-1Titre : La Ville
Auteur : Anders Andrew
Fandom : Tsubasa Chronicle
Pairing : Kurofye
Rating : M par sûreté (après tout, la fic n'est pas finie, il se peut qu'elle vire hardcore xx )
Disclaimer : Vous n'êtes pas au courant ? Vous êtes sur le fandom TSUBASA CHRONICLE, ce qui signifie que cette fic reprend les personnages de cette fiction d'origine. Il est cependant possible que vous croisiez des personnages qui n'ont rien à faire là XD (juste pour le fun)…
Note de l'auteur : cela dit, je préviens quand même que ceci est une sorte de Univers Alternatif (mais comme la série traite d'univers alternatif au départ…). Ce qui signifie que les personnages ne sont pas tout à fait…égaux à eux-mêmes. Plutôt différents, même si au niveau du caractère de base, ils restent les mêmes (enfin j'espère). Cela dit, je ne vous en voudrait pas si vous les trouvez OC.
…
Re-note de l'auteur : Je m'excuse encore de faire dans le trash. C'est pas facile de rendre l'histoire intéressante sans sombrer dans le sordide total. Mais je fais de mon mieux.
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Ça fait mal. Mais il se laisse faire. Il essaye de ne pas y penser.
Lorsque le client a terminé, il dépose les billets sur la table de chevet et s'en va.
Le jeune homme aux cheveux blonds se redresse dans le lit. Il jeta un coup d'œil à l'argent. Est-ce que ça valait vraiment la peine ?
Et puis il repensa à son visage. Elle qui l'attendait à la maison. Elle, si gravement malade, depuis qu'ils s'étaient réveillés tout les deux dans cette ville, amnésiques.
Les soins hospitaliers et les médicaments coûtaient si chers…
D'une main, il prit les billets et de l'autre attrapa son jean qui traînait lamentablement au milieu des draps sauvagement arrachés. Ils n'y étaient pas allé de main morte.
Lentement, il s'assit sur le rebord du lit, grimaçant de douleur. Il se rhabilla. Puis quitta la chambre.
Une fois sortit de l'hôtel, il se dirigea vers un bar, le Devil's nest.
Il entra et s'assit directement au comptoir, comme l'habitué qu'il était. Il commanda un alcool fort à Tom, le barman, qui ne parlait jamais. D'ailleurs il était quelque peu difficile d'entretenir une conversation à cause de la musique techno que diffusaient les enceintes. Le Devil's nest faisait aussi office de petite boîte de nuit. Il n'y avait pas de videurs, ce qui entraînait sa popularité. Souvent, le blondinet trouvait ses clients sur la piste de danse. Généralement, il lui suffisait de se trémousser un peu pour émoustillé deux trois mecs, et la plupart du temps, il y en avait bien un pour venir l'aborder.
Mais ce soir, Fye avait déjà fait son travail; il était venu dans le seul but d'oublier un peu; peut-être de s'amuser un peu, qui sait. Avant de rentrer à la maison. Avec elle.
Il sirota sa boisson lorsque celle-ci arriva. Il joua avec les glaçons, les faisant s'entrechoquer dans son verre avec une baguette fluo en plastique. Soudain il sentit quelque chose peser sur lui; il se retourna et s'aperçut qu'un homme, assit sur des fauteuils à une table, l'observait. Il n'était pas seul. Un jeune garçon l'accompagnait, et trois filles cherchaient apparemment à attirer son attention, toutes assises autour de lui et bavardant avec entrain. Mais il ne semblait pas les écouter; son regard était rivé sur Fye, et ce dernier eut une sorte de bouffée de chaleur en voyant que les yeux de cet homme étaient d'un rouge flamboyant.
- Est-ce que tout va bien, mon joli ?, demanda une voix masculine à côté de lui.
Il se retourna et vit un homme assit à côté de lui. Il lui adressa aussitôt un de ses sourires éblouissants qui étaient sa marque de fabrique et qui dissimulaient si bien son trouble.
- Oui, oui, très bien; et vous-même ?
L'autre le regarda, un peu surpris, puis eu un sourire appréciateur.
- Parfaitement bien. Je peux t'offrir quelque chose ?
- Hum, ce n'est pas dans mes habitudes, mais…pourquoi pas ?, répondit le jeune homme blond en continuant de sourire, les yeux plissés.
Il tenta de chasser l'impression de malaise qui le taraudait; il sentait toujours le regard de l'homme aux yeux rouges dans son dos, comme la pointe d'une lance.
Le type avec lequel il s'était mis à flirter commanda deux vodkas pomme. Fye n'aimait pas la vodka, mais il but son verre sans rechigner; après tout, c'était gratuit.
Il se laissa faire lorsque l'homme se rapprocha. Lorsqu'il posa sa main sur sa cuisse et la caressa doucement.
Il dit même d'accord lorsque celui-ci lui proposa d'aller dans un endroit plus intime. Et il ne dit absolument rien lorsqu'il l'entraîna dans les toilettes des hommes.
Quand la porte se fût refermée, l'autre le prit par les hanches et le plaqua contre le mur pour l'embrasser; mais cette fois, Fye garda les lèvres fermées.
- Hé, qu'est-ce qui te prend ?, interrogea le type.
Le blondinet lui jeta un regard par en dessous.
- J'embrasse pas.
L'autre se figea un instant; puis il demanda :
- Combien ?
- Ça dépend de ce que tu veux faire.
Après les mises au point d'usage, Fye enleva son jeans, dévoilant son intimité, car ne portant pas de sous-vêtements. Il s'assied sur le rebord du lavabo et attendit. Son client resta un instant indécis, puis enfila le préservatif qu'il venait de lui donner.
Et Fye fit une fois de plus son travail.
Il en avait un peu assez. Les filles ne cessaient de jacasser, la musique lui donnait mal à la tête; comble de malheur, Shaolan avait trop bu, et le voilà complètement ivre, qui draguait ce qui lui tombait sous la main, et de façon extrêmement bruyante.
Le brun aux yeux rouges s'ennuyait. Il avait espéré passer une soirée tranquille, chez eux, mais l'adolescent l'avait supplié d'entrer dans ce petit bar, et le voici coincé ici. Son unique distraction avait été cet homme solitaire, au bar. Il dégageait une sorte d'aura, quelque chose d'étrange et de familier que Kurogané n'arrivait pas à identifier. Il avait été surpris de le voir s'ouvrir aussi facilement lorsqu'un autre type lui avait adressé la parole et avait pris place à sa droite. Et puis ils étaient partis ensemble, et à ce qu'avait pu en juger en tant qu'observateur,c'est qu'ils avaient toutes les chances de finir la soirée dans le même lit, vu la façon dont l'autre type pelotait les fesses de son compagnon blond.
Il venait de se lever. Il ne s'en rendit compte que lorsque l'une des filles demanda où il allait. Il grogna une vague réponse et se dirigea vers les toilettes. En fait, il n'avait pas envie d'y aller, mais il voulait échapper à la foule qui l'oppressait; il n'avait jamais été très à l'aise au milieu d'un trop grand nombre de personnes. Du moins, c'est-ce qu'il pensait, car en vérité, il n'avait de souvenirs que depuis quelques mois, depuis le jour où il s'était réveillé dans cette ville, vêtu d'habits bizarres, en compagnie de Shaolan, ce garçon qui l'accompagnait désormais.
Il poussa la porte des toilettes des hommes et se statufia sur le seuil.
Les deux étaient dans une position plus qu'explicite. Le blond était assit sur le rebord du lavabo, les jambes écartées et le jean sur les chevilles. L'autre se tenait évidemment debout, et ondulait du bassin, entre les cuisses de son partenaire. Il poussait des grognements sourds un peu bestiaux, faisant des allés et venus à un rythme rapide entre les jambes du blond qui transpirait mais ne laissait transparaître aucune émotion sur son visage.
Le blond ouvrit grand ses yeux lorsqu'il entendit l'homme entrer. Il possédait des iris merveilleux, d'un bleu aussi pur que les lacs gelés près du cercle polaire. Quand l'homme aux yeux rouges les vit, il eut la sensation dérangeante de s'y noyer, alors qu'ils n'étaient même pas face à face. Il se sentit aspiré.
- Tu vois pas qu'on est occupé !, rugit le dominant en se tournant un peu vers lui, les mains toujours posées sur les hanches de son partenaire sexuel.
Le rouge monta aux joues de Kurogané; et il DETESTAIT ça.
Il ne surprit pas le regard franchement étonné de Fye. Il se rua sur l'autre, à moitié nu, et l'attrapa par la gorge pour le cogner brutalement contre la porte d'une cabine.
- T'as dit quoi le nabot ?
L'autre gargouilla, dans l'impossibilité de répliquer. Son caleçon pendait encore à ses cuisses, tant il avait été pressé de s'en défaire, il ne l'avait pas enlevé complètement.
Furieux, Kurogané le précipita dehors d'une violente bourrade et claqua la porte derrière lui. Dehors des rires retentirent.
Là, ils se retrouvèrent seuls à seuls.
Penaud, Fye remonta son jean. Il s'apprêta également à sortir, lorsque le brun l'arrêta :
Attend.
Le blond se retourna, perplexe.
Je…allons dehors, dit brusquement l'homme au regard rouge.
Il sortit. Intrigué, Fye lui emboîta le pas.
