Mes chers lecteurs, je ne me présenterai pas, ou très peu.
Il y a plusieurs raisons à cela.
La première et pas des moindres, est le contexte. Je n'ai pas le temps de m'étaler en bavardages inutiles car je risque à tous moments d'être débusquer comme un rat. L'abri que me procure cette grotte humide n'est que provisoire et extrêmement précaire.
Ensuite, la nature de ce que je vais vous présenter ne s'y prête pas. Ce que vous allez lire n'est pas une histoire et je ne suis pas un de ces affabulateurs qui aime à se faire remarquer des foules en contant des fariboles. Non, ce que vous allez lire est un rapport scientifique des plus sérieux. Je ne peux pas me permettre d'inventer quoique ce soit, les implications et responsabilités auraient beaucoup trop de conséquences.
Pour finir je pense sincèrement que cela ne vous intéresse tout simplement pas.
Pour résumer la situation, je suis un sorcier chercheur. Non pas un journaliste, non surtout pas. Mon but n'est pas d'informer le public. Enfin si, en quelque sorte mais ce que je veux dire c'est que ce n'est pas cela qui motive mon travail. Je ne cherche pas à colporter ragot et potins, ni à faire entendre aux gens scandales et dépêches. A bien des égards mon travail se rapproche de mes homologues moldus. Je choisis un sujet, effectue des recherches, y réfléchit pour finalement aboutir à des conclusions qui,si elles ne sont en aucun cas des vérités formelles, ont le mérité d'être des avis construit et argumentés.
Je sais ce que vous vous demandez en ce moment. Vous vous dites, mais que viens faire une grotte humide dans la rédaction de travaux scientifiques. Et bien en réalité, c'est cette grotte là qui justifie que je prenne le temps de vous faire cette présentation et que je me dévoile plus que de coutume. Pour être honnête, mes précédentes recherches furent mon plus grand succès et ma pire honte. Mon sujet d'étude fut Albus Dumbledore. Je me suis donné corps et âme dans l'exploration de la vie de ce personnage si énigmatique. J'ai sorti de l'ombre certains des secrets les plus noirs de cet homme mais surtout j'ai compris comme la morale, l'amour, les remords et la bonté pouvaient changer un homme. C'est une belle histoire que celle d'Albus Dumbledore. Elle n'est pas parfaite mais c'est une superbe leçon de vie.
Et moi jeune paon fier, j'ai vanté ma parure à mes congénère et résultat des courses je me suis fait arraché les plumes. Toutes mes recherches volées, envolées, pour finalement servir de matière au livre calomnieux dont le titre vous vient tous à l'esprit. Je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas journaliste, et je refuse d'être considéré comme tel.
Venons en au pus important, ce pourquoi vous êtes là. Le rapport que je vais vous présenter concerne Lily Potter. Plus précisément, je me suis intéressé à la place du duo Severus Rogue/Lily Potter dans la montée de Voldemort (je vous en prie ne frémissez plus à ce nom) et son anéantissement. Je me suis rendu auprès du Ministère de la magie et de Harry Potter, un jeune homme tout à fait charmant, pour leur présenter mon projet. J'ai ainsi obtenu l'autorisation de fouiller le site de Godric's Hollow. Bien évidemment c'est à ce moment là que mes ennuis ont commencé. La nouvelle s'étant diffusée comme une trainée de poudre, je suis maintenant constamment sur mes gardes pour protéger mes notes de cette journaliste verreuse.
Nous voici enfin à la fin, c'est le cas de le dire, de cette préface. Il ne me reste plus qu'à laisser la place à la vérité. Je vais vous présenter le journal de Lily Potter. Enfoui dans les décombres, malmené, calciné par endroits, il reste un témoignage poignant et un outil de réflexion important. Les lignes que vous allez lire ne sont pas de moi, je ne ferai que vous les rapporter fidèlement. Malgré tout par ci par là je ferai mon apparition pour vous faire part d'observations objectives que vous même ne pouvez pas voir du fait de la distance, ou bien de mon opinion personnelle.
Chers lecteurs, pardonnez mes erreurs passées, appréciez mon travail présent, et surtout ne prenez pas pour argent comptant tout ce qu'on peut bien vous faire croire.
