Titre original : Dead Line

Auteur: Meganekko

Traductrice: Naeloj

Bêta : Konosuke

Disclamer: Tout appartient à Hiromu Arakawa et à Meganekko…La vie est dure

Résumé : Lorsqu'Edward se fait enlevé par des tueurs en série, Roy est le seul qui puisse le sauver. Mais va-t-il le faire avant minuit ? RoyEd


L'Ultimatum

I. Kite Street

(la rue des cerfs-volants)

Roy Mustang n'avait jamais été le genre de militaire à patrouiller. Alors qu'il déambulait dans une ruelle sombre en évitant les flaques, il pensait avec une expression grincheuse aux dossiers qu'il aurait pu compléter au lieu de marcher sans but. Il soupira, essayant de se convaincre lui-même que oui, il y avait une raison à sa ronde de nuit : il devait maintenir la sécurité dans les rues et bla bla bla…

Le bruit de la pluie frappant l'aluminium résonnait dans la ruelle. C'était un bruit ennuyant que le Colonel devait supporter en regardant soigneusement de gauche à droite, observant les bennes et les bâtiments délaissés.

Soupirant une nouvelle fois, il mit ses mains dans ses poches et remonta la ruelle. Un sentiment de dédain et d'ennui l'accompagnait.

Un bruit brisa les sons monotones de la pluie dans la nuit: Des bottes légères sur les pavées et le frottement des vêtements. Roy regarda devant lui et remarqua une petite silhouette qui descendait la ruelle.

« Excellent, »pensa-t-il, « enfin une distraction. Rien de mieux que chahuter le FullMetal Alchemist pour illuminer sa journée. »

Edward portait une haute pile de livres, l'un d'entre eux était ouvert à son sommet. L'alchimiste semblait très absorber par celui-ci. Ed il semblait différent d'à l'accoutumée. Roy supposa que cela était dû aux vieux habits qu'il portait. Ses cheveux dorés étaient coiffés différemment : il avait une queue de cheval haute tenue par un ruban rouge. Une paire de lunette aux branches argentées était posée sur son nez. Il n'était pas vêtu de son traditionnel manteau rouge mais d'un imperméable ébène. Son col relevé touchait presque les branches de ses lunettes. Habillé ainsi, il était très attirant. Roy réalisa soudainement qui était plutôt quelconque dans son uniforme militaire.

L'adolescent continua sa route, ignorant complètement la présence de l'Alchimiste de feu. Roy le regarda marcher un moment puis sauta devant lui. Edward, surpris, tomba. Sa pile de livres s'effondra par terre en un fracas qui couvrit le bruit de la pluie.

Le blond jura, ramassa à la hâte ses livres pour qu'ils soient pas mouillé par l'eau des flaques.

«Bordel, qui- ? »

Edward regarda là où son dernier livre était tombé et remarqua une paire de chaussures militaires très familières. Il leva les yeux et considéra la silhouette de Roy Mustang dans la brume.

« Ça alors, FullMetal ! N'es-tu pas déjà assez près du sol sans tomber ? »

« Taisez-vous Colonel Stupide, c'est vous qui m'avez heurté. »

Edward voulu ramasser le dernier livre mais Roy le pris avant qu'il ne puisse le prendre.

« Abstinence, FullMetal ? Tu lis un livre sur l'abstinence ? »

« Ouais et vous devriez le lire, je suis sûr que ça vous éduquerai un peu. Et la seule raison pour laquelle je lis ce livre, c'est que c'est le seul que je n'ai pas lu dans la Seconde Division. » Edward se releva et arracha le livre des mains du Colonel. « Qu'est-ce que vous faites-là ? »

« J'accomplis mes devoirs, comme un bon chien de l'armée. »

« Vous êtes de patrouille cette semaine ? Qui avez-vous fait chier pour que cela arrive ? »

« Je n'ai fait chier personne, FullMetal. Il faut plus de sécurité ces temps à cause de cette affaire… »

« Quelle affaire ? » demanda Edward d'un ton très intéressé.

« Il y a un meurtrier en liberté en ce moment. » dit Roy, d'une voix étouffée. « Il a déjà tué huit filles en ville. »

« Alors ils sont si inquiets qu'ils vous envoient en patrouille à cette extrémité de la ville ? »

« Cette banlieue est plus dangereuse que les autres. Quoi qu'il en soit, que fais-tu dehors si tard ? Ne devrais-tu pas être dans les dortoirs avec Al ? » Roy observa les alentours, s'attendant un peu à voir courir dans la ruelle l'armure familière qu'était le petit frère d'Edward, réprimandant ce dernier pour être seul alors que les temps étaient peu sûrs.

« Je vais simplement à la bibliothèque publique de Kite Street. C'est à seulement vingt minutes des dortoirs, okay ? »

L'adolescent regarda l'homme plus âgé. « Pourquoi me dévisagez-vous ainsi? Je sais m'occuper de moi-même. »

Roy souris d'un vrai sourire franc, ce qui était rare. « Peu importe, ne te fais juste pas tuer pendant mon tour de garde. Cela serait mauvais pour ma réputation. »

« Dans vos rêves. » se moqua Edward. Il dépassa le Colonel et traversa promptement la ruelle, le livre qu'il lisait, auparavant ouvert à la même page, les joues légèrement rouges.

Roy regarda Edward jusqu'à ce qu'il fut hors de sa vue, mémorisant l'éclat de ses cheveux dorés dansant derrière lui à chacun de ses pas.

« Ce pourrait être un de mes cauchemars. » dit doucement Roy avant de tourner et de continuer sa ronde dans la ruelle, par le chemin qu'Edward venait de prendre.

Edward sortit de la bibliothèque après avoir salué le bibliothécaire très agité qui regardait constamment la porte derrière lui. Après avoir usé de son statut d'Alchimiste pour faire ouvrir la bibliothèque, il avait passé beaucoup de temps à choisir les trois livres qu'il transportait en ce moment. Le bibliothécaire était très content de le voir partir.

Le blond descendit sur le trottoir et se dépêcha de traverser la rue déserte. Edward n'avait jamais aimé être en ville, sauf pour aller à la bibliothèque. Il entra dans une ruelle étroite, marchant prudemment, en évitant les flaques. Dans un craquement, des torrents de pluies commencèrent à tomber du ciel gris sombre, détrempant le blond presque instantanément. Il soupira, mit ses nouveaux livres sous son imperméable et accéléra son rythme, affrontant la pluie et supportant son martèlement sur la tête.

« C'est lui ? »

Un doigt sale sorti du coin sombre et pointa la ruelle.

« Où ? »

« Le petit gosse blond là-bas. Il a parlé avec Mustang un peu plus tôt. »

« Ouais… » un sourire apparu sur le visage du deuxième homme, « Allons-y.»

« Es-tu sûr ? » dit une autre voix venant de l'ombre. « C'est un garçon. »

« Ça blessera Mustang plus qu'aucune autre fille. Allons-y ! »

Un rocher tomba à travers la pluie pour se fracasser sur la tête d'Edward, qui s'était arrêté pour couvrir ses livres. Remarquant le rocher, il sauta de l'autre côté de la rue pour l'éviter. Deux hommes émergèrent au croisement d'une autre ruelle. Le blond prit un air méfiant. Il les étudia en se tournant vers le deux hommes qui approchaient. Ils avaient les deux bien trente centimètres de plus que lui, avec des muscles trop développés pour les pulls qu'ils portaient.

« Oh, chouette. Des voleurs dans une ruelle, tard, une nuit sombre. Ma vie est si clichée. »

Edward leva les yeux aux ciel et dû les cligner rapidement à cause de la pluie.

« Mais nous sommes plus que des voleurs, gamin. A moins que voler ta vie ne compte. »

Edward essaya de ne pas laisser paraître l'inquiétude qui l'avait submergé. Pourquoi fallait-il que plus un personne est fatiguée, plus elle ressent l'inquiétude ?

Les hommes avançaient vers l'adolescent, prêt à le frapper.

Ed tapa des mains et transmuta son automail en une lame, laissant tomber au même moment ses livres.

« Comme c'est mignon. Le petit Alchimiste pense qu'il peut nous battre. »

« Qui as-tu appelé la minuscule miniature d'un nain ?!»

La minuscule miniature d'un nain sauta dans les aires, utilisa les murs comme escaliers, et frappa l'homme de droite de son pied. L'homme tomba en arrière pendant que l'autre s'emparait de l'adolescent en plein vol. Le voleur lui tourna son bras gauche jusqu'à ce qu'il se casse. Edward hurla mais sa voix était camouflée par le tonnerre. L'homme le fit tourner autour de lui et l'envoya contre le ciment avec une force si grande que quelques vices de son automail sautèrent. Ses lunettes se brisèrent en mille morceaux contre son visage. Edward analysa en quelques secondes la situation puis se vengea. Il dégagea son bras gauche de la prise de l'homme. Il était prêt à se disloquer le coude pour faire cesser la douleur et pour pouvoir se concentrer. Il frappa à nouveau dans ses mains pour transmuter les restes des lunettes d'argent en d'infime dard qu'il envoya contre l'homme qui lui avait tordu le bras.

Il courut et s'échappa, profitant que le second homme se tournait vers le premier pour comprendre pourquoi il hurlait ainsi.

« Ah non, tu ne vas pas t'en aller. » dit une nouvelle voix, rauque et masculine, tandis que quelqu'un lui tirait les cheveux.

« Zut. Trois contre un ? Ce n'est pas vraiment fair play. » Edward se retourna en balançant son automail, coupant les mains de son attaquant. Sous le coup de la douleur, il le relâcha.

« Petit con ! »

Ed recommença à courir, son ruban rouge tomba sur le sol sale de la ruelle. Ses cheveux d'or libres flottaient derrière lui.

« Assez ! »

L'homme qui avait attrapé les cheveux de l'adolescent sortit une arme de sa veste, visa et tira.

Une petite balle sortit du canon, traversa la pluie et toucha juste dans le cou le garçon qui s'enfuyait.

Edward trébucha, sa vision se troubla tandis que le tranquillisant provenant de la balle parcourrait son organisme. Son bras et sa jambe, les vrais, n'avaient pas plus de vie que ceux d'acier. Il était si froid, et faible, il n'aurait pas pu bouger.

Mais je dois… partir… loin d'eux…

Même penser devint une corvée. Le tranquillisant était puissant. Il s'effondra au bout de la ruelle.

« Enfin ! Bon sang, je n'ai jamais vu quelqu'un de si fort. Un petit con résistant ! C'est celui qui s'est le plus débattu, c'est sûr ! »

« Embarquez-le. » ordonna l'homme à la main coupée. « On rentre. »

« Bien, chef !» répondirent les deux autres en se saisissant de l'adolescent inconscient.


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Les chapitres seront (si tout se passe comme prévu) mis en ligne une fois par semaine.

Naeloj