
- C'est une théorie intéressante, réfléchit Eva, les yeux dans le vague, mais alors, dans ce cas, il faut en penser quoi ?
- Bonne question, répondit Sebastian, je ne peux pas te répondre. Tu as une idée, Katya ? demanda-t-il en se tournant vers elle.
En retenant un bâillement, la jeune Russe se leva s'étira brièvement et termina son café d'un trait.
- Moi, je dis, c'en est assez pour ce soir, soupira-t-elle, il est tard et je suis fatiguée.
- Elle a raison, Sebastian, conclut Eva, comme on dit, la nuit porte conseil. Et répond à ton téléphone, chuchota-t-elle à son oreille.
Les deux jeunes femmes quittèrent la salle de conférence en lançant un "bonne nuit" rapide à leur collègue qui leur fit écho avant de décrocher son téléphone.
Il n'avait pas arrêté de sonné depuis presque une heure et Sebastian se rendit bientôt compte qu'il avait raté 54 appel de la même personne. Son cœur fit un bond quand il aperçut le numéro sur l'écran : c'était celui de Kathrin. Bien qu'il lui avait demandé de le rappeler, il ne pensait pas qu'elle le ferait si tôt, ni qu'elle ne le harcèle à ce point pour l'avoir au bout du fil.
- Kathrin, je ne pensais pas que tu me rappellerais si tôt, murmura-t-il.
- Sebastian, enfin je peux t'avoir, dit-elle précipitamment, soulagée, ce qui surpris son interlocuteur, tu dois m'aider, je t'en supplie, il faut que tu m'aides.
- Calme-toi, Kathrin et dit-moi ce qu'il se passe, reprit-il doucement, tu as toute mon attention.
- C'est à propos d'Erik, expliqua-t-elle, au bord des larmes, il…
- Kathrin, qu'est-ce qu'il se passe ? redemanda son ami, il est blessé ? Il n'est pas rentré de l'école ?
- Il faut que tu m'aides, je t'en prie ! supplia-t-elle, les larmes coulant sur son visage.
- Tout ce que tu voudras, promit Sebastian, mais il faut que tu m'expliques, sinon, je ne peux rien faire.
- Il … il a disparu !
