Merci de vous être arrêté sur mon histoire.

C'est ma première fanfiction sur Black Butler ou Kuroshitsuji de son nom original. En fait, c'est la première fois que j'écris dessus donc j'espère avoir réussi à ce que les personnages soient dans leur caractère d'origine. Peut-être que Ronald est un peu trop formel et moins enjoué mais j'espère que ça passe quand même.

En fait, depuis un moment, j'ai décidé de ne plus écrire sur des O.C sauf pour certaines fictions sur Pokémon car beaucoup de monde le fait et ça commence à être trop courant et puis, c'est plus interressant de faire uniquement sur les personnages existant dans le manga. Mais j'ai céder à la tentation de créer un O.C pour mon premier écrit sur Black Butler. Mais ce ne sera pas un personnage « standard » non plus. Enfin, vous verrez.

Disclamer: Black Butler et ses personnages sont à Yana Toboso. Seul mon O.C et l'idée de l'histoire m'appartient.


William soupira en remontant ses lunettes d'un geste sec. Si il y'a bien une partie de son travail qu'il exécrait tout particulièrement, c'était celui de la récupération des nouvelles recrues fraîchement suicidées. La grande majorité d'entre-elles étaient déboussolées et avaient des réactions diverses mais elles posaient toutes beaucoup de questions. Trop de questions en vérité et le dieu de la mort n'était pas spécialement connu pour sa patience. C'est pourquoi, il avait préféré s'occuper de la collecte d'âmes de personnes décédés dans un incendie que d'aller du côté de la prison de Londres. Il avait préféré confier cette tâche à Ronald qui semblait n'avoir rien de mieux à faire que de fabriquer des avions en papier avec des mots doux destinés aux secrétaires.

Ce fut donc, non sans traîner un peu les pieds, que le jeune dieu de la mort venait d'arriver, non sans quelques minutes de retard, dans l'une des cellules de la prison. Suicide de prisonnier. Car oui, peu importe ce que la personne a fait de son vivant, un suicide restait un suicide et la punition était celle de voir mourir les autres.

Comme certains de ses collègues, le jeune homme pensait que certaines personnes ne devraient pas devenir des faucheurs car c'était plus un cadeau pour elles qu'une punition. Le jeune homme désapprouvait le fait que tous les personnes qui se suicidaient devenaient dieux de la mort et dans le cas des prisonniers, il était de cet avis. Bon après, il fallait dire que la justice avait la condamnation carcérale facile. Même si elle était très souvent justifiée. Mais Ronald ne pouvait pas changer les règles même si il le désirait grandement.

La cellule était glacée et sombre faisant une ambiance glauque. Ce n'était pas très gênant pour le dieu de la mort qui pouvait voir même à faible luminosité. Mais il ne se sentait pas très à l'aise dans ce petit espace sentant un mélange de renfermé, de pourriture et d'humidité avec peut-être un soupçon de matières organiques. Répugnant.

D'accord, ces personnes avaient sans doute mérité leur place à l'ombre mais un peu d'hygiène n'avait jamais fait de mal à personne. Cherchant le suicidé du regard, il finit par le trouver ou plutôt la trouver.

Elle était assise à même le sol vêtue d'une simple robe longue que l'obscurité ne permettait pas de distinguer la couleur. Ses cheveux longs étaient détachés et étaient dans des tons que Ronald devinait comme étant bruns. Ses yeux luisaient dans la pénombre comme ceux des chats mais sans lunettes, elle ne devait pas y voir grand chose.

Soudainement, comme si elle avait sentit sa présence, elle se leva en chancelant et s'approcha de lui de façon maladroite.

Quand elle se fut rapproché, le jeune homme constata qu'elle devait avoir quelques années de moins que lui mais pas moins de seize ans et sans doute devait-elle être un peu plus âgée même si ce n'était pas évident à dire. La robe qu'elle portait était d'un blanc taché de sang sur le devant jusqu'à son ventre signe d'une très violente et importante hémorragie. Il s'attarda un instant sur ses traits fins et sa peau pâle jusqu'à s'apercevoir que sa gorge comportait une large et profonde coupure. Elle s'était tranché la gorge touchant certaine la carotide provoquant sa mort en moins d'une minute. Rapide mais terriblement macabre.

La jeune fille finit par tendre une main vers lui. Elle ne tremblait pas mais semblait légèrement hésitante. Ronald se rapprocha un peu avant de saisir doucement sa main.

- Je le savais, fit la jeune prisonnière en serrant plutôt fortement la main du dieu de la mort. Il y a donc une autre personne avec moi.

Le jeune homme la regarda légèrement surpris mais pas complètement non plus. Même si c'était la première fois pour lui, il avait déjà entendu dire par certains de ses collègues, qui étaient plus habitués à récupérer les jeunes recrues, que certains jeunes suicidés arrivaient à les repérer et à aller vers eux alors qu'ils n'avaient rien fait pour que leur présence soit détectée et qu'au vu de leur myopie, ces petits nouveaux ne pouvaient pas les voir. Une sorte de sixième sens d'une certaine manière.

- Et bien, vous avez sentit ma présence avant que je ne vois remarque. C'est plutôt bien joué.

Il se libera alors de l'emprise de la jeune recrue et sortit d'une poche à l'intérieur de sa veste un boîtier de lunettes d'où il en tira une paire de lunettes aux verres ronds et assez grands et aux branches fines. Il déplia les branches, regarda rapidement la propreté des verres et les posa sur le nez de la nouvelle déesse de la mort. Cette dernière cligna des yeux plusieurs fois avant de fixer Ronald avec curiosité.

- Vous êtes le prêtre ? demanda-t-elle. Je vous verrais plutôt en démon tentateur.

- Quoi ? Non pas du tout. Je suis là pour venir vous chercher.

- C'est déjà l'heure de mon exécution ? Je ne pensais pas qu'on était déjà le matin.

Le dieu de la mort était troublé par les paroles de la jeune fille. Certes, des dieux la mort récemment suicidés pouvaient être perdus et ne pas comprendre ce qui leur arrivait et donc se comportaient un peu étrangement voir attaquait le dieu de la mort qui était venu récupérer la nouvelle recrue car ils avaient peur. Mais généralement, ils prenaient rapidement conscience de leur état mais là ça ne semblait pas être le cas. C'était un peu perturbant quand même. Comme si elle ne savait pas qu'elle était morte. Il est vrai que Ronald lui-même quand Grell l'avait récupéré après son suicide n'avait pas comprit de suite qu'il était mort et était devenu un dieu de la mort. Mais il l'avait compris en quelques secondes ce qu'il était devenu après avoir eu des lunettes et vu son collègue aux cheveux rouges.

Comment aborder le sujet ? Le plus simple est sans doute encore de lui dire directement sans tourner autour du pot.

- Je ne suis pas là pour votre exécution, mademoiselle, lui dit-il. En fait vous êtes déjà morte. Vous vous êtes suicidée en vous...

- En me tranchant la gorge avec un bout de métal que j'ai aiguisé contre la pierre, le coupât-elle en le regardant droit dans les yeux. Donc, j'ai réussi mon coup. Je pensais avoir raté. Donc vous allez me guider jusqu'en enfers, c'est ça ?

- Non. Vous n'allez pas en enfers, du moins pour l'instant. Je vous explique rapidement: les personnes qui se suicident deviennent des dieux de la mort et sont condamnées à ne pas trouver le repos éternel avant de se faire pardonner pour avoir mit fin à sa vie. Je suis juste ici pour vous conduire dans le monde des dieux de la mort.

Le visage de la jeune fille passa d'une expression neutre à une figure plus peinée. À tel point que Ronald se demanda si il ne s'était pas montré trop direct. Il voulu alors s'excuser mais la déesse de la mort fut plus rapide et eut alors un nouveau changement d'humeur, elle sourit.

- Donc c'est une sorte de renaissance, fit-elle. Pas mal du tout. J'aurais juste préféré ne plus avoir de myopie mais bon, la mort est aveugle donc le fait que sans lunettes, je ne vois presque rien est normal je suppose.

Son interlocuteur eut un léger haussement de sourcils étonné.

- Vous étiez déjà myope avant ?

- Bah oui je le suis de naissance, pourquoi une telle question ? Vous l'êtes aussi ?

Ah, ça expliquait donc pourquoi elle n'était pas spécialement surprise de ne rien voir. Mais c'était bien la première fois que le jeune homme avait affaire à un dieu de la mort qui était déjà myope quand il était humain. Pas que la myopie soit réservée uniquement aux dieux de la mort mais c'était assez unique pour ne pas être souligné.

- Tous les dieux de la mort le sont, lui apprit-il. C'est un peu une de nos caractéristiques en plus de nos yeux qui brillent dans le noir.

- J'ai donc les mêmes yeux que vous ? J'aurais préféré les garder bleus.

- Oui vos yeux sont comme les miens. Mais si ça peut vous rassurer, vous êtes encore très belle.

Il pensait qu'elle serait gênée ou rougirait mais la jeune fille se contenta d'hausser les épaules comme si elle se fichait de ce compliment. Peut-être avait-elle pensé que cette phrase était une tentative de séduction et faisait genre de ne pas être intéressée. Ne voulant pas rester dans un sentiment de malaise, le dieu de la mort lui demanda alors comment elle se nommait en plus de son âge.

- Maddie Poe, j'ai dix-neuf ans.

- Ronald Knox, j'en ai vingt-trois.

Bon, elle n'était pas si jeune que ça au final ce qui lui laissait peut-être une chance de sortir avec elle. Enfin, si elle se montre réceptive ce qui ne semblait pas être le cas. Du moins, à première vue. Mais si elle cachait son jeu, ça ne le dérangeait pas de s'amuser à lui faire perdre ses moyens pour avoir un rendez-vous avec elle.

Aussi il sortit sa faux de la mort ce qui provoqua un petit cri surpris chez Maddie. Ça arrivait des fois chez les nouveaux qui ne s'attendaient pas à voir un tel instrument. Parfois, ils allaient même se cacher pour les plus peureux mais après quelques explications, ils se calmaient. Ronald se contenta de fendre l'air en marmonnant quelque chose et une sorte de trou lumineux et blanc apparu. Il attrapa la main de l'ancienne prisonnière et entra dans le monde des dieux de la mort.

C'était un lieu très différent de tout ce que les humains du dix-neuvième siècle pouvaient connaître: les bâtiments étaient presque entièrement constitués de verre tellement il y'avait de fenêtres. Il n'y avait rien de végétal ou de naturel d'ailleurs. C'était un univers blanc à l'extérieur des bâtiments. Ces derniers, à l'intérieur, étaient constitués de murs blancs sans aucune décoration, une lumière aveuglante illuminait les pièces et couloirs et l'on voyait passer que des hommes et femmes vêtus un peu étrangement et en noir sauf la chemise qui était blanche. Ronald s'amusait de voir Maddie regarder autour d'elle avec curiosité. Il ne sentait pas de peur chez elle mais juste un intérêt très vif lui rappelant un peu sa propre réaction il y'a plusieurs années quand il venait d'arriver pour la première fois en ce lieu en compagnie de Grell.

- Ça doit vous faire bizarre, n'est-ce pas ?

- C'est surprenant.

- Vous vous y ferez très vite. Bon, je vais vous conduire dans votre dortoir.

Il commença à marcher en regardant sa montre, il était en retard et William allait lui tirer les oreilles une fois de plus. Enfin, il se consolerait des remontrances de son supérieur en allant draguer une des secrétaires. D'ailleurs, l'une d'elle semblait plutôt être intéressée par lui. Iris si il se souvenait bien de son nom.

Tout en marchant, Maddie sur ses talons, il lui expliquait les bases du métier comme être ponctuel, remplir de la paperasse, toujours prendre soin de ses lunettes, toujours avoir sa faux sur soi mais ne pas l'utiliser sur les autres dieux de la mort, les horaires de la cantine, les différents lieux ou encore la tenue traditionnelle qu'elle devra porter: une jupe noire lui arrivant aux genoux, une chemise ou un chemisier blanc avec une veste noire et pour les chaussures soit des escarpins ou des bottines. Noirs de préférence mais le blanc pouvait aussi faire l'affaire. Il s'arrêta alors à un dortoir et ouvrit la porte.

- Les nouveaux dieux de la mort dorment ensemble pendant un jour ou deux le temps d'avoir une chambre pour vous seuls, lui fit-il savoir. Il n'y aura que des femmes ou des filles donc même si il n'y a pas vraiment d'intimité, ça devrait aller. Il y'a une tenue pour vous normalement. Il y'a plusieurs tailles donc vous devriez trouver la votre.

Il s'arrêta et regarda sa montre.

- Il faut que je files, je suis en retard. Ça iras pour vous ?

- Oui, merci mais vous pouvez me tutoyer vous savez.

- Si tu fais la même chose avec moi.

- D'accord.

- Bon, à plus.

Une fois Ronald partit, la déesse de la mort entra dans son dortoir, qui était vide, et regarda les vêtements sombres à sa disposition. Il va falloir y apporter quelques changements.