-1Titre : Dessine-moi un mouton

Auteur : Anders

Disclaimer : Pour une fois, je me fend d'un disclaimer, car ici, je reprend, en plus des personnages de CLAMP, un passage du Petit Prince de St Exupéry. Je trouvais que ça allait bien avec les persos. Mais peut-être que ça manque un peu d'intérêt pour toi, lecteur. C'était un simple exercice d'écriture pour moi, tout comme le MokoFye que j'ai écris sous le titre de « Fye » (sur d'ailleurs). Je ne suis pas une adepte du fluff, alors j'ai un peu de mal à écrire ce type de scène. Mais je persévère…

Kurogané lisait le journal dans le salon, assis dans le canapé. Il ressemblait à quelque un de raisonnable et d'adulte, sans aucun doute.

De là où il était, c'est-à-dire dans l'encadrement de la porte, Fye observait cet état de fait et se dit que, décidément, un adulte, c'était bien ennuyeux.

Le blond vînt donc s'asseoir sur les genoux du brun, tout sourire.

Lequel brun abaissa brusquement son journal.

« Mais…qu'est-ce que tu fous, là ?

Le blondinet dit alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse :

- S'il te plaît…dessine-moi un mouton…

Quand le mystère est trop impressionnant, on n'ose pas désobéir. A la fois curieux et interloqué, Kurogané sortit un crayon de la poche de sa chemise et s'apprêta à s'exécuter lorsqu'il se souvînt que tout cela était ridicule. Il dit, avec mauvaise humeur, qu'il ne savait pas dessiner. Le magicien lui répondit :

- Ça ne fait rien. Dessine-moi un mouton.

Comme Kurogané n'avait jamais dessiné de mouton, il fit pour lui le seul dessin dont il était capable. Le symbole de l'assassin de sa mère.

La mine du blond devînt pâle, et il s'exclama :

- Non ! Non ! Je ne veux pas de ça chez moi ! Fei Wang Reed, il est dangereux, et il fait peur. J'ai besoin de quelque chose de mignon.

Un peu vexé (« Quoi, je ne suis pas mignon moi ? »), le ninja dessina un mouton dans le coin de son journal.

Fye regarda attentivement, puis :

- Non ! Celui-là est déjà très malade. Fais-en un autre.

Kurogané dessina.

Son ami sourit gentiment, avec indulgence :

- Tu vois bien…ce n'est pas un mouton, c'est un bélier. Il a des cornes…

Le brun refit donc encore son dessin. Mais il fût refusé, comme les précédents.

- Celui-là est trop vieux. Je veux un mouton qui vive longtemps.

Alors, faute de patience, comme il avait hâte de reprendre la lecture de son journal, Kurogané griffonna un cube.

Et il lança :

- Ça c'est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans.

Mais il fût bien surpris, lorsque s'illumina le visage de son juge.

- C'est tout à fait comme ça que je le voulais ! Merci !

Il enlaça le ninja et déposa un baiser sur sa joue.

- Waaaaah !, s'écria le brun en se relevant, faisant tomber le blondinet de ses genoux.

- Aïe !

- Mais qu'est-ce qui te prend ? D'abord tu…

Il s'aperçut alors que Fye s'était redressé à genoux, et son visage se retrouvait comme par hasard tout près de son entrejambe.

Le blondinet leva le regard, pile au moment où Kurogané commença à saigner du nez, les joues cramoisies.

Embarrassé, le brun porta les mains à son nez et s'enfuit.

- Kurochaaaaaan !, s'écria le magicien en lui courrant après, inquiet soudain, mais riant intérieurement.