C'est ma première fanfiction! Ordinairement, j'écris des fictions tout court, mais je me suis prise de passion pour l'univers d'Harry Potter. ... Sauf la période où Harry Potter est à Poudlard, en fait. Le côté obscur de la Force, ah, c'est ce que j'adore!
J'espère que ça vous plaira, ce n'est que le début, je suppose que je vais m'habituer à utiliser des personnages qui ne sont pas miens... D'ailleurs, Valora est un OC sans l'être vraiment, étant donné que je l'ai juste intégrée dans une famille déjà existante et que j'essaie de rendre son histoire le plus crédible possible.
Bonne lecture! (À l'avenir, mes commentaires seront en bas de page :3)
Merde. Je veux dire, tout le monde sait que Valora Yaxley et Regulus Black sont depuis longtemps promis l'un à l'autre. Mais c'est encore trop romantique. Il s'agit seulement de perpétrer la pureté de nos sangs et nous ne nous connaissions même pas, je n'étais même pas née, que mon destin était déjà fixé.
Pourquoi est-ce que j'ai l'air de m'en rendre compte seulement maintenant, c'est une autre question. Qui a une réponse épineuse. J'ai toujours eu le béguin pour R.A.B. Enfin, c'est sans doute inconscient, c'est parce que je devais me dire, quitte à tomber amoureuse, je ferais mieux de tomber amoureuse de mon futur époux. Oui, c'était plus simple comme ça.
— Alors qu'est-ce que tu vas dire à Radford?
— Mais j'en sais rien, gémit Valora en se tenant la tête entre ses mains.
— Tu sais, il a un prénom, Radford. Il s'appelle Asterios, sermonna Nova Rosier.
— Bordel, qu'est-ce qu'ils ont ces sangs-purs avec leurs prénoms à dormir debout, s'exclama Julie Pfister, Née-Moldue.
Valora posa sa joue contre le bois de la table de la Salle Commune des Serpentards. Elle soupira. À croire qu'elle n'avait de Serpentard que la lâcheté et la soumission.
— Bon, je vous laisse à vos histoires de cœurs toutes niaises, je ne peux pas en supporter plus, mes oreilles vont finir par exploser.
Nova se leva dignement, traversa la pièce lentement et, avec un hoquet de surprise, s'étala sur le sol. Elle n'avait jamais eu un très bon équilibre, même si elle était persuadée du contraire. Evan Rosier secoua la tête, dépitée. Il souffrait des moqueries que subissait sa cousine, surtout quand elles venaient de Regulus. Il ne le montrait pas, c'est tout.
— Qu'est-ce que je dois faire Julie, se plaignait Valora.
Elle jeta un coup d'œil vers Regulus, dans l'espace laissé entre la table et son bras tendu. Elle crut pendant une seconde qu'il l'avait repérée, avant de se souvenir qu'il était impossible de voir son regard sous son coude et sa chevelure. Pourtant, elle était certaine d'avoir échangé un regard avec lui. Elle détourna le sien.
— Est-ce que tu le trouves, je ne sais pas moi, sexy?
Valora releva sa tête et regarda Julie, dépitée.
— Parle moins fort!
— Allez Val', avoue-le, que le petit-neveu d'un Oubliator est très sex. Il a ce petit côté "je vais tout te faire oublier, bébé".
Valora éclata de rire.
Asterios Radford était en dernière année chez les Serdaigle. Toute sa famille serait fâchée si on apprenait que Valora Yaxley, alors promis à un Black, flirtait ouvertement avec un autre, peu importe qu'Asterios soit un Sang-Pur lui-aussi.
En ce moment, il se passait suffisamment d'horreurs pour qu'on brise les règles quand bon cela nous semblait. Sirius Black avait déjà déshonoré sa famille en la quittant l'année précédente et Valora avait tout sauf envie de pourrir la vie familiale de Regulus plus qu'elle ne l'était déjà.
Elle avait besoin d'aide. Et pas de babillements auxquels Julie s'adonnaient. Elle ne semblait pas se rendre compte de l'importance du lignage, de la droiture et de la bienséance, mais Valora lui pardonnait car Julie avait toujours été là, malgré le fait qu'elle soit une Née-Moldue et qu'à cause de cela, dans une maison telle que Serpentard, elle était souvent brimée. Très souvent.
À dire vrai, Julie, Nova et, ok, Valora aussi, étaient des bras cassés. Des filles un peu paumées, perdues et elles étaient pour ainsi dire la risée des Serpentards. Valora aurait pu inverser le sort, car depuis que tout le monde savait qu'elle et la famille Black seraient liées pour la vie, elle avait, par défaut, récupéré les grains de popularité dont Regulus bénéficiait en tant qu'unique héritier d'une des plus grandes familles de sorciers.
Seulement, elle n'avait pu abandonner Nova et Julie. Et ce n'était pas du goût du vert et argent.
Ok, il fallait qu'elle se lance.
Tapie derrière une colonne en marbre, Valora espionnait Asterios. Cela faisait deux semaines depuis qu'il lui avait demandé si elle pourrait envisager de prendre une Bièraubeurre aux Trois Balais. Ils ne se connaissaient pas vraiment. Ils partageaient le cours de Sortilèges et de Métamorphoses. Ils ne se parlaient pas vraiment.
Mais bon sang, il était si craquant! Il était si différent des Serpentards qu'elle pouvait fréquenter. Asterios était blond vénitien, ce qui changeait des types à la Evan Rosier, blond platine, si froid. Il avait des yeux de la couleur du chocolat chaud, et la peau de la couleur d'une crème brûlée. Il respirait la bonne humeur et la bienveillance, et il pouvait être si sérieux, arborer ce pli entre les sourcils quand il se concentrait, comme tout bon Serdaigle.
Oui, Valora l'avait un peu plus qu'espionné pendant ces deux dernières semaines.
— Hé, Val'!
Valora sursauta et posa une main sur son cœur. Julie avait le don de se faufiler derrière les gens à la manière d'une couleuvre. De tous les Serpentards, c'était sans aucun doute la plus similaire à un reptile mais elle n'était qu'une Sang-De-Bourbe, et c'était plus important que n'importe laquelle de ses qualités.
— Bon sang Julie, tu m'as fait peur, merde.
— Allez, tu n'as fait que le regarder de loin depuis au moins mille ans. Passe à l'attaque, fonce!
Et si Julie n'avait pas tort? Après tout, elle était la plus populaire auprès des garçons (surtout ceux qui n'appartenaient pas à sa maison, et Valora se doutait bien que Julie devait préférer les Gryffondors avec ce qu'il se passait en ce moment, mais soit), et elle avait plus d'expérience que Nova ou elle-même. Julie était si mature...
— Asterios, appela doucement Valora.
— Yaxley, répondit-il, se détournant de son groupe d'amis.
— Oh, arrête de m'appeler comme ça, bon sang.
Asterios esquissa un petit sourire. Il la regardait comme si elle était une petite chose fragile, sans défense et terriblement appétissante. Valora ne savait pas trop si elle devait apprécier ça ou, au contraire, s'en agacer. Mais elle avait l'impression que son cœur se réchauffait.
Valora rangea derrière son oreille une mèche de cheveux.
— Tu es presque rousse, toi aussi, se moqua gentiment Asterios.
— Auburn, corrigea vivement Valora. Excuse-moi, je- je n'ai pas l'habitude, tenta-t-elle de se reprendre.
— Pas de problème. Tu voudrais qu'on s'éloigne un peu? Discrètement, proposa Asterios, un immense sourire à peine narquois sur son visage. Il était comme un rayon de soleil.
— C'est que- je n'ai pas vraiment le choix, ni le droit, tu comprends?
— Pour le moment je peux comprendre, oui. N'oublie pas que je suis également un Sang-Pur, dit-il alors qu'ils s'éloignaient du groupe de Serdaigle pour se cacher derrière un recoin, mes parents aussi m'imposent leur décision en ce qui concerne ma vie... amoureuse.
— Ah oui?
— Ne parlons pas de ça, ça rend tout ça (il étendit ses bras), un peu malsain.
— Tu ne te souviens pas que tu as donné un rencard à une élève de Serpentard? J'aime tout ce qui est malsain, plaisanta Valora. À moitié. Elle n'était pas une Yaxley pour rien, après tout.
Asterios rit. Mince, se dit Valora, il rit. Est-ce que Regulus a jamais rit une seule fois devant moi? Un vrai rire? Elle se dit également qu'il fallait qu'elle cesse de penser à son fiancé. Asterios était compréhensible, certes, mais il ne voulait pas faire la cour à une fille déjà engagée. Il voulait faire la cour à Valora Yaxley.
Elle se sentit étrangement forte, d'être appréciée pour ce qu'elle était, une nana sombre un peu désœuvrée, dont le père et le frère étaient de parfaits Mangemorts, et qui était promise à ce qui allait être un futur Mangemort.
Valora se rapprocha d'Asterios. Ils étaient à l'abri d'yeux indiscrets, elle le savait mieux que personne, étant l'œil indiscret le plus doué de l'école. Il n'y avait que le bruit des élèves qui traînaient avant de se rendre à la Grande Salle pour déjeuner.
Elle accrocha le regard d'Asterios dans le sien, elle posa sa main contre sa joue et pencha lentement son visage vers le sien. Asterios franchit les derniers centimètres. Ils s'embrassèrent, d'abord doucement, puis férocement, comme si c'était leur premier et dernier baiser. Valora agrippa ses doigts dans la chevelure dorée d'Asterios et ce dernier enlaça la taille de la jeune fille, presque jusqu'à l'en étouffer.
Ils se séparèrent rapidement quand des bruits de pas s'annoncèrent. Alors qu'une seconde auparavant, ils n'auraient pu faire qu'un, ils étaient à présent à une dizaine de mètres. Asterios salua Valora d'un signe de tête complice et la laissa dans le couloir. Elle s'adossa contre un mur et se laissa glisser jusqu'au sol.
Elle écarquilla les yeux en voyant à qui les bruits de pas appartenaient. Regulus se dirigeait droit sur elle, l'air mécontent. Très mécontent. Son regard était aussi dur que l'acier et lui jetait des milliers d'éclairs. Sa démarche était déterminée et rageuse. Valora se releva immédiatement et lui tourna le dos, s'empressant de détaler.
Elle ne regarda pas derrière elle, mais elle devina que Regulus la suivait toujours. Ils se rendirent ainsi jusqu'à la Grande Salle, et le ventre nouée, Valora sentit Regulus prendre place juste à côté d'elle.
Oh mon dieu. Je suis trop jeune pour mourir.
— J'attends des explications, murmura Regulus, les lèvres serrées.
— Il ne s'agit pas d'adultère, on n'est même pas marié!
Regulus attrapa son poignet sous la table et le serra si fort que Valora eut du mal à se concentrer pour l'entendre dire:
— Peut-être pas, mais nous sommes fiancés. Et je ne suis pas le genre d'homme qu'on trompe de cette façon, ajouta-t-il en serrant davantage.
— Lâche-moi, bordel, tu me fais mal, réussit-elle à hoqueter.
Il défit sa prise sur son poignet, mais croisa sa main dans celle de Valora. Elle lui jeta aussitôt un coup d'œil surpris. C'était la première fois qu'il se montrait aussi tendre.
— Que ça ne se reproduise plus, souffla-t-il avant de la laisser.
Elle n'avait même pas eut le temps de manger!
— Qu'est-ce que tu as fait, demanda Nova, avec sa tête des mauvais jours.
Les filles se dirigeaient vers les serres, pour le cours de Botanique. Valora baissa la tête, affligée.
— Je suis allée voir Asterios tout à l'heure, avant de déjeuner.
— Je me disais bien aussi, on ne t'a pas vu après le cours de Sortilèges, tu as détalé comme un lapin, s'exclama Julie.
— Et?
— Et il s'est passé des choses que Regulus n'a pas appréciées, apparemment. Nova, ne me donne pas de cette tête, tu sais que je suis suffisamment désespérée pour ne pas en plus être réprimandée par la seule personne qui pourrait comprendre ce que je vis.
— Je n'ai jamais failli à mon fiancé avec un Serdaigle, pesta-t-elle, détestant l'idée de déshonorer quoi que ce soit.
— C'est parce que tu n'as pas de fiancé!
— Nova n'agira jamais comme toi, Valora. Et tu sais pourquoi? Parce qu'elle frigide.
Ce qui eut le don d'agacer davantage Nova, qui s'éloigna et d'arriver à faire sourire Valora, qui donna tous les détails de sa rencontre et de son baiser - son baiser! - avec Asterios Radford à Julie.
Elles entrèrent dans la serre et Valora remarqua qu'un élève de Poufsouffle soupira lorsqu'elles entrèrent.
— Julie!
— Quoi? J'avais envie de boire une Bièraubeurre mais je ne suis pas aussi riche que vous!
Julie finirait par tuer l'un de ses prétendants, c'était incroyable.
Au fond de la serre, Regulus lança un regard mauvais à Valora. Elle le lui retourna. Lorsqu'elle était loin de lui, elle arrivait à le considérer comme un monstre et à se défendre. Mais quand elle devait lui dire à lui ses quatre vérités, elle n'y arrivait plus. Elle se dégonflait comme un mauvais soufflé et restait silencieuse. Une vraie serpillière.
J'aime Regulus. Je ne peux tout simplement pas effacer toutes ces années à vouloir lui plaire, à essayer d'attirer son attention et à espèrer que je ferai une bonne épouse et une bonne mère. Mais Asterios vient de m'apprendre qu'on peut également désirer quelque chose que personne ne nous a incité à apprécier. Je ne pense pas que j'aime Asterios, peut-être plus tard?
En tout cas, Asterios a été le seul moyen, depuis tant d'années, d'attirer le regard et d'entraîner une réaction, certes brutale, de R.A.B. Est-ce que je suis fiancée à un malade mental, un espèce de masochiste? Au secours!
