Hello !
C'est ma première fanfic' sur Black Butler alors soyez (trèès) indulgent !
Je me suis inspirée d'une histoire (vraie ou fausse je ne sais plus :P ) qui s'était passé au 19eme siècle
L'Inconnue de la Seine.
Voici le lien de wikipédia si vous voulez jeter un œil :
wiki/Inconnue_de_la_Seine
Tout Londres était en état de choc quand ce fameux scandale arriva soudainement, perturbant la réputation du pays.
Vous ne savez pas de quel scandale il s'agit ?
Le fait était qu'on a découvert des centaines de cadavres dans la Tamise.
Des corps pratiquement tous décomposés et que quelques mèches sur les crânes.
Soit c'étaient des squelettes avec quelques morceaux de chairs soit des cadavres avec le visage complètement bouffis avec des yeux exorbités.
Les agents de police ont donc récupéré tout les corps sur ordre de la reine.
Mais au grand étonnement des médecins légistes, il eut un corps parfaitement intact.
Pourtant ce corps là appartenait à un jeune homme mort en même temps que les autres..
Un employé de la morgue où étaient stockés tous les cadavres des noyés, nommé Undertaker, saisi par la beauté ténébreuse du jeune mort,
de son visage fin entouré par des cheveux couleur noir de corbeau, fit un moulage du visage du jeune homme.
Evidemment il n'y eut pas les cheveux noirs qui contrastaient parfaitement avec la peau plus blanche que neige mais cette expression presque apaisée, ce sourire en coin était si mystérieux si attirant...
Après des années à contempler tout seul son cher chef d'oeuvre, Undertaker oublia de ranger son bien précieux un jour de pluie.
Dans sa modeste boutique de pompes funèbres qu'il s'était acheté sans aucun problème vu le peu de personnes qui désiraient l'acquérir, il fixait le masque, assis sur l'un de ses cercueils quand un homme de la cinquantaine entra en trombe, trempé jusqu'à l'os.
Il soupira bruyamment avant de saluer chaleureusement le croque-mort.
«Eh bien quelle sale journée..
-Où est ta femme ?
-Elle est dehors, je te préviens, soupira le mari de la nouvelle cliente en s'installant confortablement pour souffler, je ne la décharge pas.
-Ne t'inquiètes pas Mitchel, je vais m'occuper de tout, elle ne t'avait pas rendu la vie facile non ?
-Tu as tout à fait raison ! Eh qu'est-ce que c'est que ce masque ? »
L'invité se releva pour prendre de ses deux mains le masque mortuaire et l'examiner soigneusement avec de l'émerveillement peinte sur ses lèvres et dans ses yeux.
«Qui est-ce ?
-Tu te rappelles de cette fameuse affaire qui a ébruité toute l'Angleterre il y a six ans ?
-Qui ne s'en rappelle pas ? ria tout bas l'invité en sortant son nécessaire de tabac de sa veste, des centaines de cadavres décomposés jusqu'au dernier degré et il paraît qu'il n'y avait qu'un seul corps qui était en parfait état.
-Oui et je travaillais dans la morgue où étaient entreposés tous les corps repêchés de la Tamise.
Et quand j'ai vu ce spécimen en parfait état, et je n'ai pas pu résister de conserver sa beauté dans du plâtre. » gloussait Undertaker en posant son menton sur ses deux mains jointes.
«On dirait qu'il sourit..qu'il..est mort dans un moment d'extrême bonheur.
Il est..magnifique en tout cas..tu devrais le vendre. »
Le croque-mort ne s'attendait pas à cette proposition.
Fronçant les sourcils, il incita l'autre homme à continuer,
ce que ce dernier fit en se levant et en faisant les cents pas autour des deux cercueils qui servaient de sièges.
«Les artistes vont tous en vouloir ! Une telle beauté souriante, Mona Lisa en homme encore plus mystérieuse, et même les amateurs d'art et de beauté vont adorer.
Tu n'as qu'a faire des copies de ce masque et je te jure les affaires vont fleurir !
-Le problème est que je ne m'intéresse guère à l'argent.
-Alors fais le pour eux ! Pour les désirs des artistes, leurs folies si plaisantes !
Et si l'argent ne t'intéresse guère comme tu le dis..je peux très bien vendre et récupérer l'argent. »
Voyant que le détenteur de l'objet qu'il convoitait recommença à rire mais de plus en plus fort, Mitchel continua sur sa lancée :
«Si tu veux je ferai les copies moi même ! Juste donne moi ce masque.
-Hmm ! Très bien si tu veux ce masque, garde le !
-Merci infiniment ! Grâce à toi, pleins d'artistes vont trouver le bonheur !
-Oui oui et..si tu allais chercher madame pour sa dernière toilette? »
Avec attention et délicatesse, Mitchel reproduisait à l 'identique le visage d'albâtre dans son taudis où régnait l'insécurité.
Il n'arrêtait pas de faire des dizaines, d'abord, puis des centaines de copies du masque.
Le succès a été foudroyant, le visage de l'inconnu noyé était pendant une semaine dessiné ou photographié sur les couvertures des journaux.
Beaucoup de femmes et de jeunes filles pleuraient qu'un si bel homme avait connu une fin si tragique.
Au début, ce n'était que des artistes tourmentés qui commandaient ces répliques mais petit à petit ce fut un effet de mode pour les amateurs et quelques nobles qui n'étaient pas trop tournés vers la religion.
Car pour certains le fait d'avoir un masque mortuaire chez soi était un scandale, la tête du démon pour le vénérer.
Les bénéfices étaient tels que le sculpteur put partir de son quartier un peu sordide de Londres pour s'installer dans un quartier pour les bourgeois londoniens.
Une petite maison mais bien confortable avec un petit jardin devant.
Le genre de maison qu'il rêvait quand il était enfant.
La salle de séjour était bien éclairée avec de grandes fenêtres surplombés de rideaux de velours qui changeaient des petites fenêtres brisées ou condamnées, des canapés bien rembourrés au lieu du simple lit pour s'asseoir ou s'allonger et les beaux tapis agréables pour les pieds qui couvraient le enfin un bureau avec une belle plume et de l'encre de qualité, idéal pour travailler correctement.
Tous les jours ce survivant de la Vie bénissait ce beau noyé au sourire mystérieux.
Les affaires ont tellement fleuris que Mitchel s'approchait de plus en plus de la grande fortune.
Un scandale pouvait faire le bonheur des autres...
Répétait inlassablement l'homme d'affaire à ses proches.
Mais il eut une maladie foudroyante, ce qui l'empêcha d'abord tout simplement de marcher normalement nécessitant une canne en bois puis les gestes devinrent presque impossible à exécuter.
Il dut rester chez lui pour ne pas risquer de s'effondrer en pleine rue et se faire écraser par la population massive ou par les fiacres qui roulaient en bon nombre.
Il restait gentiment dans son fauteuil moelleux et attendait tout simplement les visites des clients pour passer commande.
Les semaines puis les mois passèrent, ce ne fut plus un effet de mode d'avoir chez soi la beauté en plâtre mais seulement les artistes ou les vrais connaisseurs achetaient, ce qui n'était pas catastrophique pour les bénéfices.
A force de persévérance et de pratique, les masques mortuaires ressemblaient comme deux gouttes d'eau à l'original.
Dans ces dernières copies on pouvait vraiment capter le mystère et l'apaisement rien que dans les yeux fermés.
Malgré sa maladie, le pauvre homme réussissait toujours avec perfection ses copies.
Une nuit d'orage, alors que le malade échappa à la mort d'une grande justesse, il laissa les larmes couler et se servit d'une tasse d'earl grey, le tintement de la cuillère contre la tasse décorée finement et le grondement des orages résonnaient dans le beau petit salon.
Il suffisait qu'il vit la grande faucheuse pour remarquer qu'il avait vendu l'oeuvre d'un autre et à n'importe qui.
Pourtant il sentait que c'était son œuvre, ce qui n'arrangeait pas son regret de l'avoir vendu à n'importe qui.
Après avoir bu son thé à petites gorgées en réfléchissant, l'idée bien mûrie dans le cerveau de l'homme, il attrapa sa canne pour se mettre devant son bureau en boitant.
Il prit tout le matériel pour créer les masques qui était dans une boîte bien cachée derrière le mobilier.
Le sculpteur s'appliqua à faire cette copie son œuvre ultime.
Et cette fois, il le donnerait à un bon ami.
Après avoir bien soufflé sur le visage en albâtre pour enlever les résidus de plâtre, il l'enveloppa dans du tissus de soie pour ne pas l'abîmer et le déposa délicatement en gémissant de douleur dans une malle dont les coins étaient abîmés.
Une vieille malle que sa femme adorait de voyager avec.
glissa la malle sous son lit dans sa chambre qu'on frappa à la porte.
En soufflant un bon coup, énervé de devoir ouvrir avec sa souffrance, se leva sans se poser de question, l'inconnu n'était pas très au courant de la maladie du pauvre sculpteur car il toqua à nouveau à la porte alors que le maître de maison venait juste de quitter sa chambre.
L'orage gronda de plus belle, couvrant les plaintes du pauvre homme.
Quand il ouvrit ce fut une vision angélique qu'il reçut.
Un noble, habillé d'une veste en velours marron, d'un veston beige et son cou entouré d'une écharpe de la même couleur de saphir que le joyau qui ornait la bague à son doigt, ses yeux d'un mélange de vert léger et de marron terre, sous son œil gauche un grain de beauté discret et des cheveux couleur ciel sombre.
Le visiteur était trempé mais il sourit gentiment quand la porte fut ouverte.
Il pleuvait à verse quand le masque fut presque terminé, quand le visiteur entra dans le salon, le temps s'empirait.
Ce visage bienveillant rappela quelqu'un au vieil homme mais il ne fit aucun commentaire.
Il invita juste son nouveau client à s'asseoir d'un geste de la main en direction d'un des canapés et, traînant sa jambe malade, prit place à son tour en se laissant tomber dans le fauteuil d'en face, sans aucune grâce.
Après tout il était chez lui et puis de toute manières, la douleur était insupportable.
«Vous êtes là pour une commande ? » demanda enfin Mitchel après de longues minutes silencieuses déchirée par la pluie abondante.
«Non mais je sais déjà ce que je veux monsieur.
-Biiiien ! Si tous les clients pouvaient être comme vous ! Alors ?
-Vous avez toujours le Masque du Bel Inconnu de la Tamise ? »
Le visage de s'assombrit, le noble, ne comprenant pas pourquoi, pencha la tête.
«Il ne me reste qu'un exemplaire.
-Très bien ! Je le prends alors !
-Il n'est pas à vendre.
-Pourquoi donc ?
-J'ai déjà fait cette erreur de la vendre à tellement de gens que je ne me demande si je l'ai vendu à toute l'Angleterre.
-S'il vous plaît, je vous ai cherché partout pour ce masque.
-Un petit caprice de noble jeune homme ?
-Si cela aurait été un caprice de noble, est-ce que vous croyez que je serais là à vous supplier dans quelques minutes ?
-Eh bien..
-S'il vous plaît ? Je vous payerai le montant que vous voudrez !
-Voyez par vous même que je n'ai guère besoin d'argent !
-Je vendrai mon âme pour ce masque..
-Pardon ?
-Vous avez très bien entendu, croyez moi, ce ne sera pas un vulgaire objet de collection pour moi !
Les objets d'art je peux très bien m'en procurer par centaines avec ma fortune.
Vous avez copié l'unique moulage non pas pour rien n'est-ce pas ?
Ce masque..vous aviez eu le coup de foudre quand vous l'aviez vu ?
Vous aviez su capter la beauté de ce visage ?
Eh bien moi aussi !
Mes parents m'ont offert tout ce qu'un enfant puis un adolescent aurait rêvé d'avoir mais c'était tout d'un masque est très spirituel.
-Spirituel..spirituel, répéta Michel avec de l'ironie, c'est quand même devenu l'idéal érotique !
-Certes il est magnifique..mais il dégage quelque chose de spirituel.
D'interdit..pourtant...
-C'est différent de ce que j'ai ressenti en voyant pour la première fois le vrai masque mais..c'est une excellente manière de l'aborder.
-Puis-je l'avoir donc ? De toutes façons je m'arrangerai pour l'avoir monsieur-j'ai-tué-et-arnaqué.
-Ce n'était que pour survivre !
-Alors ? »
grommela en tapotant de ses doigts abîmés sur les accoudoirs en tissus :
«D'accord, cracha t'il en se levant difficilement et attrapant sa cane, je vais le chercher. »
Le comte se sentit mal à la vue des jambes tremblantes dont l'une traînante.
Il devina assez aisément qu'il ne restait plus de temps au vieillard.
La vie est ainsi faite...
On pouvait entendre depuis le salon le cliquetis d'une mallette qu'on ouvrait et le froissement d'une étoffe qu'on dépliait doucement.
revint sa canne d'une main fragile, épuisée de devoir supporter
à elle seule tout le poids de son corps et de l'autre, il tenait avec le maximum de précaution possible le fameux trésor.
«Puis-je au moins savoir votre nom ?
-Vincent Phantomhive.
-Phantomhive..la companie de jouets pour enfants ?
-Oui, merci de votre confiance, combien ?
-Ca..ca ira..je sens que vous serez une bonne personne pour vous occuper de mon œuvre.
-J'en suis , je sais que vous avez gardé une âme d'enfant et que
vos parents ne vous avaient pas trop donné ce genre de choses. »
Phantomhive sortit de son manteau un petit paquet qu'il remit au vieillard après avoir récupéré son
Inconnu.
Quand la porte se referma, et que Mitchel s'était bien assuré que son dernier client fut parti, il ouvrit l'emballage de son présent.
Une larme de joie roula sur sa joue ridée quand il vit le petit museau d'un ours en peluche.
J'espère que vous avez aimé ce chapitre.
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