Bonjour à tous !
Après plusieurs OS dans mon recueil "Une nuit sur les toits de Paris", j'arrive avec une fic un petit peu plus longue. Cette idée me trottait dans la tête depuis que j'ai découvert la série, j'ai englouti tous les épisodes dans l'espoir qu'un tel truc arrive un jour. Puis j'en ai eu marre d'attendre et je me suis dit "Je m'en fiche, je l'écrirai moi-même". J'espère que le résultat vous plaira !
J'en profite pour dire un énooorme merci à Aqualys qui m'a aidée à débloquer les points de world building qui me manquaient pour faire ce que je voulais de cette idée, parce que cette fic n'aurait certainement pas été ce que j'ai réussi à en faire sans toutes les discussions avec elle et ses conseils. Donc encore un grand merci Aqua !
Sur ce... ENJOY !
De la colère. De l'impuissance, un sentiment d'injustice. Gabriel s'était habitué à cette sensation, cette vague d'émotions puissantes qui le saisissaient subitement lorsque son Miraculous s'activait et lui indiquait qu'une future victime était prête à être akumatisée. Il se leva de son fauteuil et fit face au portrait d'Emilie qui recouvrait la plus grande partie du mur de son bureau. Du coin de l'œil, il avisa Nooroo, resté sur son bureau, qui finissait de manger un bout de pain récupéré dans leurs cuisines.
- Nooroo ! Crois-tu que je vais t'attendre éternellement ?
Le kwami sursauta mais baissa les yeux et le rejoignit en abandonnant son repas.
- Pardonnez-moi Maître, murmura-t-il.
Gabriel ne répondit pas et son regard se retourna vers le tableau. Il enfonça le mécanisme dissimulé à l'intérieur, et la trappe sous ses pieds s'ouvrit et le fit descendre dans les souterrains qui slalomaient sous la ville. Quand il était devenu le Papillon, il avait fait entièrement aménager l'un des couloirs afin de pouvoir rapidement rejoindre la salle d'où il lançait ses attaques, tout en étant assuré que personne ne pourrait faire le lien entre cet endroit et le manoir Agreste. La trappe faisant le lien avec son bureau s'activait par un mécanisme impossible à repérer si on ne savait pas qu'il se trouvait ici. Le couloir était sombre mais Gabriel devinait les quelques portes donnant accès à de petites pièces inutilisées. En arrivant au bout de l'allée, il prit deux secondes pour s'arrêter face à une porte de coffre-fort. Il saisit rapidement la combinaison et la porte s'ouvrit sur une petite étagère. L'endroit où il avait déplacé tous ses objets les plus précieux. Le fait qu'Adrien ait volé le livre sacré des Miraculous dans son bureau lui avait au moins prouvé que ce n'était pas une cachette fiable, et il avait aussitôt aménagé ce coffre pour y ranger ce qui ne devait absolument pas être découvert. Le livre n'avait plus d'importance, il était entièrement numérisé et il le connaissait par cœur. Mais le coffre continuait d'abriter une photo d'Emilie, plusieurs objets mystiques ramenés lors de ses voyages et, surtout, le Miraculous du Paon. A la réflexion, le fait qu'il se trouve ici, aussi près de la salle depuis laquelle il lançait ses attaques, avait probablement été l'un des principaux facteurs qui avaient permis à Nathalie de lui venir en aide, lors du jour des Héros. Bien que le Miraculous soit trop dangereux pour la santé de son porteur, il n'avait jamais été aussi reconnaissant envers Nathalie que le jour où elle avait pris ce risque pour lui éviter une défaite définitive contre Ladybug et Chat Noir.
Il referma le coffre après s'être assuré que tout était à sa place, et rejoignit l'autre extrémité du couloir. A l'instant où il monta sur la plateforme dessinée dans le sol, une trappe s'ouvrit au-dessus de sa tête et le socle s'éleva pour le faire monter dans la salle.
- Nooroo, transforme-moi !
Une fois transformé, les émotions lui parvinrent encore plus distinctement. Une colère profonde et contenue difficilement. De l'humiliation. Une proie parfaite. D'un geste, il envouta un akuma et, dès que celui-ci se fut envolé, il eut en tête la vision de Paris qu'il survolait. Le Trocadero et la Tour Eiffel par-dessus lesquels il passait, pour finalement atteindre le 15e arrondissement dont une rue entière était plongée dans le noir. Un ouvrier s'affairait autour d'un compteur électrique, sous les critiques des habitants du quartier :
- Déjà trois heures que nous sommes privés de courant ! C'est vous qui nous remboursez tout ce qui se perdra dans le frigo peut-être ?
- Jamais vu une incompétence pareille ! Devenez balayeur plutôt, peut-être que ça, vous serez au moins capable de le faire !
- Vous comptez vous activer à un moment ou vous allez nous laisser poireauter encore longtemps ?
Papillon éclata de rire en constatant la scène à travers les yeux de l'akuma.
- Des critiques et des insultes envers une personne qui est venue travailler avant même le lever du jour pour les dépanner. Que de colère justifiée, que d'envie de vengeance et de laisser exploser tous ses ressentiments…
Papillon eut la vision d'une plongée vers l'électricien et, à l'instant où l'akuma atteignait le câble qu'il tenait dans la main, toute sa vision s'estompa. Plus de son, plus d'image, juste le ressentiment encore plus puissant des émotions de sa victime – et sa voix qui résonnait dans sa tête.
- Electrode ! Je suis le Papillon. Je t'offre le pouvoir de te venger de tous ces habitants ingrats que tu étais venu dépanner. Plonge-les dans un cauchemar électrique et fais-leur regretter de s'en être pris à toi ! En échange, je ne te demande rien d'autre que les Miraculous de Ladybug et Chat Noir…
- Avec plaisir, Papillon !
Adrien bâilla en entrant dans la salle de classe. Il se laissa tomber à côté de Nino qui ricana :
- Tu as toujours l'air aussi réveillé… La forme ?
- Ça peut aller.
Son regard parcourut la salle où tous les autres élèves étaient déjà assis. Sauf une. Il se retourna vers Alya et demanda :
- Marinette n'est pas là ?
- Elle devrait arriver quinze minutes après le début du cours, comme d'habitude. Je crois qu'elle est la seule de la classe qui a encore plus de mal que toi à se lever le matin !
Adrien laissa échapper un léger rire mais n'eut pas le temps de répondre. Madame Mendeleïev venait d'entrer dans la salle et de poser ses affaires sur le bureau dans un claquement qui imposa aussitôt le silence total.
- Bien ! Rangez vos cahiers et sortez juste une feuille et un crayon ! Interrogation surprise, nous allons voir si vous avez révisé votre tableau périodique des éléments !
Un ronchonnement général répondit à cette annonce, mais il fut recouvert par une alarme stridente dont le rythme était beaucoup plus rapide que l'alarme incendie.
- L'alarme akuma ! remarqua la professeure. Souvenez-nous de la procédure d'évacuation ! En rang par deux et vous attendez que d'autres enseignants nous rejoignent pour sortir tous ensemble !
Quelques semaines auparavant, une attaque akuma avait provoqué une panique monstre dans le collège. Chaque élève s'était enfui ou caché comme il avait pu et, après que Ladybug et Chat Noir eurent ramené le calme, les professeurs avaient eu toutes les peines du monde à retrouver tous les élèves dispersés dans le collège ou dans le quartier. Cette affaire avait fait un tel scandale auprès des parents qu'une semaine plus tard, le directeur avait instauré une procédure d'évacuation spéciale akuma. Désormais, lorsqu'une attaque était signalée, les élèves devaient rester groupés et encadrés par les enseignants qui les escortaient à l'extérieur du collège, devant les murs, pour qu'ils restent tous ensemble jusqu'à ce que tout soit rentré dans l'ordre. Si Adrien avait approuvé le fait que c'était une bonne chose qu'ils restent groupés, il s'était fait la remarque que cela lui compliquerait sérieusement la tâche pour s'éloigner et se transformer. Il aurait peut-être l'occasion de se glisser dans une salle de classe alors que le groupe sortirait ?
Vingt autres professeurs les rejoignirent et ils sortirent en étant strictement encadrés. Aucun moyen d'échapper à leur surveillance. Lorsqu'ils seraient sortis du collège, peut-être ? Mais, quand ils furent regroupés devant les murs, le barrage formé par les professeurs lui parut encore plus imposant. Un cri résonna sur leur droite et ils se tournèrent pour voir apparaître un géant de couleur bleu électrique. Ses cheveux avaient été remplacés par des câbles de cuivre qui sortaient de sa tête. Les mêmes câbles avaient remplacé ses bras et la créature les agitait pour les enrouler autour de pylônes qu'elle arrachait aisément, ou pour fouetter violemment les vitrines des magasins qui volaient en éclats. Parfois, elle s'en prenait directement aux lignes électriques au-dessus d'eux et un cri effrayé unanime s'éleva des collégiens lorsque les fils s'effondrèrent sur le sol en produisant des étincelles. Adrien serra les poings. Impossible qu'il reste bloqué là sans rien faire. Il se faufila vers le professeur le plus proche de l'entrée du collège, en l'occurrence, leur directeur.
- Je dois absolument retourner aux toilettes, je peux ?
- Tu attendras ! Nous ne devons pas être séparés, Ladybug et Chat Noir ne vont pas tarder à régler la situation. En attendant nous restons tous ici, aucune exception !
Avant qu'il n'ait pu trouver quelque chose à répondre, un éclair rouge et noir s'interposa entre eux et la créature.
- Eh ! lança Ladybug. Tu ne préfères pas continuer le combat dans les airs ?
Une étincelle de reconnaissance et d'admiration traversa les yeux d'Adrien. Elle essayait de le détourner au maximum de leur groupe. C'était probablement la stratégie la plus sûre pour eux tous. Mais pour elle, qui l'attirait vers elle seule ? Si seulement il avait pu la rejoindre… Constatant que leur directeur avait levé les yeux vers Ladybug et assistait au combat, il tenta de se faufiler discrètement derrière lui, mais son mouvement attira son attention.
- Combien de fois faut-il te le dire, tu ne bouges pas d'ici ! Est-ce que les autres essaient de s'enfuir, eux ? Heureusement qu'ils ont plus de patience et de sang-froid que toi !
Adrien retint un cri de frustration et son regard retourna vers Ladybug qui affrontait toujours Electrode, son yoyo faisant dévier chaque câble qu'il projetait vers elle. Elle se défendait bien mais n'essayait pas d'attaquer. Trop de câbles, trop peu d'angles d'attaques… C'était une situation désespérée si elle restait seule face à lui. Hors de question qu'il la laisse en danger plus longtemps.
- Plagg, souffla-t-il imperceptiblement.
Le kwami se glissa jusqu'à son col, où il put chuchoter :
- Tu ne vas quand même pas te transformer ici devant tout le monde ? C'est de la folie pure ! C'est encore plus dangereux que de manger un camembert affiné moins de vingt mois !
- Je ne peux pas la laisser seule plus longtemps !
- Et après, quand vous l'aurez vaincu ? Que le Papillon saura qui tu es, qu'il débarquera chez toi dès ce soir ? Elle non plus ne sera pas toujours disponible pour te sauver la mise ! Attends un peu, tu trouveras une occasion !
Un claquement violent résonna dans les airs et il leva les yeux pour voir les câbles frapper Ladybug et la projeter sur le toit d'un immeuble, plusieurs mètres plus loin. Le choc lui avait fait lâcher son yoyo qui retomba à quelques mètres d'eux. Ayant le champ libre, Electrode se jeta sur leur groupe et plusieurs professeurs se rapprochèrent pour lui faire face et tenter de protéger les élèves. Monsieur Damoclès les rejoignit également, laissant à Adrien le champ vers le portail du collège complètement dégagé.
- Tu vois ! s'exclama Plagg. Fonce !
Pendant que tous les autres élèves et professeurs avaient les yeux rivés vers Ladybug qui revenait s'interposer entre eux et Electrode, Adrien s'élança.
Marinette franchit en courant la porte de la boulangerie en lançant un « A ce soir ! » à ses parents. Une fois sur le trottoir, elle accéléra l'allure tout en finissant de nouer dans une deuxième couette la moitié de ses cheveux qui n'étaient pas encore attachés. A ses côtés, Tikki sortit de son sac et demanda :
- Tu peux m'expliquer pourquoi on court alors que tu es déjà en retard ? Le cours de physique est déjà commencé depuis cinq minutes, et il t'en faut encore dix pour arriver au collège !
- J'ai déjà été suffisamment en retard comme ça ! protesta Marinette. Chaque minute compte ! Allez, dépêche-toi !
Tikki allait plonger à nouveau dans le sac de sa porteuse lorsque des hurlements retentirent face à elle. Elle s'immobilisa au moment où un pylône électrique était arraché et projeté en travers de la rue. Dans sa chute, il écrasa plusieurs voitures, coinçant les passagers à l'intérieur.
- C'est pas vrai… soupira Marinette. Bon… Je serai définitivement en retard.
Elle s'engouffra dans une ruelle déserte et, après s'être assurée que personne ne la voyait, cria :
- Tikki ! Transforme-moi !
Ladybug sortit de la ruelle et jeta son yoyo vers le pylône pour le soulever et permettre aux personnes coincées dans leurs voitures d'en sortir. Après avoir aidé le dernier à s'extirper de l'habitacle, elle ordonna :
- Allez vous mettre à l'abri, je m'occupe de lui !
Elle lança son yoyo vers une cheminée et s'en servit pour se propulser sur le toit le plus proche. Face à elle, une immense créature bleu électrique se servait des câbles qui avaient remplacé ses bras pour arracher tous les pylônes et fils qu'il croisait. Alors qu'il avisait un lampadaire à quelques mètres de lui, Ladybug lança son yoyo qui dévia les câbles de leur trajectoire initiale. Elle sauta devant lui et lança :
- C'est dangereux de jouer avec l'électricité, tu devrais le savoir !
- Tu devrais faire attention Ladybug. C'est toi qui va finir électrocutée !
Il lança ses câbles vers elle et elle les esquiva à nouveau à l'aide de son yoyo qui tournait suffisamment vite pour lui servir de bouclier. Au moment où les fils de cuivre retombèrent, Ladybug passa à l'attaque, l'assaillant de toutes parts et sautant autour de lui, l'obligeant à reculer légèrement en retraite. A l'intérieur de sa tête, Electrode entendit la voix à laquelle il s'était désormais habitué :
- N'essaie pas de l'affronter tout de suite. Trouve un groupe de civils à attaquer, elle devra choisir entre t'attaquer ou les défendre !
Suivant les conseils du Papillon, Electrode s'éloigna, suivi par Ladybug qui sautait de toit en toit pour ne pas le perdre de vue. Cherchant une cible, Electrode avisa les élèves d'un collège qui évacuaient les lieux sous la surveillance des professeurs.
- Attends ! s'exclama le Papillon. Pas un collège ! Pas ce collège !
- Alors explique-moi où tu penses trouver un groupe de civils plus désarmés et vulnérables pour attirer Ladybug ? protesta Electrode.
Papillon réfléchit deux secondes avant de répondre :
- C'est bon, c'est d'accord. Mais ne blesse aucun élève, tu m'entends ?!
- Compris.
Il s'approcha du groupe et Ladybug s'interposa entre eux.
- Eh ! lança-t-elle. Tu ne préfères pas continuer le combat dans les airs ?
Elle devait dévier son attention d'eux, absolument. La procédure akuma instaurée quelques semaines auparavant partait sur de bons principes, mais avait oublié de prendre en compte un détail : Le cas où tout leur groupe serait expressément visé par l'attaque. Mais que pouvaient-ils faire désormais ? Ils étaient tellement nombreux, il leur faudrait plusieurs minutes pour rentrer dans le collège, et elle était obligée d'avouer qu'avec une force destructrice comme celle d'Electrode, ils étaient plus en sécurité en extérieur qu'à l'intérieur de murs qu'il pourrait faire s'écrouler. Au moins, sa tentative de diversion avait fonctionné et Electrode s'était retourné vers elle, déchaînant une avalanche de câbles dans sa direction. Son yoyo tournoyant plus vite que jamais parvint à les bloquer, mais elle n'avait pas vu l'autre bras du super-vilain, qui fouettait violemment l'air en sa direction. Elle sentit son souffle se couper lorsqu'elle fut fauchée de plein fouet par les centaines de fils et le choc lui fit lâcher son yoyo pendant qu'elle s'effondrait sur le toit d'un immeuble voisin.
Elle prit une longue inspiration avant de se forcer à se relever pour voir Electrode fondre sur les élèves. Les professeurs s'étaient regroupés pour lui faire face et elle vit Adrien s'élancer pour s'échapper du groupe. Electrode aussi l'avait vu et il bifurqua rapidement vers lui.
- NON ! hurla le Papillon. Electrode, je t'ai dit de n'attaquer aucun élève !
- Je le sais, assura le super-vilain. Mais Ladybug, elle, ne le sait pas.
Ladybug s'était élancée pour rattraper son yoyo échoué sur le trottoir. Mais Electrode partait dans la direction opposée, fonçant sur Adrien. Elle n'hésita qu'une seule seconde. Elle abandonna son yoyo, bifurqua également vers le blond et se jeta sur lui pour le plaquer au sol une seconde avant que les câbles ne l'atteignent. Elle sentit les fils glisser sur son costume beaucoup trop lentement, comme si le super-vilain avait stoppé son geste au dernier moment. Comme s'il n'avait pas eu l'intention de le blesser. Elle ne s'attarda pas sur ce détail. Au moins, Adrien n'avait pas été touché et c'était tout ce qui comptait. Elle réalisa soudainement qu'elle était allongée sur lui, leurs visages suffisamment proches pour qu'elle sente son souffle contre son visage. Elle rougit violemment mais Adrien rompit le silence en premier :
- Merci.
Avant qu'elle n'ait trouvé quelque chose à répondre, la voix d'Alya résonna derrière elle.
- Ladybug ! Attrape !
Du coin de l'œil, elle vit son yoyo rouler dans sa direction mais, à la seconde où elle le saisissait, Adrien hurla :
- ATTENTION !
Elle n'eut pas le temps de se retourner. Une rangée de câbles s'enroulèrent férocement autour d'elle, plaquant ses bras contre son corps.
- NON !
Adrien avait essayé de rattraper sa main mais leurs doigts glissèrent pendant qu'Electrode arrachait violemment Ladybug du sol pour la ramener face à lui. Elle tenta de manier son yoyo pour le frapper mais les câbles bloquaient ses coudes et l'empêchaient de viser. L'un d'eux fouetta violemment son poignet, lui faisant lâcher son arme dans un cri de douleur, et Electrode le rattrapa pendant qu'un hurlement horrifié s'élevait du groupe d'élèves. Elle tenta de se débattre mais les dizaines de câbles autour d'elle étaient beaucoup trop serrés, elle arrivait à peine à respirer. Elle savait déjà qu'elle ne pourrait rien faire seule et, dans un réflexe désespéré, son regard parcourut l'espace autour d'elle en espérant voir Chat Noir arriver. Au sol, Alya avait les yeux fixés sur elle, sans se rendre compte que son téléphone qui filmait initialement la scène était désormais rivé par terre. Adrien était ramené au milieu du groupe par Monsieur Damoclès qui le réprimandait, mais il ne l'écoutait pas. Son regard horrifié était fixé sur Ladybug comme s'il refusait de croire ce qu'il voyait. Beaucoup d'élèves, beaucoup de professeurs. Pas de Chat Noir. Elle ferma les yeux lorsque deux fils de cuivre se rapprochèrent de ses boucles d'oreilles pour les arracher.
- ATTENDS ! s'écria le Papillon.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Ce n'est pas ce que tu voulais ?
Papillon murmura la réponse, comme s'il parlait autant pour lui-même que pour le super-vilain.
- Chat Noir n'est nulle part en vue… Ce n'est pas normal. S'il n'y a plus de Ladybug en circulation pour libérer l'akuma, ce sera du suicide pour lui de venir t'affronter, il ne prendra pas ce risque…
Il réfléchit encore quelques secondes avant de reprendre :
- Electrode ! Ne lui enlève pas ses boucles d'oreilles. Attache-la plus solidement et amène-la moi ! Je la veux en face de moi !
Electrode laissa échapper un petit rire en retirant les câbles qui s'apprêtaient à arracher les boucles d'oreilles de Ladybug.
- Papillon t'offre un répit. Il tient à discuter directement avec toi.
Plusieurs câbles achevèrent de lui immobiliser les jambes. Tous les élèves crièrent d'effroi. Mais pendant qu'Electrode l'emmenait au loin en fendant les airs, quelque part dans un coin de sa tête, Marinette perçut que le hurlement le plus désespéré, le plus impuissant et le plus déchirant était celui d'Adrien.
J'espère que ce chapitre vous a plu !
Les publications risquent d'être irrégulières, toute la fic est déjà écrite mais je publie quand j'estime avoir fini de peaufiner tous les détails et corrigé tout ce qui me dérange encore dans un chapitre. A très bientôt !
N'oubliez pas que, si les ajouts en favoris, en alerte ou même les vues font déjà très plaisir, seules les reviews permettent de savoir véritablement ce que vous en avez pensé !
